Fédération CGT des Cheminots


ArchivesJuillet 2018

Info luttes n°53

| Action à partir des 3 et 4 avril 2018

Les chiffres du jour

  •  600, c’est le nombre de cheminots rassemblés devant le siège de Maintenance & Travaux et le siège de l’entreprise ;
  •  Température : 36° C ;
  •  Etat d’esprit des cheminots présents (Echelle de 0 à 10) : 8.

A l’appel de la seule CGT, ce sont plus de 600 Cheminotes et Cheminots qui se sont rassemblés devant le siège de Maintenance et Travaux, où se tenait un Comité d’Etablissement extraordinaire avec, pour seul ordre du jour, la radiation des cadres de notre camarade Jean-François RANDADO pour faits de grève, car il faut bien le dire, la teneur du dossier disciplinaire ne permet pas d’y déceler un autre motif.

LA GRÈVE : UN DROIT CONSTITUTIONNEL INALIÉNABLE

Aujourd’hui, 27 juillet 2018, se tenait un Comité d’Etablissement en vue de le consulter sur la radiation des cadres de notre camarade Jean-Francois RANDADO, et faisant suite au Conseil de Discipline qui s’est tenu le 18 juillet. Les faits reprochés : « avoir allumé une torche à flamme rouge » un jour de grève. Le dossier est vide et la CGT a apporté tous les arguments pour le mettre hors de cause. La Direction de l’entreprise s’inscrit donc dans une logique revancharde à l’égard des militants de la CGT, pour tenter de museler une fois de plus ceux qui luttent. Cette attitude n’est malheureusement pas isolée. On dénombre, au plan interprofessionnel, pas moins de 6 252 militants et syndicalistes frappés par ce regain d’autoritarisme et de criminalisation de l’action syndicale. Nos camarades d’Air France ont d’ailleurs écopé de 4 mois de prison avec sursis pour une vulgaire chemise arrachée…

Lorsque qu’un camarade est attaqué, c’est toute la CGT qui est attaquée. Nous ne laisserons pas faire !

Dans la foulée, un rassemblement devant le siège du Groupe Public Ferroviaire, où se tenait un Conseil de Surveillance avec, comme ordre du jour, le plan stratégique de l’entreprise, a permis, si besoin en était, de matérialiser l’opposition des cheminots à cette mauvaise réforme et l’exigence de réécriture d’une nouvelle loi.

PLAN STRATÉGIQUE D’ENTREPRISE

Ce même jour s’est tenu un Conseil de Surveillance avec comme ordre du jour, le plan stratégique de la SNCF. Même si ce plan en est encore au stade de projet et qu’il nécessite l’aval du gouvernement, tout porte à croire qu’il s’inscrit dans la droite ligne du pacte ferroviaire et de ses orientations néfastes pour le Service Public Ferroviaire et pour les droits sociaux des cheminots.

Transformation des EPIC en SA, ouverture à la concurrence, filialisations, abandon du FRET, externalisations, rabotage des droits des cheminots, tel est le programme de ce plan stratégique.

La Fédération CGT des Cheminots continuera, pour sa part et sans relâche, à porter ses propositions pour un Service Public tant Voyageurs que Marchandises répondant aux besoins des usagers et populations. Nos propositions formulées dans le rapport « Ensemble pour le FER » sont plus que jamais d’actualité !

Nous sommes toujours sur les 8 points validés unitairement au printemps dernier :

  • La dette et le financement
  • La relance du transport de marchandises par fer
  • Statut de l’entreprise
  • L’organisation de la production
  • La ré-internalisation de charge de travail
  • L’ouverture à la concurrence
  • Les droits sociaux des cheminots
  • Les garanties sociales

Retrouvez ICI le rapport présenté par la CGT : « Ensemble pour le fer ».

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Info luttes n°52

| Action à partir des 3 et 4 avril 2018

Le chiffre du jour :
21 millions d’euros, c’est ce que rapportent les cheminots chaque jour à l’entreprise.

Les mots ne manquent pas de la bouche ou de la plume de certains commentateurs qui parcourent les plateaux télé pour décrédibiliser la bataille que nous avons décidé de poursuivre pour l’écriture d’une nouvelle loi et le développement de la SNCF.

UNE BATAILLE DE LONGUE HALEINE !

La loi qui a été votée n’entrera réellement en vigueur que le 1er janvier 2020.

Le gouvernement doit maintenant préparer sa mise en oeuvre, notamment en dévoilant les conséquences des mesures imposées, qui vont être en contradiction avec les promesses faites aux yeux de tous.

