LA MAITRISE INTERNE, LA SOLUTION POUR LA QUALITÉ DU TRAVAIL
Organisation de la production
Dérive de toute entreprise qui se focalise sur une logique financière, le développement de la sous-traitance désorganise la production et conduit à la perte de compétences.
La SNCF a pris cette voie, il y a plus de 20 ans maintenant sous la pression de RFF. Aujourd’hui plus un service n’est épargné.
N’est-il pas l’heure de s’interroger et de se concentrer sur la qualité du travail, moins coûteuse en euros comme en énergie ?
Le développement du ferroviaire en France est en grande partie dû à la maîtrise technique et organisationnelle des cheminots de la SNCF. La possession de l’ensemble des leviers pour assurer un travail de qualité avec des effectifs stabilisés et des carrières construites pour monter en compétences a fait ses preuves.
Ces savoirs, de l’ingénieur à l’ouvrier, ont toujours nécessité un dialogue.
Un modèle économique tournant le dos au travail.
Un virage dangereux pour l’avenir de l’entreprise et la sécurité ferroviaire a été pris par nos premiers dirigeants : est-ce pour le moins disant social, pour une réduction mathématique des effectifs (comme si la productivité se mesurait au nombre d’emplois internes), pour éclater la SNCF et favoriser l’ouverture à la concurrence ou pour des intérêts privés ?
Il en résulte un système coûteux et insatisfaisant pour la qualité du travail. Une étude du CE Maintenance et Travaux montre aussi la dégradation des conditions de travail des dirigeants de proximité.
20% de charge supplémentaire pour un DPX.
Un DPX avec ses assistants tentent de coordonner la production sans avoir toutes les cartes en main. La charge administrative devient procédurale puisque nous ne travaillons plus en confiance.
Mesurer le niveau de compétences du prestataire, établir des cahiers des charges irréprochables, comparer le devis, organiser en fonction de la disponibilité, gérer la cohabitation et les habilitations, assurer le suivi et la restitution des travaux et éventuellement reprendre les malfaçons, sont leur lot quotidien … Passer du « faire » au « faire faire » change le travail et son sens.
L’ARAFER un organisme borgne !
Au nom de la concurrence libre et non faussée, cette institution financée par l’argent public scrute le CV des responsables nommés à SNCF Réseau pour s’assurer qu’ils n’ont pas de lien avec SNCF Mobilités. Par contre, leurs connexions avec les puissants groupes du BTP ne posent pas de suspicion alors que les contrats se mesurent en milliards d’euros.
Internaliser, une urgence.
Le pacte d’entreprise se discute actuellement dans un semblant de co-construction. Dans les faits, les décisions ont été prises avec le gouvernement en amont de la réforme.
La CGT porte la nécessité d’une entreprise intégrée. Par la mobilisation autour d’intérêts compris de tous les cheminots de tous collèges pour la qualité du travail, nous parviendrons ensemble à construire une entreprise à la hauteur des enjeux environnementaux et sociaux.