Fédération CGT des Cheminots


ArchivesJuillet 2019

GUICHETS SNCF : LES BONS, LES BRUTES ET LES TRUANDS !

Commercial Voyageurs

| Exploitation

Refusant de reconnaître l’impact catastrophique de la suppression de 900 vendeurs en un an, la Direction SNCF a multiplié les tactiques de diversion face à la polémique sur les temps d’attente aux guichets. La CGT dénonce cet enfumage et exige de véritables mesures pour améliorer le service public!

Les bons…

Début juillet, alors qu’on leur demandait de refouler les usagers dont le départ ne se faisait pas le jour même et qui n’avaient pas de rendez-vous, des agents SNCF ont décidé de passer outre les consignes et de servir tout le monde. C’était une manière d’éviter le conflit, donc les agressions. C’était également une volonté d’affirmer que le service public est toujours d’actualité, et que tous les usagers doivent trouver une réponse à leurs besoins de transport en venant à la gare !

La Direction SNCF, totalement engoncée dans une réforme ferroviaire qui la transforme en monstre froid capitaliste, n’a rien trouvé de mieux que de lancer des procédures disciplinaires contre les 37 cheminots pour « sabotage concerté » (un motif utilisé contre les Résistants pendant l’occupation nazie !).

Grâce à l’intervention immédiate de la CGT, la Direction a annoncé l’abandon des procédures !

Les brutes…

La Direction déploie des moyens considérables pour écarter les usagers des gares et des guichets, jusqu’à financer des associations qui organisent des ateliers gratuits « comment acheter un billet en ligne » !

Mais rien n’y fait : l’affluence est toujours de mise aux guichets. Certaines populations ne peuvent pas s’en passer (touristes, usagers en difficulté avec internet, etc…). D’autres font le choix du contact humain pour un meilleur service (demandes spécifiques, certitude d’avoir le billet le moins cher…). Et désormais, les guichets font de l’après-vente d’internet et probablement celui des buralistes.

Les vendeurs sont indispensables !

Leur disparition forcée dans les petites gares provoque la colère des usagers et des élus locaux. Dans les grandes gares, notamment parisiennes, ce sont les files d’attente de plusieurs heures qui ont fait leur apparition.

Les truands…

La Direction SNCF a, comme à son habitude, répondu à l’urgence médiatique par un coup de com’ : 150 agents allaient être déployés dans les gares parisiennes…

Sauf qu’il s’agit de personnels sous-traitants peu formés et pas habilités à la vente. Ils peuvent donc fournir quelques renseignements, mais guère plus. Et ils ne seront plus là à la rentrée !

Pour tenter de dégonfler les files d’attente, la Direction a donc imposé le rendez-vous obligatoire à Paris, ou le renvoi sur d’éventuels buralistes en province.

On ne peut comprendre ce passage en force qu’en connaissant le contenu de la réforme ferroviaire votée en 2018 : le Gouvernement fixe désormais une trajectoire financière à la SNCF. Elle lui permet d’obliger l’entreprise publique à dégager des bénéfices pour financer (à la place de l’Etat) les investissements massifs qui sont indispensables pour les infrastructures.

Placée dans cet étau financier, la SNCF fait feu de tout bois : elle supprime des emplois de production, ce qui se répercute sur la qualité du transport (pannes matériels…). Et elle supprime surtout des emplois de services (vendeurs, contrôleurs…), ce qui impacte la sûreté et aussi les files d’attente aux guichets.

La CGT continue donc à dénoncer une réforme ferroviaire votée sur des mensonges, qui débouche sur des scandales à répétition concernant l’effondrement du service public.

Il faut sortir de la spirale infernale !

La CGT exige que les 900 postes supprimés à la vente soient recréés et que les gares et guichets fermés soient rouverts.

En mesure immédiate, la Direction SNCF peut faire appel à une partie des 4 000 cheminots qui croupissent dans les EIM (sortes de Pôle Emploi interne) à la suite de la suppression de leur poste.

Par exemple, sur la seule Région de Paris Saint Lazare, 42 cheminots issus de la filière commerciale sont actuellement à l’EIM. Ils pourraient amener un renfort immédiat et pérenne dans les gares de la Région.

Des solutions simples et évidentes existent pour améliorer le service public ferroviaire. Mais pour les mettre en oeuvre, il faut retirer la réforme de 2018 et donner une nouvelle orientation progressiste à l’action publique.

