Fédération CGT des Cheminots


ArchivesJuin 2020

PASSONS AU CONCRET !

Prévision de 2000 embauches à SNCF Réseau

| Équipement

La direction de SNCF Réseau a annoncé, à grand renfort de communication, vouloir recruter 2000 agents en 2020, dont 500 agents circulation (EIC), 400 pour les services télécom et électriques et 170 aux caténaires.

Maintenant, l’heure est à la concrétisation !

Même si la direction affirme que la courbe des recrutements était bonne avant la crise sanitaire, nous constatons que sur l’ensemble des établissements, le bilan au mois de juin est en-deçà des prévisions.

Sur l’ensemble des établissements de la Zone de Production Atlantique, seule 1 embauche aura été faite au 31 mars 2020.

Il y a urgence à réaliser ces embauches au vu du nombre de départs en retraite et de démissions. Leur non-remplacement conduirait à une accentuation de la dégradation des conditions de travail et de la sécurité.

A cela s’ajoute la ré-internalisation de 500 emplois sur 3 ans actée par la direction du Groupe Public Unifié lors de la table ronde du 5 mars 2020.

Sur ce point, la CGT exige qu’en premier lieu, l’ensemble des missions de sécurité soit réinternalisé. En effet, depuis le début de l’année, nous constatons une recrudescence des incidents et accidents de sécurité en lien direct avec l’externalisation de ces missions, ce qui a conduit la Fédération CGT des cheminots à alerter le Président de SNCF Réseau par courrier en date du 16 juin 2020.

La ré-internalisation permettrait d’avoir à nouveau la maîtrise de l’organisation de la production et de sa mise en oeuvre. Pour tous les chantiers, la CGT revendique que l’annonce des circulations soit faite par des cheminots.

Il ne peut y avoir de production sans moyens humains et matériels !

Les potentiels de recrutements existent bel et bien avec, cette année, l’entrée de plus de 700 000 jeunes sur le marché du travail.

Cette crise a mis en évidence que les cheminots sont indispensables au bon fonctionnement des installations.

Il faut maintenant passer du dire au faire ! Faire des embauches ! Faire des formations initiales et continues !

Dans le cadre de ces annonces, LA CGT EXIGE :

  • Un plan d’urgence pour la réalisation effective de ces recrutements ;
  • L’embauche en CDI de tous les alternants et CDD qui le souhaitent ;
  • Un état des lieux précis des collectifs de travail afin de redonner les marges de manoeuvre nécessaires à une production de qualité.

La revendication de la CGT demandant le recrutement immédiat de 1 800 cheminots à l’Equipement était donc réaliste !

C’est bien la détermination de la CGT avec les cheminots qui contraint la direction à faire des annonces !

La CGT mettra tout en oeuvre pour que les recrutements annoncés au niveau national soient réalisés dans tous les métiers et dans tous les établissements.

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IMMOBILIER / ENVIRONNEMENT DU TRAVAIL : UNE FUSION SOUS SURVEILLANCE

Projet Immobilier 2021

| Services communs

La présentation du projet IMMO 2021 par les Directions de l’Immobilier et de l’Environnement du Travail a des allures de préambule.

Un projet à mettre sous surveillance, face aux tentations de la Direction d’accentuer la productivité ou le recours à la sous-traitance.

Le projet Immo 21 intervient dans un contexte exceptionnel qui a vu le professionnalisme des cheminotes et cheminots de l’Immobilier et de l’Environnement du Travail durant tout le temps de cette crise sanitaire pour maintenir le parc immobilier à disposition de tous.

Pour la CGT, le rapprochement de l’Environnement du Travail et de SNCF Immo peut être tout à fait cohérent, à condition que les moyens humains et techniques soient en corrélation avec une organisation du travail efficace.

Rendre l’Immobilier et Environnement du Travail « incontournables » pour les activités du groupe est une nécessité. Cependant, la CGT s’interroge sur ce que la Direction entend par incontournable et sur la manière d’y parvenir.

La vocation de la fonction immobilière du GPU doit être recentrée sur les besoins liés à notre activité de transporteur de service public, ainsi que sur la création et la rénovation de logements cheminots et de locaux d’activités sociales.

De fait, le service à rendre aux cheminots de l’entreprise dans les territoires doit avant tout être de qualité, de manière à permettre la continuité de la production. Cela concerne autant l’industriel, le ferroviaire, le tertiaire et le social, y compris la gestion des logements. C’est par ce biais que la Direction doit contribuer majoritairement à l’élaboration d’une véritable politique volontariste en matière de de Responsabilité Sociale et Environnemental du Groupe SNCF.

Cela s’oppose à la seule recherche de la performe économique, sachant que la Direction a également une obligation en matière de sécurité et de santé au travail, qui ne peut pâtir de préoccupations exclusivement financières.

Côté emploi, la Direction se veut rassurante lorsqu’elle présente le projet Immo 2021 qui, à première vue, ne comporte aucun aspect négatif sur l’emploi, ni d’externalisation supplémentaire.

Immo 2021 serait uniquement mis en place afin d’améliorer l’accès aux services Immobilier et Environnement du Travail par le biais d’un interlocuteur unique en territoire. Cet interlocuteur serait en capacité d’analyser rapidement le besoin de l’activité et d’organiser la réponse selon qu’il s’agit de projet immo, de maintenance, de services à l’occupant, de prévention des risques, …

Immo 2021 présente donc une réorganisation en 4 domaines d’activités : optimisation, gestion immobilière, exploitation et valorisation, le tout décliné dans 3 filières : stratégie immo, Environnement du Travail et valorisation immo.

