Fédération CGT des Cheminots


ArchivesFévrier 2021

L’ÉCHO DE LA CCN – Février 2021

Les négociations dans la branche

| Les conditions sociales

Pour la CGT, la négociation doit être un moyen de rééquilibrer l’inégalité de la relation de travail entre le salarié et l’employeur. Aujourd’hui, force est de constater que gouvernement et patronat font front commun pour réduire les droits des salariés, notamment des cheminots.

La négociation de la CCN Ferroviaire a été imposée par la mauvaise loi du 4 août 2014. Les pouvoirs politiques ont souhaité instituer un champ d’application des plus restrictifs, répondant ainsi aux injonctions patronales.

En sont notamment exclus :

  • La restauration ferroviaire ;
  • Les entreprises qui déclarent pour activité principale les travaux publics, telles que Colas Rail alors qu’elle transporte des marchandises sur le RFN ;
  • Les travaux sur chantiers fermés ;
  • La maintenance « hors réparation » du matériel roulant.

Pour réduire la mise en concurrence des salariés, imposer un niveau de sécurité et de véritables conditions de vie et de travail de haut niveau pour tous, la CGT revendique l’intégration dans la CCN de l’ensemble des salariés du ferroviaire.

Contrairement aux autres branches professionnelles, où la construction des CCN s’est faite à partir du socle de droits conséquents existants dans des entreprises souvent anciennes, la branche ferroviaire, dont l’existence vise uniquement la mise en concurrence, suit un chemin inverse.

L’objectif du patronat de la branche ferroviaire est de créer un minimum de droits pour les cheminots hors SNCF, afin d’imposer le recul aux cheminots de l’opérateur historique, qui représentent 97% de la branche actuellement.

En parallèle, le patronat se sert de la CCN pour ouvrir le maximum de droits à dérogations dans les entreprises. Par exemple, l’intégration du forfait en jours dans le volet « aménagement du temps de travail » au niveau de la branche, ne fixe aucun garde-fou, mais permet aux employeurs de l’imposer à leurs salariés.

Le gouvernement, de son côté, soutient ouvertement les positions patronales, jusqu’à envisager d’imposer le positionnement patronal concernant la rémunération des cheminots par voie de décret alors qu’aucun accord de branche n’a été validé.

Pour la CGT, la négociation a pour but de créer des droits pour les salariés. Le fruit de toute négociation est avant tout le fruit d’un rapport de forces économique entre ceux qui créent les richesses et ceux qui les emploient.

C’est tout le sens d’une branche professionnelle regroupant TOUS LES CHEMINOTS pour la défense de leurs intérêts collectifs.

La Fédération CGT des cheminots fait donc le choix de placer les négociations sous le contrôle et la pression des cheminots de la branche et de les informer de manière régulière de l’état d’avancement de la construction de la CCN Ferroviaire.

NÉGOCIATIONS CCN : VOLET « GARANTIES AUTRES »

Les négociations qui s’ouvrent sur le volet « garanties autres que celles prévues aux articles L.2121-25 et L. 2121-26 du Code des Transports », présentent la particularité de viser une population de salariés qui se verront arrachés contre leur gré à l’entreprise qui les emploie pour des motifs indépendants et le plus souvent contraires à leur volonté.

Ce volet est donc particulièrement sensible, mais n’a rien d’insurmontable, selon l’approche qui en sera faite.

Si l’article L.2121-27 du Code des Transports désigne dans sa rédaction les salariés transférés dans le cadre d’un changement d’attributaire, il s’agit pour la CGT d’un minima et en aucun cas d’un cadre restrictif, ce que par ailleurs, tend à démontrer le champ d’application des accords déjà négociés.

Pour la Fédération CGT des cheminots, les parties prenantes ont donc toute latitude pour :

  • Étendre le champ de ces négociations à l’ensemble des salariés et des entreprises de laBranche, quelle que soit la nature de leur activité (Gestionnaire d’infrastructure, EFP Fret, …)
  • Déterminer précisément le champ des « garanties autres » sans le restreindre aux Facilités de circulation, au logement et à la prévoyance, considérant que sont déjà prévues des négociations spécifiques sur cet item.

