Fédération CGT des Cheminots


ArchivesFévrier 2015

AVENIR DES INFORMATICIENS DSI – ASTI : TRAITER LES VRAIES PRIORITÉS

Expression unitaire CGT Cheminots - Unsa Cheminots - Sud Rail

| Services communs

Le 12 février 2015, les organisations syndicales représentatives étaient conviées, pour la troisième fois, à un groupe de travail (GT) sur le SI issu de la Commission Professionnelle Centrale des Services Communs (CPC SC).
Pour la Direction qui a décidé unilatéralement du thème de ce GT, il s’agit de traiter le transfert de compétences SI, uniquement sous l’angle du nombre important de départs en retraite prévisibles dès 2015.

Début décembre 2014, lors du deuxième GT, la Direction a choisi, seule, de travailler sur la méthodologie de transfert des compétences.

C’est avec stupeur et colère que nous avons découvert sur l’intranet, fin janvier, un communiqué de la Direction concernant ce second groupe de travail (GT). Cette communication, pour le moins fantaisiste, se révèle même franchement malhonnête, comme en témoigne cet extrait : « En parallèle de ces réflexions, le groupe de travail explore également les pratiques de transmissions de compétences dans des grandes entreprises comme EDF ou Orange. Un premier livrable devrait voir le jour à la fin du premier semestre 2015 et des points d’étapes sont prévus au cours des différentes CPC ».

En publiant cet article, alors qu’aucun compte-rendu fidèle n’a pour l’instant été produit, la Direction fait preuve de bien peu de respect des organisations syndicales et des positions qu’elles défendent.

Il est vrai qu’à la SNCF, Guillaume PEPY n’a jamais caché son admiration pour le modèle de transformation de France Télécom comme en témoignent ses propos dans le journal Les Échos du 8 juin 2009 : « l’exemple à suivre c’est France Télécom ». A France Télécom, on sait comment cela s’est terminé : un cauchemar social pour les salariés !

Précisons qu’aucun des interlocuteurs de la Direction présents à ce troisième GT n’était informé de cette publication. Encore une brillante démonstration du manque de sérieux et de communication au sein même de la Direction.

Devant une telle provocation, que dire d’un GT organisé sans véritable ordre du jour, sans document préparatoire, et qui ne fait pas l’objet de compte rendu formel et contradictoire ? Une fois de plus, cela illustre l’état du dialogue social à la SNCF !

Pour les Organisations Syndicales CGT, UNSA et SUD-Rail, il ne saurait être question que ce GT soit au mieux un salon de discussions et au pire une chambre d’enregistrement. C’est pourquoi, nous avons quitté la réunion après avoir rappelé les sujets urgents à traiter pour le SI.

Aujourd’hui, l’évolution du SI décline l’éclatement de la SNCF et de son informatique en vue d’une externalisation totale du SI induisant une menace directe sur l’avenir des cheminots informaticiens. Cette stratégie crée les conditions d’une dégradation des conditions de vie et de travail des cheminots et impacte l’organisation de la production. Elle a également des conséquences sur nombre de métiers et fait peser de lourdes menaces sur l’avenir même de certains, dont celui des informaticiens.

En raison de restrictions budgétaires et d’effectifs, une véritable muraille de Chine est en cours de construction au sein des équipes de solutions intégrées supposées rassembler MOA/MOE.

Alors, dans la mesure où les solutions sur le transfert de compétences ne sont pas forcément neutres d’un point de vue budgétaire, comment ne pas s’interroger sur le pouvoir réel de la DSI groupe, en charge de la ligne métier SI, à imposer ses choix à un SI balkanisé réparti dans 3 EPIC et une myriade de filiales ?

Dans ce contexte :

  • Quel est l’avenir des informaticiens des Directions des Services de l’Information (DSI) et des Agences des Services Télécom et Informatique (ASTI). En filiale, comme le prône, semaine après semaine, le Directeur de la DSI Voyage ?
  • Que représentent le métier et une carrière d’informaticien ?
  • Comment parler des transferts de compétences en ASTI, alors que la Direction a toujours refusé de partager sa stratégie concernant le support technique offert aux cheminots utilisateurs de l’informatique et des télécoms ?
  • Quelles passerelles entre les métiers des DSI et des ASTI ?

Pour les Organisations Syndicales CGT, UNSA et SUD-Rail, toutes ces questions doivent obtenir au préalable des réponses afin de pouvoir discuter efficacement du transfert de compétences.

Pour les Organisations Syndicales, il faut un Service de l’Information (SI) intégré, garant d’un pilotage en bonne intelligence de l’informatique entre les DSI et les ASTI. C’est pourquoi, nous exigeons une véritable démarche de ré-internalisation des emplois pérennes par des embauches dans une fonction informatique intégrée. Des DSI par activité, une organisation du SI dans l’EPIC de tête éclaté en 4 directions indépendantes (dont une DSI Groupe au pouvoir réel paraissant de jour en jour plus limité), tout cela va à l’encontre d’un fonctionnement cohérent.

À tous les niveaux, la Direction veut confisquer le débat sur la structuration du système et l’organisation de la production, pour nous amener directement et uniquement sur les questions d’accompagnement social.

Le sujet des transferts de compétences est, en soi, intéressant tant les pratiques de la SNCF sont, jusque-là, archaïques en la matière. Cependant, le contexte plus que chaotique de la fonction SI nous amène à dire que la Direction aurait dû y réfléchir avant le 1er septembre 2014.

