ORGANISÉS ET DÉTERMINÉS !
Action du 5 octobre 2021
Les réorganisations incessantes dans les services et les nombreuses suppressions d’emplois nécessitent une réaction forte de l’ensemble des cheminot-e-s de l’Exploitation, tant les conséquences sont néfastes pour l’organisation du travail, les conditions de vie et de travail et la sécurité des circulations.
Le 5 octobre, saisissons-nous de nos revendications et portons-les par la grève !
Considérant les droits sociaux et spécifiques des cheminots et le dictionnaire des filières (métiers) comme des freins à sa recherche incessante de productivité, la direction poursuit la casse sociale pour préparer l’ouverture à la concurrence promue par les réformes ferroviaires de 2014 et 2018. A cet effet, elle projette la création d’une multitude de filiales de droit privé. Dans le même temps, elle impulse et accélère le développement de la polyvalence en gare, l’incitation à la reconversion du métier d’ASCT, la digitalisation, la numérisation etc.
Opportuniste, elle instrumentalise la COVID et ses conséquences pour accentuer sa productivité, n’hésitant pas à recourir à nouveau au chômage partiel de longue durée. Son objectif est clair : supprimer de 1,7 à 1,9 % des emplois du GPU chaque année jusqu’en 2030. Ces logiques mortifères entraînent un mal-être au travail marqué par la perte du sens du travail.
Subir ou inverser la tendance !
Au travers de son projet OSLO, la direction entend supprimer les agents assurant les liaisons sol/bord, faisant reposer les responsabilités sur l’agent de train et le conducteur. En supprimant les boucles de rattrapage « sécurité » qu’ils assurent, la Direction affaiblit le service public et méprise les règles de sécurité.
Mais là où la CGT organise les cheminots, des luttes naissent et la direction recule, notamment au commercial. A Thionville, les mobilisations croisées des usagers et des cheminot-e-s, avec le syndicat CGT local, ont permis la réouverture d’un guichet. Cela doit nous inciter à créer les conditions, partout, d’asseoir et d’amplifier les rapports de forces, la mobilisation collective des cheminot-e-s contre la casse organisée de nos emplois.
Redévelopper les services et les emplois commerciaux, c’est combattre les inégalités !
La défenseure des droits a récemment épinglé la direction SNCF sur sa politique de dématérialisation des titres de transport en pointant une détérioration du service avec des inégalités territoriales en matière d’accès aux différents canaux de distribution de vente, de tarification, de régularisation et de verbalisation à bord des trains. Enfin, le gouvernement annonce vouloir ré humaniser 1000 PANG. Pour la CGT, les agents commerciaux gares doivent permettre d’améliorer la prise en charge des voyageurs et cela passe par des emplois qualifiés et en nombre suffisant dans toutes nos gares.
Ile de France
C’est à l’inverse de ce que Transilien envisage : une grande réorganisation des gares et des personnels des lignes LAJ (ex région Paris Saint Lazare). Il s’agit d’une nouvelle attaque en règle contre les conditions de vie et de travail des cheminots et le service public : augmentation des périmètres d’intervention des agents, modification du régime de travail, fermetures de gares… Les cheminot-e-s ne doivent plus servir de variable d’ajustement d’une politique d’austérité budgétaire !
Les cheminots des EIC aussi dans la ligne de mire !
Les projets liés à la digitalisation et à la modernisation du réseau visent à impacter fortement les agents des EIC. Dans le projet EOLE, comportant la mise en oeuvre de la Commande Centralisée Unifiée (C.C.U de Pantin), la direction n’apporte aucune réponse fiable sur le dimensionnement des secteurs circulation et n’hésite pas à supprimer tous les accords locaux !
Pour la CGT, les avancées technologiques ne doivent pas viser les emplois mais, au contraire, permettre aux cheminot-e-s de travailler sur des rythmes dont l’objectif sera de limiter une fatigue accrue liée aux caractéristiques des postes de travail. D’autre part, les agents ne peuvent accepter une baisse de rémunération après 7 ans de gel des salaires, ni un accroissement des temps de trajet domicile/travail qui augmenterait les risques d’accidents routiers. Ces dossiers démontrent que tous les cheminots sont touchés par les mêmes maux : austérité, productivité, polyvalence, dégradation des conditions de vie et de travail.
La lutte paie !
- A Toulouse, les cheminots de la CCR se sont mobilisés pour gagner de nouveau dans les postes dits : « à grand rayon d’action » et ont gagné des emplois, l’ouverture de négociations sur la remise de service sur la ZP Atlantique et une reconnaissance financière de la technicité.
- A Paris Nord, les aiguilleurs et CCL sont entrés dans un conflit social depuis le 1er juillet au sujet de la rémunération et de la charge de travail, notamment la nuit. A ce jour, si certaines revendications ont pu aboutir, les agents font le choix de continuer la grève jusqu’à obtenir gain de cause sur les revendications de la CGT.
Face à ces politiques d’austérité visant à déshumaniser les gares et les trains, la CGT invite les cheminot-e-s de l’Exploitation à se mobiliser massivement dans le cadre de la journée d’action interprofessionnelle du mardi 5 octobre 2021 pour porter et gagner les revendications suivantes :
- L’arrêt de la précarisation et l’embauche en CDI des CDD et intérimaires ;
- Le respect des cadres d’organisation pour répondre aux besoins du service public ;
- L’amélioration des conditions de travail ;
- La réouverture des guichets et des gares ;
- La prise en compte comme temps de travail effectif de la remise de service ;
- Le respect du dictionnaire des filières et l’arrêt de la polyvalence à outrance ;
- Une véritable reconnaissance de la pénibilité pour les métiers du Commercial ;
- L’augmentation générale des salaires et la revalorisation des primes de travail.
Réagissons collectivement le 5 octobre pour défendre nos emplois et le service public SNCF !