Parallèlement, la CGT va continuer à s’investir dans la construction d’une CCN de haut niveau, comme elle l’a fait depuis le début de l’ouverture des négociations en 2014. Agir de la sorte n’est pas un abaissement de nos exigences, mais bien une volonté de préserver et gagner des droits nouveaux pour tous les cheminots et salariés du ferroviaire.

De son côté, la Direction de l’entreprise va présenter son plan stratégique dans le cadre du Conseil de Surveillance du 27 juillet prochain.

Ce plan stratégique donnera lieu à des tables rondes avec les Organisations Syndicales pour bâtir un « pacte d’entreprise ».

La future loi sur les mobilités, qui doit être discutée à l’automne, va réaborder les sujets ferroviaires, particulièrement le financement des infrastructures. 1 des 3 scenarii du rapport Duron sera alors retenu et ponctuera l’avenir de milliers de kilomètres de lignes, notamment en proximité.

Nous ne pouvons rester spectateurs de cette purge annoncée du Réseau Ferré National.

La CGT estime que les trois volets sont étroitement liés (loi, CCN, pacte d’entreprise).

Nous devons continuer la lutte pour gagner :

  •  L’abrogation des dispositions législatives mettant en oeuvre le « pacte ferroviaire » et gagner une nouvelle loi (retour au Statut d’EPIC, maintien et amélioration du statut des cheminots, unification de la SNCF) ;
  •  Des conditions sociales : maintien et amélioration de notre régime spécial de prévoyance et de retraite et de la Sécurité Sociale (RH0254), CCN de haut niveau, sécurité de l’emploi, régularisation de l’emploi précaire, protection sociale ;
  •  Le développement du service public ferroviaire : plan de relance du fret, ressources allouées aux collectivités pour le développement TER, relance TET (transversales, trains de nuit), emploi, avenir des sites ferroviaires, ré-internalisation des charges de travail, organisation intégrée de la production, augmentation générale des salaires et pensions.

LA RÉACTION INDIGNE D’UNE DIRECTION REVANCHARDE !

M. Pépy et son staff, non contents de saborder l’entreprise depuis des décennies, ont décidé de faire payer le prix fort aux cheminots qui luttent pour conserver une entreprise ferroviaire publique et… leur boulot.

Il est vrai que pour le COMEX, il n’est pas acceptable de s’opposer à eux qui « scient la branche »… puisque cela fait longtemps qu’ils ont la hache en main.

N’en déplaise au COMEX, la Fédération CGT des cheminots ne laissera pas faire !

Alors que plus de 70 % des cheminots ont, à un moment ou un autre ces derniers mois, exprimé par la grève leur opposition à cette loi, confirmée par le résultat du Vot’action, le gouvernement et la direction d’entreprise ont beau jeu de vouloir museler la contestation (désinformation, coups tordus, attaque du droit de grève et répression / sanctions envers les cheminots grévistes).

La direction matraque depuis plusieurs semaines des militants syndicaux en proposant des niveaux de sanction disproportionnés par rapport aux faits qui sont reprochés.

Notre camarade Jean-François Randado est sous le coup d’une radiation des cadres.

La séance plénière du CE Maintenance et Travaux du 27 juillet prochain a pour seul point à son ordre du jour le licenciement de Jean-François.

Pour dénoncer l’acharnement dont font l’objet de nombre cheminots et défendre Jean-François, un rassemblement est organisé ce même jour, rue de Dunkerque, à Paris, à 8H30.

IMPACT DE LA GRÈVE

Dans son Temps Réel N°68 du 20 juillet dernier, la direction du GPF annonçait que la grève qui s’est déroulée avait coûté 790 millions d’euros.

Cela aurait pu coûter beaucoup moins cher si gouvernement et direction d’entreprise avaient bien voulu entendre les cheminots, négocier avec leurs représentants et répondre à leurs légitimes revendications.

Par sa communication, la direction reconnaît implicitement que les cheminots, avec leurs conditions sociales, rapportent 21 millions d’€ par jour à l’entreprise. Alors pourquoi vouloir supprimer le statut et vider le RH0254 de son contenu ?

Gageons que la direction du GPF mettra autant de ferveur à démontrer les bienfaits de l’ouverture à la concurrence du Fret SNCF depuis 2006, de la mise en place de l’EAS, de l’externalisation et de la sous-traitance ? Quelle plus-value pour le service public ?

Ce qui coûte aujourd’hui au service public ferroviaire, c’est que ses dirigeants se comportent comme des financiers et font du business avec de l’argent public !

Tous au rassemblement le 27 juillet, Rue de Dunkerque, à Paris, à 8h30 et au rassemblement devant la direction de l’entreprise, place aux Etoiles, à Saint-Denis, à 11h00.