La Fédération CGT des cheminots, constante dans sa démarche et dans ses objectifs, œuvrera en ce sens, tout en rappelant que nous resterons fermement opposés à l’ouverture à la concurrence et donc au transfert des personnels.

La Fédération CGT des cheminots porte l’exigence d’élargir le champ des « garanties autres » notamment :

  • Aux droits attachés à l’action sociale,
  • À la médecine de soins,
  • À la CPA et au Temps Partiel de Fin Carrière,
  • Aux ex-apprentis,
  • Au temps partiel,
  • Aux distinctions et médailles,
  • Aux travailleurs handicapés,
  • À la garantie de l’emploi (difficultés économiques, inaptitude médicale, etc.),
  • Aux aides et congés des salariés issus des territoires d’outre-mer.

UNE POLITIQUE LOGEMENT ESSENTIELLE DANS LA BRANCHE

La question du logement est centrale pour les salariés. Elle l’est d’autant plus dans les périodes de crises, de baisses de pouvoir d’achat et de difficultés pour se loger.

Il faudrait construire 500 000 logements chaque année pendant dix ans pour combler le déficit de l’offre.

Le patronat a longtemps trouvé un intérêt particulier à mettre en place des politiques logements d’entreprise. Elle lui permettait et le permet encore d’attirer les salariés, de les conserver à proximité des lieux de production et de faciliter les mobilités géographiques.

Ce fut le cas dans de nombreuses grandes industries sidérurgiques ou minières et c’est toujours le cas dans le ferroviaire.

UN ÉLÉMENT FONDATEUR INCONTOURNABLE

Bien avant la création de la SNCF, les compagnies ferroviaires mettaient en œuvre une politique logement afin de se développer.

La SNCF au fil du temps s’est construit un patrimoine important qui lui a permis de loger les cheminots à proximité de leur lieu de travail. Le logement a notamment été un moyen pour l’entreprise de faire venir de la main-d’œuvre de province sur la région parisienne.

Aujourd’hui, ce patrimoine est peu à peu bradé par la SNCF afin de financer les réformes ferroviaires scélérates.

En 2014, 41 778 logements (parc libre et parc Social) étaient accessibles prioritairement aux cheminots de la SNCF. En 2019, il n’en reste plus 28 667.

Les cheminots de la SNCF, ont également par leur mobilisation, conquis de nouveaux droits en matière d’accès ou d’aides au logement. Ils font l’objet d’un accord logement d’entreprise dans le GPU SNCF.

Le logement est donc une donnée sociale incontournable qui va de pair avec l’emploi. C’est aussi un élément important dans le pouvoir d’achat des cheminots.

DES DROITS ET DES GARANTIES DANS L’ENTREPRISE

Les cheminots du GPU SNCF, représentant 98 % des effectifs de la branche, bénéficient d’un dispositif spécifique d’accès au logement (Agence Logement) qui permet de satisfaire plus de 50 % des demandes en moins de 6 mois, dont 67 % en Île-de-France.

Des résidences meublées d’hébergement temporaire sont également mises à disposition.

De plus, sont garanties au travers de l’accord logement du GPU, des aides aux nouveaux embauchés en logement pérenne (aides versées mensuellement sur une durée maximale de 4 ans), des aides sur quittance, des garanties logement, une décote de 5 % sur Paris intramuros, etc.

MAINTENANT DANS LA BRANCHE FERROVIAIRE

Dans la branche ferroviaire, il n’existe pas de politique logement.

Si le sujet du logement est aujourd’hui repris dans le cadre de la CCN de la branche, l’UTP s’évertue à le réduire au maintien de baux dans le cadre du transfert des cheminots du GPU vers une autre entreprise ferroviaire.

Dans cette perspective, les employeurs se contentent du minimum déjà garanti par la loi et les cheminots ne bénéficieraient plus des droits issus de l’accord d’entreprise GPU SNCF ou des services de l’agence logement.

