Fédération CGT des Cheminots


ArchivesJuin 2018

Info luttes n°49

| Action à partir des 3 et 4 avril 2018

Le chiffre du jour

• 10 000, c’est le nombre de cheminots présents dans les cortèges interprofessionnels de ce jour.

Au cours de ces 18 premiers préavis, nous avons, ensemble, fait preuve d’un engagement, d’une lucidité et d’un sérieux sans faille.
La Fédération CGT, consciente de ce que cela représente, redit toutefois que la période estivale doit être placée sous le contrôle des cheminots.

ÉTÉ 2018 : SOUS SURVEILLANCE

Le Gouvernement et la direction de l’entreprise ne mesurent pas encore ce qu’ils ont semé. On ne fait pas de réforme régressive contre les salariés sans passer à la caisse tôt ou tard.

Les cheminots, fer de lance de la contestation sociale depuis près de 3 mois, ont à nouveau pris une place significative dans les cortèges interprofessionnels des manifestations en territoire ce 28 juin.

Si les cheminots conviennent, à juste titre, que les modalités d’action doivent s’adapter à la période estivale, ils restent cependant convaincus qu’il faut continuer à marteler les exigences portées au cours de ces 18 séquences de grève de 2 jours sur 5.

La Fédération CGT entend bien être au rendez-vous et appelle d’ores et déjà les cheminots à faire des 06 et 07 juillet prochains une nouvelle séquence de temps forts afin de rappeler au-delà du seul vote de la loi, que bien des pages de l’histoire restent à écrire.

Après avoir prélevé des jours indus de grève qu’elle doit aujourd’hui rembourser, la direction doit maintenant s’atteler à nous donner l’argent qu’elle nous doit après 3 ans de gel des salaires. La table ronde de négociation salariale, prévue dans la première quinzaine de juillet, doit donc être à la hauteur des attentes.

Le patronat ferroviaire doit, quant à lui, répondre à l’équation posée par Edouard PHILIPPE lui-même, concernant les garanties sociales des cheminots liées aux contraintes de nos métiers et qui doivent faire l’objet de contreparties.

Le Gouvernement n’en a pas fini avec la réforme et doit maintenant apporter des éléments concrets sur la reprise partielle de la dette, de même qu’il doit entendre et prendre en compte ce qui doit faire le contenu des décrets et ordonnances à venir.

La Fédération CGT appelle donc les cheminots à maintenir un bouillonnement revendicatif et à débattre des suites que nous donnerons ensemble et sur le long terme à l’action engagée pour la sauvegarde et le développement du service public ferroviaire en tous points du territoire.

Notre fierté quotidienne : être VOTRE Fédération CGT,
NOTRE force commune : être Cheminots !

En route vers la prochaine séquence de grève des 06 et 07 juillet 2018.

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Info luttes n°48

| Action à partir des 3 et 4 avril 2018

Les chiffres du jour

  •  511, c’est le nombre de cheminots de moins de 35 ans qui ont rejoint la CGT depuis le 01 janvier 2018 ;
  •  257, c’est le nombre de cheminotes qui ont rejoint la CGT depuis le 01 janvier 2018 ;
  •  112, c’est le nombre de cheminots contractuels (RH 0254) qui ont rejoint la CGT depuis le 01 janvier 2018.

Les 27 et 28 juin, les cheminots entament la 18e séquence de grève débutée le 03 avril.
Notre lutte est exemplaire et elle marque d’ores et déjà l’histoire de la SNCF que nous allons continuer de défendre, ENSEMBLE.

COURAGE, FORCE ET DÉTERMINATION !

Nous devons être fiers de la résistance exemplaire de la corporation cheminote menée depuis plus de 2 mois ½.

Ce conflit que nous menons, nous l’avons dit depuis le début, se mène sur la durée face à un Gouvernement méprisant vis-à-vis des plus modestes et décidé à brader les biens publics, les outils publics de la Nation, comme la SNCF. Cette durée traduit à la fois l’autoritarisme inégalé du Gouvernement et également la très grande détermination des cheminots à se faire entendre.

La bataille que nous avons entamée doit être comprise dans son intégralité. La poursuite de la négociation de la CCN débutée en 2014 et le pacte d’entreprise prôné par Pepy font partie de la stratégie de réforme globale portée par le gouvernement. C’est donc bien dans cet ensemble qu’il nous faut envisager la lutte en n’occultant aucun sujet et en menant tout de front, y compris sur les 3 « piliers » de la réforme qu’il nous faut continuer à combattre.

