Fédération CGT des Cheminots


ArchivesFévrier 2022

FERMETURE DE NOS LAE : C’EST NON !

Lieux d'accueil éducatif

| Services communs

Après la cession, en 2016, de nos Ehpad, la Direction envisage aujourd’hui la fermeture de nos LAE et tente ainsi de remettre en cause la totalité de l’action sociale. La CGT s’oppose à la casse des droits des cheminots, à la transformation de l’action sociale au service des cheminots en une action sociale d’entreprise au service du patronat.

NOUS NE SOMMES PAS DUPES !

Déjà, pour justifier la cession de nos Ehpad au privé, la Direction avait insidieusement organisé leur abandon en refusant de mettre les moyens humains et matériels nécessaires à leur bon fonctionnement, impliquant une détérioration de l’organisation du travail, donc de la qualité et de la capacité d’accueil de nos Ehpad. La CGT avait alors dénoncé et combattu ce processus tout en alertant sur une situation équivalente pouvant percuter nos cinq lieux d’accueil éducatif (LAE).

Tout en niant l’existence d’un projet nocif concernant les LAE, la Direction refusait d’injecter les moyens nécessaires à leur bon fonctionnement, qu’il s’agisse de travaux sur ces installations ou encore du nombre de travailleurs sociaux nécessaire…

UNE ATTAQUE ORCHESTRÉE !

Conséquemment, s’est opérée la dégradation progressive de l’offre LAE et de sa réputation auprès des centres d’action sociale (CAS). S’appuyant sur sa carence volontaire en communication auprès des cheminots (potentiels bénéficiaires), la Direction a orchestré la baisse de fréquentation de nos LAE alors que les établissements équivalents externes à l’entreprise sont pleins, témoignant d’un besoin réel et contemporain.

À rebours de la politique patronale, la CGT porte un projet d’amélioration de l’offre en réponse aux besoins, en appui sur des structures de proximité réparties sur le territoire national. La Direction refuse, pour le moment, d’en tenir compte et projette la fermeture des cinq LAE. Ce faisant, elle décide de nier les besoins des cheminots bénéficiaires, qui financent pourtant ces établissements, et entend détruire un outil social utile, composé de professionnels qualifiés !

ACTION SOCIALE EN DANGER, DROITS DES CHEMINOTS MENACÉS !

La Direction tente de transformer la totalité de l’action sociale SNCF. Aujourd’hui, organisée en proximité des bassins domiciliaires et des bassins d’emploi des cheminots qui la financent, elle a en charge de répondre aux besoins des cheminots et de leur famille, statutaires et contractuels.

C’est en ce sens qu’elle est composée, en plus des CAS, d’établissements tels que des centres médico-psycho-pédagogiques, des centres d’orientation scolaire et professionnelle, des établissements d’hébergement en séjour temporaire, des LAE…

L’intérêt est de recevoir les cheminots, d’écouter et de comprendre leurs besoins et de proposer des offres éducatives qui accompagnent les cheminots et leur famille dans leur vie personnelle, scolaire et professionnelle.

La Direction, elle, veut faire de notre action sociale SON action sociale d’entreprise au service des projets d’entreprise et des réorganisations, soit une action sociale réduite en nombre de travailleurs sociaux, réduite en nombre de CAS, sans établissement spécialisé, avec une offre d’accompagnement des réorganisations décidées par la Direction et des cotisations sociales des cheminots à sa disposition.

C’est en ce sens que la Direction a vendu nos Ehpad (et a gardé l’argent de la vente), supprimé les emplois, transféré des cheminots au privé. Et c’est en ce sens que la Direction tente de se débarrasser de nos LAE.

MAINTENIR ET AMÉLIORER NOS LAE, C’EST POSSIBLE !

La CGT exige des moyens pour maintenir et améliorer l’offre en LAE. Cela suppose de réaliser les travaux nécessaires et de mettre en place de véritables parcours professionnels grâce à des formations spécifiques et diplômantes des personnels en place, le recrutement de travailleurs sociaux et une organisation du travail comprenant un encadrement technique issu de l’action sociale.

Des moyens humains supplémentaires doivent également renforcer l’ensemble de nos établissements, y compris nos CAS, mais également améliorer la répartition et l’accessibilité des offres sur le territoire !

Pour permettre ce développement, nous disposons notamment du fonds d’action sanitaire et social des cheminots et d’un excédent budgétaire de 28 millions d’euros (budget non utilisé) !

La CGT veut répondre aux besoins des cheminots. La Direction doit rendre l’argent et acter les budgets nécessaires !

C’est aussi et surtout l’affaire de tous les cheminots de l’action sociale, de tous les cheminots bénéficiaires qui doivent exiger le maintien et l’amélioration de leurs droits, et la pérennité de LEUR action sociale !

Plus de 2 000 signatures s’opposent à la fermeture de nos LAE.

LE 17 MARS, RASSEMBLONS-NOUS AU SIÈGE DE LA DIRECTION SNCF, À SAINT-DENIS, POUR EXIGER UN AUTRE PROJET D’ACTION SOCIALE SNCF, EN FAVEUR DES CHEMINOTS.

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QUI VEUT FAIRE PAYER LES CHEMINOTS ?

Complémentaires-santé obligatoires

| Les conditions sociales

Le patronat, dont la direction SNCF, avec l’aide de la CFDT cheminots, a engagé une négociation de branche en vue d’imposer aux cheminots du cadre permanent et à leur famille l’adhésion contrainte à une complémentaire-santé obligatoire.

Les complémentaires-santé peuvent être de plusieurs types : les mutuelles, les institutions de prévoyance et les assurances à but lucratif.

