1 CHEMINOT SUR 2 EN GRÈVE ! ON NE NÉGOCIE TOUJOURS PAS ?
C’est à l’appel des 4 fédérations syndicales représentatives nationalement qu’un cheminot sur 2 s’est mobilisé par la grève.
Par cette action, ils ont exigé que cessent la casse de l’emploi et la détérioration de leurs conditions de travail, mais aussi des augmentations générales de salaire.
Ils exigent également un autre décret socle pour une CCN de haut niveau.
Cela devient une habitude : la direction SNCF, le gouvernement déguisent, transforment, détournent, amoindrissent les chiffres de grévistes afin de se rassurer et se dédouaner de leurs obligations de négociations.
Le mensonge, la manipulation ainsi que la répression doivent cesser et laisser place à un véritable dialogue social comme l’ont exprimé massivement les cheminots ce jour.
La réalité est ainsi faite qu’elle n’est pas contestable !
En région Aquitaine, PACA, Nord-Pas-de-Calais, en Midi-Pyrénées, en Normandie, dans le Limousin, en Ile-de-France, près de 60% des cheminots, tous services et tous collèges, ont cessé le travail afin d’imposer d’autres choix, pour ne citer que quelques exemples.
Le gouvernement, l’UTP, la direction de la SNCF, doivent prendre leurs responsabilités, ils doivent entendre le message envoyé et ouvrir de réelles négociations avec les organisations syndicales concernant le décret socle, la CCN, l’emploi, les salaires, les conditions de travail.
Dans un contexte où le gouvernement poursuit sa stratégie de déréglementation du travail et d’affaiblissement des droits sociaux des salariés (loi ferroviaire du 04 août 2014, lois Macron, Rebsamen, et le projet de loi El Khomri), les cheminots de la SNCF comme ceux des entreprises ferroviaires privées, impactés comme l’ensemble du monde du travail par ces choix régressifs dictés par le MEDEF, se sont fortement mobilisés afin d’être entendus sur leur revendications. C’est ainsi qu’ils ont aussi participé massivement aux manifestations interprofessionnelles ce jour dans les territoires.
Sur l’ensemble de ces sujets, la CGT est porteuse de propositions et est disponible pour ouvrir des négociations dès à présent.
Cette journée du 9 mars est une première étape d’un processus revendicatif qu’il faut poursuivre, dans l’unité, à l’appui de la mobilisation importante des cheminotes et des cheminots que nous tenons à saluer.
Par ailleurs, la Fédération CGT des Cheminots créera les conditions d’une rencontre des organisations syndicales représentatives au sein du GPF dans les prochains jours afin d’envisager les suites à donner à cette première journée d’action majoritaire.
D’ores et déjà, la Fédération CGT des Cheminots appelle à faire du 31 mars prochain une journée d’action interprofessionnelle de haut niveau, ancrée localement, au plus près des cheminots et en lien avec les revendications exprimées par tous les salariés, les privés d’emploi et la jeunesse de notre pays.