Quelle suite a été donnée aux travaux de Compétence 2.0 qui, avant ULYSSE, réfléchissaient déjà en partie sur ce thème. Pourtant, depuis 5 ans, la transformation du SI a généré un tel chaos que l’on peut déjà déplorer la perte d’une multitude de compétences.

Malgré les alertes répétées de nos OS et des cheminots sur les risques encourus, la Direction a choisi de mettre en oeuvre de manière anticipée, et à marche forcée, la réforme du ferroviaire sur la fonction SI, sans jamais se soucier du transfert de compétences, pourtant alors extrêmement critique.

Il est hors de question que les Organisations Syndicales CGT, UNSA et SUD-Rail endossent une part de responsabilité quant à la situation actuelle de la fonction SI, sous-couvert de GT où la Direction chercherait à se donner bonne conscience, à peu de frais, en nous détournant des priorités.

Pour les Organisations Syndicales CGT, UNSA et SUD-Rail, il est hors de question de discuter le sujet du transfert de compétences informatiques sans évoquer la population des informaticiens en ASTI.

Il est hors de question que nous participions à une quelconque discussion sur le transfert de compétences au profit de sociétés sous-traitantes comme la SNCF l’a pratiqué de manière sauvage ces dernières années en mettant en oeuvre les centres de services ou en faisant appel à des intérimaires en régions.

La Direction continue de nier que ses choix ont des incidences sur les conditions sociales, les conditions de travail, sur l’individu, mais aussi sur le collectif.

Les cheminots informaticiens des DSI et des ASTI en ont assez de ne pas pouvoir travailler dans des conditions leur permettant de donner un sens à leur travail. Ils n’en peuvent plus d’être agressés dans l’exercice de leur métier, d’assister à la dégradation de leur outil et de leurs conditions de travail et de voir se détériorer la qualité du service rendu et la réactivité de l’efficacité opérationnelle.

Les Organisations Syndicales CGT, UNSA et SUD-Rail demandent que soit traitée, en priorité dans le cadre de ce GT, la ré-internalisation des activités sous-traitées, y compris en centres de services. C’est à cette condition seulement que nous participerons au prochain GT.

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Contre la remise en cause du paiement trimestriel des pensions

Rassemblement national le 12 mars 2015

| Retraités UFR

Depuis plus de 3 ans, les cheminots retraités, par leurs puissantes mobilisations, ont gagné, jusqu’à maintenant, le maintien du versement trimestriel de leur pension, même si celui-ci est fractionné.
Reconduit par décret pour l’année 2015, il est de nouveau remis en cause par le gouvernement.
Par cette décision, le gouvernement poursuit sa démarche d’un alignement des droits du régime spécial sur le régime général dans la perspective d’une réforme globale des retraites de l’ensemble des salariés.

Le ministère des affaires sociales a adressé au Président du Conseil d’Administration de la CPRP SNCF, une lettre de saisine sollicitant l’avis du CA. de la CPR sur un projet de décret portant la mensualisation des pensions.
Le Président Hollande et son gouvernement, aux œillères de plus en plus libérales, opèrent un véritable coup de force pour supprimer un acquis social obtenu en 1934.
Opposés hier à la suppression du versement au trimestre à échoir de leur pension, les cheminots retraités le sont toujours aujourd’hui. La CGT, l’UNSA, SUD-Rail et la FGRCF appellent les cheminots retraités et actifs à exprimer leurs exigences à ce Conseil d’administration, afin d’appuyer les représentants des affiliés.
Nous sommes face à un gouvernement plus apte à réduire les droits des salariés qu’à tenir ses engagements. Fin 2012, après avoir obtenu du ministère des affaires sociales et de la santé le principe de groupe de travail pour réfléchir à l’évolution des pensions de réversion, il a fallu l’action des cheminots pour que la première réunion se tienne en juillet 2013.
Après la rupture unilatérale par le ministère du cycle de négociations, les deux engagements pris par son représentant de la réactivation de ces groupes de travail n’ont toujours pas eu de suite.
Le 6 janvier 2015, lors de l’audience unitaire nous avions aussi arraché le principe d’une réunion de travail tripartite (OS, Sécurité sociale, CPR) sur la validation de l’ensemble des trimestres d’apprentissage pour le calcul de la retraite. Aucune nouvelle non plus sur ce sujet.
Le 12 mars 2015, l’occasion est donc donnée à l’ensemble des cheminots de rappeler au gouvernement ses engagements.  L’urgence de l’augmentation des pensions sera aussi au cœur de cette journée de mobilisation. L’absence de revalorisation pendant 30 mois, cumulée aux dernières mesures fiscales comme par exemple la fiscalisation de la majoration enfants ou la modification des références pour le calcul de la CSG, de la CRDS, de la CASA et de la cotisation assurance maladie, auront des conséquences dramatiques sur le pouvoir d’achat de nombreux cheminots retraités.

Les organisations syndicales CGT – UNSA – SUD-Rail et la FGRCF appellent les cheminots retraités, actifs et leurs ayants droit à participer massivement au rassemblement national à Paris le 12 mars 2015, de 13h00 à 15h00 Place de Budapest, jour du CA extraordinaire de la CPRP SNCF.

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L’EMPLOI, UNE PRIORITÉ

Appel à mobilisation

| Fédération

Préoccupation essentielle des cheminots, la question de l’emploi en volume et en qualité est au cœur des enjeux du service public ferroviaire et des conditions sociales des cheminots.
Ces dernières années, le quotidien professionnel n’a pas été épargné par les coupes sombres dans les effectifs. Ce sont 25 112 suppressions d’emplois depuis 10 ans (24 500 au Cadre Permanent). La CGT condamne cette politique tant pour ce qui est des dégâts humains et sociaux.