Pour la fédération CGT des cheminots, des droits nouveaux doivent être gagnés pour l’ensemble des cheminots de la branche, actifs, retraités et ayants droit.

COMPLÉMENTAIRES SANTÉ-PRÉVOYANCE OBLIGATOIRE

Une négociation de branche sur les complémentaires santé-prévoyance obligatoire vient de s’ouvrir. Pour l’heure, le patronat semble ne pas vouloir imposer cette obligation aux cheminots à statut.

L’obligation de complémentaire santé sans libre choix ne s’impose en effet pas légalement aux cheminots du cadre permanent.

Pour autant, certaines organisations syndicales réclament au détriment des droits statutaires comme le maintien de salaire, la médecine de soins, la prévoyance,… que tous les cheminots y compris à statut se voient imposer des contrats santé et prévoyance.

Ces organisations tenteront donc de modifier le positionnement patronal. Aucune négociation n’étant prévue à la SNCF sur ce point, elles escomptent se servir d’une négociation de branche pour imposer spécifiquement aux cheminots à statut des ponctions supplémentaires sur leur salaire.
Selon les chiffres fournis par la direction SNCF cela couterait même plus cher à un cheminot à statut d’avoir une cotisation à une complémentaire santé obligatoire (27 euros en moyenne si l’on prend Humanis en exemple) alors que le reste à charge après remboursement de la CPRP SNCF n’est que de 20 euros en moyenne.

Pour la CGT, la souscription à une complémentaire santé doit être un choix et non une obligation. Les contrats collectifs obligatoires brisent la solidarité entre les actifs et les retraités. Ce sont donc plus 200 000 retraités qui verraient leurs cotisations à leur mutuelle cheminote bondir d’environ 20% si les actifs étaient rattachés à une complémentaire santé obligatoire.

D’autre part, la généralisation des contrats collectifs obligatoires rend la tâche plus facile aux libéraux adeptes de l’individualisation et moins visible pour les citoyens pour amplifier les transferts de la sécurité sociale vers les complémentaires santé générant ainsi un accroissement des dépassements d’honoraires et réduire l’accès aux soins.

Les grands gagnants de ces dispositifs sont les groupes d’assurances qui ont les capacités financières de répondre aux appels d’offres de taille importante. La santé représente déjà un coût élevé pour les salariés, l’ajout d’une cotisation supplémentaire obligatoire ne ferait qu’accroitre celui-ci sans pour autant être plus efficace qu’un régime obligatoire avec une sécurité sociale intégrale.

La CGT s’opposera fermement à toute tentative d’imposer une complémentaire santé obligatoire aux cheminots du cadre permanent et portera la solution de l’extension du Régime Spécial de Retraite et de Prévoyance à tous les salariés de la branche.

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10 BALLES : LE PRIX DE L’ACCEPTATION ?

| Trains

Pendant que la crise sanitaire prend un énième virage avec le retour d’un couvre-feu impactant lourdement les conditions de vie et de travail des agents, notamment lors des RHR, la direction s’ingénie à mettre en place des « challenges ». Mais alors qu’elle organise des jeux concours pour gagner des lots allant du casque audio au bon d’achat de 10 euros, les revendications des ASCT restent, elles, toujours sans réponses. Attitude irresponsable, indécente ou simplement hors-sol ?

Les ASCT, à linstar de l ensemble des cheminots, subissent une sixième année de gel salarial et sapprêtent à voir un exercice de notation 2021 se durcir encore un peu plus au regard de la chute des effectifs et des embauches hors statut depuis le 1er janvier 2020. Dans le même temps, ils subissent quotidiennement les conséquences dune crise sanitaire violente sans précédent et des dispositions prises pour y faire face.

Malgré les mesures gagnées (maintien de la rémunération, ICSR et indemnité moyenne des RHR non pris), la réduction drastique des circulations conduit à la mise en place des SU (sans utilisation) et impacte lourdement leur rémunération. Quant aux conditions de RHR, largement dégradées, elles nécessitent l’intervention récurrente des militants de la CGT pour garantir aux agents un niveau acceptable de repos hors résidences.