La CGT n’est pas opposée aux complémentaires-santé, à l’exception des assurances qui n’ambitionnent que le profit et non la santé.

La CGT a d’ailleurs participé à la création de plusieurs mutuelles, dont des mutuelles cheminotes.

Cependant, la CGT est opposée à tout transfert de la Sécurité Sociale vers les complémentaires-santé et à la remise en cause de la liberté d’adhésion mutualiste et au libre-choix de l’organisme par l’affilié

COMPLÉMENTAIRE-SANTÉ OBLIGATOIRE : UN PROGRÈS PATRONAL MAIS PAS SOCIAL

Les complémentaires-santé obligatoires imposées aux salariés suite à l’accord MEDEF, CFDT, CFTC et CFE-CGC en 2013 :

  • Constituent un repli organisé de la Sécurité Sociale : on passe d’un système basé sur la réponse aux besoins, à un système minimaliste auquel s’ajoutent des étages plus ou moins individuels et tous privés ;
  • Ouvrent droit pour le patronat, à une exonération de cotisation sociale pour l’ensemble des sommes versées ;
  • Occasionnent un surcoût global, car les organismes de Sécurité Sociale ont des coûts de gestion nettement moindres, sans tenir compte du but lucratif des assurances ;
  • Retirent au salarié le choix d’adhérer ou non à une mutuelle et de la choisir, le tout au profit des grands groupes assurantiels qui tendent à imposer leur monopole ;
  • Accentuent mécaniquement les dépassements d’honoraires en les faisant payer par les complémentaires-santé (et donc par les salariés), soit un transfert du pouvoir d’achat des salariés vers celui des professions libérales ;
  • Excluent de la solidarité les privés d’emploi et les retraités ;
  • Condamnent les salariés arrivant en retraite à une brutale hausse de leurs cotisations car ils doivent prendre en charge la part employeur, à laquelle s’ajoute souvent une majoration au prétexte de l’âge.
    La législation prévoit uniquement un encadrement de la hausse globale de la cotisation sur les 2 premières années (maxi 125 % la première année, puis 150 % la seconde année puis sans limite à partir de la troisième année).

COMPLÉMENTAIRE-SANTÉ DES CONTRACTUELS SNCF : LE PROBLÈME, C’EST L’OBLIGATION

La Fédération CGT des cheminots est signataire des accords complémentaires-santé des

personnels contractuels de la SNCF d’une part, puisqu’il s’agit d’une obligation légale et d’autre part avec le souci permanent de faire en sorte que ce prélèvement obligatoire à destination d’officines privées, pèse le moins possible sur le budget mensuel des cheminots, déjà bien affaibli par les politiques salariales désastreuses.

Les accords complémentaire-santé des contractuels SNCF sont globalement de bon niveau en termes de rapport cotisation/prestations (60 % de la cotisation est réglée par l’entreprise et 40 % par le cheminot).

Cependant, la plupart des problématiques rencontrées par les cheminots contractuels découle du caractère obligatoire de l’adhésion :

  • Les cheminots sont contraints d’adhérer à une formule de haut niveau et donc plus coûteuse que les formules qu’ils choisissent généralement ;
  • Les cheminots sont contraints de cotiser pour l’ensemble de leur famille, sauf s’ils vivent seuls sans enfants ou si leur famille est couverte par ailleurs. Il leur en coûte mensuellement en moyenne 71 euros (sur une cotisation globale versée à l’assureur de 180 euros) ;
  • Un cheminot seul doit s’acquitter d’une cotisation de 29 euros en moyenne. Cependant, si sa situation familiale évolue et qu’il omet d’en aviser l’entreprise, il devra s’acquitter d’un rappel à hauteur de la cotisation « famille », y compris sur plusieurs mois, sans avoir pu bénéficier des prestations ;
  • Si un cheminot vivant en famille se sépare et qu’il omet d’en aviser l’entreprise, les surplus de cotisations versés sont en revanche perdus ;
  • S’ajoute à ces dépenses une assurance complémentaire décès-invalidité obligatoire dont la cotisation mensuelle payée par chaque cheminot est en moyenne de 30 euros.

En somme, même si les contrats proposés sont globalement de bonne qualité, la Fédération CGT des cheminots considère que les cheminots doivent être libres d’y souscrire ou non.

COMPLÉMENTAIRE-SANTÉ OBLIGATOIRE POUR LES PERSONNELS STATUTAIRES : UNE VENTE FORCÉE !

Actuellement, 80 % des cheminots statutaires actifs adhèrent volontairement à une mutuelle cheminote dont ils ont choisi la formule.

Le coût, en augmentation à cause des reculs de la Sécurité Sociale accompagnés par le patronat et ses soutiens syndicaux, se situe selon l’âge entre 17 et 27 euros pour les formules de base (environ 50 % des cheminots affiliés) et entre 27 et 57 euros pour les plus hauts niveaux de prestation.

Les partisans de la vente forcée d’une assurance privée aux cheminots statutaires considèrent que les 20 % de cheminots qui n’ont pas de mutuelle s’expliquent par des difficultés financières.

Cette thèse est d’évidence erronée car il est vérifié que de manière générale, les salariés ayant les plus faibles revenus sont précisément ceux qui ne pratiquent pas le « risque calculé » et qui se prémunissent davantage des risques qu’ils ne pourraient pas assumer financièrement.

Si 20 % des cheminots statutaires n’ont actuellement pas de mutuelle, c’est donc principalement par choix et par droit !

COMPLÉMENTAIRE-SANTÉ OBLIGATOIRE POUR LES PERSONNELS STATUTAIRES : UNE MISE EN PÉRIL GÉNÉRALE !