Lorsqu’on touche à l’emploi dans toute sa dimension, on touche aux conditions de travail et de vie des cheminots.
La défense de l’emploi est intrinsèquement liée aux batailles autour du financement de la protection sociale, du logement, de l’action sociale, des facilités de circulation, des activités sociales et culturelles, du déroulement de carrière, des salaires et des retraites.

Les choix opérés de privilégier exclusivement la productivité, alors que les moyens humains et matériels manquent tous les jours, mettent en tension les savoirs professionnels, fragilisent les collectifs de travail, génèrent mal-être et souffrance au travail, exposent la vie des personnels.

Les sacrifices imposés aux cheminots, à qui les Directions demandent toujours plus, se traduisent par une mobilité contrainte, reclassements, restrictions d’utilisation. Des pressions diverses (non-respect des Cadres d’Organisation, postes figés, congés refusés, incitation au départ volontaire, management par la contraction d’objectifs selon une logique commerciale) et illégitimes (dérogation à la réglementation du travail, rupture conventionnelle…). Cette malléabilité des personnels recherchée, la part des contractuels qui s’accentue (25% des embauches en 2014) ainsi que le recours aux CDD, à l’intérim, aux auto-entrepreneurs, à la sous-traitance ne peuvent qu’engendrer une dégradation des conditions d’exercice des métiers au détriment de la production, de la sécurité des circulations et des personnels.

Une réforme non financée !

La Direction entend poursuivre et accélérer la politique du tout business au nom de la concurrence et du marché.

Les orientations budgétaires qui en découlent conduiraient, sans l’intervention des cheminots, à des économies sur la masse salariale afin de réaliser des gains opérationnels de 1,5 milliard d’euros d’ici 10 ans pour (seulement) stabiliser la dette du système ferroviaire :

  • Destruction de 25 000 emplois (plus de 2000 en 2015) dont 10 000 à SNCF Mobilités entre 2015 et 2020 ;
  • Instauration de la polyvalence ;
  • Révision des métiers et la remise en cause du dictionnaire des filières ;
  • Dépeçage du statut des cheminots ;
  • Dumping social par la refonte de l’organisation du travail et du RH0077.

Besoin de service public

Les mobilisations, dans lesquelles la CGT est présente, sur des questions sociétales, sur l’environnement, l’aménagement des territoires, les valeurs du service public, se multiplient.

La SNCF est régulièrement interpellée sur la baisse des services (fermetures de lignes, de gares et de guichets, suppressions et retards de trains, insécurité, EAS, inconfort des rames…), sur l’abandon du Fret et pour l’obtention de moyens supplémentaires afin de faire face aux exigences en matière de transport de voyageurs et de marchandises dans l’intérêt général.

La plupart des luttes des cheminots, très souvent sous l’impulsion de la CGT, se concentrent sur la thématique de l’emploi. Elles donnent des résultats mais encore insuffisants.

Il est urgent d’amorcer un changement de cap, à commencer par faire évoluer l’emploi en nombre.

La CGT revendique des recrutements au Cadre Permanent de façon à consolider le socle social pour placer la SNCF au service de la Nation et des citoyens. Seul ce Statut social, en adéquation avec les exigences du monde ferroviaire, garantit des conditions sociales de haut niveau, tant du point de vue, par exemple, du déroulement de carrière, de la prévoyance – médecine de soins et de travail – que de la sécurité de l’emploi.

Respect des accords

L’emploi passe aussi par le respect des accords sociaux dont la CGT est signataire (7 accords sur 10 à la SNCF) et la réalisation des embauches quand cela est prévu.

L’entreprise, engagée par sa signature, est en responsabilité. Elle a le pouvoir de faire appliquer ces accords par les activités, branches et domaines. Soyons vigilants quant à cette obligation.

La négociation d’un accord Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences (GPEC) va s’ouvrir en 2015. Il devra oublier les discours libéraux, présentés dans un cadre immuable, englués dans les discours débridés sur le coût du travail pour rétablir la finalité du travail avec un management technique et non financier.

Il nécessitera de se conjuguer en corrélation avec la charge de travail, anticiper les effectifs, faire progresser les compétences des agents, reconnaître les qualifications, assurer la transversalité des métiers, garantir l’actuel accord 35h avant d’offrir une perspective d’un passage aux 32h et recruter en externe à statut. Ce qui ne peut que passer par une connaissance fine et réelle en proximité dans chacun des établissements.

De la situation démographique, des populations importantes d’agents de tous grades vont faire valoir leur droit à la retraite dans les toutes prochaines années, voire quelques mois. La transmission de leur savoir-faire particulier dans une entreprise aux métiers multiples et divers, ça s’organise et se gère. Cela implique une stratégie d’emploi à l’offensive.

La Fédération CGT, dans son projet la Voie du Service Public, formule des propositions alternatives, crédibles dans le cadre contraint de la loi que nous avons combattue. Elles portent sur le règlement de la dette, le financement du système, la structuration du ferroviaire, l’organisation de la production, le parcours professionnel, le statut, les conditions de travail, la proximité avec les représentants du personnel, la capacité d’intervention des élus et mandatés.