Et pendant ce temps !

À contresens des attentes des agents et du contexte, dans lequel s’inclue lincertitude de lavenir liée aux baisses des circulations sur Voyages et aux projets douverture à la concurrence des TER annoncés dans certains régions, les pôles marketing (TER Centre-Val de Loire, etc.) élaborent des challenges avec à la clé la remise de divers lots (casques audios, enceintes, bons dachat, etc.).

Sous couvert de développer la co-responsabilité, ces challenges tendent en réalité à forcer l’adhésion des ASCT aux différents projets des directions d’établissement, notamment ceux visant à développer la polyvalence au travers dun nouveau métier voyageur sol/bord, ou encore à transférer la responsabilité de l’employeur vers les agents en cas d’agression.

Ce type de challenge est hors-sol !

Pour la Fédération CGT des cheminots, la PRIORITÉ est ailleurs !

  • Assurer l’accompagnement de tous les trains, y compris ceux prévus en EAS ;
  • Améliorer les conditions de vie et de travail en revenant à une production multi-activités et en procédant aux embauches nécessaires à la couverture de tous les besoins ;
  • Remettre la sécurité et la sûreté des trains et des usagers au coeur des missions des ASCT (autorisations de départ, etc.) ;
  • Améliorer les conditions de RHR ;
  • Répondre aux revendications des ASCT en matière de rémunération, de déroulement de carrière, etc.

La Fédération CGT des cheminots appelle les ASCT à la vigilance. Ne laissons pas la direction contourner nos repères collectifs (déroulement de carrière, code prime, reconnaissance pénibilité…) pour faire aboutir ses projets néfastes, refondre notre métier et instaurer le dumping social.

Avec la Fédération CGT des cheminots exigeons une réelle reconnaissance du métier d’ASCT, à commencer par l’augmentation de la prime de travail Trains !

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Transfert et reprise en gestion de lignes ferroviaires

Communiqué de presse

| Espace presse

La Fédération CGT des Cheminots est informée que le Conseil Régional Occitanie envisage de voter le 12 février prochain le transfert et la reprise en gestion des lignes ferroviaires : Montrejeau – Luchon et Alès – Bessèges.

La Fédération CGT des Cheminots déplore que cette décision, notamment permise par la loi dite « du pacte ferroviaire » de 2018 et par la Loi d’Orientation des Mobilités, soit portée par un exécutif régional de gauche.

Nous réaffirmons que les dispositions contenues dans ces textes visent avant tout à disloquer le système ferroviaire français et sont contraires au développement d’un service public ferroviaire unifié et intégré.

La reprise en gestion des lignes ferroviaires, y compris celles non circulées à ce jour, vient porter un coup supplémentaire à l’unicité du réseau ferroviaire qui reste pourtant un élément structurant et stratégique dans l’aménagement du territoire national.

Cette orientation visant aux transferts des infrastructures ferroviaires aux régions est contraire aux combats menés quotidiennement par les cheminots pour l’avenir du service public ferroviaire.

Les perspectives de transfert de personnel et de rupture des conditions sociales que pourrait entraîner cette décision ne manqueraient pas de provoquer des réactions collectives de la part des cheminots.

La Fédération CGT des Cheminots conteste donc la pertinence de ce choix et dénonce ce projet qui va encore un peu plus éclater le réseau ferré national et porterait, in fine, un nouveau coup à l’entreprise SNCF et aux cheminots.

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COMMUNICATION
Cédric ROBERT
Tél : 01 55 82 84 32
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SOUS LA PRESSION DES CHEMINOTS, LA DIRECTION REVOIT SA COPIE

Contingents de niveaux

| Fédération

Les mobilisations des cheminots ont permis d’arracher des niveaux supplémentaires lors de la table ronde nationale du 28 janvier.