La mise en place d’une complémentaire-santé obligatoire pour

les cheminots du Cadre Permanent :

  • N’est pas obligatoire car les salariés régis par le Statut sont préservés par la loi de cette obligation ;
  • N’est pas nécessaire puisque les prestations du Régime Spécial de Prévoyance des cheminots sont supérieures au régime général ;
  • Sert d’alibi à la direction SNCF pour refuser la pérennisation de certaines prestations du Régime Spécial (forfaits dentaire, acoustique, chirurgie, hébergement d’un parent d’enfant hospitalisé, prise en charge des troubles du développement chez l’enfant, prévention du renoncement aux soins bucco-dentaires…) ;
  • Serait un surcoût de dépenses mensuelles imposé aux cheminots statutaires actifs. En effet, contrairement aux slogans des partisans de cette vente forcée, l’entreprise ne paierait pas 50 % des cotisations actuelles du cheminot, mais 50 % des cotisations d’une assurance au plus haut niveau ;
  • Isolerait les cheminots retraités actuels dans les mutuelles cheminotes. Leurs cotisations mutualistes augmenteraient alors de 15 à 20 % dès la première année sous l’effet de frais de gestion assumés par une moindre population, et sous l’effet de la suppression de la solidarité intergénérationnelle qui leur permet de collectiviser les risques maladie avec les populations plus jeunes ;
  • Acterait la disparition du tissu mutualiste cheminot en le privant de 130 000 cheminots actifs et leur famille ;
  • Pourrait entraîner, comme l’a toujours affirmé la direction SNCF, la remise en cause de la médecine de soins interne, généraliste et spécialiste ;
  • Menacerait directement les droits issus du Statut : maintien de salaire en cas de maladie, allocation décès versée par le Régime Spécial, pension de réforme…

DES MINORITÉS SYNDICALES QUI VOUDRAIENT DÉFAIRE L’HISTOIRE

Ceux qui aujourd’hui voudraient imposer aux cheminots du Cadre Permanent le paiement d’une assurance privée sont :

  • Ceux qui ont signé l’Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2013 relatif « à la compétitivité des entreprises et à la sécurisation de l’emploi » qui constitue un recueil d’exigences patronales ;
  • Ceux-là même qui accompagnent systématiquement les reculs de la Sécurité Sociale dans les conseils d’administration, y compris de la CPRP SNCF en votant favorablement les diminutions de cotisations en faveur des employeurs ;
  • Ceux qui voudraient transférer la Sécurité Sociale vers des officines privées ;
  • Ceux qui finalement considèrent qu’il est « moderne » de tourner la page des droits statutaires, du régime spécial et de la Sécurité Sociale.

NE JETONS PAS L’ARGENT DES CHEMINOTS DANS LES POCHES DES ASSUREURS !

La mise en place d’une complémentaire-santé obligatoire pour les cheminots statutaires coûterait environ 15 à 19 millions d’euros par mois à la SNCF en termes de cotisations à l’assureur, ce qui représente en moyenne environ 130 euros par mois et par cheminot.

Pour la CGT, plutôt que d’être dédiées à la vente forcée d’assurance-santé, ces sommes doivent être consacrées aux augmentations générales des salaires, que les cheminots doivent être libres d’utiliser à leur guise !

Rappelons que la SNCF représente plus de 98 % de l’organisation patronale de branche UTP et qu’à ce titre, tout positionnement de l’UTP est nécessairement approuvé par la direction SNCF.

LA FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS HISTORIQUEMENT EN FAVEUR DU PROGRÈS SOCIAL !

La CGT revendique :

  • L’extension du Régime Spécial de Prévoyance et de Retraite à l’ensemble des cheminots de la branche ;
  • L’amélioration des prestations du régime spécial, notamment en pérennisant les prestations spécifiques non-pérennes ;
  • L’accès à la médecine de soins généraliste et spécialiste pour l’ensemble des cheminots de la branche ferroviaire, actifs, retraités, statutaires et contractuels.

UNE NÉGOCIATION QUI DÉTOURNE LE VOTE DES CHEMINOTS

La validité des accords d’entreprise est conditionnée à leur signature par des organisations syndicales représentant plus de 50 % des voix des cheminots.

Les accords de branche peuvent être signés par une ou plusieurs organisations syndicales représentant 30 % des voix.

Afin de contourner la règle de l’accord majoritaire, le patronat et l’organisation syndicale minoritaire CFDT tentent de décider pour tous les cheminots en passant la négociation par la branche ferroviaire plutôt que dans l’entreprise.

Il s’agit d’une spoliation du vote des cheminots !

La mise en place de complémentaires-santé obligatoires pour les cheminots du Cadre Permanent serait un recul historique pour les cheminots, le Régime Spécial et les droits statutaires.

La Fédération CGT des cheminots appelle donc celles des organisations syndicales qui n’ont pas un intérêt économique à promouvoir les fonds assurantiels, à refuser de s’associer à ce projet patronal !

LE 31 MARS 2022, ENGAGEONS-NOUS ET MANIFESTONS À PARIS !
LA LUTTE DES CHEMINOTS EST D’INTÉRÊT GÉNÉRAL !

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RÉORGANISATIONS SOUS HAUTE TENSION

| Matériel

Le rythme soutenu et le contenu des réorganisations dans les technicentres provoquent une forte dégradation des conditions de vie et de travail des cheminots des 3 collèges.

La colère des cheminots qui en découle doit se transformer en luttes collectives pour gagner la satisfaction de nos légitimes revendications !