Il est possible de gagner à l’unicité de la famille cheminote et de renforcer la cohésion sociale, les moyens existent, en portant des organisations en multi-activités structurées à partir des métiers et de la réponse aux besoins en fonction des réalités locales et territoriales.

À partir des sites de production, de leurs revendications, il appartient aux cheminots d’agir pour changer la donne et l’emploi est un sujet central, en répondant aux questions relatives à la construction d’un train, de sa mise en circulation, de sa sécurité, de la réalisation des travaux et de son accessibilité au plus grand nombre.

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QUE LA COLÈRE SE TRANSFORME EN ACTION !

Agences Paie et Famille : appel à la mobilisation

| Fédération

Chaque Agence Paie et Famille exprime son désarroi pensant vivre une situation dégradée spécifique.
Chaque agence se sent isolée dans son refus de subir.
Pourtant, les difficultés et la colère sont effectivement communes à l’ensemble des APF.

Partout où la Direction peut vendre du RH0281, pas d’hésitation, elle supprime de l’emploi à tout va !

Peu importe la difficulté à absorber la charge de travail restante puisqu’une fois les suppressions de postes réalisées, la Direction prendra très vite en compte la problématique des gestionnaires et elle supprimera leur charge de travail !

Un exemple criant : celui de l’Agence Paie et Famille Centre (Tours) à 100% en grève, tous collèges confondus, le jour de la solde de février dernier et qui s’est imposée, accompagnée de la CGT, dans les locaux de la Direction Régionale.

En effet, à Tours, la Direction qui prévoyait une perte de charge de travail due au transfert des PF équivalente à 6 postes, annonçait aux gestionnaires 9 départs au RH0281 non remplacés et de ce fait la perte de 700 dossiers sur l’agence !

Les autres APF n’ont rien à envier à celle de Tours : partout les conditions de travail se dégradent, le sabotage du métier de gestionnaire se fait ressentir.

Un chantage qui fâche !

La Direction se met tout à coup à parler égalité et solidarité ! Pourquoi refuser des départs volontaires à certains agents et pas à d’autres ? Pourquoi ne pas partager la charge de travail entre APF ? En clair, la Direction nivèle l’emploi et la charge de travail sur le territoire national, sans se soucier du paramètre humain ni des bassins d’emploi !

De ce fait, même les Agences Paie parisiennes (alors qu’il n’y a pas d’Agence Famille en IDF) se retrouvent, elles aussi, fortement impactées.

Les militants trouvent des cheminots épuisés et en colère. En tant que syndicat responsable, la CGT se doit de prendre en considération le mal être au travail des cheminots, fédérer leurs revendications et se doit d’être présente auprès des cheminots des APF.

La Direction a fusionné les CMGA et les agences famille en même temps qu’elle fait le choix de la mise en place d’AVAYA et de HRA. Ainsi, elle élargit le périmètre de cheminots éligibles au RH0281 et s’offre les outils de l’externalisation !

L’ensemble des Agences Paie et Famille se sent déconsidéré, assommé par des conditions de travail drastiques notamment dues aux multiples dysfonctionnements de HRA et l’impertinence d’AVAYA, sans oublier le travail dissimulé par le refus de peser la charge de travail qui correspond au aux multiples contrats en tous genres (CDD, intérimaires, stagiaires, alternants,…).

Les cheminots des APF veulent clamer leur désaccord :

  • Ils exigent des cadres d’organisation tenus en fonction de la charge de travail par des cheminots formés et non pas un panel de contrats précaires.
  • Ils sont aussi en droit d’obtenir une vraie reconnaissance salariale par la requalification des postes et une majoration pérenne de leur prime de travail.
  • Les gestionnaires paie et famille ainsi que leurs DPX veulent le maintien de leurs appuis métier essentiels à la transmission du savoir-faire GA.

Mobilisons-nous tous ensemble avec la CGT, afin d’exiger des solutions pérennes et non l’achat de la détérioration de nos conditions de travail et de rémunération par une vulgaire gratification ponctuelle !

Nous vous proposons de débattre partout sur la possibilité d’intervenir fortement le jour de la consultation du CCE sur la réforme du ferroviaire puis tous ensemble de définir les suites !

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UN HOMME, UN DROIT, UN CHOIX, UNE VOIX…

| Maîtrise et cadres UFCM

Après les attentats de Paris et de Copenhague, les discours sur les valeurs fondamentales de la République et la protection de notre liberté d’expression se sont multipliés, avec leur dose d’émotion justifiée. Toutefois, derrière ces déclarations, gouvernements et responsables patronaux s’activent pour contraindre les citoyens et les salarié(e)s à suivre leur logique financière, pour leur retirer tout ou partie de leur capacité d’intervention ; remise en cause du droit de grève, secret des affaires, et en ce qui concerne le Groupe Public Ferroviaire, instrumentalisation des lanceurs d’alerte et manipulation de la représentativité syndicale, rien n’échappe à leur démarche de régression.

Sur le droit de grève…
L’initiative patronale est internationale. Cela fait maintenant plus de deux ans que les représentants des employeurs au sein de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) prennent prétexte d’attaques contre le droit de grève pour affaiblir les régulations mondiales en matière de travail, et plus généralement l’institution elle-même. Derrière cette offensive contre le droit de grève, c’est bien le risque de voir les droits de l’homme devenir une variable d’ajustement dans le monde des affaires qui se profile. Le Conseil d’Administration du Bureau International du Travail (BIT) de novembre dernier a été mis dans l’incapacité de prendre la seule décision susceptible de régler le différend juridique qui oppose les employeurs et les travailleurs sur le droit de grève : la saisine de la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye, comme le prévoit la constitution de l’OIT. Face au blocage patronal, soutenu par plusieurs gouvernements, la Confédération Syndicale Internationale (CSI) a décidé d’une mobilisation internationale sur le sujet en déroulant une campagne intitulée « touchez pas au droit de grève » avec un temps fort le 18 février 2015. Cette attaque frontale contre le droit de grève est associée à plusieurs remises en cause de la liberté d’expression et de la capacité d’intervention des salarié(e)s et de leurs représentant(e)s élu(e)s.