S’ils restent insuffisants, ils témoignent de la nécessité de hausser le ton pour imposer des augmentations salariales et un cadre social de haut niveau pour tous les cheminots !

Aux termes de la table ronde, après 3 tours de « propositions » et une suspension de séance, la direction cède 667 niveaux supplémentaires.

APRES LE CHÔMAGE, LE TOUR DE VIS SUR LES PROMOTIONS

Comme elle l’a fait pour introduire le chômage partiel dans le GPU SNCF, avec la complicité d’organisations syndicales complaisantes, la direction s’est appuyée sur la crise sanitaire pour tenter de réaliser un nouveau tour de vis sur les promotions.

Elle considère que la baisse d’activité et les dispositions liées au chômage partiel doit conduire les cheminots à accepter un recul dans l’exercice de promotion.

Elle utilise cyniquement le contexte pour réduire la masse salariale de l’entreprise.

La direction comptait ainsi diminuer drastiquement les contingents de niveaux 2021/2022 (-11,7 %), singulièrement sur les qualifications TA, B, C, D, E.

DE LA DESTRUCTION D’EMPLOIS À LA CHUTE DES PROMOTIONS

Mécaniquement, la direction réduit le nombre de promotions en fonction des effectifs de cheminots au statut.

En l’espace de seulement 1 an, 3 445 emplois de cheminots au statut ont été supprimés.

Au 31 décembre 2020, il ne restait plus que 119 332 cheminots au cadre permanent dans le GPU SNCF.

Les saignées dans les effectifs sont dévastatrices. Elles dégradent chaque jour le service public, les conditions de travail, le financement de la protection sociale et les déroulements de carrière.

La fin du recrutement au statut, inscrite dans la réforme scélérate de 2018, accélère cette trajectoire et aura, dès 2022, des conséquences plus destructrices encore sur les promotions si les cheminots n’imposent pas une autre voie.

Les cheminots, plus particulièrement ceux dont la rémunération est la plus faible, subissent déjà les premiers effets.

C’est donc la double voire la triple peine si l’on y ajoute le gel des salaires durant 6 années consécutives.

Alors que la 2e organisation syndicale dans le GPU déclare en réunion que l’abandon des garanties statutaires en échange d’augmentation salariale devient une alternative de plus en plus « entendable » par les cheminots, la CGT dénonce cette braderie qu’orchestre la direction et revendique de réelles mesures salariales.

DES MOBILISATIONS QUI EN APPELLENT D’AUTRES

Dans toutes les régions, dans tous les métiers, la CGT aux côtés des cheminots organise les luttes et multiplie les initiatives (pétitions, rassemblements, grève…) pour défendre l’emploi, améliorer les conditions de travail et exiger des augmentations salariales.

Même si le volume de contingents de niveaux 2021/2022 issu de la table ronde reste largement insuffisant, ces mobilisations ont contraint la direction à revoir sa copie initiale.

UNE RÉPARTITION PROFONDÉMENT INÉGALE

Au regard du nombre de niveaux et des effectifs par qualification, il est clair que la direction a fait le choix d’une répartition profondément inégale.

Ce sont les cheminots dans les collèges exécution et maîtrise qui font les frais de ce choix.

La direction marque ainsi son intention de diviser les cheminots pour faciliter la mise en place d’une politique « managériale » destructrice.

« POUR 10 BRIQUES TU N’AS PLUS RIEN »

La totalité des contingents de niveaux (5775) représente moins de 10 millions d’euros alors que la direction n’hésite pas à investir 462 millions d’euros dans le low-cost en Espagne ou 300 millions d’euros dans OuiBus qu’elle cède pour un euro symbolique.

Les mobilisations doivent s’amplifier et se multiplier pour tordre cette politique d’entreprise et imposer nos revendications salariales.

UNE NOUVELLE GRILLE COMMUNE ET L’EXIGENCE D’UN CADRE SOCIAL DE HAUT NIVEAU

La direction du GPU s’emploie à utiliser l’absence ou les différences de règles et de droits pour développer le dumping social, d’autant plus avec la fin du recrutement au statut.