Depuis plusieurs années, la direction entreprend de profonds changements. Ils sont décidés pour organiser l’ouverture à la concurrence et imposer un modèle de profitabilité économique, autrement dit : faire de l’argent sur le dos des cheminots. Ces attaques percutent tous les cheminots, y compris ceux du domaine Matériel !

En témoignent, notamment, les effets néfastes des modifications apportées à l’organisation de la maintenance, pourtant essentielle à la bonne exécution des plans de transport, à la sécurité des matériels roulant et in-fine à la sécurité ferroviaire.

UNE ORGANISATION BROUILLONNE QUI MET LES CHEMINOTS SOUS TENSION

Résultant de modifications organisationnelles décidées unilatéralement par la direction, les ateliers connaissent indéniablement des situations critiques matérialisées par :

  • Des moyens humains insuffisants ;
  • L’absence de volumes de pièces réparables péjorant le rythme de mise en maintenance ;
  • La surexploitation des matériels roulants influant sur la qualité de service et le niveau de sécurité ferroviaire.

LES CHEMINOTS NE SONT PAS DUPES !

Les cheminots du Matériel constatent quotidiennement l’incidence de ces réorganisations, particulièrement à travers l’affaiblissement de la maintenance, mais aussi par la dégradation de leurs conditions de vie et de travail. D’ailleurs, un nombre croissant d’entre eux évoque l’existence de freins à un travail bien fait !

La CGT n’occulte aucune des conséquences engendrées par les modifications de fonctionnement de l’entreprise, qu’elles impactent la qualité de la production ou la santé des cheminots :

  • Les « exécutants » sont trimballés d’un établissement à un autre, d’un poste à l’autre et subissent les accros et le non-respect de la règlementation, dont l’accord sur le temps de travail ;
  • L’encadrement, à qui il est demandé de tenir une organisation fiable avec toujours moins de cheminots pour plus de « rendement », est en souffrance ;
  • Des cadres en responsabilité n’arrivent plus à subvenir aux besoins vitaux de la production de maintenance et sont contraints par des directives prônant un management agressif.

CONTESTER – REVENDIQUER – LUTTER !

Les cheminots ne peuvent s’accoutumer aux effets constatés de ces politiques, de ces réorganisations. Collectivement, remettons-les en cause ! Avec la CGT et ses syndicats de site, employons-nous à fédérer les colères qui émanent de tous les ateliers et organisons-nous pour obtenir :

  • L’arrêt immédiat des réorganisations en cours ou en projet ;
  • L’arrêt des « explorations » et « expérimentations » de régimes de travail farfelus (ne correspondant en rien aux besoins exprimés et aux règles établies de l’aménagement du temps de travail) ;
  • Les moyens humains et matériels nécessaires pour bien travailler et assurer un haut niveau de sécurité du matériel roulant ;
  • Le recrutement, en CDI, des contrats précaires le souhaitant ;
  • De meilleures conditions de vie et de travail ;
  • La reconnaissance des métiers, de la technicité et de l’expertise des cheminots du Matériel par la revalorisation des salaires ;
  • L’augmentation pérenne de 200 € de notre prime de travail eu égard aux nouvelles technologies mises chaque jour en oeuvre par les cheminots du domaine Matériel pour le Service Public.

SIGNEZ MASSIVEMENT LA PÉTITION MATÉRIEL,
INSCRIVEZ-VOUS DANS LES INITIATIVES SYNDICALES CGT LOCALES ET RÉGIONALES,
AINSI QUE LA MANIFESTATION DU 31 MARS 2022 !
REJOIGNEZ LA CGT !

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LE 31 MARS 2022 : LA MANIFESTATION D’INTÉRÊT GÉNÉRAL !

| Espace presse

La casse de l’entreprise publique SNCF à travers l’ouverture à la concurrence vise, dans les faits, à détruire un bien inestimable de la Nation et à saccager les droits des cheminots pour servir des intérêts particuliers. Direction SNCF et Gouvernement marchent main dans la main. Nous ne plierons pas ! Pour le développement du service public ferroviaire et pour le progrès social, nous transporterons le débat dans les rues de Paris le 31 mars prochain !

En dépit d’une période complexe, chacun des combats engagés par la CGT démontre la disponibilité des salariés en général et des cheminots en particulier à répondre présents aux actions revendicatives.

Tenir le cap du service public ferroviaire, le maintien et le développement de nos droits sociaux et ne rien lâcher sur l’impérieuse nécessité de combattre la concurrence entre salariés est une lutte que nous devons mener ensemble, massivement, unis et déterminés.

Quand certains ont baissé la garde, que d’autres sont déjà dans les cordes, s’accommodant des reculs imposés par la direction et le patronat ferroviaire, la Fédération CGT des Cheminots fait le choix d’affronter celles et ceux qui veulent en finir avec le train public afin de créer les conditions d’une riposte plus globale !

C’est tout le sens de la manifestation nationale des cheminots du 31 mars prochain à Paris !


Une participation massive des actifs et retraités à cet événement est donc indispensable ! Cela viendra ajouter une nouvelle pierre à l’édifice que nous bâtissons ensemble afin de poursuivre le combat contre l’effacement du train public en France et le sabotage de nos conditions sociales.

Ouverture à la concurrence, stratégie d’auto concurrence en interne avec la création de filiales, concurrence entre salariés, casse des repères collectifs, dépeçage du Statut et du régime spécial, précarisation de l’emploi, siphonage des effectifs, gel des salaires, non augmentation des pensions, attaques sur nos facilités de circulation, menaces sur nos droits : la liste est longue des raisons de la colère !

La direction SNCF actuelle veut multiplier le trafic ferroviaire par 2 ? En vérité, sa calculatrice est bloquée sur les divisions et les soustractions sauf quand il s’agit d’engager l’argent du GPU dans des achats inconsidérés afin d’étendre sa visibilité à l’étranger, à l’image de la direction précédente.