C’est bien pour mettre la pression sur l’ensemble de ces aspects que nous considérons que le match n’est pas fini. C’est pourquoi la Fédération CGT estime qu’il faut poursuivre, mais adapter l’action afin de continuer à peser sur ceux qui ont décidé d’en finir avec le service public SNCF.

De la même manière, et plus globalement, l’heure est à la défense des valeurs essentielles qui fondent notre société et l’amélioration de notre modèle social. C’est tout le sens de l’appel des organisations CGT, FO, UNEF, UNL et FIDL qui entendent faire du 28 juin une journée de mobilisation interprofessionnelle qui se traduira par des manifestations sur l’ensemble du territoire.

Les cheminots sont donc appelés à prendre une place prépondérante dans ces cortèges !

Nous savons que la bataille est rude !

C’est donc avec courage, force et détermination que nous devons nous projeter dans l’avenir avec la conviction que notre combat est juste et qu’il paiera !

FRET SNCF : RESTONS EN ALERTE !

La direction de la SNCF a repoussé les séances extraordinaires des CE Fret et CCGPF prévues en juillet et qui portaient sur le plan de filialisation du Fret.

L’impréparation de la réforme du Gouvernement, les approximations de la direction du Fret, le rapport de force construit par les cheminots, obligent donc la direction à temporiser et à manoeuvrer en recul.

Il ne s’agit, à l’évidence, que de « manœuvres » visant à se repositionner, mais mesurons ce que nous réussissons à bloquer, pas à pas, ce que nous réussissons à repousser, à force d’abnégation et d’engagement !

Tenons-nous prêts à riposter, collectivement et dans l’unité la plus large !

TOUS EN GRÈVE LES 27 ET 28 JUIN !

En route vers la prochaine séquence de grève des 06 et 07 juillet 2018.

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INFO LUTTES N°47

23 JUIN 2018

| Non classé

Les chiffres du jour

  • 20,67, c’est le taux de grévistes à la mi-journée selon la direction (chiffre provisoire) ;
  • 1 133, c’est le nombre de cheminots qui ont rejoint la CGT depuis le 01er janvier 2018 ;
  • 440, c’est le nombre de cheminots qui ont interpellé les directions locales Fret le 22 juin.

Les 27 et 28 juin prochains, les cheminots entameront le 18e round de la grève de 2 jours sur 5.

Il convient de garder courage, force et détermination dans la bataille inédite que nous menons.

L’enjeu est de taille pour les cheminots, les usagers, et le service public ferroviaire.

Notre avenir dépend de nous seuls.

Gardons la main !

UNE MAUVAISE LOI RESTE MAUVAISE, MÊME VOTÉE !

Le gouvernement ne peut rester quitte concernant la loi qu’il a fait voter.

Imaginer que par le seul effet d’un vote dû à l’alliance de la droite et de la droite, les cheminots baisseraient la garde, serait une erreur de jugement gravissime.

Des pans entiers de la réforme ne sont toujours pas précisés, aucune garantie sérieuse n’est apportée sur nos conditions sociales. Il semble que la direction de l’entreprise rêve d’un autre monde ferroviaire dans lequel le train public et les cheminots passeraient au second plan.

Tout le monde est concerné, chacun est responsable !

La Fédération CGT des Cheminots redit que rien n’est joué au regard des nombreuses zones d’ombre qui demeurent dans la loi, de l’absence d’éléments concrets sur la reprise partielle de la dette que nous avons gagnée par la lutte, de l’absence d’engagements quant au contenu des négociations à venir sur la CCN, de l’ineptie que représente les premiers éléments connus du pacte d’entreprise.

Par ailleurs, le plan de casse sociale du Fret SNCF, qui est d’ores et déjà annoncé, ainsi que la filialisation de Gares & Connexions sont les signes d’une direction qui a la volonté de saborder l’entreprise publique ferroviaire alors qu’elle s’en est nourrie depuis des décennies.

Nous avons toutes les raisons objectives de poursuivre la lutte, de l’ancrer dans la durée et de rendre coups pour coups, sans jamais faiblir.

 TOUS EN GRÉVE LES 27 ET 28 JUIN !

 CHEMINOTS : LE FRET SNCF, C’EST NOUS TOUS !

Non seulement la libéralisation et l’ouverture à la concurrence (en 2003 pour les trafics internationaux, en 2006-2007 pour les trafics intérieurs) n’ont pas amélioré la situation du fret ferroviaire contrairement à ce qui était promis (pas une tonne transférée de la route vers le rail), mais elles l’ont aggravée en accélérant le déclin de ce mode. Jamais le rail n’a si peu transporté de marchandises en France (moins de 10 % de part modale aujourd’hui).