Sur le secret des affaires…
Il en est ainsi du « secret des affaires » qui, au prétexte de la protection de données commerciales sensibles, a pour objectif de bâillonner les « lanceurs d’alerte » dont le rôle se révèle essentiel à l’émergence de faits répréhensibles, voire délictueux. Les dernières affaires financières autour de l’évasion fiscale organisée par quelques banques peu soucieuses du respect des règles légales, démontrent la justesse des signalements réalisés par les salarié(e)s. Ce phénomène et son nécessaire renforcement justifient la prise de mesures adéquates par la puissance publique. Ces dispositions doivent renforcer une coopération transparente entre ces salarié(e)s et citoyen(ne)s qui veillent sur l’intérêt général, et les institutions en charge de défendre l’ordre public social. Elles doivent d’autre part, apporter une protection maximale à ces signaleurs. Des mesures de progrès très éloignées de l’instrumentalisation faite par la Direction du Groupe Public Ferroviaire, reprise dans son « guide sur l’alerte professionnelle au sein du GPF » de février 2015.
Ce recueil de « pratiques » confirme les errements constatés depuis quelques années par les enquêtes d’une Direction de l’Ethique aux méthodes d’investigation peu déontologiques. Enquêtes opaques, à charge et sans possibilité d’apporter des éléments contradictoires, refus d’accompagnement des cheminots suspectés par leurs représentants syndicaux, détournements voire construction de témoignages, ce service travaille anonymement, sournoisement, insidieusement…
De plus, à l’image du MEDEF et de sa représentation européenne, l’imagination de la Direction du GPF est sans limite quand il s’agit de négation du dialogue social. S’il ne parvient pas à trouver un terrain d’entente en interne pour définir une représentativité patronale, il n’hésite pas à raturer celle des Organisations Syndicales de salarié(e)s…

Sur la représentativité dans le GPF…
Ce sont ainsi plus de 40000 suffrages exprimés à l’Infra Equipement et Circulation lors des dernières élections professionnelles qui sont effacés par la Direction. Celle-ci cantonnant leur représentativité au sein de SNCF Réseau, au résultat du scrutin organisé pour les quelques 1500 cheminots de RFF. Dans la même veine, l’ensemble des délégué(e)s du personnel Cadre, tout en gardant leur mandat, se voit déposséder de toute capacité de représentation pendant la période transitoire couvrant le transfert des cheminots dans leur Épic respectif aux prochaines élections. Ces éléments constituent un déni de démocratie, et la marque d’un profond mépris pour les cheminots et leurs Organisations Syndicales que celles-ci ne peuvent accepter.

Tous les mandats issus des dernières élections à la SNCF doivent être prolongés jusqu’aux prochaines élections au sein du Groupe Public Ferroviaire. Dès lors, l’UFCM-CGT demande à l’ensemble des cheminot(e)s maîtrises et cadres de débattre dans tous les services de l’entreprise, sur l’exercice d’une démocratie qui ne peut rester à la porte du Groupe Public Ferroviaire, et d’engager avec elle toutes formes d’actions nécessaires à l’établissement d’un droit d’expression et d’intervention des salarié(e)s dans l’entreprise publique.

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POUR UNE BONNE RETRAITE, LES FINANCEMENTS EXISTENT !

RETRAITES COMPLÉMENTAIRES AGIRC ET ARRCO

| Maîtrise et cadres UFCM

Ces négociations concernent autant les salariés du secteur public que ceux du privé. Car le gouvernement ne fait pas mystère de son intention d’étendre aux régimes spéciaux les mesures que les organisations syndicales, patronales et salariales, adopteront pour les retraites complémentaires du privé.

Explications dans le document complet téléchargeable ci-dessous :

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UNE RÉFORME QUI SIGNERAIT LA MORT DE FRET SNCF !

FRET

| Fédération

La Fédération CGT des Cheminots n’a cessé de le marteler en 2014 : « pas de réforme du ferroviaire sans financement et sans le FRET ». Pour les promoteurs de la loi, la réforme devait moderniser le service public ferroviaire, pour le rendre plus efficace et moins coûteux… sans rien changer pour les cheminots ! 

Lors du conflit social des cheminots en juin 2014, le premier ministre et le président de la SNCF qualifiaient la grève « d’irresponsable » et « d’incompréhensible ». La direction n’hésitant pas d’ailleurs à diffuser un spot publicitaire intitulé « Y’en a marre ! ». D’autres signaient « un pacte de modernisation »…

Une organisation syndicale déclarait, en juin 2014, alors que les cheminots étaient en grève : « il faut rassurer les cheminots… À travers l’accord que nous avons signé (NDLR avec le gouvernement) nous avons réussi à peaufiner le texte… qui renforce le pacte social des cheminots ! »

Le rapport d’experts pour le CCE, qui vient d’être rendu public, lève le voile sur les choix qui sont opérés dans le cadre de la réforme :

« Diminution de la taille du réseau sur les lignes UIC 7 à 9 au moins 7500 kms pour faire des économies substantielles ; des risques accrus de remise en cause de la pérennité des lignes les moins circulées et les trafics considérés non rentables (TET, TER hors zones denses, FRET, etc…) ; 1,5 Md€ de gains opérationnels à faire ; des économies fortes sur l’emploi, le cadre RH et les salaires… des enjeux de mobilité, d’astreinte, de polyvalence… ».