Cependant, à ce stade, la Direction n’apporte aucun élément « métier ». La CGT, qui a travaillé à imposer les métiers de l’Immobilier et de l’Environnement du Travail dans la future CCN de la Branche Ferroviaire, demande une présentation complète de l’organisation du travail à venir qui précisera pour l’ensemble de la ligne hiérarchique, le rôle et la place de chacun. C’est-à-dire les missions, les qualifications et les responsabilités de chaque poste.

Et puisque la Direction assure qu’il n’y aura aucune suppression de poste, nous demandons également la présentation du Cadre d’Organisation en corrélation avec cette future organisation.

Immo 2021, tel qu’il est présenté aujourd’hui, peut être une organisation du travail efficace à condition que plusieurs améliorations y soient apportées, telles que :

  • Une ligne métier affirmée et pilotée de manière transverse ;
  • Des systèmes d’informations adaptés aux besoins des cheminots ;
  • La considération particulière du territoire IDF tant sur le pan IMMO que sur le plan Environnement du Travail ;
  • La mise en place d’un véritable Plan de Formation ;
  • Des parcours professionnels et des passerelles Groupe dans les métiers de l’immobilier notamment ;
  • La reconnaissance par la qualification des évolutions métiers ;
  • La place du logement dans la politique immobilière.

Cela suppose également que la suite à donner ne soit pas basée sur de la performance économique.

Car si le projet socle ne prévoit pas de coupe franche dans la ligne hiérarchie à ce jour, l’organisation telle qu’elle est présentée le permettrait par la suite.

D’ailleurs, la Direction qui répète sans cesse « ce n’est pas dans le projet », ne nie pas que « la performance » sera le sujet d’après ! Le projet Global FM en est la parfaite illustration.

Pour la CGT, la politique Immo et Environnement du Travail doit avant tout être menée de manière unifiée au niveau du GPU, avec une logique de qualité de service et de renforcement de la maîtrise des risques de toute nature. Cela nécessite un niveau d’emploi cheminot et de compétences internes adaptés.

L’accroissement scandaleux d’un recours à la sous-traitance toujours plus coûteux doit cesser, notamment en Facility Management (FM) et en Assistances à Maitrise d’Ouvrage (AMO).

La CGT exige dès à présent la mise en place d’une politique de recrutements plus attractive et mieux pilotée afin de couvrir les postes vacants, ainsi qu’une campagne de ré-internalisation des missions dont nous avons les compétences, tant du côté immobilier que du côté Environnement du Travail.

Il est urgent de remettre les métiers de l’immobilier et de l’Environnement du Travail au coeur du processus de production ferroviaire.

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EXIGEONS L’INTERNALISATION DE LA RESTAURATION FERROVIAIRE !

Restauration ferroviaire

| Fédération

À l’issue de la période particulière que nous venons de traverser, nous devons reprendre le chemin de deux revendications essentielles :

Le rattachement du personnel de la restauration ferroviaire à la CCN de branche et l’internalisation de la restauration ferroviaire dans la SNCF.

Les dirigeants de la restauration ferroviaire continuent leurs manoeuvres auprès des décideurs et sont persuadés que le temps jouera pour eux. Ils sont d’ailleurs plus prompts à s’organiser à travers l’Alliance des métiers de la restauration aérienne et ferroviaire (AMRAF) pour défendre leur business qu’à s’occuper de notre rattachement à la CCN du ferroviaire !

La lutte n’a jamais cessé depuis 2016, nous la poursuivrons ! Il est temps maintenant de déconfiner nos revendications en rappelant notre existence au nouveau patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, afin de lui demander de soutenir ses cheminots de la restauration.

Parce que nous sommes des cheminots à part entière, la CGT voit plus loin et a élaboré un projet d’intégration de l’ensemble de la restauration ferroviaire au sein du groupe SNCF (Eurostar, Thalys, Lyria, TGV et Intercités). Ce projet a été envoyé aux parlementaires et sera remis en main propre à la direction de la SNCF.

https://fr.calameo.com/read/006324070aaf2c882ae24

Les dirigeants de ce secteur d’activité prétendent que la restauration ferroviaire coûte chère. Dont acte ! Supprimons le coût principal : la rente versée à ces entreprises et leurs actionnaires !

Vous le savez, ce ne sont ni les salaires, ni le statut qui posent problème, mais bien la rapacité sans fin de ces sociétés qui vivent de subventions publiques et qui n’ont de cesse d’augmenter leurs marges en précarisant l’emploi, en baissant les salaires, en déstructurant notre statut et en pratiquant le chantage à l’emploi.

Internalisons la restauration ferroviaire au sein de la SNCF !

La CGT propose que les économies réalisées par la suppression de cette sous-traitance soient redéployées dans :

  • Une convention collective de haut niveau (branche ferroviaire) ;
  • Une remise à niveau des salaires et l’embauche du personnel précaire ;
  • Une restauration plus « écologiquement responsable et de proximité » ;
  • Une baisse des tarifs pour les usagers.

C’est plus enthousiasmant que de gaver les actionnaires de dividendes, non ?

Il nous reste à en convaincre la SNCF et le Gouvernement. La CGT invite une nouvelle fois l’ensemble du personnel de la restauration ferroviaire, nos collègues cheminots à un rassemblement devant le siège de la SNCF à Saint – Denis.

Le 1er juillet 2020 à 11h00

Venez nombreux défendre votre avenir !

Signez la pétition sur change.org

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Ne laissons pas l’urgence manger notre réflexion

| Maîtrise et cadres UFCM

Des semaines après le déconfinement, nous devons apprendre à vivre et à travailler avec ce virus. Il est indispensable de repenser nos processus de production et redonner du sens au travail. Les objectifs d’hier ne pourront pas être ceux de demain.

Refusons les cures d’austérité

Aujourd’hui, le monde de la finance prône l’austérité et demande aux salariés de payer les efforts de reconstruction. Ils veulent retrouver au plus vite leurs taux de profit !