 

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LA DIRECTION DOIT RENDRE L’ARGENT DES CHEMINOTS !

COFASS du 4 juillet 2019

| Les conditions sociales

Seule la CGT s’était opposée à la vente de notre bien commun et avait refusé le piège des promesses. Résultat, la vente de nos EHPAD a coûté 3,6 millions d’euros à notre FASS SNCF (Fonds d’Action Sanitaire et Sociale) !

Courant 2018, la Direction a pris la décision unilatérale de vendre nos EHPAD, financés par les cheminots par une cotisation sociale incluse dans le taux de 1,1% sur leur salaire socialisé qui est versée pour notre Fonds d’Action Sanitaire et Sociale (FASS).

Afin d’obtenir l’accompagnement des autres Organisations Syndicales (OS), la Direction a fait la promesse que le bénéfice de cette cession financerait de nouvelles prestations financières en faveur de la prévention de la dépendance et du maintien à domicile à l’intention des bénéficiaires.

Cependant, la Direction a fourni aux OS un produit de cession des EHPAD déficitaire grâce à un jeu d’écritures comptables habile et scandaleux.

Grâce à ce tour de passe-passe présenté lors de la dernière Commission du Fonds d’Action Sanitaire et Sociale (CoFASS), la Direction présente donc un solde négatif de l’opération s’élevant à 3,6 millions d’euros. Montant qui serait ponctionné sur la réserve du FASS financé par les cheminots ! Alors qu’en réalité, c’est plus de 4 millions issus de cette vente qui doivent revenir au FASS.

Pourtant, tout au long de la procédure du sinistre projet, seule la CGT avait alerté, dénoncé, proposé et agi.

Les promesses n’engagent que ceux qui y croient !

Aujourd’hui, les projets de nouvelles prestations sociales et les travaux lourds de réhabilitation d’un Etablissement d’Hébergement de Séjour Temporaire (EHST de Saint Jacut) devront trouver d’autres ressources financières ou seront abandonnés.

La Direction revient donc sur ses promesses quant au budget travaux de Saint Jacut, et la mise en place effective des nouvelles prestations sociales qui devaient compenser la perte de nos EHPAD.

L’intention de la Direction est claire : en manipulant les chiffres, elle envisage de ne pas reverser au FASS l’argent qui doit revenir aux cheminots.

Pire, la Direction ponctionne sur le FASS des sommes supérieures à la masse salariale réelle.

Dans le même temps, en 2018, pour la première fois, les prestations financières servies aux cheminots bénéficiaires passent sous la barre des 10 millions d’euros pour un budget FASS avoisinant les 65 millions.

Cette baisse d’attribution n’est que du fait de la politique menée par la direction, qui consiste à fermer les robinets de la réponse aux besoins une fois le budget atteint. C’est inacceptable au regard de la dégradation de la situation sociale des cheminots, alors même que le report à nouveau 2018 atteint les 20 millions d’euros (report à nouveau = budget non utilisé du FASS).

En bref, comme avait alerté la CGT, la Direction nous vole en toute impunité !

Enfin, les engagements du Directeur de l’Action Sociale de poursuivre un Groupe de Travail « Maillage des CAS » avec les Organisations Syndicales semblent compromis.

Pourtant, c’est bien la proximité de l’Action Sociale SNCF avec les bénéficiaires actifs et pensionnés et l’efficacité même de notre Action Sociale SNCF qui sont en jeu.

Au vu de cette situation inadmissible, la Fédération CGT des Cheminots et l’ensemble des représentant-e-s des bénéficiaires salariés et pensionnés ont quitté la dernière Commission du FASS.

Ainsi, la CGT exige immédiatement :

▪ La définition d’une véritable politique de l’Action Sociale au service des bénéficiaires ;
▪ La reprise des travaux relatifs au maillage de l’Action Sociale ;
▪ Le reversement intégral au FASS du produit de cession des EHPAD ;
▪ L’arrêt immédiat de la rigidité normative dans l’attribution des prestations, afin de privilégier le sens de l’accompagnement individuel par les Travailleurs Sociaux ;
▪ La réalisation des travaux de rénovation de la Résidence de Saint Jacut de la Mer comme présentée lors de la commission travaux ;
▪ La mise en conformité de l’outil SICAS pour le bon versement des prestations aux bénéficiaires ;
▪ Le recrutement de travailleurs Sociaux et de secrétaires-assistants en corrélation avec les besoins d’accompagnement social des bénéficiaires.