D’autres solutions existent et nous savons comment faire ! La Fédération CGT des Cheminots porte un autre projet, global, qui répond à la fois aux besoins des populations, aux exigences du service public, à l’amélioration des conditions sociales et de travail des cheminots, en dehors de toute concurrence et de dumping social.

Oui, cheminotes et cheminots, notre bataille quotidienne pour le développement du service public ferroviaire et pour le progrès social doit donc sortir de l’entreprise et être portée publiquement car notre action collective et intergénérationnelle est en vérité une action d’intérêt général !

Soyons fiers de ce que nous sommes et ne baissons pas la garde !

10 000 cheminotes et cheminots sont attendus dans les rues de Paris le 31 mars prochain ! Venez amplifier la mobilisation et grossir les rangs de celles et ceux qui refusent la fatalité et comptent bien démontrer, qu’avec la CGT, un véritable service public ferroviaire et des conditions de travail décentes ne sont pas des options mais LA solution !

LE 31 MARS 2022,
ENGAGEONS-NOUS ET MANIFESTONS À PARIS !
LA LUTTE DES CHEMINOTS EST D’INTÉRÊT GÉNÉRAL !

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UN FÉMINISME DE FAÇADE

Égalité professionnelle

| Fédération

La direction du GPU SNCF met en application le féminisme washing.

Pour recruter, elle propose la cooptation plutôt qu’une véritable politique en faveur des femmes.

600 € pour un homme et 900 € pour une femme en lieu et place d’une vraie politique de recrutement qui agirait pour améliorer les conditions de travail, les salaires, etc.

Pour la CGT, la mixité des métiers est un facteur important dans la politique d’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes que la direction doit mettre en œuvre.

À coups de « Temps Réel » ou autres communications fumeuses, la direction présente le recrutement par la cooptation comme un levier majeur de mixité.

Une hypocrisie à peine feinte qui ne règle en rien l’absence de mixité dans de nombreux métiers et vise à éluder les inégalités persistantes dans l’entreprise.

Les métiers à dominante masculine restent difficilement accessibles aux femmes et certains métiers à dominante féminine sont peu valorisés, faiblement rémunérés, et parfois voués au sous-emploi et au temps partiel subi.

La persistance des stéréotypes de genre constitue toujours un puissant facteur de blocage.

Aussi, la transposition dans le GPU SNCF des dispositions de l’accord de branche sur la classification et rémunération va creuser ces inégalités.

En effet, la promotion professionnelle devient le fait du prince puisqu’elle est décidée par la direction et parfois le chef de chantier ou le dirigeant local, sans aucune règle écrite et sans aucun contrôle,

La direction devrait plutôt mettre en place une politique et des leviers de lutte contre les inégalités au travail !

De réelles mesures en faveur de plus de mixité dans les métiers à prédominance d’hommes, une meilleure prise en compte de la parentalité, un meilleur salaire et de meilleures possibilités d’évolution.

Les cheminotes sont discriminées par un salaire inférieur de 12 %, discriminées par leur tenue vestimentaire (ateliers de morphologie à TER qui renforcent les clichés sexistes ou les journées fun et décalées de l’EIC), discriminées sur leur maternité (perte de la pénibilité, des EVS), subissant les parois et les plafonds de verre…

Il est nécessaire d’améliorer les conditions de travail en agissant sur les organisations du travail avec une réelle prise en compte des spécificités des femmes et leur permettre d’accéder à tous les emplois.

La lutte continue, nous devons toutes et tous nous mobiliser le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

L’égalité femmes/hommes ne se décrète pas, cela se construit dès à présent, à la SNCF comme dans la société.

ENSEMBLE, GAGNONS

UN STATUT SOCIAL DE HAUT NIVEAU !

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ICEGUARD : UN PROJET GIVRÉ !

| Équipement

Alors que des solutions qui ont fait leurs preuves existent pour limiter les effets du givre sur les circulations, la direction fait le choix financier d’expérimenter l’Interflon, via le projet « Expérimentation Train Iceguard ».

Ce produit chimique, à l’efficacité douteuse, est en revanche d’une dangerosité avérée.

La CGT exige l’arrêt immédiat du projet.

Depuis plusieurs années, des incidents ayant pour cause le givre sur la caténaire engendrent des milliers de minutes de retard.

DES MOYENS À DISPOSITION SUPPRIMÉS OU INUTILISÉS

Le dégivrage par « effet Joule » (réchauffement de la catenaire) est une des solutions existantes pour le combattre et en limiter les effets. Mais cette technique, jugée trop coûteuse par l’entreprise, n’est que peu utilisée.

L’utilisation de wagons racleurs « k25 », produits par les EIV, est une autre solution. Néanmoins, le nombre à disposition ne permet pas une couverture du réseau ferroviaire efficiente.

En effet, la direction a commandé 13 de ces wagons auprès de l’EIV Quercy – Corrèze… avant de se raviser. Seulement 7 wagons sont donc aujourd’hui disponibles dans les régions. Quant aux 6 autres, ils sont en kit, et en attente de montage…

Pire, alors que les régions de Limoges et Bordeaux disposent de tels wagons, elles ont fait le choix de ne pas les utiliser !

LA RENTABILITÉ PLUTÔT QUE L’EFFICACITÉ

Dans sa quête permanente de rentabilité et de productivité, la direction a fait le choix d’expérimenter un nouveau procédé sur le périmètre de la Zone de Production Atlantique (ZPA). Il s’agit d’un produit chimique à base de TEFLON « INTERFLON LUBE EPR » qui est pulvérisé sur la caténaire par l’intermédiaire d’une circulation spécifique.