La Fédération CGT des cheminots exige un cadre social de haut niveau et propose une grille CGT de rémunération, commune pour tous les cheminots statutaires et contractuels, garantissant les déroulements de carrière.

HAUSSONS LE TON, POUR BOUGER LES LIGNES !

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DES PROMOTIONS AU POINT MORT

Contingents de niveaux ADC

| Traction

Lors de la table ronde nationale du 28 janvier, la direction a fait le choix de geler les promotions en niveau des ADC.

Sous couvert d’une crise qu’elle aimerait faire payer aux cheminots, la direction pèse sur les perspectives de déroulements de carrière.

Haussons le ton pour rejeter cette perspective et imposer nos revendications salariales !

Si les mobilisations des cheminots ont permis de gagner des niveaux supplémentaires lors de la table ronde, le volume reste insuffisant, particulièrement pour les ADC.

LES FRAIS D’UNE POLITIQUE DE RECRUTEMENT DÉSASTREUSE

Invariablement, la direction réduit les contingents de niveaux accordés aux ADC en fonction de la diminution du nombre de cheminots éligibles.

Ces réductions du nombre de cheminots éligibles sont les fruits d’une politique de recrutement, court-termiste, par vagues, variables dans le temps et régionalement.

Par manque d’anticipation et pour réaliser des économies, certaines directions ne réalisent pas de recrutement régional pendant plusieurs années, créant ainsi une rupture dans la constitution des effectifs éligibles.

Cette politique de recrutement ne doit pas conduire à des ralentissements ou un gel du déroulement de carrière des ADC, d’autant plus qu’ils subissent 6 années de gel des salaires et la baisse constante de leurs primes de Traction.

DES SAIGNÉES ET UNE RÉFORME DÉVASTATRICES

Les coupes franches dans les effectifs, singulièrement à statut, avec la casse du Fret et la productivité grandissante imposée aux ADC pèsent mécaniquement sur les déroulements de carrière (niveau et PR).

En l’espace de 20 ans, la direction a supprimé 6 118 emplois d’ADC au cadre permanent (1 519 TA et 4 599 TB) représentant 1/3 des effectifs. Pour les TA ces suppressions atteignent près de 50 % des effectifs.

La fin du recrutement au statut, inscrite dans la réforme scélérate de 2018, largement anticipée par les directions avec l’embauche massive de contractuels depuis plusieurs années, accélère cette trajectoire.

DES DISPARITÉS EXACERBÉES

Cette baisse d’effectif à statut amplifie les fortes disparités géographiques sur l’évolution de l’ancienneté moyenne des ADC éligibles au niveau TA2 et au niveau TB3.

Elle fluctue pour les TA entre 40,7 mois et 71 mois et pour les TB entre 114,7 mois et 134,7 mois selon les circonscriptions de notations.

DES VOLUMES DE NIVEAUX INSUFFISANTS

Le volume de niveaux TB3 pour l’exercice 2021/2022 est de seulement 303, soit une nouvelle baisse de 3 niveaux par rapport à l’an passé. Le volume de niveaux TA2 s’établit quant à lui à 81, soit une diminution de 11 niveaux par rapport à 2020.

Une fois de plus, les TA, qu’ils soient CRTT ou CRML, font les frais des choix de répartition par la direction.

Dans le cadre de la grille de rémunération actuelle, la CGT a revendiqué des contingents de niveaux supplémentaires, des volumes de positons de rémunération hors compte de 19 vers 20 afin de décongestionner le déroulement de carrière ainsi que de TA 6 vers 7, TB 12 vers 13, TB 16 vers 17.

La Fédération CGT des cheminots revendique une nouvelle grille de rémunération commune pour tous les cheminots statutaires et contractuels.

GAGNONS SUR NOS REVENDICATIONS !

Téléchargez ci-dessous le tract complet pour visualiser les tableaux et schémas :
Évolutions des contingents TA et TB, Répartition des niveaux TA2 et TB3 pour l’exercice 2021/2022, etc.

 

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