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L’Écran rouge, un livre SOUVENIR

Billet de l'IHS

| IHS

billet-ihs-970L’Écran rouge, Syndicalisme et cinéma de Gabin à Belmondo1, est un ouvrage collectif paru au printemps dernier sous la direction de Tangui Perron, historien, spécialiste des rapports entre mouvements ouvriers et cinéma.

Ce livre revêt de nombreux intérêts pour les cheminots.
D’une part, il embrasse une période très riche de l’histoire des luttes, celle du Front populaire. D’autre part, il relate la rencontre du monde des ouvriers et des cheminots avec le cinéma.
Tangui Perron a en effet réservé plusieurs pages, richement documentées, au film Sur les routes d’acier**, sorti en 1938.

Or, ce dernier est à l’initiative de notre fédération, qui, en 1936, avait décidé de confier la réalisation de ce documentaire à Boris Peskine, alors jeune cinéaste. Sa création s’est faite dans un contexte de réunifications syndicales.
Celle des fédérations des cheminots, mais aussi celle du syndicat des travailleurs du film (dont Peskine était membre) avec celui des acteurs et des techniciens du cinéma.
Ingénieur de formation, le réalisateur a su rendre à l’écran le caractère humain de la vie ferroviaire tout autant que l’exigence technique et industrielle.
Le documentaire relate l’histoire de la fédération, celle du chemin de fer et de ses hommes. Les images montrent la densité du réseau ferroviaire de l’époque, évoquent les métiers et rendent compte des actions de la fédération, de ses syndicats et syndiqués.
L’Écran rouge révèle d’abondants détails relatifs à ce film et à son contexte historique. L’histoire sociale et celle des luttes ne sont pas en reste et se déploient tout au long des pages, agrémentées de nombreuses illustrations.
Un beau livre donc, qui nous rappelle que la convergence des luttes peut réellement changer les choses et que nous vous invitons à parcourir.

Madeleine Peytavin, membre du bureau de l’IHS des cheminots.

* L’Écran rouge, Syndicalisme et cinéma de Gabin à Belmondo, collectif sous la direction
de Tangui Perron, Editions de l’Atelier, 2018, 240 pages, 30 euros.
** Sur les routes d’acier peut être visionné gratuitement sur le site www.cinearchives.org

Info luttes n°51

| Action à partir des 3 et 4 avril 2018

Le chiffre du jour :

• 7 500 euros de bénéfice net, c’est ce que chaque cheminot du GPF a rapporté à la SNCF en 2017.

Les échanges issus de la table ronde tripartite Gouvernement/UTP/OS représentatives, qui s’est tenue le 15 juin dernier n’ont pas permis de dissiper totalement nos craintes.

Les « engagements » issus de cette réunion, formalisés dans un relevé de conclusions, ne donnent aucune garantie de ce que serait cette CCN de haut niveau.
Il faut donc mettre sous contrôle des cheminots la réunion du 19 juillet avec le patronat ferroviaire.

RIEN N’EST FINI TOUT EST ENCORE À FAIRE !

La loi est effectivement promulguée mais les problèmes qu’elle soulève sont toujours présents. Ils devront être résolus dans le cadre d’ordonnances, de décrets, voire par un nouveau texte, ainsi que par la négociation collective de branche. La bataille que nous devons continuer à mener sur le fond de la réforme doit nous inciter, en parallèle, à maintenir et développer nos droits sociaux.

La loi a ouvert de nouveaux champs qui devront faire l’objet d’une négociation spécifique.

L’UTP semble disposée à reprendre certains éléments du Statut dans la CCN, sans pour autant indiquer lesquels. La négociation doit permettre de fixer et matérialiser ces engagements sans tarder et de les transcrire dans la Convention Collective de branche. C’est notamment le cas :

  •  des garanties disciplinaires et sanctions ;
  •  la garantie de l’emploi ;
  •  le déroulement de carrière ;
  •  le droit syndical et des instances de représentation répondant aux exigences de sécurité ferroviaire et de règlementation de nos métiers.

Le Premier ministre reconnaît : « Il y a des contraintes spécifiques aux métiers ferroviaires et auxquelles feront face toutes les entreprises ferroviaires ».

Ces contraintes sont celles d’un haut niveau de sécurité, la nécessité d’assurer la continuité du service, et une adaptabilité liée à l’évolution des technologies et des organisations.

L’enjeu est bien de maintenir et de garantir sur le long terme l’attractivité des métiers du ferroviaire qui sont largement soumis à ces contraintes.

Par ailleurs, de nombreux sujets tels que le périmètre des facilités de circulation, l’inclusion des ayants-droit, l’absence de fiscalisation et leur extension à l’ensemble des salariés de la branche ne sont pas tranchés à ce jour. C’est l’un des éléments forts du contrat qui lie les cheminots et leurs familles à l’entreprise publique SNCF.