Les mêmes logiques qui ont fermé tant de lits d’hôpitaux, imposent encore moins de services publics au nom de la situation économique. La SNCF en a déjà pâti et les dernières annonces sont lourdes de conséquences.

La réduction des effectifs dans les sièges, garantira-t-elle des moyens supplémentaires en établissement ou au contraire, moins d’appui, moins de transversalité et d’unité pour le groupe SNCF ?

Le travail, pourquoi et comment ?

Pour la CGT, nous devons repartir de la réponse aux besoins : ceux du transport ferroviaire pour les usagers et la population.

L’UFCM-CGT sollicite la participation effective des Maîtrises et Cadres à la définition de leur travail et l’évaluation des moyens requis pour construire, ensemble, les revendications.

Le travail doit prendre un sens, avoir une utilité, une finalité pour l’intérêt général, cela ne peut pas être le business.
Il doit aussi se réaliser en améliorant nos conditions de vie, en aménageant du temps pour la famille, la culture, le sport…

Le monde de demain, quels enseignements ?

Au plein cœur de la crise, nous avons su mener une production ferroviaire qui répond aux enjeux stratégiques de la Nation pour les personnels indispensables, les malades ou les marchandises.
Il faut maintenant, non seulement, répondre aux be-soins actuels : déplacements domicile/travail, de loi-sirs et économiques, mais aussi contribuer à la réindustrialisation, respectueuse de l’environnement, du pays.
La structuration actuelle qui met en concurrence les cheminots entre eux a montré, bien au-delà de ses limites, sa nocivité. Faut-il continuer dans l’éclatement total ou bien plutôt réunifier, mutualiser les savoirs en proximité appuyés sur des lignes métiers ?

Le temps de travail

Nous sommes rémunérés pour 1589 heures réparties sur un nombre de journées déterminées (205 ou 214 en général à la SNCF) pour une année. Au-delà, les heures supplémentaires doivent être comptabilisées, récupérées ou indemnisées, que l’on ait un tableau de service ou un forfait en jours.

La réduction du temps travail, le progrès pour tous

L’évolution de nos compétences et les progrès technologiques nous permettent de produire plus en moins de temps. Cette productivité ne doit-elle pas bénéficier aux salariés sous forme de réduction du temps de travail ?

Adéquation charges/ ressources : clé de l’équilibre

Si la charge de travail n’est pas accomplie en 1589 h, alors elle doit être revue et partagée.
Parce que le monde du travail est rempli d’imprévus, dont la plupart dépendent de l’organisation de l’entre-prise et de son environnement, nous ne sommes pas rémunérés à la tâche, mais pour un temps de travail. Ceci est un acquis des premières luttes du XIXe siècle. Le forfait jour en est une remise en cause.

L’enjeu est le décompte de tous les temps de travail avec des règles pour garantir les temps de repos.

Confinement et conséquences

Pendant le confinement, nous avons certainement tous pris du retard dans notre travail, Or :

  • le télétravail, plus ou moins efficace, est du temps de travail ;
  • les journées de chômage partiel sont à déduire du temps annuel. Vouloir les travailler serait du travail gratuit et un abus de l’employeur qui a bénéficié des indemnités légales ;
  • Les jours de repos imposés pendant le confinement ont dû être réellement pris. Dans le cas contraire, ce serait du vol et du travail gratuit pendant un repos.

Télétravail, oui, mais sous certaines conditions

Pour garantir le temps passé avec sa famille, le partage des tâches domestiques et des loisirs… pour prendre soins des autres et de soi, il faut des frontières franches entre le travail et la vie personnelle.

Les études démontrent que les femmes en majorité cumulent le travail et gestion des enfants. En 2020, cela n’est plus admissible.

La Fédération CGT des cheminots fait des propositions pour que le télétravail ne rompe pas les liens sociaux et ne colonise pas nos vies. : Fournitures de bureau dans la gare la plus proche du domicile (sans porter de gilet rouge), limitation à 2 jours par semaine sauf justification médicale, horaires fixes. Pour les jours travaillés sur le lieu de service, un bureau personnel doit être garanti (pas de bureau flexible déshumanisé).

Le volontariat doit être la règle. Le dirigeant N+1 ne peut pas le supprimer unilatéralement, les refus doivent être argumentés pour des raisons de bonne marche du service.

À situation particulière, réponse particulière !

La crise sanitaire bouscule les façons de produire, l’économie, les attentes de la Nation vis-à-vis du transport ferroviaire. Ceci a des conséquences sur les chiffres d’affaires, mais aussi sur la production à venir, qui doit être repensée.

Les anciens plans n’ont plus aucune valeur ! Continuer à évaluer les cadres et maîtrises sur les anciennes bases est donc complètement illogique.

C’est en fonction de ce qui va devoir être fait, de priorités clairement affichées et énoncées, de définition des moyens liés, que la charge de travail et les « objectifs » de chacun doivent être rediscutés et redéfinis.

L’emploi, c’est l’avenir

Le président de la SNCF a annoncé que les suppressions d’emplois ne devaient plus être un tabou. Ce tabou est largement dépassé avec environ 2 000 emplois supprimés par an depuis 2017. Les annonces ciblent plutôt les sièges, pour concentrer les efforts sur la production en établissements.

Alors, plusieurs questions se posent :

  • Peut-on contraindre sans fin les effectifs et continuer à assurer partout une production et un service satisfaisants ?
  • De quelle production ou service peut se passer le système ferroviaire ?
  • N’y a-t-il pas un risque de sortir de l’entreprise publique/historique une partie de ses métiers ?
  • Si on vide les sièges, où sera la nécessaire transversalité entre chaque entité ?
  • Qui assurera et assumera le pilotage des lignes métiers ? Des fonctions RH ?
  • Les établissements seront-ils de plus en plus autonomes ? Avec quels risques pour les cursus professionnels et les passerelles (inter-établissements, inter-métiers, inter-activités) ?