La Direction doit tenir ses engagements et apporter des réponses satisfaisantes pour la prochaine commission, notamment en annonçant qu’elle nous rend notre argent.

Dans le cadre des négociations de branche sur le volet prévoyance qui débuteront en septembre, la CGT portera l’extension de notre FASS aux salariés de la branche ferroviaire avec l’exigence de la réponse aux besoins des bénéficiaires.

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LA COUR DES COMPTES : UN CABINET-CONSEIL EN MAUVAIS COUPS SOCIAUX

Régime spéciaux

| Les conditions sociales

Un énième rapport de la Cour des Comptes est paru le 15 juillet sur les Régimes Spéciaux SNCF, RATP et IEG (Industries Electriques et Gazières).
En partant du contrôle des 3 caisses, ce rapport atterrit en fait sur la remise en cause de ces trois régimes spéciaux.

Avant même une analyse plus fine et plus complète des 140 pages de ce rapport, quelques interrogations se font jour.

▪ Les structures publiques que sont les Caisses font-elles l’objet de malversations, de détournement de fonds publics ? Non ! Que vient donc faire la Cour des Comptes là-dedans ? A peine apprend-on que la qualité de service est bonne, que les objectifs des Conventions d’Objectifs et de Gestion ont été atteints.
▪ Sur les frais de gestion, la Cour attaque les régimes dont bénéficient les agents des Caisses. Paradoxalement, elle l’avait aussi fait concernant le niveau de rémunération des agents de Malakoff-Médéric gérant les régimes AGIRC/ARCCO. Faut-il donc que tout le monde soit au SMIC (sauf les agents de la Cour) pour que la gestion soit bonne ? Cet a priori libéral est inacceptable.
▪ Le niveau de frais de la CPRP SNCF (2,15 %) est sensiblement équivalent à celui de la Sécurité Sociale (2,2 %), inférieur à celui des complémentaires AGIRC/ARCCO (2,7 %) et très inférieur à celui des assurances privées (qu’il est difficile de déterminer dans le magma des commissions qu’elles appliquent, mais qui est probablement proche de 4 à 5 %). Les Statuts ne sont donc définitivement pas un obstacle à la bonne gestion, mais au contraire, un atout.

La remise en cause des régimes spéciaux n’est pas du ressort de la Cour.

La Cour des Comptes constitue donc bien un cabinet-conseil qui éclaire et facilite le Gouvernement dans son entreprise de casse des entreprises publiques historiques.

S’agissant de la SNCF, il faut y voir un prolongement de la réforme désastreuse de 2018 qui ouvre à la concurrence, casse le recrutement au Statut et transforme la SNCF en Sociétés Anonymes.

La subjectivité du motif-même du rapport repose sur la volonté d’en finir avec les Services Publics et leurs agents.

Il porte en lui la stratégie de l’opposition entre salariés.

Il vise enfin à créer la diversion, notamment concernant la SNCF, à l’heure où les annonces se succèdent quant au recul du Service Public Ferroviaire dû aux choix inconséquents et irresponsables de la direction et du Gouvernement.

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TRAINS ET GUICHETS FANTÔMES : SONT-ILS DEVENUS FOUS ?

Service Public SNCF

| Espace presse

Les 300 millions d’euros annuels engloutis dans la communication par la direction SNCF servent en fait à couvrir, par un nouveau mensonge, le mensonge précédent avec la bienveillance du Gouvernement.
Train Primeur et guichets en sont une fois encore les exemples criants.

GUICHETS

Alors que les files d’attente s’allongent aux guichets, que les points de vente ferment les uns après les autres, que près de mille postes de vendeurs ont été supprimés en 7 mois, le Gouvernement et la direction SNCF s’empêtrent dans les mensonges et les opérations de communication.

Ainsi, les dernières annonces concernant les guichets ne régleront rien aux difficultés rencontrées par les usagers. Les « 150 collaborateurs » sont en fait des salariés d’une entreprise sous-traitante qui accueilleront les voyageurs afin de les aiguiller vers les automates ou … les guichets désespérément vides. Ces personnels ne sont pas formés à la vente. Il en est de même pour les « Volontaires de l’information » qui seront seulement chargés de vérifier que le temps d’attente n’est pas trop long !