Nous exigeons que les accords collectifs tels que la Cessation Progressive d’Activité ou le Temps Partiel de Fin de Carrière, qui sont la contrepartie de l’exercice de métiers à pénibilité avérée, soient déclinés dans la branche pour pouvoir s’appliquer à l’ensemble des salariés qui en dépendent.

Enfin, les écarts significatifs existants entre le cadre social de la branche et celui de la SNCF nécessitent de rouvrir un certain nombre de volets déjà négociés, comme par exemple le contrat de travail ou l’Organisation du Temps de Travail, la formation, mais aussi le champ d’application.

Nous exigeons :

  •  un réagencement du calendrier de négociation de la CPMN ;
  •  que soit défini ce qu’est une CCN de haut niveau ;
  •  un haut niveau de garanties sociales et a minima le maintien des droits actuels, voire de nouveaux droits.

Au préalable, la CGT exige que cette première réunion soit consacrée à l’examen de l’ensemble des sujets à traiter dans le cadre de la négociation de branche et fasse l’objet d’engagements au travers d’un relevé de conclusion à l’issue de chaque réunion.

C’est à ce titre que les organisations syndicales CGT, UNSA, SUD-Rail, FO, représentatives dans la branche ont transmis un courrier au président de la Commission Mixte Paritaire le 11 juillet dernier, auquel la CFDT n’a pas souhaité s’associer.

Parce que chaque bataille menée est un pas supplémentaire vers l’obtention de nos revendications, la Fédération CGT appelle les cheminots à se mobiliser par la grève le 19 juillet prochain.

27 juillet : Conseil de surveillance sur le plan stratégique de l’entreprise, préparons-nous à la grève !

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LE SALAIRE DES CHEMINOTS CONFINÉ EN CHAMBRE FROIDE !

Négociations salariales 2018

| Fédération

La table ronde salariale peut se résumer par l’absence totale de négociation, pourtant obligatoire, le mépris affiché par la direction à l’égard des cheminots, la volonté de remettre en cause l’ensemble des garanties collectives, qu’il s’agisse de la notion de salaire, de la grille de rémunération ou des notations.

L’ensemble des organisations syndicales a quitté la réunion sur un constat de désaccord profond.

LES CHEMINOTS ONT-ILS BESOIN D’AUGMENTATIONS GÉNÉRALES DES SALAIRES ET PENSIONS ? OUI

Les cheminots, quel que soit leur collège, hormis les membres du comité exécutif, subissent le gel de leurs salaires depuis 2014 alors qu’ils produisent davantage de richesses chaque année. Aucune autre grande entreprise française ne se le permet !!

Le pouvoir d’achat des cheminots actifs et retraités est par ailleurs amputé par la hausse des dépenses obligatoires en termes de logement, d’énergie, de santé, de carburant, de biens de consommation courante…

LES MOYENS EXISTENT-ILS POUR AUGMENTER LES SALAIRES ? OUI

  •  Le groupe SNCF a dégagé un bénéfice net de 1,36 milliard d’euros en 2017 dont 80 % sur le seul périmètre du Groupe Public Ferroviaire, soit 1.1 milliard d’euros ;
  •  Le GPF compte un effectif de 146.800 cheminots au 31 décembre 2017 ;
  •  En 2017, salaires, investissements et impôt sur les sociétés déduits, chaque cheminot du GPF a donc rapporté 7.500 € de bénéfices nets ;
  •  Selon le président Pépy, la grève des cheminots coûte 20 millions d’euros par jour. Ce qui signifie que lorsque les cheminots ne sont pas contraints de se mobiliser contre le patronat et le gouvernement, ils créent chaque jour 20 millions d’euros de richesses, salaires déduits ;
  •  La productivité est en hausse constante du fait de la hausse de la qualification et de la technicité des métiers, ce qui exige un retour sur la politique salariale ;
  •  Le GPF a perçu depuis 2013 près de 1 milliard de Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi, avec pour effet direct le gel des salaires et la suppression de plus de 6.000 emplois.

Ces moyens doivent donc être mis à profit de l’amélioration des conditions de vie et de travail des cheminots.

Quand les résultats de l’entreprise sont moins bons, la direction serre la ceinture des cheminots et quand les résultats sont bons, elle prétend que ce n’est que passager !

Cette posture est inacceptable !!!

EST-CE QUE LES MESURES PROPOSÉES PAR LA DIRECTION RÉPONDENT AUX BESOINS DES CHEMINOTS ? NON

Aucune des propositions de la direction ne répond aux besoins des cheminots et certaines vont même à l’encontre de leurs intérêts.

