Une grande braderie industrielle !
La CGT ne peut concevoir la maintenance des matériels roulants ferroviaires de demain dissociée des enjeux de conservation de l’industrie ferroviaire et de ceux de la maintenance nécessaire au bon fonctionnement du service public ferroviaire.
En partant de l’exemple de la casse du fret ferroviaire (6 000 cheminots à Fret SNCF contre près de 15 000 en 2008), la SNCF contribue largement au déclin de cette activité ferroviaire vitale pour l’entreprise, l’environnement et les besoins de transport de marchandises. C’est la même chose pour la maintenance industrielle ferroviaire qui pourrait perdre plus de 1600 emplois dans le domaine MATERIEL en 2 ans.
Les cheminots des TI de MONTIGNY LES METZ, RENNES, ROMILLY et maintenant SAINTES et PERIGUEUX sont durement touchés par ce plan social.
Pour ceux d’OULLINS après la « vidange » de 450 emplois et le déplacement de 250 cheminots à Vénissieux, l’entreprise organise une vente aux enchères de l’outillage des ateliers, c’est scandaleux !
Ce sont nos outils de production qui sont bradés au privé. Pas moins de 300 lots sont évoqués et présentés dans leur jus sur un site internet de vente aux enchères.
- MATÉRIEL DE LEVAGE
- MATÉRIEL DE MANUTENTION
- OUTILS – MACHINES
- MOBILIER D’ATELIER
- BATIMENTS DÉMONTABLES
- ÉQUIPEMENTS D’ATELIER
- NOMBREUX PETITS OUTILLAGES
- MOTEURS
- MOTEURS POUR PIÈCES ET FERRAILLE
- CUIVRE ET FER
Il faut les stopper !
Il n’y a pas de déconnexion entre la réalité vécue par les cheminots et les coups portés par la Direction du Matériel à la production ferroviaire. Les préconisations faites par la CGT avant, pendant et depuis l’application de la réforme du système ferroviaire, ne sont jamais prises en compte. La SNCF veut débarrasser les emprises ferroviaires de la maintenance industrielle et de ses cheminots !
Si on ne lutte pas, elle finira par donner tôt ou tard la possibilité de transférer des cheminots aux entreprises privées du secteur de l’industrie métallurgique qui aura pour finalité de leur faire perdre leur statut.
Il faut agir, nous ne pouvons laisser faire !
- La SNCF n’a pas augmenté les salaires depuis plus de 3 ans ;
- Elle prépare avec l’UTP et le MEDEF une CCN (Convention Collective Nationale) a minima pour les salariés ;
- La Direction du MATERIEL organise la réduction des frais de maintenance en pratiquant des coupes sombres dans les budgets établissement. (formation/apprentissage/tutorat/embauches/outillages) ;
- Elle réduit le nombre de cheminots mettant la production en difficulté et elle multiplie le travail décalé, 3×8, nuits et week-ends ;
- Pour « se faire de l’argent », l’établissement vend des matériels et des outillages spécifiques à la production qui ont été élaborés spécifiquement avec, pour certains, des budgets liés à la pénibilité et qui auraient pu être utilisés par d’autres établissements nécessiteux ;
- Elle abandonne les savoirs et savoir-faire des cheminots. Elle prive l’industrie ferroviaire de connaissances mondialement reconnues et du professionnalisme des cheminots. Elle met en danger la sécurité et la qualité de son chemin de fer.
La CGT réaffirme que la maintenance ferroviaire n’est pas à vendre et les cheminots du MATERIEL non plus.
La CGT demande aux cheminots du MATERIEL de s’opposer au dépeçage de la production de maintenance en utilisant les moyens mis à leur disposition, notamment le rapport de forces !
La CGT invite les cheminots à combattre les projets de la direction pour sauvegarder les technicentres industriels, maintenir l’outil de maintenance partout dans nos emprises SNCF et le développer.
Dès maintenant, partout où cela est possible, la Fédération CGT des Cheminots appelle les cheminots du Matériel à s’opposer à toutes les formes de régression sociale et refuser le vol de leur travail et de leurs outils.
TOUS EN GRÈVE LE 16 NOVEMBRE 2017
À L’OCCASION DE L’ACTION UNITAIRE,
DE GRÈVES ET DE MANIFESTATIONS