Par ailleurs, la Direction SNCF annonce le gel des fermetures de boutiques en Région Parisienne.
Lesquelles ? Combien ? Où ? Silence radio. Ces mesures, largement discutables, n’ont en outre, pas fait l’objet d’une consigne en interne. L’encadrement, dans la majeure partie des cas, a appris ces décisions dans la presse !

La réalité est crue et sans partage. Pour exemple, sur la région de Paris Rive Gauche, fin 2016, il y avait 146 guichets Grandes Lignes. Il en reste 25 aujourd’hui !

La CGT exige :
▪ Que les dossiers de plus de 3000 cheminots placés dans les EIM (Pôle Emploi interne) et qui ont perdu leur poste, fassent, avec leur accord, l’objet d’une étude particulière quant à la compatibilité de leur profil professionnel avec les métiers du commercial Voyageur ;
▪ Que la SNCF déclenche immédiatement une campagne de recrutements au Statut d’ampleur nationale permettant de couvrir, dans un premier temps, les 1000 postes supprimés.

TRAIN PRIMEUR / FRET SNCF

Après avoir consciencieusement désossé le Fret SNCF depuis des années, Gouvernement et direction SNCF, à l’heure où les questions environnementales n’ont jamais été aussi prégnantes, s’acharnent sur le Train Primeur reliant Perpignan à Rungis. Après avoir contraint les chargeurs à jeter leurs marchandises sur la route (22 000 camions par an), « Calamity Borne » et « Pepy the Kid », afin de ne pas perdre la face, continuent de faire rouler ce train à vide sans wagons frigorifiques ! Cela constitue un véritable scandale et une provocation supplémentaire ! Les « Bonnie and Clyde » du ferroviaire (en moins mythiques) s’en donnent donc à coeur joie au nez et à la barbe des cheminots, des usagers et de la population toute entière.

La CGT exige :
▪ Le retour de ces circulations avec des fruits et légumes à bord ;
▪ L’arrêt immédiat du processus de filialisation / privatisation / destruction du Fret SNCF, notamment par le biais de sa transformation en Société par Actions Simplifiées ;
▪ Un plan d’urgence global de relance du Fret SNCF, planifié sur plusieurs années et financé à la hauteur des exigences sociales et environnementales, en déclarant cette activité d’utilité publique.

La Fédération CGT appelle les usagers, les cheminots et la population à s’emparer de leur outil public SNCF afin de le soustraire aux mains des casseurs.

Préparons-nous, ensemble, à les stopper.

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UNE QUINZIÈME JOURNÉE DE MOBILISATION A L’APPEL DE LA CGT !

Convention collective restauration ferroviaire

| Conventions négociations

Avec un nouveau rassemblement très conséquent le 26 juin 2019 à la Défense, démonstration a été faite, argument à l’appui, de la détermination des Cheminots de la restauration ferroviaire à intégrer la CCN de la branche. Ils ont exprimé ainsi leur refus de voir leur statut et leurs conditions de vie et de travail galvaudés.

N’en déplaise à la CFDT, qui n’a pas appelé à faire grève le 04 juillet, alors qu’elle avait signé l’appel de l’intersyndicale, c’est bien par nos actions et la lutte que nous n’avons toujours pas été absorbés par une Convention Collective Nationale (CCN) au rabais qui n’a rien à voir avec les métiers que nous exécutons.

Lors de la CMPN, les éléments que nous avons apportés ont démontré que la CCN qui doit être appliquée est bien celle du ferroviaire !

L’UTP joue la montre à l’appui du relevé de décisions de la réunion tripartite du 15 juin 2018, tout en rejetant le principe de l’intégration. La logique du patronat est d’abaisser les droits, et de faire disparaitre les métiers afin d’abaisser les coûts en les rattachant à une CCN au rabais, synonyme de dumping social.

Paradoxal, quand on sait que la SNCF envisageait que les ASCT fassent de la restauration légère sur les OUIGO, projet abandonné suite à la mobilisation organisée par la CGT des cheminots !

Lors du rassemblement du 04 juillet devant la DGT et notre rencontre au Ministère, les représentants de la DGT ont été de plus en plus sensibles aux fortes mobilisations du personnel de la restauration ferroviaire et aux éléments que nous apportons afin de gagner le rattachement à la CCN du ferroviaire.