Le FRET SNCF est encore une fois le premier contributeur, le laboratoire de cette mauvaise recette qui inscrit dans le marbre le principe de l’autofinancement du système !

La direction du FRET décomplexée donne le ton de la future négociation de la Convention Collective Nationale : des champions du dumping social !

Ainsi sans attendre les négociations à venir, nos dirigeants donnent le « LA » ; les cheminots vont devoir choisir : abandonner le RH0077, le dictionnaire des filières ou perdre la charge de travail sur leur site au profit d’un autre.

C’est en substance l’odieux chantage qu’ils veulent nous faire subir ! Prise de service délocalisée, coupure sur les locomotives…

 La crise c’est eux, la solution c’est nous !

La Fédération CGT des Cheminots propose un projet alternatif complet pour développer le service public SNCF, le FRET SNCF avec des solutions pour l’organisation de la production, pour le financement, pour développer une réelle complémentarité entre les différents modes de transport.

La Fédération CGT des cheminots appelle à amplifier les mobilisations dans la dynamique de la manifestation du 29 janvier 2015 pour exiger ensemble la Voie du Service Public SNCF !

En ce sens, nous vous proposons de débattre partout sur la possibilité d’intervenir fortement le jour de la consultation du CCE sur la réforme du ferroviaire puis tous ensemble de définir les suites !

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L’EXERCICE DE NOTATIONS 2015 ENTÉRINE

Le blocage du déroulement de carrière !

| Maîtrise et cadres UFCM

L’exercice des notations cette année revêt un caractère particulier car il va débuter au cours d’une période historique de transformation de l’entreprise, ordonnée par la loi du 4 août 2014 portant réforme du ferroviaire. Réforme que la CGT a combattue, sous cette forme, car elle ne répond pas aux besoins de production ferroviaire, tant en termes d’organisation que de financement. Ce dernier élément pèse très lourdement puisque l’absence de ressources financières, oriente les choix de production et les organisations de l’entreprise afin de contenir les dépenses et augmenter les marges bénéficiaires, par la réduction des coûts de la masse salariale.

La politique d’austérité à la mode déroulement de carrière

Cette rigueur se traduit par une baisse des effectifs soutenue, la modification du contenu des métiers voire l’abandon de certains et le recours à la soustraitance ou la filialisation pour augmenter la productivité. Mais aussi, par la hausse des tarifs pour les usagers et les chargeurs, pour compenser les manques à gagner et augmenter le chiffre d’affaires.

La traduction pour le déroulement de carrière et les parcours professionnels est simple.

La baisse des effectifs conduit à une baisse des promotions (qualifications, niveaux, positions de rémunération). La modification du contenu des métiers, la poly compétence sous couvert de simplification des tâches, freinent les offres d’évolutions de carrière mais augmentent les charges de travail. Le déroulement de carrière statutaire a été largement attaqué au sein même de l’entreprise par le Président PEPY lui-même qui, dans un article au Figaro du 7 novembre 2014, déclarait vouloir revoir la dynamique de la masse salariale, en remettant en cause le Glissement Vieillesse Technicité (GVT). Après la taille dans les effectifs, cette contraction ne peut se faire que par le biais de l’avancement, automatique ou non ! Pourtant, la reconnaissance des efforts accomplis reste le carburant nécessaire à faire fonctionner les moteurs de l’entreprise. Ce ne sont pas les primes aléatoires, « dividende », ou toute autre forme de rémunération individualisée qui pourront compenser l’investissement des maîtrises et des cadres pour qui l’abaissement du centre de gravité signe un transfert de l’ensemble des responsabilités, pour pallier aux carences et aux choix dévastateurs de la Direction. Par ailleurs, la mise en place de « Viséo », est un nouvel outil de sélection, qui impacte le déroulement de carrière des maîtrises et des cadres. Brique du HRAccess, Viséo, application dédiée à la carrière et la mobilité pour ces catégories tant de l’EPIC que du Groupe SNCF, permet la diffusion des EIA et des CV des salariés, avec une exploitation quasi directe de l’émetteur au récepteur/recruteur, sans visibilité des équipes RH dédiées au déroulement de carrière et à la mobilité. Cette gestion en direct des emplois et des compétences ne permet plus de maintenir de la visibilité et une égalité de traitement. Les premiers salariés à en faire les frais, sont d’ores et déjà, les agents ayant intégré les Espaces Initiatives Mobilité (ex EME/EDC), dont les évaluations sont rarement effectuées et pour lesquels les conseillers mobilité des EIM n’ont pas la connaissance des besoins des Etablissements sur des postes pérennes, car ceux-ci agissent en direct et en ligne pour la couverture de leurs postes vacants.

Les contingents de niveaux en chiffres

La Direction avait établi la première proposition pour les contingents de niveaux à 3306 promotions pour le passage du niveau 1 au niveau 2 de toutes les qualifications de D à H. Le point de sortie à l’issue de la réunion est de 3810 promotions, soit 504 promotions supplémentaires, gagnées grâce à nos interventions.