Toutes les entreprises ferroviaires perdent de l’argent. Certaines ont jeté l’éponge (Véolia Cargo, Combiwest…) d’autres sont en difficulté (Eurocargo Rail, filiale de la Deutsche Bahn, a supprimé 300 emplois récemment). Les entreprises privées sont donc confrontées aux mêmes difficultés que l’entreprise publique et ne font pas mieux.

Dans ce contexte, vouloir filialiser le FRET SNCF revient à abandonner, à plus ou moins court terme, l’activité de FRET ferroviaire et s’aliéner définitivement au mode routier et à ses émissions de gaz à effet de serre.

Loin des déclarations de bonnes intentions, le plan social que préparent direction et Gouvernement au fret (3 000 suppressions d’emplois), ainsi que les projections du ministère d’un quasi-monopole du transport routier en 2050, lèvent le voile sur une forfaiture d’État !20180623_Info_luttes_n°47

Ce véritable hold-up serait lourd de conséquences pour tous les cheminots qu’ils soient de l’équipement, de l’exploitation, du matériel, de la traction… toute l’activité ferroviaire serait impactée.

La CGT elle ne renonce pas !

Le FRET SNCF est un service public essentiel pour la Nation, le seul à même de garantir la préservation des biens communs pour les générations à venir.

Ainsi, la Fédération CGT des cheminots propose de passer à 30 % de part modale en 2050. En favorisant de nouveaux financements ainsi que le développement des grands ports maritimes, la proposition de la CGT est la seule à même de répondre aux enjeux sociaux, environnementaux, de développement économique et d’aménagement du territoire : un développement humain durable qui préserve notre environnement social…

« ENSEMBLE POUR LE FER! »

QUAND LE PATRONAT DIRIGE LE GOUVERNEMENT

| Non classé

20180623-Tract_quand_le_patronat_dirige_le_gouvernementLa majorité parlementaire de Droite vient de voter une mauvaise réforme du ferroviaire et un texte à la fois dangereux pour le Service Public et pour les droits des cheminots actifs et retraités.

En conduisant cette réforme, le gouvernement se met au service des intérêts particuliers du patronat.

LE SERVICE PUBLIC PILLÉ

Les Français ont financé et construit avec les cheminots le chemin de fer public car il répond aux besoins essentiels de mobilité et d’aménagement des territoires.

Le patronat, dans et en dehors de la SNCF, n’a eu de cesse de tenter de le déconstruire pour s’en accaparer les richesses.

Aujourd’hui, le gouvernement veut livrer le fruit du travail des cheminots et des Français à des intérêts privés.

Le gouvernement, principalement composé d’anciens dirigeants d’entreprises, soutient ouvertement le patronat et oriente toutes les politiques publiques en fonction des exigences patronales. Ce sont donc uniquement les ambitions patronales qui s’imposent aujourd’hui dans le débat politique.

La feuille de route patronale n’a pas évolué et sert aujourd’hui de base au gouvernement sur la remise en cause des droits des cheminots.

 LE STATUT PRIS POUR CIBLE

Le Statut et plus généralement tout ce qui constitue un socle de droits pour les salariés, sont un obstacle pour le patronat.

Le Statut des cheminots n’a jamais été et ne peut être un frein au développement du Service Public ferroviaire. D’ailleurs, gouvernement et patronat peinent à présenter des arguments contraires.

Le Président de la République lui prête un surcoût de 700 millions d’euros. La Ministre des transports, ex-dirigeante SNCF, pencherait pour 100 millions d’euros.

La direction actuelle de la SNCF, après avoir tenté de défendre un mythique écart de 30%, établit le surcoût du Statut à 10 millions d’euros par an.

Le seul budget « communication » du Groupe Public Ferroviaire s’élève à 200 millions d’euros par an, soit 20 fois le soi-disant coût du Statut des cheminots.

Le texte de loi voté par les parlementaires supprime le Statut, les droits qu’il contient, ainsi que l’ensemble des accords collectifs applicables au sein du GPF pour :

  •  Les cheminots embauchés par la SNCF après le 31 décembre 2019.
  • Les cheminots « filialisés » avant le 31 décembre 2019, qui sont exclus du champ d’application du maintien du Statut et des accords. C’est notamment le cas des cheminots du Fret, comme le prévoit la filialisation mise en place par la direction SNCF.
  • Les cheminots transférés autres que TER ou TET.