La SNCF, un groupe public… unifié ?

La réforme de 2020 s’applique et déjà, la SNCF marque le pas. Ce modèle, pensé pour une ouverture à la concurrence contre vents et marées, n’a jamais autant fragilisé l’avenir de l’entreprise.

  • Peut-on se contenter de vider les sièges sans revoir en profondeur la structuration même du GPU ?
  • Cette structuration ne doit-elle pas reposer plus sur les finalités du transport public ferroviaire et des besoins des populations que sur des objectifs financiers et comptables par activités ?
  • L’heure de l’unification n’a-t-elle pas sonné ?

Dans mon service, quels sont nos besoins ?

Une entreprise de service public, nécessitant une technologie précise avec un devoir intransigeant de sécurité, a besoin de quels savoirs et compétences et avec quels salariés ?

La situation a démontré, une fois de plus, qu’en cas de crise, la capacité à maîtriser tous les aspects de la production pour pouvoir les adapter est indispensable.

Nous devons, service par service, et collectivement identifier ce qui a fonctionné et ce qui a été un frein, pour déterminer quels savoirs, quelles compétences avec quels salariés et avec quels moyens nous pouvons être efficaces et réactifs.

Travailler ensemble : des établissements multi-activités par bassins d’emplois

Certains services comme l’Équipement ou la SUGE, ont une organisation avec des établissements très vastes, parfois nationaux, les structures hiérarchiques intermédiaires sont donc plus grandes. Les activités prennent des décisions indépendamment, comme si les autres n’existaient pas. Cela nuit à l’efficacité et la coordination de la production ferroviaire et de la réglementation RH.

Dans l’immédiat, la CGT a demandé la désignation d’un coordinateur unique, proche du terrain, compétent pour prendre les décisions s’appliquant à toutes les SA et activités. À terme, ne devrions-nous pas repenser une entreprise ferroviaire unique et intégrée ?

Internaliser pour maîtriser sa production et affronter les aléas

Nous sommes les experts du ferroviaire, car nous savons faire ! Le rôle des maîtrises et des cadres est d’organiser, de gérer les compétences, d’appréhender le patrimoine, l’environnement et préparer l’avenir.
Au quotidien, nous dépassons les aléas afin d’assurer un service public tourné vers l’intérêt général. Nous devons être entendus. Les moyens et les compétences nécessaires à la réalisation de chantiers permettent de respecter toutes les exigences de qualité, sécurité, de respect des normes qui sont de notre responsabilité.

Avoir une véritable maîtrise de la production

Si la sous-traitance en cascade ne permet pas de disponibiliser des moyens humains face aux situations exceptionnelles, elle génère des surcoûts de production.

Externaliser son activité peut créer l’arrêt ou le ralentissement de la production, des difficultés dans le travail d’encadrant opérationnel, au risque d’un sur-engagement avec des conséquences personnelles et pour la sécurité des circulations.

Un système de production intégré ne place pas les salariés en concurrence, mais en coopération.

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INFO LUTTES

La lutte paye !

| Fédération

Malgré le contexte de crise sanitaire, l’activité revendicative n’a pas connu de pause, bien au contraire ! L’importance des services publics et de la présence humaine dans les gares et dans les trains apparait plus que jamais nécessaire aux yeux des usagers, des populations et d’un nombre croissant d’élus locaux. Remettons définitivement en cause l’exploitation en EAS, rouvrons gares et guichets et gagnons les emplois nécessaires pour assurer et développer le Service Public Ferroviaire.

EAS – LA DIRECTION RECULE ET LES CONTRÔLEURS REDEVIENNENT INDISPENSABLES DANS LES TRAINS !

Depuis 2007, l’EAS est mis en place sur la région Midi-Pyrénées sur une portion de ligne de 10 km en banlieue Toulousaine. Déjà, par un conflit, nous avions réussi à limiter le retrait des contrôleurs sur cette seule partie de ligne en faisant inscrire sur la convention TER qu’hormis ces trains, la présence des ASCT à bord de chaque train était obligatoire.

Lors du renouvellement de la convention au 1er janvier 2019, sous pression forte de la SNCF, l’AOT a fait le choix de ne plus inscrire cet impératif dans la nouvelle convention. Pourtant, à l’appel des 2 secteurs CGT de Montpellier et Toulouse, des associations d’usagers, de partis politiques, un rassemblement de 1 500 personnes permettait d’interpeller sur les besoins humains dans les gares et à bord des trains en juin 2018.

Grâce au travail de la CGT, le rapport de force établi avec les cheminot.e.s, les usager.e.s, les élu.e.s. et partis politiques progressistes, a permis de limiter fortement le retrait des ASCT sur 3 portions lignes supplémentaires en Midi-Pyrénées.

Depuis, le travail de conviction et le rapport de force n’ont jamais cessé. La CGT n’a jamais accepté cette déshumanisation. Le nombre massif des droits de retrait sur notre région suite à l’accident du 16 octobre, en région Champagne-Ardenne, prouve que nous avions raison sur l’adhésion des cheminot.e.s et la compréhension et le soutien des usager.e.s !

Dès lors, suite à la pandémie et aux moyens à mettre en place pour permettre une reprise des circulations TER dans les meilleures conditions de sécurité possibles, la CGT a très rapidement mis comme impératif un retour de personnels qualifiés à bord des trains et dans les gares.

Cette position a été portée tant auprès du Directeur Territorial SNCF que de l’AOT.

Nos démarches ont permis de gagner le retour d’au moins un contrôleur sur chaque train. Pour l’heure, sans date limite de fin !