  •  Sur la suppression de la cotisation chômage (0.79 %) des personnels contractuels.
    Cette mesure est l’application dans l’entreprise de la suppression des cotisations chômage pour l’ensemble des salariés du régime général, prévue par la Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2018.
  •  Sur la reconduction du dispositif GIPAC (Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat des Cheminots).
    Cette mesure a concerné environ 400 agents en 2017.
    Elle consiste à compenser individuellement les évolutions de salaire qui seraient inférieures à l’inflation. Cette mesure ne préserve pas le pouvoir d’achat des cheminots puisque l’indice des prix à la consommation INSEE pris comme référence, est basé sur des moyennes qui ne tiennent pas compte des évolutions réelles des prix du logement, de l’énergie, de la santé…
    Par ailleurs, les EVS, dont le seul objet est de compenser des contraintes, ou d’indemniser des frais, sont pris en compte dans l’appréciation du niveau de salaire : c’est scandaleux !
  •  Sur la majoration de 15 euros bruts de la prime de travail de la position 4 à 12 hors ADC et ASCT.

La prime de travail n’est pas perçue par le cheminot en cas d’absence pour maladie par exemple.

La majoration de la seule prime de travail ne constitue donc pas une augmentation de salaire en tant que telle.

Par ailleurs, la mesure envisagée par la direction exclut les ADC et ASCT, au motif qu’ils perçoivent des EVS censés préserver leur pouvoir d’achat. C’est travestir le rôle des EVS, qui ne sont pas liquidables, pas perçus en cas d’absence, et donc pas du salaire !

Cette mesure revêt la forme d’une somme forfaitaire et non d’un pourcentage de la prime perçue, ce qui péjore le pouvoir d’achat des positions concernées les plus hautes.

Avec cette mesure, un agent qui obtiendrait la position 13, verrait la majoration disparaître et donc sa prime de travail diminuer.

Cette mesure remet donc en cause le principe de l’avancement par la notation, qui permet la reconnaissance de l’expérience acquise.

Cette mesure vise à effacer les repères collectifs que constituent la grille de rémunération et le déroulement de carrière pour y substituer des modes de rémunération individuels ou à disposition de l’employeur.

La direction commet donc un véritable hold up et s’accapare les richesses produites par les cheminots.

La Fédération CGT appelle les cheminots à rester unis, mobilisés, tant dans cette période estivale que dans les rendez-vous revendicatifs des mois à venir.

Notre force commune,

Notre fierté quotidienne : être cheminots.

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TRAVAILLE ET TAIS-TOI !

Table ronde salariale du 10.07.2018

| Fédération

La table ronde salariale s’est tenue ce 10 juillet 2018.

La direction SNCF signe et persiste : 0% d’augmentation générale pour les cheminots et ce pour la 4e année consécutive !

Ce qui a été proposé par la direction :

1. Majoration de 15 euros bruts de la prime de travail pour les cheminots sédentaires de la position 4 à la position 12. Rien pour les ADC et les ASCT.

2. Suppression de la cotisation chômage pour les cheminots contractuels (RH 0254) soit 0.79 % de leur salaire mensuel brut.

3. Reconduction du dispositif GIPAC (Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat des Cheminots) qui concernerait 500 agents pour 2018.

Ces propositions sont inacceptables. La direction affiche un mépris grandissant vis-à-vis des cheminots quel que soit leur métier, leur qualification, leur collège, qu’ils soient contractuels ou au statut du cadre permanent.

La Fédération CGT appelle les cheminots à combattre sans relâche la stratégie et la politique de l’entreprise qui vise à humilier, diviser et opposer celles et ceux qui contre vents et marées font quotidiennement le service public ferroviaire.

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Quatre-pages de l’UFCM-CGT

" Maîtrises et cadres, la lutte continue ! "

| Maîtrise et cadres UFCM

Capture d’écran 2018-07-10 à 12.54.43La réforme engagée n’apporte aucune solution aux enjeux
du transport ferroviaire et ne règlera en rien la situation de l’encadrement en responsabilité quant à l’organisation de la production et le respect de la sécurité.

Face à un projet idéologique, et contre le statu quo libéral, la CGT continue de porter son projet
«Ensemble pour le Fer», qui répond concrètement aux enjeux du service public : Une SNCF au service de la Nation.
La première phase du mouvement de grève par sa durée, par son enracinement, a permis le développement du débat dans l’entreprise et le pays, dépassant ainsi les caricatures. Ce débat va se poursuivre, puisque la réforme va créer des problèmes supplémentaires à ceux existants.