Le Pacte ferroviaire voté n’empêche pas la direction de vider le Statut de sa substance avant le 1er janvier 2020, tel qu’elle y est autorisée depuis la loi du 04 août 2014.

C’est le sens du pacte d’entreprise qu’elle souhaite soumettre à la discussion avec les organisations syndicales dans les prochaines semaines.

 LE RÉGIME SPÉCIAL DES CHEMINOTS VIDÉ

Le texte voté supprime l’affiliation au régime spécial de prévoyance et de retraite des cheminots embauchés dès 2020.

Il supprime la couverture « prévoyance » du régime spécial pour tous les cheminots transférés. La volonté, pour le patronat, d’instaurer une « complémentaire obligatoire » de branche pour tous les cheminots, engendrerait un coût supplémentaire pour chaque cheminot pour un niveau de couverture qui ne sera pas équivalent.

Le texte prévoit la « portabilité » de la couverture « retraite » du régime spécial pour les cheminots transférés mais :

  • à la condition que leur nouvel employeur applique la convention collective nationale du ferroviaire ;
  • en attendant la remise en cause de l’ensemble du système de retraite Français prévue en 2019 pour répondre à une autre exigence patronale.

Le texte prévoit le maintien de la médecine de soins SNCF pour certains cheminots, mais uniquement pour les spécialistes, pas les médecins généralistes.

LE MYTHE DES PARCOURS PROFESSIONNELS 

Le maintien des parcours professionnels, notamment les accès aux services TGV pour les agents de conduite, est un enfumage.

En effet, le maintien d’un parcours professionnel avec retour au sein de la SNCF pour accéder au TGV nécessite en premier lieu que les TGV restent SNCF.

 C’est précisément ce que le projet de loi veut éviter !

Les raisons pour les cheminots de se mobiliser sont plus que jamais d’actualité et le texte voté ne fait que confirmer ce que la CGT pointe depuis le début du conflit.

La fébrilité d’un gouvernement qui multiplie les annonces pour se convaincre du bien-fondé et de l’intelligence de sa réforme atteste que la lutte pèse mais qu’il faut accentuer le rapport des forces.

LA MOBILISATION EXEMPLAIRE DES CHEMINOTS DOIT DONC SE POURSUIVRE Y COMPRIS AU-DELÀ DU 28 JUIN.

Info luttes n°46

| Action à partir des 3 et 4 avril 2018

Les chiffres du jour

• 300, c’est le nombre de cheminots qui ont manifesté entre Orléans et les Aubrais le 22 juin ;
• 150, c’est le nombre de cheminots qui ont interpellé la DR à Rennes afin que leur soit rendu l’argent indûment prélevé ;
• 171, c’est le nombre de cheminots présents à l’AG de Saint-Jean-de-Luz, le 22 juin.

La hausse du nombre de grévistes dans les prochaines séquences est une nécessité afin de peser lourdement sur les négociations que nous devons imposer tant vis-à-vis du Gouvernement, du patronat ferroviaire, que de la direction d’entreprise.

La SNCF, certains veulent la descendre, NOUS on continue de la défendre !

COMBATIFS ET UNIS !

La décision du tribunal de Bobigny nous conforte dans la stratégie de grève que nous avons initiée. Elle est une claque sèche infligée à la direction SNCF, qui est contrainte de rembourser les cheminots des sommes indûment prélevées. Dès à présent, allons chercher l’argent qu’elle nous doit sans attendre la feuille de paie de juillet.

La presse de droite peut tenter de prendre à témoin ses lecteurs quant à la légitimité d’une décision rendue par la justice, il n’en demeure pas moins que la direction SNCF est condamnée.

Cette décision positive doit nous pousser à maintenir la mobilisation y compris au-delà du 28 juin. Toutes les raisons de se battre demeurent.

Ainsi, si les organisations syndicales peuvent parfois avoir des différences d’appréciations sur la manière de poursuivre la lutte, elles restent, pour l’heure, alignées sur le fond à l’appui des résultats du Vot’action puisque 95 % des cheminots ont considéré, quel que soit leur collège, que le pacte ferroviaire était mauvais.