La présence humaine comme élément indispensable de la chaîne de sécurité du service public ferroviaire a été imposée à nos dirigeants.

A nous de continuer le combat et gagner un retour définitif de personnels qualifiés !

LA RÉSIDENCE TRAIN DE MOULINS MAINTENUE

Depuis 2016, les cheminots, avec la CGT, luttent contre la fermeture de la résidence de Moulins et la suppression des ASCT à bord des trains.

Cela a débuté avec la mise en place du projet LAF/EAS qui impactait directement les ASCT de la résidence de Moulins, avec une perte importante de charge de travail.

La CGT s’est emparée de ce projet et l’a combattu avec vigueur en réussissant à maintenir 8 ASCT en roulement avec les fonctions de sécurité et les 6 autres passant en lutte anti-fraude, mais en gardant les fonctions de sécurité.

Ce projet LAF/EAS n’était qu’une étape pour la direction puisque début 2019, elle est revenue à l’attaque. Une nouvelle réorganisation devait se faire en 2 étapes. La 1ère en supprimant les 6 ASCT LAF au 1er septembre 2019, et la 2ème devait concerner les 8 agents du roulement avec une fermeture programmée au plus tard en juillet 2020 puis repoussée une 1ère fois en décembre 2020.

La CGT, comme à son habitude, est rapidement montée au créneau malgré un contexte très difficile entre le dernier mouvement de grève et la pandémie.

A l’issue de multiples audiences et DCI, la mobilisation a néanmoins porté ses fruits en faisant reculer la direction. Non seulement la résidence ne fermera pas en décembre 2020 mais un roulement est déjà prévu pour toute l’année 2021 !

Une grande victoire pour les agents soutenus par la CGT.

Malgré tout, la vigilance est de mise car les volontés de réduction d’effectifs post -confinement sont bien réelles, tout comme l’est la détermination de la CGT !

RÉHUMANISATION DES GARES ET DES TRAINS : C’EST POSSIBLE !

En cette période complexe, marquée par la peur, le risque pour sa santé et celle des autres, la CGT du secteur de Reims et ses syndicats ont contraint la direction SNCF à mettre en place les mesures sanitaires nécessaires pour réaliser nos missions de service public. Avec le rapport de force engagé en appui de courriers en direction des élus politiques, il a été acté des réouvertures de guichets ainsi que l’abandon de l’EAS sur certains trains.

Les marquages au sol, les filtrages, visites et contrôles en gares avec personnel SUGE en appui des forces de l’ordre, la présence d’ASCT dans un grand nombre de trains ainsi que la réouverture de guichets équipés de vitres et hygiaphones dans certaines gares doivent être garanties et pérennisées.

Ainsi les gares de Sedan fermées suite à une restructuration, Fismes et Guignicourt fermées suite à la crise sanitaire, ont vu leur réouverture actée.

Ces victoires en ont appelé d’autres. Ainsi, à la traction, après avoir gagné 6 mises en stage, s’ajoutent 8 arrivées supplémentaires, dont 3 ou 4 mutations de la région Parisienne permettant d’acter dans les faits la revendication de travailler au pays…

« Le jour d’après ne sera pas un retour au jour d’avant », a déclaré Emmanuel Macron, prenons-le au mot, construisons un jour d’après offensif pour le service public. Pour cela, les directions de l’entreprise doivent cesser toutes les réorganisations qui sont néfastes pour le service public de qualité auquel chaque citoyen a le droit.

Ensemble, nous y parviendrons, rien n’est inéluctable….

 

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LE 16 JUIN, RASSEMBLONS-NOUS !

Journée d'action interprofessionnelle

| Fédération

Parce que la santé est l’affaire de toutes et tous, la CGT soutient les mobilisations en cours dans la santé et appelle l’ensemble des citoyennes et des citoyens à prolonger leurs applaudissements en s’engageant dans ces initiatives. Cheminotes, Cheminots, le 16 juin, prenons notre place dans les rassemblements initiés sur le territoire !

Depuis plus d’un an, les personnels de la santé, du médico-social, toutes catégories confondues, sont mobilisés pour exiger plus de moyens pour bien travailler au service de la population et une reconnaissance de leur métier et de leur qualification. Durant des mois, ils et elles ont été souvent raillé·e·s voire ignoré·e·s par les pouvoirs publics et le Gouvernement.

Non, la santé n’est pas un coût, mais un investissement !

C’est dans ces conditions très difficiles que l’ensemble de ces personnels ont dû affronter de façon exemplaire la crise sanitaire du CORONAVIRUS. Ils et elles ont travaillé sans compter pour soigner, sauver des vies parfois au détriment de la leur. Cette période particulière a mis en avant la nécessité d’avoir un système de santé et de protection sociale solidaire. Elle a également révélé à grande d’échelle tous les maux et toutes les attaques subies ces dernières décennies. Nous avons été très nombreux à les avoir applaudis le soir, à les avoir chaleureusement remerciés, mais ces remerciements ne peuvent se solder par la remise d’une médaille ou de primes à géométrie variable !

Il faut des réponses concrètes aux revendications comme aux moyens dédiés à la santé et à la protection sociale dans notre pays.

>> C’est pourquoi la CGT porte le projet d’une Sécurité Sociale intégrale financée à 100 % par des cotisations sociales, salariés et employeurs. Il faut renforcer la sécurité sociale en intégrant des nouveaux droits comme la perte d’autonomie des personnes âgées ou celles en situation de handicap, quel que soit l’âge, dans la branche maladie.

Dans la sortie de crise sanitaire qui s’amorce, le Gouvernement et ses alliés voudraient que tout redevienne comme avant, ou pire. Des voix s’élèvent déjà pour augmenter le temps de travail, baisser les rémunérations et imposer des reculs sociaux.