Ce mouvement a mis en lumière la désaffection de l’encadrement vis-à-vis de la politique portée par les COMEX. La communication paillettes a perdu de son éclat. Les maîtrises et les cadres ont exprimé leur ras-le-bol en participant aux manifestations (notamment celle du 22 mars), en s’inscrivant dans les modalités de grève proposées, mais aussi en exprimant une forme de désobéissance remarquée. Les opérations « gilets rouges » ont peu mobilisé, la participation à la Vot’Action a été significative et visible malgré les pressions.

Paradoxalement, le directoire exige autonomie et prises de responsabilités de tous «ses» dirigeants en établissements, mais malgré les multiples séminaires, il refuse d’entendre les cheminots.

La Ministre tente un coup de poker en affirmant puisque la loi est promulguée, tout est fini.
Il reste pourtant bien des textes à écrire et des éléments à préciser (ordonnances, décrets, CCN, accords d’entreprise, structuration de l’entreprise).

Ne lâchons rien de nos revendications
et allons chercher l’essentiel.

De quelle organisation du travail avons-nous besoin ?

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Dossiers associés

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GARE DU NORD : UN FUTUR CENTRE SPORTIF, CULTUREL ET COMMERCIAL ?

Gare du Nord

| Espace presse

Les annonces faites par la direction de la SNCF, lors des différents conseils d’administration qui ont eu à traiter du dossier des travaux de la Gare du Nord à Paris, interpellent sur le rôle principal d’une gare ferroviaire.

A vouloir rentabiliser à outrance et auto-financer les projets de développement, les gares ferroviaires se transforment en véritables centres commerciaux rejetant les espaces ferroviaires en arrière-plan car jugés moins rentables financièrement.

Ainsi, les surfaces commerciales de la Gare du Nord seraient multipliées par 5 alors que celles consacrées à la circulation et à l’accueil des voyageurs ne le seraient que par 2,5.

Ce qui interpelle aussi est le montage juridique choisi pour assurer le financement des 600 M€ de travaux. Habituellement, l’entreprise passait des conventions d’exploitation, des autorisations d’occupation temporaires avec des « partenaires » pour assurer tant le financement des travaux que l’exploitation des surfaces commerciales.

Sur ce dossier, la direction a utilisé une disposition de la loi N° 2017-257 du 28 février 2017 relative au statut de Paris et à l’aménagement métropolitain qui autorise SNCF Mobilités à créer « une Société d’Economie Mixte à opération unique dénommée Gare du Nord 2024 ».

La CGT, par l’intermédiaire des administrateurs salariés CGT au conseil d’administration de SNCF Mobilités, s’est opposée à la mise en oeuvre de cette disposition opaque et complexe. D’autant plus que la SNCF s’est positionnée sur le seuil minimal de participation dans la SEM alors que la loi l’autorise à détenir jusqu’à 85% des parts.

Alors OUI, la Gare du Nord (et la SNCF de manière générale) a besoin d’investissements pour améliorer le confort des voyageurs, la qualité de service et la régularité. Mais cela ne doit pas être le prétexte pour transformer une gare en centre sportif, culturel et commercial.

La CGT sera très vigilante sur la suite de ce dossier et plus particulièrement sur le contrat final qui sera soumis au vote des administrateurs en octobre 2018.

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Augmenter les salaires, pensions et minima sociaux : c’est possible et urgent !

| Fédération

La question du pouvoir d’achat est une des premières préoccupations des salariés, des privés d’emploi et des retraités. Il s’agit de l’aspiration légitime à pouvoir vivre dignement et ce quelle que soit sa situation sociale ou professionnelle. Il s’agit aussi de permettre une relance de l’économie, dont tous conviennent qu’elle ne pourra véritablement se faire que grâce à la consommation des ménages.

Rémunérer de manière juste le travail, ce n’est pas « un coût ». C’est, au contraire, un investissement dans l’avenir, la reconnaissance de nos qualifications, de nos savoir-faire : de notre travail créateur de richesse !

Assurer un haut niveau de prestation sociale, ce n’est pas « dépenser un pognon de dingue ! » C’est, au contraire, assurer un haut niveau de protection sociale permettant de vivre dignement et d’envisager son avenir avec confiance.

Garantir un haut niveau de pension, ce n’est pas « financer des improductifs ». C’est, au contraire, une question de justice sociale : pouvoir vivre avec une rémunération permettant de maintenir son niveau de vie par un dispositif solidaire et pérenne de redistribution.

Financer un haut niveau de minima sociaux, ce n’est pas « développer de l’assistanat ». C’est, au contraire, assurer des dispositifs de solidarité permettant d’améliorer les situations de celles et ceux dont c’est le seul moyen de subsistance et qui vivent actuellement des situations catastrophiques.