Les questions essentielles, notamment portées dans les 8 points de la plateforme unitaire, restent d’actualité. Parmi elles :

  •  Comment les annonces sur la reprise partielle de la dette se traduisent-elles concrètement ? Quel en sera le retour pour les cheminots, pour les usagers ?
  •  Quels financements pérennes pour le service public ferroviaire sont envisagés, notamment sur la base des propositions concrètes formulées par la CGT ?
  •  Le Gouvernement entend-il stopper le bras dévastateur de la SNCF concernant la casse du fret ? Que propose-t-il pour remettre cette activité majeure de l’entreprise au coeur du développement du service public ferroviaire ?
  •  Quelles décisions sont prises afin d’améliorer la production ferroviaire mise à mal par la gestion par activité, initiée par la direction SNCF ?
  •  Quelles décisions fermes et durables sont prises afin de réinternaliser les charges au sein de la SNCF ?
  •  Quels éléments significatifs et probants, en dehors du dogme libéral, permettent de justifier l’ouverture à la concurrence et le calendrier annoncé, alors que nous persistons à dire qu’elle n’est ni obligatoire, ni utile.
  •  Pourquoi le Gouvernement ne fournit toujours pas une étude d’impact sur le prétendu coût du statut qui, selon le président Macron, était estimé à 700 millions d’euros avant que la direction de la SNCF ne l’estime finalement qu’à 10 millions d’euros par an ?
  •  Quelles sont les garanties sur la pérennisation des droits pour les cheminots actifs, retraités et leurs ayants-droit ?
  •  Quels sont les engagements pris afin d’avoir des garanties collectives de haut niveau pour l’ensemble de la branche ferroviaire dans le cadre de la CCN ?

Toutes ces questions (la liste n’est pas exhaustive) restent en suspens. Des réponses doivent y être apportées et ce malgré le vote de la loi qui ne règle pas l’ensemble des aspects de la réforme, loin s’en faut.

Il convient donc de poursuivre le mouvement avec force et conviction.
TOUS EN GRÈVE LES 27 ET 28 JUIN !

En route vers la 18e séquence !
Prochain préavis unitaire du 26 juin 20h00 au 29 juin 07h55.

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RETENUE DES JOURS DE GRÈVE : LE DIRECTOIRE SNCF AVAIT FAIT LE CHOIX DE L’ILLÉGALITÉ !

Aux cheminots des fonctions RH

| Action à partir des 3 et 4 avril 2018

Le tribunal de Bobigny vient de déclarer illégal le cumul des séquences de grève pour la retenue des repos, dans le cadre des préavis déposés par la CGT, l’UNSA et la CFDT.

Cette décision exécutoire à titre provisoire impose à la direction de rembourser aux cheminots les sommes indûment prélevées, même si, fidèle à son esprit revanchard, le directoire a décidé de faire appel.

C’est la victoire de la justice sur la volonté d’empêcher par tous les moyens les cheminots de participer aux différentes périodes de grève.

Cette décision de justice libère également tous les responsables RH et leurs équipes de la contrainte dans laquelle la direction les avait enfermés, en les obligeant à appliquer une mesure qu’elle savait illégale (un jugement pour un précédent conflit avait déjà été rendu en ce sens) et d’une dureté inédite, de nombreuses familles étant mises de ce fait en grande difficulté.

De nombreux RH avaient très mal vécu cette injonction aussi bien du point de vue de l’éthique professionnelle que sous l’angle purement humain. Certains même s’étaient purement et simplement refusés à obéir et appliquer cette mesure de petits et mauvais joueurs.

L’autoritarisme de premiers dirigeants qui ne supportent pas la moindre opposition à leur politique de mépris du personnel et de destruction des services, est un fait connu de tous. Et tous connaissent les chantages et les pressions dont ils sont coutumiers pour garder « leurs » cadres dans le rang. Une fois de plus, les Comex ont fait jouer un rôle aux dirigeants dans les établissements qui n’est pas le leur.

La DRH du GPF a établi de nombreuses notes dont elle connaissait le caractère illégal. Le gouvernement avec les préfets, ont été jusqu’à faire pression sur l’inspection du travail afin qu’elle cesse de rendre des avis pour reporter la décision de justice après le conflit.

L’UFCM-CGT salue cette décision de justice. Elle salue également toutes celles et tous ceux qui ont résisté à cette mesure inique. Les personnels qui ont mal vécu l’obligation de se mettre en dehors des bornes de la loi, de ne respecter ni le droit de grève et syndical, ni leurs collègues engagés dans le mouvement, se voient maintenant en situation de réaliser leurs missions dans un esprit conforme à la loi et à l’éthique (cette valeur tant prisée par nos hauts dirigeants).

A l’appui de cette décision, l’UFCM-CGT invite l’ensemble des maîtrises et cadres à se mobiliser de nouveau ! Malgré le vote d’une loi idéologique qui ne règle en rien les problèmes de la production quotidienne, il reste encore 80 % de la réforme à écrire (ordonnances, décrets, CCN, entreprise…). Ils seront essentiels pour nos conditions sociales, celles des futurs cheminots et pour la qualité du travail.