Alors que 450 milliards ont été dépensés pour aider les entreprises, l’annonce de restructurations et de suppressions d’emplois dans les entreprises privées, publiques, comme dans les services publics, sont inadmissibles.

Au contraire, la CGT revendique :

  • Une vraie rupture avec les politiques économiques et sociales ;
  • L’annulation de la réforme de l’assurance chômage et de celle des retraites ;
  • L’augmentation des salaires ;
  • La reconnaissance des qualifications ;
  • Une réduction du temps de travail à 32 heures sans perte de salaire pour partager le travail et ainsi travailler tous et mieux.

Ce sont des leviers essentiels pour la croissance, l’emploi et contre les inégalités.

À la SNCF, les mêmes maux produisent les mêmes effets !

Les cheminot·e·s qui ont su, dans la dernière période, malgré le manque de moyens et des directives fluctuantes et parfois contradictoires, faire face à la situation et maintenir « la boutique » en ordre de marche n’ont pas à être la variable d’ajustement et subir les conséquences d’une crise dont ils ne sont en rien responsables.

C’est pourquoi un plan d’urgence d’embauches doit être lancé et qu’une sixième année consécutive de gel des salaires ne pourrait être comprise.

La crise sanitaire révèle une nouvelle fois à quel point le rail est indispensable pour garantir le droit aux transports pour toutes et tous. Le fret ferroviaire a démontré son utilité dans l’acheminement des matières et produits indispensables à la Nation. Les actes doivent désormais succéder aux paroles. Un plan de relance ambitieux et pérenne du Fret SNCF doit être décrété et financé rapidement.

La réduction des investissements annoncée par la direction SNCF ne peut être la solution pour améliorer les comptes de l’entreprise. Au contraire, ils doivent être augmentés pour permettre au ferroviaire de se développer sur l’ensemble du territoire et ne pas conduire à abandonner les milliers de kilomètres de « petites lignes » qui irriguent le pays. La CGT exige que des engagements soient pris quant à leur maintien et développement.

Les annonces du président Farandou quant aux mesures qu’il compte mettre en oeuvre pour « préserver » la situation financière de l’entreprise ont des airs de déjà-vu et vécu : maîtrise de la masse salariale et coup de frein sur les investissements.

Ce sont donc les mêmes règles qui s’appliquent partout ! Rassemblons-nous afin de mener nos combats en commun !

C’est pourquoi la Fédération CGT appelle tous les cheminots à participer activement aux initiatives interprofessionnelles liées à l’avenir de notre système de santé et de nos services publics le 16 juin prochain !

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LE SALAIRE EST UN DROIT !

Tract aux cheminots

| Les conditions sociales

La crise sanitaire que nous traversons relance les appétits du patronat et met en évidence la grave crise sociale que subissent les salariés français depuis plusieurs années. À la SNCF, après 5 années de gel des salaires, la direction semble favorable au maintien de l’austérité salariale, au motif de pertes financières qu’elle entend récupérer sur le dos des cheminots !

Alors qu’il bénéficie d’aides financières massives depuis plusieurs décennies, le patronat réclame la baisse des salaires, soit directe, soit par l’augmentation du temps de travail, soit par les exonérations de cotisations sociales.

• LE FANTASME PATRONAL DU COÛT DU TRAVAIL 

Les richesses produites en France n’ont cessé de croître depuis l’après-guerre et elles n’ont jamais été aussi inégalement réparties.

Il ne peut y avoir de création de richesses sans l’intervention de l’Homme.

Le patronat ne crée pas de richesses, et tout comme le fantasme du « coût du travail », le mythe du créateur d’emplois est une thèse absurde.

Les employeurs ne créent pas d’emplois, ils font appel à la main-d’œuvre pour créer les richesses qu’ils ne sont pas capables de produire eux-mêmes.

Le patronat est donc en quelque sorte le coucou de la chaîne de création de richesses.

Ce sont les travailleurs qui créent les richesses et le salaire est le prix de leur travail.

• LE SALAIRE A UNE DOUBLE FINALITÉ

Le salaire doit garantir les moyens nécessaires à l’existence et permettre l’épanouissement des salariés par l’élévation de leur niveau de vie en dehors de tout autre élément de rémunération, par nature variable, et qui ne permettrait pas la réponse évolutive aux besoins.

En ce sens, le salaire comporte une partie de salaire direct (le net) pour le mois, et une partie de salaire socialisé (les cotisations) pour la vie. Cela permet au salarié de continuer à percevoir un revenu en retraite, lorsqu’il sera malade, privé d’emploi…

Les 2 rôles sont intimement liés car répondre aux besoins collectifs de Sécurité Sociale, c’est éviter les dépenses individuelles nécessaires à la réponse aux besoins (hôpital, remboursements maladie, pensions de retraite…).

• 2 COMPOSANTES INDISSOCIABLES POUR 2 FINALITÉS ESSENTIELLES

La distinction idéologique entre cotisations dites « salariales » et « patronales », est largement usitée pour inoculer les exonérations, notamment celles promises encore récemment au patronat. Elle serait basée sur le fait que c’est l’employeur qui les verse.

Tout d’abord, cette distinction est absurde. Pour faire un parallèle, chacun sait que la TVA est payée par les consommateurs et pourtant ce sont les entreprises qui la collectent et la versent.

Ensuite, cette distinction vise à remettre en cause une partie du salaire des salariés, au détriment de la Sécurité Sociale, sur fond d’abaissement du prix du travail au profit du capital.

Le salaire est un tout et les cotisations sociales, qu’elles soient dites « patronales » ou « salariales », sont la contrepartie du travail du salarié. Toute exonération de cotisations sociales constitue donc une baisse du salaire !