Le patronat, comme le gouvernement, cherche à limiter – voire à empêcher – toute hausse de rémunération, que ce soit par l’augmentation des salaires, des minima sociaux ou des pensions. Ils prônent et mettent en place des dispositifs de gel des augmentations et, lorsqu’une augmentation de la rémunération des salariés à lieu, c’est quasi systématiquement par le biais de primes, donc d’éléments de la rémunération non pérennes et ne participant pas au financement de notre système de protection sociale.

Pourtant, de l’argent existe pour cela, mais il est fléché vers d’autres, notamment la rémunération des actionnaires ! Depuis 2009, d’après l’ONG Oxfam, pour 100 € de bénéfices, les entreprises de CAC 40 ont versé 67,40 € de dividendes aux actionnaires, 27,30 € sont réinvestis dans les entreprises et seulement 5,30 € dans les salaires…

Parallèlement, les dirigeants de ces entreprises voient leurs rémunérations et primes augmenter : en 2017, les dirigeants du CAC 40 ont perçu 2,3 millions d’euros de salaire moyen, soit 70 fois le revenu moyen d’un salarié (source : agence Bloomberg) !

Si la part des salaires dans le PIB européen avait été la même que celle du début des années 1990, les travailleurs de l’Union européenne auraient en moyenne gagné 1 764 € de plus en 2017 !

DES CADEAUX QUI COÛTENT CHER !

Contrairement à ce que prétendent le président des riches et son gouvernement, les cadeaux aux plus aisés ne font ni l’emploi ni l’investissement. Ils enrichissent encore plus les mêmes et augmentent les inégalités sociales. Le « ruissellement », c’est du baratin !

La suppression des cadeaux fiscaux et des exonérations inutiles permettra de dégager des dizaines de milliards d’euros pour accroître les moyens dans les services publics (y compris pour renforcer la lutte contre l’évasion fiscale estimée entre 36 et 50 milliards d’euros), répondre aux besoins sociaux et renforcer le potentiel productif du pays.

Certains tentent de faire passer les privés d’emploi et les retraités pour des « assistés »… mais qui sont les vrais « assistés » ? Les entreprises bénéficient de grandes largesses de la part de l’État, sans aucun contrôle, ni aucune contrepartie en termes de développement de l’emploi… Il existe plus de 4 500 dispositifs d’aides aux entreprises, et nombre d’entre elles n’hésitent pas à licencier à tour de bras ! Les niches fiscales pour les entreprises s’élèvent à près de 200 milliards d’euros en 2013 : c’est 5 fois plus que l’impôt sur les sociétés !

Pas de fatalité à cette situation. La réalité est que des augmentations de salaires sont régulièrement gagnées dans les entreprises ou administrations, mais seulement lorsque les salariés les revendiquent, se mobilisent et imposent au patronat et directions leurs exigences salariales ! Cela demande à s’organiser et à se syndiquer.

LA CGT REVENDIQUE :

– l’ouverture immédiate des négociations salariales dans les branches et les entreprises ;
– une réelle égalité salariale entre les femmes et les hommes ;
– pas de salaire en dessous de 13 € brut de l’heure, un Smic à 1 800 € brut pour un salarié sans diplôme, sans qualification reconnue et sans expérience ;
– une durée du travail hebdomadaire de 32 heures ;
– 10 % d’augmentation générale des salaires pour prendre en compte l’inflation, des gains de productivité et un meilleur partage des richesses créées par le travail ;
– le doublement sur toute la carrière professionnelle des grilles de rémunérations, garantissant un réel déroulement de carrière ;
– une véritable reconnaissance des diplômes et de l’expérience professionnelle ;
– la progression d’un niveau de qualification au minimum sur toute la carrière professionnelle.

Juillet 2018

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UN SALAIRE C’EST VITAL, POUR AUJOURD’HUI ET POUR DEMAIN !

Négociations salariales 2018

| Fédération

Les cheminots subissent depuis 3 années le gel de leurs salaires alors qu’ils produisent davantage de richesses chaque année.

Les négociations salariales annuelles à la SNCF se dérouleront le 10 juillet prochain.

La CGT y portera des revendications offensives en faveur des droits des cheminots.

Les cotisations sociales, qu’elles soient dites « patronales » ou « salariales », constituent une partie du salaire.

