Arrêt d’urgence en bretagne!
Externalisation
En supprimant près de 4500 postes depuis 10 ans à l’Equipement, la direction a organisé de façon planifiée la précarisation du travail dans les établissements, dans les chantiers. Après les actions du SEG sur Bordeaux et Nantes, les cheminots bretons disent STOP à l’externalisation et exigent des recrutements !
Après la loi scélérate du 4 août 2014 et les attaques contre le RH 0077, le président de l’EPIC Réseau pensait avoir réunir les conditions pour contraindre les cheminots à accepter une réforme qui change tout et dégrade plus encore leur quotidien et l’avenir de leur métier.
Contre l’avis de la Fédération CGT des Cheminots, par une politique suicidaire qui détruit les compétences, le professionnalisme et la santé de ceux qui tiennent le service public à bout de bras, c’est sans état d’âme que M. Jeantet prend le relais de M. Rapoport en ordonnant aux cheminots à Statut de tous collèges de combler les dangereux manques d’effectifs et d’assurer la rentabilité des entreprises privées.
Malgré cela, les cheminots s’organisent, avec la CGT, dans des luttes gagnantes locales et régionales.
Le vendredi 27 janvier 2017, en Bretagne, les cheminots ont démontré, une nouvelle fois, qu’ils n’étaient pas résignés et qu’ils étaient capables de se mobiliser en nombre, dans les trois collèges.
La colère des agents du SEG s’est exprimée contre l’externalisation de leur métier, accompagnée par des agents Caténaire solidaires et concernés au même titre par ces attaques.
Face à la direction et avec la seule CGT, la quasi-totalité des cheminots programmés sur la prise de service du soir et ceux devant assurer la continuité d’un chantier de mise en service en gare de Rennes ont exprimé pendant près de deux heures leur refus de se voir imposer la responsabilité du travail réalisé par l’entreprise privée ainsi que la mise en place programmée d’équipes composites.
Tout au long des travaux préparatoires de ce chantier, les tableaux de service comme les conditions de réalisation technique ont dérogé aux principes réglementaires. Le professionnalisme des cheminots a permis d’éviter des erreurs techniques grâce à l’esprit de responsabilité qui anime les équipes. Pour autant, cette situation ne peut conduire les agents à se tirer une balle dans le pied en transmettant leurs compétences à des entreprises motivées par le business et le dumping social.
Avec la CGT, les cheminots ont exigé que la mise en service soit réalisée sous la responsabilité d’agents à statut et refusé que le manque d’effectif les conduise à accepter des équipes constituées avec des salariés du privé.
Des agents SEG détachés en renfort de Nantes et de Bordeaux qui ont participé aux luttes gagnantes contre l’externalisation sur leur région, ont apporté avec conviction des éléments concrets des dangers de la privatisation.
Au cours des débats, la Directrice d’Etablissement s’est engagée à revenir vers les cheminots et leur organisation syndicale, la CGT, pour apporter des réponses à leur principale revendication : des recrutements suffisants pour réaliser la charge Maintenance et celle des Travaux.
Ce chantier de mise en service purement et simplement annulé doit faire réfléchir la direction.
Par cette action, la CGT interpelle directement M. Jeantet mais donne aussi un message clair aux cheminots de tous métiers pour amplifier la mobilisation.
Les Cheminots bretons démontrent que rien n’est inéluctable dès lors que les conditions sont réunies pour élever le rapport de force.
Le 2 février prochain et par l’arrêt de travail, portons ensemble et dans tous les collèges d’autres choix que ceux qui visent à dynamiter le service public ferroviaire. Empruntons et faisons emprunter la seule voie porteuse d’espoir : celle du service Public !