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TECHNICIENS, EXPERTS, DIRIGEANTS OPÉRATIONNELS, NI RELAIS, NI COMPLICES MAIS COMBATIFS !

Mobilisation maitrises et cadres

| Action à partir des 3 et 4 avril 2018

Le vote de la loi sur la réforme ferroviaire le 14 juin, n’a pas sifflé la fin de partie comme aimeraient le faire croire le gouvernement et la direction de l’entreprise.

Il reste 80 % de la réforme à écrire : ordonnances, décrets, CCN.

C’est par l’ouverture de véritables négociations afin d’améliorer la production et le cadre social de la CCN que nous mettrons en évidence que les 3 piliers du gouvernement de nature politicienne sont des dogmes « libéraux » et non des solutions concrètes pour améliorer l’efficience de notre entreprise publique au service de nos concitoyens.

La mobilisation par la grève reste indispensable pour obliger le gouvernement à ouvrir de véritables négociations sur les attentes et les besoins exprimés par les cheminots.

Mobilisons-nous, tous ensemble, pour :

  •  Imposer la prise en compte de nos besoins et de nos préoccupations : qualité de la production, devenir de l’entreprise, avenir des personnels ;
  •  Amener gouvernement et direction à répondre aux véritables enjeux : besoins de régénération du réseau, fiabilité et qualité de la production, qualité des organisations, respect des personnels ;
  •  Obtenir une convention collective de haut niveau, avec pour référence le Statut et la réglementation SNCF.

Cette loi ne règle rien sur le fond, ignore la véritable nature des défis à relever et veut imposer de manière autoritaire des orientations rejetées par les cheminots. Son application créerait les conditions d’une dégradation accrue de la qualité de la production. Et surtout, elle ne tient aucunement compte de l’expression des cheminots.

Sans vous, sans nous, ne l’oublions jamais, rien ne marche !

Le résultat de la Vot’Action a été sans appel, tant pour le niveau de participation et le besoin d’expression qu’il traduit (plus de 60% des salariés avec une très forte implication des maîtrises et cadres dont des DET), que par le résultat du vote (95% des votants ont exprimé leur rejet de la réforme ferroviaire).

Malgré toutes les tentatives des COMEX pour dénigrer cette démarche, la traitant d’abord par le mépris, puis mettant tout en oeuvre pour en saboter le déroulement, l’encadrement, en refusant le silence, s’implique avec conviction.

Gouvernement et direction disent avoir entendu les inquiétudes des cheminots…

Mais malgré ces propos de pure circonstance, qui ne les engagent en rien, force est de constater que le gouvernement et la direction de l’entreprise restent sourds au message envoyé. Le résultat de la dernière réunion tripartite en est la meilleure preuve : désengagement du gouvernement, manœuvres dilatoires de l’UTP !

Rien ne se fera sans notre consentement et notre engagement !

Nous mesurons quotidiennement les difficultés concrètes provoquées par les choix des dirigeants de l’entreprise.

Ceux-ci :

  •  impactent la fiabilité des organisations et la qualité du travail par la segmentation en produits, la bureaucratisation des relations entre activités ;
  •  nous dépossèdent de nos savoir-faire par une massification de la sous-traitance et la vente des bijoux de famille par le biais du processus des filialisations suivies d’ouverture du capital…

La liste des désorganisations générées par les choix des premiers dirigeants de l’entreprise serait longue. Chacun d’entre nous peut la compléter à partir de son quotidien. Depuis des années, les hauts dirigeants de l’entreprise mènent une politique d’austérité. Les personnels, seuls véritables créateurs de « richesses » dans l’entreprise, en font les frais.

Pendant longtemps, les personnels d’exécution ont été la cible principale contre l’emploi cheminot, à coups d’externalisations et de filialisations à outrance. Les catégories Maîtrises et Cadres atteignent désormais plus de 50% de l’effectif.

Ces catégories sont à leur tour l’objet des écrémages : suppressions de postes, jusque dans les fonctions de direction, extinction des pôles d’appui jugés inutiles. Les techniciens et les ingénieurs, qui ont inventé la technologie ferroviaire d’aujourd’hui, voient leur travail sous-traité et leurs projets abandonnés.

Un plan stratégique régressif

Agents d’exécution, de maîtrise et cadres seront les grands perdants du « plan stratégique » que le directoire veut engager (déqualification des postes, remise à plat des métiers, déroulement de carrière à la tête du client…). Les COMEX utilisent le faible niveau de droits de la CCN, pour imposer le moins disant social.