Il n’a pas empêché des dysfonctionnements quasi-journaliers. Malgré l’usage de ce produit, les dernières périodes de givre ont occasionné la suppression d’un nombre important de trains, des retards et des incidents caténaires.

À l’inverse du dégivrage par « effet Joule » et des wagons racleurs, il ne fait pas la preuve de son efficacité.

UN PRODUIT À LA DANGEROSITÉ AVERÉE

Ce procédé, qualifié de « préventif » par l’entreprise, est en revanche dangereux pour la santé et l’environnement.

La Fiche de Données Sécurité (FDS) du produit diffusé identifie plusieurs dangers pour la santé des agents qui viendraient à être exposés : corrosion et irritations cutanées, lésions oculaires graves et sévères irritations des yeux. Un de ses composants est même classé cancérigène.

Elle indique enfin que des précautions doivent être prises afin d’éviter la contamination des égouts, des eaux de surface et des eaux souterraines.

L’IRRESPONSABILITÉ SANITAIRE ET ENVIRONNEMENTALE DE SNCF RÉSEAU

Si SNCF Réseau reconnaît la dangerosité de ce produit chimique, puisqu’elle a rédigé des consignes de sécurité (interdiction d’intervenir dans les zones projetées pendant 24h et port d’EPI spécifiques), son usage n’a fait l’objet d’aucune analyse préalable des risques :

  • Rien sur les risques inhérents à la pénétration du produit en cabine ou à son dépôt sur les mains courantes des voitures empruntées par les voyageurs ;
  • Rien non plus concernant les risques liés à sa pulvérisation à proximité d’agents de conduite, de contrôleurs, de voyageurs, ou de personnels de l’Équipement et des gares.

Or, les premiers constats sont sans appel. Vent et vitesse de la circulation dispersent une grande majorité du produit dans l’environnement et sur les agents qui oeuvrent à proximité des voies.

  • Les trains croiseurs ont été aspergés, l’Interflon graissant les pare-brises, altérant la visibilité des conducteurs et augmentant significativement le risque ferroviaire ;
  • Plusieurs cheminots ont été intoxiqués et ont subi des arrêts de travail. N’ayant été destinataires d’aucune information ni formation de la part de l’entreprise, ils ignoraient l’existence du passage du train et des consignes locales.

Les accidents survenus, attestent des graves carences de ce projet. La Fédération CGT des cheminots considère que l’identification des risques générés par l’usage de ce produit en matière de santé, de sécurité et d’environnement est incontestablement insuffisante. La nature des mesures de protection et les modalités de leur mise en oeuvre le sont donc tout autant.

Manifestement, les dégâts sanitaires et environnementaux occasionnés par ce produit importent moins que les résultats financiers.

UNE DIRECTION SOURDE AU DANGER ET AUX REVENDICATIONS

Dès qu’elle a été alertée, la Fédération CGT des cheminots est intervenue localement, au niveau de la ZP et nationalement.

Les élus CGT du CSE ont déposé depuis le 6 décembre 2021, deux droits d’alerte pour danger grave et imminent, deux rapports préventifs et un droit d’alerte environnemental. Enfin une demande d’audience a été remise à la direction de la ZPA.

L’application du principe de précaution par la suspension de toutes circulations du train pulvérisant ce produit a été demandée. Une enquête a été diligentée. L’inspection du travail compétente a été saisie, ainsi que les préfectures concernées.

Malgré ces interventions, l’entreprise est restée sourde au danger et aux revendications. Elle poursuit son expérimentation en éludant les différentes alertes et les risques pour la santé des cheminots. Les cheminots ont donc fait usage de leur droit de retrait !

Des solutions techniques plus efficaces, mais surtout plus respectueuses des agents et de l’environnement, existent !

La Fédération CGT des cheminots exige :

  • L’arrêt immédiat du projet « Expérimentation Train Iceguard » ;
  • L’utilisation systématique par les établissements concernés des wagons k25 déjà à disposition ;
  • Le montage des 6 wagons restant et leur déploiement rapide ;
  • Un plan d’investissement pour l’acquisition de wagons racleurs supplémentaires ;
  • Le recours au dégivrage par « effet Joule » si nécessaire.

LA CGT APPELLE L’ENSEMBLE DES CHEMINOT(E)S À FAIRE VALOIR LEUR DROIT DE RETRAIT TANT QUE TOUTES LES CONDITIONS GARANTISSANT LA PROTECTION DE LEUR SANTÉ NE SERONT PAS RÉUNIES.

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4 200 SIGNATURES MONTRENT LE MÉCONTENTEMENT DES ADC SUR LEUR RÉMUNÉRA

Prime Traction

| Traction

À l’appel de la Fédération CGT des cheminots, 500 agents de conduite se sont réunis le 03 février devant le siège du GPU à Saint-Denis.

500 conducteurs ont interpellé la direction au sujet de la baisse de leur prime de traction et pour exiger son changement de calcul. Depuis plusieurs années, ces dernières sont en chute libre.

Le système actuel de calcul de la prime de traction actuel est obsolète, injuste et opaque.

Obsolète parce que l’organisation de l’entreprise, avec la mise en place des axes, des directions de ligne ou des usines au FRET n’est plus adaptée à un système créé il y a 50 ans, avant l’arrivée du TGV et l’effondrement du Fret notamment.

Injuste parce que 2 roulements ayant le même nombre de kilomètres/jour parcourus peuvent avoir une prime moyenne journalière réalisée (PMJR) assez éloignée l’une de l’autre.