La DGT a d’ailleurs reconnu officiellement que nos métiers étaient plus proches du ferroviaire que de la restauration classique. Elle a également compris que l’UTP n’était pas claire sur sa proposition en n’apportant pas d’éléments objectifs pour justifier son refus.

L’UTP joue un double jeu !

Elle accepte toutefois, compte tenu des particularités de l’activité, de créer un groupe de travail le 16 juillet afin de remettre tout à plat. De même, la DGT se pose la question sur ce qui est le plus important pour déterminer la convention d’accueil : le travail de restauration et d’avitaillement qui est effectué ou l’environnement particulier dans lequel est exercé leur métier.

Le lieu d’exercice de la profession semble prendre de plus en plus d’importance à leurs yeux, tout comme le refus massif du personnel d’être écarté des activités de cheminots.

C’est l’esprit du ferroviaire qui crée cette forte solidarité entre les salariés, quel que soit leur environnement et quel que soit leur employeur. Cette longue tradition de lutte sociale dans l’activité sera déterminante pour gagner.

Cette première étape en appelle d’autres et, pour la fédération CGT des cheminots, cette situation, comme celle de la CCN de la VFIL, ou les évolutions législatives inclues dans la Loi d’Orientation des Mobilités, nécessitent une réécriture du champ d’application signée à l’époque par la CFDT, l’UNSA et la CFTC.

La fédération CGT des Cheminots et ses syndicats ne lâcheront rien sur ce combat légitime !

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SOURIEZ, VOUS ÊTES FILMÉS !

Caméras-piéton

| Exploitation

La Direction met en danger les cheminots de la vente, des Escales et les ASCT en les équipant de caméras-piéton (go pro) pour pallier à la déshumanisation des trains et des gares.

Depuis juin 2019, la Direction de SNCF Mobilités expérimente un dispositif de caméras-piéton portées par les ASCT, les cheminots de la vente et des Escales sur l’EST Paris Nord, l’ESV Axe TGV Nord, l’ESV Rhône-Alpes et le périmètre TER Lignes Normandes.

76 caméras sont réparties sur ces 4 établissements.

ARRIÈRE-PLAN ET DÉCOR.

En vidant les gares et les trains de ses cheminots, en multipliant les polyvalences et en rognant sur les fondamentaux métiers, la Direction a dégradé la sécurité et la sureté.

Les atteintes et les outrages (agressions physiques et verbales) à l’encontre des cheminots, représentent plus de 1000 accidents de travail par an, soit 3 par jour.

Pourtant, face à ce constat sans appel, la Direction préfère multiplier les gadgets, même si cela doit entraîner des risques supplémentaires pour les cheminots, plutôt que de dévier de sa politique destructrice (EAS, suppressions des guichets, suppressions des missions et des cheminots d’escale).

C’est dans ce cadre qu’elle souhaite mettre en place ces caméras-piéton.

UNE MISE EN SCÈNE

Pour la Direction, il s’agit d’une part de donner l’illusion de répondre à son obligation d’employeur d’assurer la sécurité physique et mentale de ses salarié-e-s. Mais aussi et surtout, tenter de taire la colère des cheminots qui gronde dans de nombreuses régions avec la multiplication des mobilisations et des « dépôts de sacs ».

La Direction s’appuie donc sur le dispositif de caméras mis en place à KEOLIS et à la SUGE depuis février 2018.

Elle prétend que la présence de la caméra aura un effet dissuasif pour d’éventuels agresseurs.

A ce jour, la Direction possède seulement 3 retours positifs sur l’EST Paris Nord. Bien peu pour imaginer une expérimentation à grande échelle.

Elle anticipe même les dispositions qu’elle espère inscrites dans la future LOM (Loi d’Orientation sur les Mobilités) applicable qu’à partir de janvier 2020.

Bien sûr, la Direction s’arme d’un bataillon de cabinets d’avocats et d’une Direction juridique au service de sa trajectoire économique.

Pour autant, elle méprise de nombreuses conséquences de l’utilisation de ce dispositif, notamment sur le droit à l’image et sur la sécurité des cheminots.

FOCUS SUR UN DISPOSITIF À DOUBLE TRANCHANT.

