MANAGEMENT PAR LA DISCRIMINATION ET LA TERREUR : JUSTE RETOUR DE BÂTON !
Droit et liberté
Portés par l’ultralibéralisme ambiant, avec un gouvernement qui s’affranchit de la démocratie sociale, des acteurs politiques et patronaux qui pratiquent l’anti-syndicalisme débridé, notamment vis-à-vis de la CGT, certains dirigeants SNCF se croient libres d’avoir des comportements dénués de toute humanité et de tout respect. Preuve est faite que nous touchons au comble de l’ignominie !
Dans certains services, aux mains de dirigeants qui s’imaginent frappés d’immunité, menaces, stigmatisations, pressions deviennent le lot quotidien des cheminots. Ainsi se développe au sein de la SNCF des attitudes qui font miroir avec les discours haineux de la droite extrême et de l’extrême droite.
L’action et les nombreux éléments fournis par la CGT ont permis à l’entreprise d’investiguer sur les pratiques managériales exercées sur l’UPF MED et d’en arriver à la décision du directeur de relever de ses fonctions le dirigeant d’unité (DU) avec sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’à la radiation.
Cette décision est appréciée comme un geste fort par les nombreux agents victimes de ce management depuis plus de 2 ans et doit servir d’exemple pour les dirigeants se sentent intouchables en s’affranchissant au quotidien de certaines règles déontologiques, notamment envers les délégués CGT, pour arriver à leurs fins.
En parallèle, venant percuter l’enquête sur ce dirigeant, deux cadres ont été relevés de leur fonction suite à une alerte éthique lancée par des agents de l’unité pour harcèlement moral. Ces pratiques étaient apparemment effectuées depuis des mois avec la bénédiction du DU.
C’est avec un sentiment d’impunité que cette espèce nouvelle de managers joue avec la santé des agents comme avec la sécurité du personnel et des circulations. Il a été découvert, ailleurs en France, des carnets « noirs » où les cheminot-e-s sont répertoriés selon leur religion et leur étiquette politique ou syndicale, mais aussi classés selon des qualificatifs tels « racaille », « conne », « instable », « fêtard », « très chiant coté sécurité », etc.
Le clientélisme, la discrimination, l’intimidation, le harcèlement, le sexisme, le racisme, la xénophobie, l’homophobie doivent être combattus sans concession.
Au plus haut niveau du GPF, la Direction porte une lourde responsabilité concernant la situation qui règne dans notre entreprise. La nature des relations sociales instillée par nos dirigeants conduit à de telles dérives. Les attitudes revanchardes qui font souvent suite aux conflits sociaux doivent être bannies.
La Fédération CGT des cheminots combattra sans relâche ces déviances comportementales. Nous appelons toutes les cheminotes et tous les cheminots, quel que soit leur grade, à combattre de tels agissements. Notre droit est de travailler dans la sérénité et la sécurité, notre devoir est de faire respecter nos droits.
Casser le thermomètre n’a jamais fait baisser la température. Diriger par la répression et la terreur ne bousculera pas nos consciences et encore moins nos idéaux !