Autre exemple, sur le même parcours (Paris-Lyon), un agent conduira un TGV pendant 2h alors qu’un autre en rame Corail mettra 5h30. Ils auront tous les 2 la même prime de parcours, même si l’un a été en tête de son train 2,5 fois plus que l’autre.

Opaque parce que trop peu de conducteurs savent calculer leur prime de traction et n’ont pas connaissance des tripatouillages laissés à la main des directeurs pour favoriser un roulement par rapport à un autre.

Opacité toujours concernant le calcul de l’acompte congé et ses redressements parfois douloureux en mars. Le projet porté par la CGT supprime cet acompte congé.

C’est pourquoi la CGT a décidé de créer un mode de calcul permettant à chaque conducteur de chiffrer le montant de sa prime de traction, avec l’instauration d’une prime de base garantie.

Cette prime garantie est versée tous les jours hors repos et congés. Elle entre également dans le calcul en cas de maladie ou descente de machine, revalorisant ainsi les sommes perçues par les conducteurs.

Après 8 années de gel des salaires et le refus de la direction de leur octroyer un véritable 13ème mois, les conducteurs ont signé massivement cette pétition afin de soutenir le projet CGT. La baisse des km entraîne mécaniquement une chute de l’enveloppe nationale de la prime.

La direction de la Traction s’engage à revoir la CGT rapidement pour un travail technique sur le sujet, car elle a compris que les conducteurs étaient déterminés à lutter pour que leur travail soit rémunéré à sa juste valeur. Des primes ponctuelles ne suffiront pas !

Ce rassemblement était une première semonce, d’autres sont à venir pour exiger l’augmentation de nos salaires, le maintien et l’amélioration de nos droits et des moyens pour bien travailler !

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INFORMATICIENS : QUELLE VISION CGT DU MÉTIER ?

Projet e.SNCF

| Maîtrise et cadres UFCM

L’entreprise tente d’imposer au pas de course le transfert d’environ 2/3 des informaticiens des UP informatiques (UPI) des ASTI/ESTI vers e.SNCF Solutions–DSNU. Devant ce projet qui interroge fortement, la CGT affirme et revendique une autre vision du métier, de l’avenir du métier et de l’organisation du travail au sein de la SNCF. Faisons le point.

SUPPORT INFORMATIQUE : LE PROJET CGT

Un support technique de proximité, une garantie de qualité


• Proximité géographique

La présence de TAM (techniciens d’assistance et de maintenance) en établissement doit redevenir la règle. La proximité avec les utilisateurs permet un véritable service de qualité mais évite aussi bien des interventions a posteriori. Avoir un interlocuteur identifié et compétent résout bien plus rapidement les problèmes ou les questionnements.

• Informaticiens cheminots dès la prise d’appel

Les TAM se sentent souvent limités à un rôle de boîte d’enregistrement. La CGT revendique qu’ils aient de véritables marges de manoeuvre avec les outils techniques adéquats ; plus besoin dès lors de renvoyer vers d’autres centres d’appel pour résoudre les problématiques utilisateurs.

• Postes de travail (bureautiques et applicatifs) sur un périmètre donné

La CGT revendique que les TAM continuent d’intervenir sur tous les types de postes de travail, bureautiques et applicatifs. La pratique des deux est complémentaire et garante d’un service de qualité. Les postes applicatifs ne sont ni plus ni moins que des postes bureautiques avec des applicatifs métiers spécifiques intégrés. Il serait véritablement incohérent de diviser le métier en deux activités distinctes.

• Internalisation des centres d’appel

La CGT exige l’internalisation des centres d’appel pour les localiser en territoire, dans chaque UP informatique. Des centres d’appel, avec des cheminots TAM formés ayant de réelles possibilités de dépannage. De plus, le fonctionnement d’un centre d’appel avec un roulement semble être le plus efficace pour le maintien des compétences et l’échange des informations entre techniciens.

Salles serveur en territoire

La CGT défend le maintien de salles serveur en territoire. Elles permettraient un stockage des données en proximité et une gestion réactive des données. Surtout, la CGT est attachée à ce que la SNCF conserve en interne la maîtrise de la sécurité et du lieu de stockage de ses données.

Un vrai parcours professionnel


Des TAM et techniciens en centre d’appel à la qualification E (ou équivalant pour les contractuels)

La CGT revendique la qualification E pour les TAM. Elle correspond à leur technicité, leur formation ou leur diplôme. Leur professionnalisme permet d’internaliser la maintenance matérielle et évite de renvoyer les utilisateurs vers des prestataires de services. Les TAM sont des techniciens à part entière ; ils maîtrisent les outils informatiques et ont une connaissance fine de l’entreprise et des utilisateurs.

Des référents techniques à la qualification F (ou équivalant pour les contractuels)

La CGT revendique une réelle valorisation de l’expérience et de la technicité en permettant à des TAM « seniors » d’accéder à la qualification F. Ils deviendraient alors réellement les référents de techniciens et seraient identifiés comme tels à tous les niveaux de l’entreprise.

Des administrateurs ou techniciens réseau à la qualification F (ou équivalant pour les contractuels)

La CGT revendique la qualification F pour tous les administrateurs ou techniciens réseau. En effet, outre l’usage des matériels plus sensibles, les administrateurs et techniciens réseau maîtrisent la sécurité du réseau, avec une connaissance de l’implantation des établissements et leurs besoins. De plus, avec la réappropriation des données sur des serveurs en territoire, ils doivent maintenir un haut taux de sécurité sur les données stockées.

