Fédération CGT des Cheminots


ArchivesJanvier 2016

Gouvernement et armateurs : fossoyeurs du maritime français, de l’emploi, et du pavillon français 1er registre !!!

| UIT

Le maritime est dans la tourmente ! Depuis plusieurs années, ce secteur est attaqué de toutes parts au profit de la concurrence internationale, source d’un dumping social mortifère.

Après avoir vu quasiment disparaitre les navires au long cours, et par là même l’emploi, avec la complicité des gouvernements successifs qui ont laissé –sous le prétexte fallacieux de redynamiser le maritimes’installer les pavillons de complaisance et le RIF, pavillon de second registre qui emploie très peu de marins français mais apporte beaucoup de profits aux armateurs.

Aujourd’hui, dans le paysage maritime français, il ne reste plus pratiquement -en termes d’emplois- que des armements faisant de la prestation de service portuaire ou de sécurité, des passages d’eau (transport à passagers vers les îles telles Ouessant, Belle-Ile en Mer et autres …) et les navires à passagers, gros pourvoyeurs d’emplois de marin français.

Ayant tout décimé auparavant, il ne reste plus que le secteur des ferries à détruire afin d’éradiquer complètement les marins français.

Longtemps, les marins ont résisté par diverses luttes entamées tant au plan national que local, en essayant de mettre en place des textes protégeant l’emploi dans ce secteur et qui auraient, également, un impact positif sur les services portuaires et passages d’eau.

  • Suite aux luttes, un texte est sorti sous la pression de la CGT mais, malheureusement, le gouvernement en place l’a vidé de son point principal «les contrats de droit français ».
  • En promettant la validation du texte de la CGT, le gouvernement voulait juste calmer les esprits très chauds des marins.

Aujourd’hui, le constat est des plus alarmants car les armateurs -et nous ne sommes même plus dans une concurrence internationale ou européenne mais Franco/française- continuent le dépouillage du pavillon et des compagnies maritimes, pétrolières, recherche sismique et ceci sous l’oeil bienveillant d’un ministre des transports qui ne bouge pas le petit doigt et ce, malgré les demandes incessantes des fédérations de marins de revoir le texte soi-disant protecteur qui est le décret «du pays d’accueil » en l’amendant du contrat de droit français.

Le gouvernement trouve toutes sortes de prétextes pour ne pas revenir sur ce texte qui serait, pourtant, protecteur pour ce secteur durement touché !

Face au laxisme de ce gouvernement, les compagnies de transports à passagers continuent de perdre des navires, des emplois. De plus, les armateurs se servent de la possibilité de dépavillonner pour faire des pressions sur les salariés afin de baisser les conditions sociales de ces derniers.

  • Les constats, avérés aujourd’hui, après le démantèlement d’une partie de la SNCM, le gouvernement -qui a non seulement permis mais cautionné cela- laisse des armateurs corses venir faire de la concurrence déloyale, à l’identique de Corsica Ferries, à ce qui reste de la compagnie méditerranéenne avec un pavillon bis danois et des marins communautaires.
  • Dans une autre compagnie bretonne celle-là, l’armateur se sert de la menace de dépavillonnement de ses navires afin de faire passer des accords à la baisse alors qu’il n’a aucune concurrence !
    De surcroît, et pour mieux concurrencer les autoroutes de la mer, ce même armateur va affréter un navire sous pavillon étranger avec, bien évidemment, des marins à bas coût et tout ceci sous l’oeil bienveillant du ministère concerné !

Il est, aujourd’hui, important de fédérer et de se mobiliser fortement contre ce gouvernement qui sacrifie le maritime français, l’emploi et le pavillon français 1er registre.

LA CGT APPELLE L’ENSEMBLE DU MONDE MARITIME -MARINS, SEDENTAIRES- TOUS GENRES DE NAVIGATION CONFONDUS A SE RASSEMBLER AFIN DE PRESERVER NOS EMPLOIS, NOS CONDITIONS SOCIALES ET SALARIALES EN UN MOT : NOS ACQUIS !!

Dossiers associés

Téléchargements

Mettre fin au DUMPING SOCIAL !

| Europe et service public

Le 26 septembre 2015, ETF a lancé une initiative citoyenne pour une Europe équitable dans le secteur des transports afin d’aboutir à l’ouverture d’un processus législatif européen pour stopper la course au « moins-disant ».

L’Initiative citoyenne européenne (ICE) a été introduite en vertu du traité de Lisbonne entré en vigueur en 2012. Cette mesure permet aux citoyens de participer directement à l’élaboration de politiques de l’UE (1) en appelant la Commission européenne à prendre des mesures législatives dans un domaine visà- vis duquel elle a compétence, par exemple sur la politique des transports.

Une initiative de citoyens doit être soutenue par au moins un million de citoyens de l’UE, provenant d’au moins 7 des 28 États membres.

Lutter contre le dumping social

Alors que les travailleurs des transports européens sont des acteurs indispensables permettant de garder l’Europe connectée, leurs conditions de travail sont de plus en plus détériorées et inhumaines. Ils sont constamment poussés à travailler plus intensément, plus vite et pour moins d’argent, et sans ou avec très peu de protection sociale.

L’objectif de « Fair transport Europe », l’ICE lancée par ETF (2), est de sensibiliser sur ce sujet important et de le mettre à l’ordre du jour de la Commission européenne.

De grandes différences subsistent dans le travail et les structures sociales parmi les pays de l’UE. Les mécanismes législatifs nationaux, obsolètes et inefficaces au niveau de l’Union, ont généré des failles dans la législation. Ce sont elles qui permettent la concurrence déloyale généralisée et les pratiques systématiques du moins-disant appelé dumping social, conduisant à instaurer des faux travailleurs indépendants, des fraudes, du travail intérimaire illicite et autres pratiques analogues. La généralisation du dumping social transfrontalier constitue par ailleurs une menace pour la cohésion européenne et les libertés fondamentales.

Des normes communes sont devenues nécessaires pour instaurer des conditions de travail et les droits sociaux équitables au sein du secteur européen des transports.

L’action d’ETF

ETF avec la CGT cherchent à parvenir à des solutions concrètes pour arrêter la spirale sociale descendante vers le plus petit dénominateur commun.

Nous voulons des salaires ainsi que des conditions de travail justes et des droits sociaux équitables pour les travailleurs des transports en Europe.

Comptant sur l’investissement de tous les syndiqués et militants durant cette année de campagne, la CGT invite à soutenir cette initiative en signant et en faisant signer la pétition sur le site www.fairtransporteurope.eu

David Gobé, secteur Europe-Inter CGT, membre du bureau d’ETF.

1 – UE : Union européenne.
2 – ETF : Fédération européenne des travailleurs des transports

Dossiers associés

Lexique

Contact

J'adhère

Bandeaux publicitaires

  • Les pétitions, ça ce signe ici.