L’utilisation de la caméra-piéton s’accompagne d’un mode opératoire qui, pour partie, est imposé par la loi.

Ainsi, les cheminots doivent informer, sur le vif, l’agresseur potentiel du déclenchement de l’enregistrement.

Il est évident qu’il peut s’agir d’un point de rupture, déclencheur d’une agression physique.

Si la crainte des images enregistrées peut, dans certains cas, dissuader les éventuels agresseurs, dans d’autres cas, elle peut exacerber les agressions.

Pour la CGT, les cheminots de la vente, des escales et les ASCT ne doivent pas subir cette nouvelle dégradation de leurs conditions de vie et de travail.

De plus, même si la Direction prétend que le visionnage des enregistrements et leur utilisation seront limités, il est clair que l’opportunité de s’en servir comme levier de management et de veille ne lui aura pas échappé.

La Direction compte rapidement étendre ce dispositif sur une grande partie des établissements. Elle vise le déploiement très rapide de près de 4000 caméras-piéton.

Cependant, cette stratégie met en relief la fébrilité d’une Direction contrainte à multiplier les effets de manche face aux mobilisations des cheminots.

A présent, les cheminots de la vente, de l’escale et les ASCT doivent hausser le ton pour imposer leurs choix.

LA COUPE EST PLEINE
FAISONS-LA DÉBORDER !

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VENDREDI 12 JUILLET 2019 A 12H12 REMISE DU GRAND PRIX DU «POLLUEUR 2018/2019 ET DEFENSEUR DU LOBBY ROUTIER»

Le train de primeurs Perpignan/Rungis

| Le transport de marchandises

Communiqué des secteurs fédéraux de Paris Rive Gauche et Paris Sud Est

« Votre attention s’il vous plait. Le train N° 50090 partira pour la dernière fois à 16h37 de PERPIGNAN St CHARLES en direction du MIN de RUNGIS chargé de 1200 tonnes de fruits et légumes. A ce jour, nous ne pouvons vous assurer de son avenir. »

Le train de primeur Perpignan-Rungis roulera pour la dernière fois le vendredi 12 juillet.

Malgré les annonces du ministère des transports, il n’y a, à ce jour, aucune garantie sur sa pérennité pour la prochaine saison haute qui débute dans 3 mois.

Les cheminots, les associations d’usagers, les ONG environnementales, les élus politiques se sont retrouvés lors d’une grande soirée de soutien au Perpignan-Rungis et plus largement pour le service public ferroviaire de marchandises. Débats, animations, concerts, repas convivial (merguez poulet frites à défaut de homards et champagne comme certains ministres de l’écologie…) ont animé cette soirée. Un jury a procédé à l’élection du GRAND PRIX 2018/2019 du « POLLUEUR DE L’ANNEE et DEFENSEUR DU LOBBY ROUTIER ». Le choix fut difficile à la vue du bilan des nominés :

Pierre BLAYAU – Ex-Patron de GEODIS – fossoyeur du wagon isolé.

Elisabeth BORNE – Ex Directrice de la Stratégie à la SNCF – Ministre des Transports.

Dominique BUSSEREAU – Ancien ministre des transports sous Sarkozy – acteur du démantèlement de la plateforme multimodale de Rungis.

Jean Baptiste DJEBARI – Député LREM – Pilote du Pacte Ferroviaire.

Olivier MAREMBEAU – Ex-Directeur FRET SNCF – Responsable de la fermeture de 262 gares FRET et de la suppression de près d’un millier emplois.

Luc NADAL – ex-Directeur du FRET SNCF – Défenseur de sa filialisation, responsable de la fermeture de 500 gares, 10 triages et de la réduction d’un tiers du parc wagons et locomotives.

Guillaume PEPY – Ministre officieux des transports routiers depuis 20 ans.

Marc VERON – Ex-Directeur FRET SNCF – Initiateur des fermetures de triages et d’augmentation des prix.

La remise du prix et du trophée directement au lauréat aura lieu Vendredi 12 juillet 2019 à 12h12 lors d’une cérémonie officielle. Nous contacter pour connaitre le lieu précis du rendez-vous.

Jeudi 11 juillet :

  • à TOULOUSE : Action en Gare de Toulouse Matabiau à partir de 18h (heure de passage du train PERPIGNAN RUNGIS).