Malgré tout, ce chiffre baisse par rapport à l’exercice 2014 / 2015, de 2,3 %, en correspondance directe avec la baisse des effectifs réels sur la même période. Cependant, il est à noter que le contingent de passage du niveau 1 au niveau 2 de la qualification E baisse plus fortement que l’effectif. Ceci est à lier au tassement des recrutements d’attachés TS, conjugué avec celui de la promotion interne, par l’absence d’organisation d’examens d’accès à la qualification E dans nombre de Régions. Enfin, les disparités par Région et/ou Direction Centrale sont de plus en plus marquées. Ainsi, les régions Champagne/Ardenne (G1), Lorraine (F1), Picardie(F1), Bretagne (F1), Pays de la Loire ((F1), Aquitaine (G1), Limousin (F1), Midi/Pyrénées (F1,H1), Bourgogne (F1), Auvergne (F1,G1,H1), Alpes (F1), PACA (F1,G1,H1), Languedoc (F1), Direction de l’Entreprise (H1), Direction Financière Achats SI Télécom (D1), Direction des Opérations Industrielles (D1) et Gares et Connexions (H1), ont un délai moyen de passage supérieur au délai moyen national pour les qualifications données entre parenthèses. La qualification la plus touchée restant la qualification F. Il est clair que les réorganisations successives, les fermetures, les fusions et les suppressions d’emplois, ont un impact sur les évolutions de carrière.

Si on avance un peu pour le 1er niveau des qualifications maitrises, l’urgence du « recalage » de la qualification E devient criante. Depuis longtemps, l’UFCM-CGT revendique l’augmentation de la valeur de point pour tous. En outre, nous exigeons, pour une vraie cohérence et une meilleure reconnaissance, de positionner cette qualification à partir de la position 18 et d’attribuer des points supplémentaires à chaque position de grille sur les qualifications B/C/D/E1, afin de combler le « creux de grille », creux qui y réduit significativement la progression salariale. Le cahier revendicatif de l’UFCM-CGT est un outil à disposition de l’encadrement. Ensemble, poussons-le sur tous les points : salaires, emploi, déroulement de carrière, organisation de la production… pour faire changer le rapport de force et gagner en moyens de réaliser son travail sereinement.

Les agents contractuels, dans l’ombre des notations

Le sujet des évolutions de carrière des agents relevant du RH0254 annexe C reste écarté du processus annuel de l’exercice de notations. Cela permet avant tout à la Direction d’être juge et partie dans les parcours professionnels de ces salariés.

Cette opacité place l’arbitraire au-dessus de toute évaluation objective, laissant nombre de salariés «contractuels» dépourvus de toute information et de toute possibilité de recours.

Quant aux agents du RH0254 annexe A1, il appartient aux délégués de commissions de veiller à ce que leur cas soit examiné lors des commissions, afin qu’ils bénéficient eux aussi d’un déroulement de carrière.

C’est pourquoi la CGT et son Union Fédérale des Cadres et Maîtrises demandent à ce que le déroulement de carrière des cheminots contractuels soit identique à celui des agents du cadre permanent et que la situation de ces salariés soit examinée dans des commissions de notations appropriées et selon le même calendrier que les agents au CP.

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CASSE DE LA SNCF : Y’EN A MARRE !

Adressé aux usagers

| Fédération

En octobre 2013, le Ministre des Transports présentait le projet de réforme ferroviaire : « Elle permettra de moderniser le service public ferroviaire, pour le rendre plus efficace et moins coûteux, au service de tous les Français ».
Lors du conflit social des cheminots en juin 2014, la Direction SNCF se répandait dans les médias par un spot intitulé « Y’en a marre ».
Le Premier Ministre et le Président de la SNCF qualifiaient la grève «d’irresponsable» et « d’incompréhensible ».
Qu’en est-il aujourd’hui de l’efficacité attendue ?

À peine cette réforme se met-elle en place, que ses effets les plus néfastes, dénoncés par les cheminots en juin dernier, se font ressentir.

Les dysfonctionnements qui traduisent les réductions de moyens humains et matériels se multiplient : retards et suppressions de trains, fermetures de lignes, suppressions d’arrêts, fermetures de gares, de guichets, des trains sans contrôleur, investissements abandonnés pour l’acquisition de nouvelles rames avec de lourdes conséquences pour l’industrie (Alstom, Bombardier…), dégradation de la sécurité et de la sûreté… et une hausse des tarifs SNCF de 2,6 %.

L’équation financière imposée aujourd’hui par les promoteurs de la réforme ferroviaire est insupportable non seulement pour les cheminots, pour les usagers, mais aussi pour l’ensemble de la population :

  • Lorsque l’on prend en compte les coûts externes des transports qui sont supportés par la collectivité (accidents, bruits, pollution de l’air, impact sur la biodiversité…), le train est de loin le mode de transport le plus rentable.
  • Pourtant, le désengagement des pouvoirs publics se poursuit : politique affichée de développement durable non suivie (écotaxe abandonnée, privatisation des autoroutes), recul des subventions pour le rail…
  • Ainsi, les efforts comparés de l’Etat dans l’infrastructure depuis 1970 s’élèvent à 54,6 Mds € pour le ferroviaire, contre 59,3 Mds € pour l’aérien et 88,2 Mds € pour la route.
  • La libéralisation du transport par autocar, envisagée dans le projet de loi Macron, risque d’entraîner des suppressions de trains grandes lignes et TER, de nouvelles hausses de tarifs pour les usagers : la mobilité à plusieurs classes, la grande vitesse pour les plus riches, les bus pour les autres.