Les volets de la CCN, « champ d’application » (exclusion de nombreux métiers cheminots, « contrat de travail » (26 jours de congés, et maintien de salaire réduit, garantie de l’emploi, garanties disciplinaires) et « temps de travail » (forfait-jours à 217 contre 205 à la SNCF, temps de travail effectif…) doivent être renégociés. La négociation de la classification des métiers et la rémunération doit reconnaître les qualifications des salariés, avec une grille et un déroulement de carrière.

Les Maîtrises et Cadres doivent mesurer la déloyauté des premiers dirigeants qui les contraignent à gérer « au front » les effets de la réduction permanente des moyens dédiés à la production. Chacun a pu en constater la réalité lors des incidents et drames intervenus ces derniers temps : recherche de lampistes (souvent le Dpx), impunité totale pour les responsables des politiques stratégiques.

Stoppons la dérive autoritaire de hauts dirigeants décrédibilisés qui n’ont aucune loyauté vis-à-vis de salariés dont l’engagement ne s’est jamais démenti.

Soyons loyaux avec les agents de nos équipes qui ne nous font jamais défaut dans nos missions quotidiennes, les collègues avec qui nous coopérons, nos usagers qui donnent tout son sens à notre engagement professionnel.

PARTICIPER À LA PROCHAINE JOURNÉE DE GRÈVE ET DE MANIFESTATIONS, C’EST :

• Donner le prolongement nécessaire à la Vot’Action !
• Chercher le cadre social de haut niveau ;
• Redonner du sens à notre travail, à nos métiers ;
• Construire un service public ferroviaire (Marchandises et Voyageurs) qui dote la France d’une politique solidaire et de transition écologique.

Avec les cheminots de l’encadrement,
le succès de cette journée permettra de peser dans les discussions
gouvernement et patronat du ferroviaire.

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LA DIRECTION SNCF A PERDU

Retenues des jours de grève

| Espace presse

La Fédération CGT des cheminots prend acte de la décision du tribunal de condamner la SNCF sur les décomptes de jours de grève.

La Fédération CGT n’a jamais eu aucun doute quant à la décision du tribunal. Cette décision conforte la Fédération CGT des cheminots dans la stratégie de grève qu’elle a initiée et qu’elle a portée avec l’UNSA et la CFDT depuis 3 mois.

L’irresponsabilité, la malhonnêteté intellectuelle de la SNCF, son mépris des cheminots, ses tentatives répétées d’éteindre l’action en cours par l’humiliation et la mise au pas, doivent donc cesser sur le champ.

En portant avec zèle les orientations du Gouvernement, parfois en les devançant, la direction SNCF a fait le choix de la stratégie du chaos et de la terre brûlée.

Cette fuite en avant l’a conduite à vouloir mettre à genoux les cheminots engagés dans la lutte par des prélèvements indus des jours de grève, tout en s’affranchissant de l’exercice du droit de grève.

Au-delà des cheminots grévistes, la direction SNCF a également plongé leur famille dans des situations financières extrêmement délicates. La direction SNCF doit donc s’exécuter et appliquer le jugement tel qu’il a été rendu. Toutefois, cela ne la sauvera pas de la rupture qu’elle a elle-même provoquée avec les cheminots.

Le Gouvernement et la direction SNCF doivent donc revenir à la raison. La Fédération CGT appelle les cheminots à poursuivre l’action pour l’ouverture de véritables négociations afin de préserver et développer le service public ferroviaire.

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Flash info – On a raison !

Retenues des jours de grèves

| Action à partir des 3 et 4 avril 2018

La direction de la SNCF vient subir un revers cuisant.

Depuis le début du conflit unitaire contre le pacte ferroviaire du Gouvernement, la SNCF, aidée par certains, a toujours décrié la stratégie impulsée par la Fédération CGT des cheminots. La direction considérait que l’action entamée fin mars et toujours en cours devait s’interpréter comme un seul et unique mouvement de grève, malgré le dépôt de DCI/préavis dans le cadre des différentes séquences de grève.

En cela, elle a pratiqué des cumuls pour le décompte des retenues sur salaires, certaine de son interprétation vis-à-vis des dispositions des articles 195.1 et 195.2 du RH 0131.

Le Tribunal de Grande Instance de Bobigny vient de rendre sa décision : la victoire est sans appel. De plus, la direction est condamnée pour entrave aux droits syndicaux et de grève.