• LE SALAIRE : SEUL GAGE DE RECONNAISSANCE DES QUALIFICATIONS

Le niveau du salaire doit permettre la reconnaissance des qualifications, que ce soit à l’embauche ou en cours de carrière.

La qualification s’acquiert par la formation et l’expérience.

Selon l’INSEE et l’Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion sociale, il faut au minimum 1 424€ (net) à une personne seule pour vivre décemment.

Cet état de fait conforte la revendication de la CGT pour un salaire minimum d’embauche sans diplôme à 1 800 euros brut.

L’évolution permanente des sciences et des techniques amène une élévation constante des qualifications nécessaires tant à l’embauche qu’en cours de carrière, ce qui doit se traduire pour la CGT par :

  • La reconnaissance des diplômes de formation générale et professionnelle ;
  • La prise en compte de l’évolution de la qualification liée aux transformations technologiques (évolution du métier, de l’outil de travail), à l’expérience, à l’ancienneté acquise, à la formation continue, à la réussite aux examens, concours, constats d’aptitude, à la validation des acquis de l’expérience (VAE) et à la validation des acquis professionnels (VAP).

La reconnaissance de la qualification s’oppose à la notion d’employabilité, qui constitue une pure forme d’arbitraire patronal selon lequel les qualifications reconnues sont celles dont l’employeur prétend avoir besoin à un temps donné.

• LA CGT REVENDIQUE UN VÉRITABLE DROIT À LA CARRIÈRE !

Pour la CGT, l’expérience acquise tout au long de la vie professionnelle, doit permettre à chaque cheminot, hors action de formation ou promotion particulière, d’obtenir au minimum le doublement de son salaire d’embauche.

C’est pourquoi la CGT revendique une grille de rémunération unique pour tous les cheminots de la branche ferroviaire, débutant à 1 800 € brut pour un cheminot embauché sans diplôme.

Cette grille est basée sur la reconnaissance des diplômes et qualifications acquises à l’embauche et tout au long de la carrière.

Dans la grille CGT, pour une juste reconnaissance des qualifications, à ancienneté égale, aucun cheminot ne perçoit plus de 4 fois le salaire d’un autre.

Pour la CGT, chaque cheminot doit franchir une position tous les 4 ans (3 ans pour les agents de conduite et métiers à pénibilité avérée pour lesquels la CGT revendique le bénéfice des bonifications retraite).

Dans le cadre des opérations de notations à venir, les représentants CGT porteront cette exigence légitime !

• LA CGT REVENDIQUE DES AUGMENTATIONS GÉNÉRALES DES SALAIRES EN POURCENTAGE

La question salariale influe nécessairement sur le pouvoir d’achat des salariés au travers :

  • Le salaire net pour le mois ;
  • Les cotisations sociales qui financent les prestations de Sécurité Sociale pour couvrir les besoins de santé, de retraite, de revenu de remplacement en cas de privation d’emploi… ;
  • Le financement du Fonds d’Action Sanitaire et Sociale SNCF qui apporte une aide aux cheminots en difficulté ;
  • Le financement des Activités Sociales et Culturelles des CSE et CCGPF ;
  • Les impôts sur le revenu qui financent notamment les Services Publics dont l’objet est la mise en commun des moyens pour permettre l’accès de tous aux besoins fondamentaux.

Les augmentations générales des salaires ont pour objet :

  • De faire profiter les salariés des gains de productivité liés aux avancées des techniques et technologies ;
  • De restituer aux salariés une partie des richesses qu’ils produisent (la valeur ajoutée) ;
  • D’augmenter le pouvoir d’achat des salariés.

Dans ce cadre, pour faire face à l’augmentation des prix et des dépenses et pour tourner le dos au gel des salaires à la SNCF depuis 5 ans, l’augmentation générale des salaires est indispensable !

Dans ce cadre, pour faire face à l’augmentation des prix et des dépenses et pour tourner le dos au gel des salaires à la SNCF depuis 5 ans, l’augmentation générale des salaires est indispensable ! Le traitement des cheminots est basé sur la valeur du « point ».

Chaque position de rémunération correspond à un coefficient hiérarchique qui est ensuite multiplié par cette valeur du point. La CGT revendique une augmentation générale et en pourcentage de la valeur du point afin de garantir à tous la même amélioration du pouvoir d’achat.

Les augmentations de salaires en sommes fixes modifient la grille de rémunération (coefficients hiérarchiques), remettent en cause la reconnaissance des qualifications, et entraînent une stagnation du pouvoir d’achat pour les positions intermédiaires et une baisse pour les niveaux supérieurs.

La Fédération CGT des cheminots exige que des NAO salariales se tiennent avant l’été !

La CGT revendique l’amélioration et l’augmentation des primes de travail.

Les dérives managériales préexistantes font que la rémunération de certains cheminots comporte une part excessive d’EVS en lieu et place du salaire. Cette absence de reconnaissance des qualifications conjuguée à des perfusions d’EVS incitent certains cheminots à s’exposer volontairement au risque, qu’il s’agisse du travail de nuit, du travail isolé ou actuellement du travail sans protection, ou sans faire valoir un arrêt maladie.

La CGT revendique l’abrogation de tous les dispositifs de rémunérations individuelles, aléatoires (GIR, La Prime, intéressement, etc.). Les montants globaux doivent être consacrés aux augmentations générales des salaires.

La prime de travail est un élément de rémunération qui permet, outre la reconnaissance des qualifications, de rémunérer une technicité spécifique. La prime de travail est liquidable pour les droits à retraite.

La CGT revendique l’amélioration et la revalorisation de l’ensemble des primes de travail.

C’est pourquoi, forte de son expertise et de ses relations quotidiennes avec l’ensemble des cheminots, la Fédération CGT continuera de porter l’exigence d’une autre politique salariale, notamment lors des prochaines négociations annuelles obligatoires.