Vendredi 12 juillet :

  • à PERPIGNAN : Conférence de presse sur le MIN Saint Charles à 14h.
  • à PARIS : Remise du prix du Pollueur de l’année à 12h12.

Contacts :
Région de Paris Rive Gauche : Romain PITELET au 06 12 56 63 62
Région de Paris Sud Est : Alexandre BOYER au 06 38 81 99 17

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L’ENFUMAGE NUIT GRAVEMENT AU SERVICE PUBLIC SNCF !

Guichets SNCF

| Espace presse

En effet, l’annonce de la vente des billets de train dans les bureaux de tabac s’apparente à du « vapotage ferroviaire » : beaucoup de fumée pour masquer la réalité.

La stratégie de carbonisation de la SNCF doit cesser !

Afin de répondre aux injonctions de la réforme ferroviaire de 2018 qu’elle a elle-même portée, la direction SNCF multiplie les initiatives visant à en finir avec le train public.

Ainsi, l’annonce d’une convention passée avec les buralistes afin de délivrer des billets dans les bureaux de tabac, vise à dissimuler les faits :

La suppression massive de guichets dans les gares et de boutiques SNCF dans les localités ;

La déshumanisation des gares, la fermeture de certaines d’entre-elles ;

L’abandon du Service Public ferroviaire en territoire.

« Dîtes-moi de quoi vous avez besoin, je vous dirai comment vous en passer ! »

L’allongement des files d’attente est, en fait, la conséquence d’une trajectoire voulue par le Gouvernement et la direction SNCF.

Avec plus de 900 postes supprimés dans la filière commerciale SNCF en moins de 7 mois, la situation actuelle et les annonces de la direction sonnent comme une véritable provocation à l’encontre des usagers et des cheminots.

Cette annonce est donc une ineptie de plus ! Elle constitue, dans les faits, un recul du service public SNCF et un mensonge supplémentaire qui vient s’ajouter à ceux déjà énoncés lors du vote de la loi dite du Pacte ferroviaire.

La situation est donc intenable !

Exigeons le déclenchement immédiat d’une campagne de recrutements au Statut, d’ampleur nationale, afin de couvrir, dans un premier temps, les 900 postes supprimés ces derniers mois ! Les guichets SNCF doivent rouvrir !

En outre, la Fédération CGT appelle les usagers et tous ceux qui souhaitent conserver un Service Public ferroviaire en France, à nouer des contacts avec les syndicats CGT cheminots de leur territoire.

Organisons la riposte pour que, demain, plus un guichet, plus une gare, plus une ligne ne ferme, et que la SNCF, entreprise publique de service public, reprenne la voie du développement et de l’intérêt général.

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GARE À L’ENFUMAGE !

Vente

| Exploitation

Face à la pression des usagers, des cheminots et de nombreux élus dans les régions, la Direction SNCF multiplie les effets de manche et les opérations d’enfumage !

Sous couvert de modernité et dans un objectif économique, la Direction SNCF n’a eu de cesse de supprimer les guichets et les boutiques.

Cette stratégie a conduit à détruire les emplois à la vente, tout en dégradant les conditions de vie et de travail des cheminots.

Quant aux usagers, ils subissent la déshumanisation des gares et l’allongement des files d’attente aux guichets comme dans les centres d’appels de lignes directes.

Malgré tout, la Direction SNCF ne change pas de trajectoire.

Elle tente, seulement, de davantage dissimuler ses intentions derrière un plan de communication qui s’articule autour de faux-semblants pour les usagers.

« NUIT GRAVEMENT AU SERVICE PUBLIC »

La Direction SNCF a passé une convention avec les buralistes afin de mettre à disposition dans les bureaux de tabac, un nouvel outil de vente de billets TER et TGV.

Dès juillet 2019, une première phase sera lancée dans cinq régions test (Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Normandie, Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur) pour à court terme un déploiement plus large.

Ainsi, la Direction prétend multiplier les points de vente alors que, par ailleurs, elle les supprime massivement dans les gares et les boutiques.

En réalité, il s’agit de donner le change aux usagers pour poursuivre une politique de renoncement de la vente physique et de suppressions d’emplois.

D’ailleurs, les buralistes n’effectueront pas d’opérations d’après-vente, d’échanges ou de remboursements et ne seront pas en capacité de conseiller les usagers.

La vente de billets de trains nécessite l’expertise des cheminots.