Ce sont au moins 7500 km de lignes qui sont directement menacées d’après un rapport d’experts qui vient d’être publié pour le CCE de la SNCF, ce qui créerait de véritables déserts ferroviaires. Loin des discours de façade à la veille de conférence Paris Climat 2015, c’est la récession durable économique sociale et environnementale que cette réforme favorise.

La Fédération CGT des Cheminots a construit un projet complet pour développer le service public SNCF avec de nouvelles sources de financement, un pôle public des transports pour développer une réelle complémentarité entre les différents modes, une autre organisation de la production qui parte des besoins exprimés par les populations et qui favorise les synergies, les mutualisations…

Mais le débat est confisqué ! Alors, aujourd’hui, c’est au tour des cheminots, des usagers du rail et de l’ensemble de la population de dire à ceux qui nous gouvernent comme à ceux qui dirigent la SNCF : « Y’en a marre ! ».

Nous vous invitons jusqu’à fin mars devant des mairies, les gares, sur les marchés à venir débattre et exiger d’autres choix !

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REVENDIQUONS L’AUGMENTATION DES SALAIRES

| Fédération

Le patronat, le gouvernement relayés par la plupart des médias, tentent en permanence d’opposer le salaire et l’emploi. Cette politique entraine une détérioration des conditions de vie et une crise économique sans précédent !

Face à ce recul social, dans de nombreuses entreprises du public et du privé, la CGT avec les salariés luttent pour le salaire. Les moyens existent pour satisfaire les revendications. En 2014, les profits des entreprises explosent mais sous la pression du chômage de masse, le Patronat fait pression sur la masse salariale et plus particulièrement sur le salaire. Depuis la crise de 2008, nous pouvons faire le constat suivant : plus l’emploi recule, plus les salaires sont attaqués. Pour la CGT, l’augmentation des salaires permettrait au contraire une relance de l’économie et donc la création d’emplois.

La richesse créée par le travail

Le MEDEF et le gouvernement par l’intermédiaire d’Emmanuel MACRON (Ministre de l’Economie) affirment que le travail est un coût.

C’est faux !

Seul le travail des femmes et des hommes qui transforme la matière première ou qui crée les services indispensables à la société est créateur de richesses.

Il est urgent d’arrêter l’accompagnement de la spéculation et de privilégier le travail : en 1981, les dividendes versés aux actionnaires représentaient en moyenne 10 jours de travail par salarié ; en 2012, ils en représentent 45 !

De plus, l’Etat et les collectivités territoriales accordent aux entreprises 200 milliards d’euros d’aides, auxquels s’ajoutent 41 milliards du pacte de responsabilité du CICE. Le Patronat a obtenu cette manne sans aucune contrepartie.

À la SNCF aussi, le travail des cheminots permet de rendre un service public essentiel pour l’aménagement du territoire et la réponse aux besoins des usagers et des populations.

Alors que nos dirigeants taillent violemment dans les effectifs, la SNCF a versé plus d’1 milliard 274 millions d’euros à l’Etat depuis 2009.

De plus, un budget de 112 millions d’euros est débloqué en 2015 pour le versement de « La Prime » et de la GIR. La Direction annonce qu’elle versera un « dividende salarial » d’un montant de 100 euros, ce qui représente une division par 2 de la mesure précédente.

La CGT rappelle que ces systèmes de rémunération :

  • précarisent la rémunération (les montants sont définis unilatéralement par l’employeur),
  • fragilisent notre protection sociale (ces primes sont imposables mais ne financent pas la Caisse de Prévoyance et de Retraite),
  • affaiblissent les retraites (elles n’entrent pas dans le calcul de la retraite),
  • discriminent (elles pénalisent les plus faibles, malades, maternité, congé parental etc.).

Une autre politique salariale est possible et indispensable pour plus de cohésion sociale. Il faut augmenter le point de grille et tirer les salaires vers le haut.

La CGT revendique un SMIC à 1700€. Ce niveau est un minimum pour que les salariés puissent vivre décemment de leur travail.

En 1983, le salaire d’embauche à la SNCF était 26% au-dessus du SMIC. En 2014, la différence n’est plus que de 0,24%, suite à l’augmentation légale et mécanique du SMIC de 0,8%.

Gel des salaires contre intéressement ?

Lors d’un Conseil d’Administration, la Direction SNCF annonce le gel des salaires en 2015, c’est une première dans l’histoire de la SNCF. La démonstration, d’une réforme ferroviaire uniquement financée par la baisse de la masse salariale (salaires, emploi, qualifications), la hausse de tarifs et la baisse de l’offre de service, est faite. A contrario, elle propose un dispositif d’intéressement pour limiter ce qu’elle nomme « la dérive salariale ».

L’intéressement est un palliatif qui soulage ponctuellement ce pouvoir d’achat. Il s’adosse à une dégradation des conditions de vie et de travail des salariés.

Le rêve de tous patrons est de créer des rémunérations aléatoires en fonction de leurs gains et donc d’asservir les salariés.

Le niveau d’intéressement dépend donc de la baisse des salaires et de l’emploi. De plus, il peut discriminer les salariés qui ont eu des absences. Il ne finance pas la protection sociale, ne compte pas pour la retraite mais reste imposable.

La CGT exige l’ouverture de négociations pour une augmentation générale des salaires immédiate et la prise en compte des besoins des cheminots.

Imposons ensemble d’autres choix.

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