LE SALAIRE EST DONC CONSTITUÉ PAR :

  •  Le « salaire direct », perçu chaque mois par le cheminot, qui lui permet de répondre aux besoins du quotidien, de bénéficier des progrès scientifiques et techniques, et contribue à l’épanouissement par l’élévation du niveau de vie.
  •  Le « salaire socialisé », composé des cotisations sociales

LE SALAIRE INFLUE SUR :

  •  Le pouvoir d’achat des cheminots ;
  •  Le financement de la Sécurité Sociale, dont le Régime Spécial ;
  •  Le financement de l’Action Sociale d’entreprise (1,1% de la masse salariale) ;
  •  Le niveau individuel des pensions de retraite, qui dépend du salaire durant la vie active ;
  •  Les Activités Sociales et Culturelles proposées aux cheminots par la CGT au travers des CE et du CCGPF (1,721% masse salariale) ;
  •  Le financement des Services Publics au travers de l’impôt…

Tout salaire doit être la juste rémunération de la force de travail et assurer une véritable garantie de reconnaissance des qualifications et des compétences acquises par le cheminot. Il doit donc tenir compte des diplômes et de l’expérience acquise.

UNE POLITIQUE SALARIALE QUI CHERCHE À DIVISER

La politique salariale menée par la direction SNCF vise à individualiser la rémunération afin de contraindre les cheminots à adhérer à ses choix politiques néfastes et à briser les socles collectifs.

La rémunération moyenne mensuelle brute au sein du GPF, tous collèges confondus, s’établit à 3 172 € en 2017, contre 3 173 € en 2016 et 3 182 € en 2015.

Pour comparaison, la rémunération moyenne mensuelle brute chez Renault s’établit à 4 071 €, 3 733 € chez Orange et 4 761 € chez EDF en 2016.
101.000 cheminots sur les 146.800 que compte le GPF, gagnent moins que la rémunération moyenne brute mensuelle.

Cette situation est inacceptable, des augmentations générales de salaires s’imposent !

DES BESOINS À SATISFAIRE

A cette politique salariale s’ajoute un contexte qui pèse sur le pouvoir d’achat des cheminots, notamment :• 2.6% d’inflation de 2014 à 2017 ;

  •  1.8% d’inflation depuis début 2018 ;
  •  Des prix de produits de « consommation courante » comme le logement, l’alimentation ou l’énergie qui ont subi des hausses de prix plus importantes que le taux moyen d’inflation relevé par l’indice des prix INSEE ;
  •  Une hausse des dépenses de santé, y compris au travers les cotisations des mutuelles…

LES MOYENS EXISTENT POUR AUGMENTER LES SALAIRES ET LES PENSIONS

Au sein du GPF SNCF, les moyens existent pour satisfaire les revendications salariales et répondre aux besoins des cheminots et rémunérer à sa juste valeur leur force de travail :

  •  Le GPF a généré un excédent de 1,3 milliard d’euros en 2017 ;
  •  La productivité est en hausse constante du fait de la hausse de la qualification et de la technicité des métiers, ce qui exige un retour sur la politique salariale ;
  •  Les cheminots du GPF, qui représentent 60% de l’effectif total du groupe SNCF (les 3 EPIC du GPF et leurs filiales), dégagent près de 80% des bénéfices nets du groupe ;
  •  Près de 1 milliard de Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi a été perçu par le GPF depuis 2013, en parallèle de milliers de suppressions d’emplois.

LA CGT REVENDIQUE

A l’occasion de la table-ronde « salaires » du 10 juillet 2018, la Fédération CGT des cheminots portera les revendications suivantes :• De porter le salaire minimum et la pension minimum à 1 800 euros bruts mensuels (intégrant le traitement, l’indemnité de résidence, la prime de travail) ;

  •  Des augmentations générales des salaires permettant un rattrapage du pouvoir d’achat perdu par les cheminots et une reconnaissance de l’augmentation de la technicité de leurs métiers ;
  •  De supprimer les zones résidentielles des salaires en alignant les zones 2 et 3 sur la zone 1 et l’intégration de celle-ci dans le traitement pour les cheminots ;
  •  De créer une indemnité compensatrice de la perte d’EVS pour les femmes enceintes ou en congé maternité ;
  •  De transformer la PFA en véritable 13e mois incluant le traitement, l’indemnité de résidence et la prime moyenne théorique de travail. Celle-ci doit être attribuée à tous les cheminots ;
  •  De substituer aux gratifications d’exploitation et de vacances actuelles, pour tous les cheminots, une prime de vacances unique et uniforme payable en juin et représentant le salaire mensuel minimum d’embauche majoré de 10% par enfant à charge ;
  •  D’aligner le taux des EVS sur le plus élevé et le revaloriser ;
  •  De combler le « creux de grille » qui pénalise les positions 4 à 18 pour permettre une évolution régulière de la rémunération de tous les cheminots tout au long de leur carrière…

DE L’ARGENT, IL Y EN A !
Les cheminots qui font vivre le service public
doivent en voir la couleur !

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