Il est évident que les buralistes n’auront ni l’expérience ni la formation nécessaires pour répondre au dédale tarifaire et aux particularités des trajets.

In fine, les files d’attente aux guichets vont encore s’allonger notamment pour le service après-vente exacerbant d’autant la colère des usagers.

Avec plus de 900 emplois supprimés dans la filière commerciale sédentaire en moins de 7 mois, ce genre d’annonce résonne comme une nouvelle provocation pour les usagers et les cheminots.

Ensemble, refusons cette trajectoire !

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ON NE JOUE PAS AVEC LA SÉCURITÉ !

| Équipement

Les 322 recrutements réalisés dans les Infrapoles, Infralog, les EIV et l’ESTI en 2019, sont très loin des réels besoins que nécessitent un entretien optimal des infrastructures et un haut niveau de sécurité.

Les besoins de régénération du réseau, à partir de 2010, ont entraîné un accroissement important du volume de chantiers à réaliser. Les investissements pour la rénovation du réseau ont été multipliés par 2,5.

Dans le même temps, le choix a été fait de massifier les travaux sur des plages horaires plus longues et d’industrialiser la maintenance.

Cette politique ne permet pas de donner les moyens en interne aux cheminots pour assurer correctement l’entretien du réseau.

Les métiers de l’équipement dans leur diversité, leurs missions, correspondent à ce que le service public ferroviaire nécessite pour être efficace. Seulement, et le dernier budget en est la parfaite démonstration, les effectifs à disposition sont bien trop insuffisants pour une bonne réalisation de la production, malgré les dires de la direction.

Pour preuve, le manque de cheminots dans les pôles rend impossible la réalisation de la programmation, la sous-traitance des missions de sécurité met en danger les cheminots, les équipes végétations sont menacées de disparition, la fin programmée des établissements logistiques menace les métiers « transverses » et les fermetures de brigades rendent difficile l’entretien des installations.

Pour la CGT, seuls des cheminots en nombre et formés correctement assureront la sécurité et une bonne production

Le bilan des « incidents sécurité » pour les mois d’avril et mai est très inquiétant. En effet, 14 ratés de fermeture de passages à niveau ! Cela doit interpeller au plus haut nos dirigeants et les amener à prendre des mesures immédiates pour que de tels incidents n’aient plus lieu.

Le partage des responsabilités, induit par l’externalisation et la contractualisation, remet en cause le modèle et la prévention des risques au sein de la SNCF par la perte de la maîtrise de la sécurité sur les chantiers.

Pour la CGT, le recours accru à la sous-traitance avec la multiplication des intervenants nuit gravement à la sécurité ferroviaire.

Concernant la sécurité des personnels, la sous-traitance, les mesures prises par des directions d’établissement avec des réécritures de documents sécurité et la disparition des dispositifs « boucles de rattrapage », mettent en danger les cheminots et font craindre le pire.

L’entreprise privée SAFETYFER incarne à elle seule ces dérives. C’est cette entreprise qui assurait l’annonce sur le chantier où deux cheminots ont failli perdre la vie. C’est encore cette entreprise qui opérait le 29 mai dernier où là aussi une annonce tardive aurait pu avoir des conséquences dramatiques.

Pour la Fédération CGT des Cheminots, la sécurité n’a pas de prix et n’est pas négociable.

Il y a urgence à ce que direction et gouvernement prennent en compte les trop nombreuses alertes sécurité !
Pour la CGT, des réponses claires doivent être apportées sur l’ensemble de ces sujets et cela passe par :

  • un plan de recrutement ambitieux de 1 500 cheminots à l’Equipement ;
  • un moratoire sur l’ensemble des réorganisations ;
  • la ré-internalisation de l’ensemble des missions de sécurité ;
  • un niveau de formation élevé en adéquation avec les besoins pour une parfaite connaissance des règles de maintenance, tant au niveau de la production que de la mise en oeuvre de celles-ci ;
  • le retour aux « blanc-travaux » pour permettre une bonne politique d’entretien du réseau ;
  • des moyens matériels supplémentaires pour les cheminots afin qu’ils puissent assurer correctement leurs missions ;
  • une véritable harmonisation en termes de politique de sécurité et de prévention des risques.

LA COUPE EST PLEINE !
ALORS, ENSEMBLE, PORTONS CES REVENDICATIONS !

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