Oui, le salaire est un droit !

Il appartient aux salariés, pas au patronat !

 

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« PETITES LIGNES », GRANDS ENJEUX

CTN Exploitation

| Exploitation

Dans le contexte de crise sanitaire et des mesures de confinement, la Direction de la SNCF a décidé de fermer de nombreuses lignes, singulièrement les lignes UIC 7 à 9, dites « les petites lignes ». La menace qui pèse sur la réouverture de ces lignes, malgré le « déconfinement », fait planer de graves conséquences sur l’emploi et le service public ferroviaire.

A ce jour, 19 de ces lignes ne sont toujours pas rouvertes. Pourtant le maillage ferroviaire du territoire est nécessaire au service public.

DE DÉSENGAGEMENTS EN RENONCEMENTS : UN RÉSEAU MENACÉ

Les lignes UIC 7 à 9 représentent plus de 12 000 km de lignes, soit 42 % du réseau ferré national (RFN). 9 137 km sont avec des services aux voyageurs soit 32% du RFN. 2 910 km sont dédiés au trafic Fret (10 % du RFN).

Collant à la commande du Gouvernement, le rapport Philizot, confirme le désengagement de l’État dans le financement des lignes UIC 7 à 9. Il renvoie aux Régions, la responsabilité du financement des lignes « voyageurs » et confirme le renoncement des lignes dédiées au Fret.

1 000 km de lignes avec service voyageur pourraient être directement transférées aux Régions (Loi d’Orientation des Mobilités) et 6 500 km seraient assujettis à des Contrats de Plan État – Régions.

De nombreuses lignes nécessitent des investissements, non réalisés depuis des années, entraînant une dégradation des voies, une baisse de l’offre et de la qualité de service d’un transport ferré soucieux de la sécurité des voyageurs et des circulations.

DES LIGNES EN « ? »

Pour 10 lignes des 19 lignes encore fermées la direction de Réseau, n’offre aucune garantie quant à leur réouverture (exemple : La Roche-sur-Yon/Thouars/Bressuire).

De là à penser que la direction de Réseau, opportuniste, profite du contexte pour conditionner la réouverture des lignes au financement par les régions déjà exsangues, il n’a qu’un pas.

En l’absence de ressources suffisantes, les Régions pourraient être amenées à renoncer à tout ou partie de ces lignes et/ou à réaliser des plans de productivité dramatiques.

LE SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE ET L’EMPLOI EN DANGER !

Le rapport Philizot préconise de nouveaux modes de gestion et d’exploitation sous la responsabilité des Régions.

Certaines régions ont déjà admis le désengagement de l’État et mis en œuvre ces préconisations.

  • Prise en charge totale dès 2020 par la Région Grand Est des lignes Nancy-Vittel (section Jarville-Vittel), Épinal-Saint-Dié-des-Vosges (section Arches-Saint-Dié-des-Vosges), Molsheim-Saint-Dié-des-Vosges, Sélestat-Obernai ;
  • Prise en charge à 100 % dès 2020 par la Région Centre – Val de Loire des lignes Tours-Loches, Tours-Chinon et de la ligne métrique du Blanc-Argent (Salbris-Valençay). Cette dernière pourrait par ailleurs être reprise en gestion par la Région.

Outre les impacts sur le Service Public, l’avenir de près de 7 000 cheminot·e·s de la vente et de la circulation (dont 12 % réalisent également les opérations de vente) est étroitement lié au sort de ces lignes, soit directement dans les gares et postes de la ligne, soit indirectement dans les grands centres avec une perte d’une partie de la charge de travail.

RÉORIENTER LES POLITIQUES VERS LE SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE

Au regard de la situation économique et sociale, la CGT affirme que d’autres choix sont possibles en renforçant le service public ferroviaire SNCF. Cela suppose, notamment, de :

  • Renforcer la transversalité de l’entreprise par une production multi-activités en proximité ;
  • Développer une stratégie de l’emploi offensive, pour répondre efficacement aux besoins de transport des voyageurs et des marchandises ;
  • Promouvoir une politique salariale qui renforce la cohésion du corps social cheminot.

La Fédération CGT des Cheminots revendique le développement d’une politique publique des transports respectueuse de l’environnement et un aménagement du territoire répondant aux besoins des populations.

Le financement des lignes UIC 7 à 9 doit donc être assumé et garanti par l’État. Ces lignes doivent être développées dans le cadre et l’objectif de service public ferroviaire.

Pour maintenir et développer les lignes fines du territoire, la Fédération CGT des Cheminots propose dans son projet « Ensemble pour le fer » de :

  • Sortir du financement par les seuls péages qui font porter sur le mode ferroviaire l’ensemble des charges ;
  • Travailler les infrastructures sous les aspects fonctionnels incluant le Fret et les voyageurs pour les trajets du quotidien, courtes et longues distances ;
  • Réorienter l’utilisation des produits de la fiscalité (exemple du produit de la TICPE) ;
  • Conditionner les aides publiques aux entreprises industrielles et de service à l’usage d’un mode de transport vertueux. La transparence et le contrôle doivent être de mise sur les aides, exonérations et défiscalisations (CICE, CIR…) dont bénéficient les transporteurs et faire l’objet de conditions sociales et environnementales.

SERVICES PUBLICS, AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE, EMPLOI, ORGANISATION DE LA PRODUCTION, CADRE SOCIAL, SONT INTIMEMENT LIÉS AU SORT DES « PETITES LIGNES ».

AUTANT D’ENJEUX POUR LESQUELS, AVEC LA FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS, L’INTERVENTION DES CHEMINOTS ET DES USAGERS SERA NÉCESSAIRE !

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