Extraits du jugement du 21.06.2018 :

« PAR CES MOTIFS
Le Tribunal statuant publiquement, par un jugement contradictoire en premier ressort, mis à disposition par le greffe, […]

Dit que les dispositions des articles 195.1 et 195.2 du RH00131 doivent s’appliquer à chaque agent ayant exercé son droit de grève, dans le cadre des préavis déposés successivement par les organisations syndicales demanderesses depuis le 23 mars 2018, sans cumul possible de chaque période de grève ;

[…] Ordonne l’exécution provisoire ; »

La Direction est donc condamnée à :

  •  Ne plus décompter les repos compris entre les séquences de grève couvertes par des préavis distincts ;
  •  Rembourser aux cheminots les sommes indûment retenues ;
  •  Verser aux Fédérations CGT, UNSA et CFDT des dommages et intérêts pour atteinte au droit syndical.

Cette décision est immédiatement applicable, quand bien même la direction envisagerait de faire appel.

Le Gouvernement et la direction SNCF doivent donc revenir à la raison. La Fédération CGT appelle les cheminots à poursuivre l’action pour l’ouverture de véritables négociations afin de préserver et développer le service public ferroviaire.

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Infos luttes n°45

| Action à partir des 3 et 4 avril 2018

Les chiffres du jour

• 613, c’est le nombre total de cheminots qui ont rejoint la CGT depuis le 22 mars ;
• 480, c’est le nombre de cheminots Exécution qui ont rejoint la CGT depuis le 22 mars ;
• 114, c’est le nombre de cheminots Maîtrise et Cadres qui ont rejoint la CGT depuis le 22 mars ;
• 19, c’est le nombre de cheminots retraités qui ont rejoint la CGT depuis le 22 mars.

La lutte exemplaire menée depuis 16 séquences de 2 jours sur 5 par les cheminots résonne déjà comme une bataille inédite.

A l’aube de la 17e séquence, il convient de maintenir la mobilisation, 80 % de la loi reste à écrire.

RESTONS EXIGEANTS !

Les 22 et 23 juin prochains, nous devons démontrer au Gouvernement, au patronat ferroviaire et à la direction SNCF qu’ils n’ont toujours pas répondu à nos revendications.

Certes, la loi est votée. Cependant, les multiples ordonnances et décrets restant à écrire sont autant de fenêtres de tir qu’il nous faut utiliser.

Par ailleurs, le relevé de décisions transmis par le Gouvernement à l’issue de la table ronde tripartite du 15 juin dernier, s’il éclaire sur l’état d’esprit global du patronat et du Gouvernement, est loin de répondre aux exigences des cheminots sur l’ensemble des aspects de la réforme.

INTERFÉDÉRALE DU 19 JUIN

Les organisations syndicales CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT, se sont réunies afin de partager leurs analyses sur le contexte, le rapport de forces, sur les « annonces » formulées et les suites à donner au conflit.

L’UNSA réaffirme qu’elle est inscrite dans l’action jusqu’au 28 juin et, le cas échéant, au-delà, sur les rencontres avec le patronat ferroviaire ou les « jours marquants ».

SUD-Rail souhaite poursuivre cet été, sous d’autres formes en ciblant des dates importantes.

La CFDT réaffirme qu’elle est inscrite dans l’action jusqu’au 28 juin. La suite dépendra du contenu des engagements de la direction SNCF.

La Fédération CGT des Cheminots, en responsabilité, estime qu’il est indispensable de poursuivre l’ancrage de l’action dans la durée.

C’est à ce titre qu’elle a décidé de déposer un nouveau cycle de DCI afin de poursuivre la grève cet été sur des dates et des modalités qui seront dévoilées au fur et à mesure.

À L’OFFENSIVE !

Avant cela, la Fédération CGT des cheminots, toujours à l’offensive, propose de faire :

Dans le cadre de la séquence des 22 et 23 juin :

Un temps fort le 22 juin sur le thème : « Redonnons du souffle au service public ferroviaire voyageurs et fret », qui prendra la forme, dans le cadre de la grève, d’une diffusion massive, à destination des usagers de la route, d’une communication contre le « Toxic’business ».

Dans le cadre de la séquence des 27 et 28 juin :

Un temps fort le 28 juin dans le cadre de la journée d’action interprofessionnelle en participant massivement aux manifestations organisées en territoires sous le thème : « Pour l’avenir du train public, une seule profession : CHEMINOT ! »

TOUS EN GRÈVE LES 22 ET 23 JUIN !

En route vers la 17e séquence !
Prochain préavis unitaire du 21 juin 20h00 au 24 juin 07h55.

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