• Faire du CSIE un vrai métier

Correspondant des systèmes d’information de l’établissement (CSIE) est un métier à part entière. En effet, les CSIE sont normalement présents dans chaque établissement pour être l’interface entre les utilisateurs et les UP informatiques. Ils doivent avoir une connaissance des matériels informatiques, des applicatifs métiers de leur périmètre. Ils doivent également gérer les parcs informatiques et les outils numériques, et connaître l’utilisation des applicatifs pour identifier les besoins précis et cohérents et les exprimer auprès des UP informatiques.

Le rôle central de la formation


• Dédier 10 % du temps de travail en UP informatique à la formation

La CGT revendique qu’au moins 10 % du temps de travail soit dévolu à la formation, des formations qualifiantes et à la hauteur exigée par la technicité des métiers de TAM et d’administrateurs. Les agents doivent continuellement se tenir informés des changements, des évolutions, des mutations technologiques continuels. Ce temps d’autoformation est du temps de travail au bénéfice de toute l’entreprise. Il doit être organisé ; la Direction doit arrêter de demander aux salariés de le faire sur leur temps personnel.

• Former les agents à la cybersécurité

La multiplication des outils numériques et leur utilisation par tous comme l’utilisation d’applications sur des terminaux personnels rendent évident, pour la sauvegarde de l’intégrité des données de l’entreprise, le besoin d’avoir des agents formés à la cybersécurité. Ceux-ci ne peuvent provenir que des UP informatiques : les TAM ou administrateurs sont les mieux placés. Nous revendiquons une véritable formation et une certification pour valoriser ces compétences en cybersécurité, vitales pour l’entreprise.

Embauche immédiate des prestataires, intérimaires et alternants


La CGT revendique l’embauche de tous les prestataires, intérimaires et alternants qui le désirent. Ils sont formés pendant de longs mois à des niveaux de compétences et de connaissances de l’entreprise. La CGT estime la nécessité de recruter 250 emplois. C’est nécessaire et possible ! La CGT propose le développement de services pour les établissements (impressions 3D, SharePoint…).

L’organisation du temps de travail


Mise en place de tableaux de service

En lieu et place des forfaits jours, nous revendiquons le retour aux tableaux de service. La mise en place de tableaux de service s’accompagnerait d’un véritable décompte du temps de travail.

L’arrêt de la forfaitisation des prestations pourrait mettre en évidence la variété des interventions et l’implication des agents. Il y aurait alors un équilibre entre la charge de travail, le temps passé et le nombre d’agents pour réaliser les interventions en qualité.

• Astreinte

L’astreinte doit intervenir pour garantir la continuité de service qui garantit un service public ferroviaire sûr et de qualité. Les systèmes d’information sont indispensables à la circulation ferroviaire et également pour le réseau (LAN, MAN et WAN). L’organisation du travail doit garantir la santé des travailleurs.


LE PROJET FLOU DE LA DIRECTION

Le projet CGT est clair, qu’en est-il de celui de la Direction ? Présenté sur deux pages, pour une application mi-2022, le projet pose énormément de questions…

Celui-ci semble la continuité d’une politique démontrant une méconnaissance du terrain et une totale absence de vision du métier du support technique informatique à la SNCF.

Baisse de charge ou baisse de service ?

La Direction nous assure que, quoi qu’il advienne, les évolutions techniques et métiers aboutirons à terme à une baisse de 30 % des charges de travail en UPI, cela que le projet de transfert vers e.SNCF se fasse ou non. Nous contestons : cette prétendue baisse est le fruit d’une stratégie de soi-disant « autonomisation de l’utilisateur ». En clair, celui-ci est de plus en plus contraint de se débrouiller seul. La CGT dénonce cette vision étriquée du métier de support informatique.

Une réinternalisation de l’informatique à e.SNCF : 900 nouveaux informaticiens d’ici à 2025

La Direction a décidé la création d’un centre de services de 400 cheminots, réinternalisation qui devrait dégager une économie de 13 % (sic !).

Sur ces 400 cheminots, 300 seront issus de reclassements de cheminots de qualification B, C, D et E, issus d’autres métiers, via des formations.

500 cheminots seront embauchées sur des postes à la qualification F/G/H (et peut-être aussi à la qualification E, de manière plus marginale, l’essentiel serait plutôt sur un équivalent G).

Ils viendraient internaliser tous les types de missions de e.SNCF.

Revendication historique de la CGT, cette internalisation est un enjeu fort des batailles menées par la CGT sur l’informatique depuis plus de 10 ans. La Direction reconnaît bien tard la justesse de notre analyse, y compris en termes de coûts !

Un transfert partiel des UPI vers e.SNCF Solutions–DSNU

Les UPI des ASTI/ESTI travaillent à 75 % sur des budgets e.SNCF.

Pour l’instant, le projet de transfert à e.SNCF concerne cette charge de travail avec le nombre d’agents correspondant théoriquement.

MAIS l’activité de maintenance des postes de travail Sinai ne serait pas transférée, et cela, semble-il, sur demande de SNCF Réseau.

Être isolé dans un métier avec très peu d’emplois disponibles dans son bassin d’emploi bloque mécaniquement le déroulement de carrière.

Quel déroulement de carrière pour les agents non transférés ?

C’était déjà le problème au temps des « services informatiques de région » ; cela a continué dans les ASTI, même après le changement de grade des informaticiens (jadis filière administrative, et maintenant filière Équipement) : le déroulement de carrière des informaticiens, isolés en territoire, était très problématique voire nul.

Le bilan est un échec clair : combien d’informaticiens issus des ASTI dirigent maintenant une ASTI ?

Or, forte de cette expérience, et sans aucune logique, la Direction propose aujourd’hui à un quart des informaticiens des ASTI de végéter, isolés de leurs collègues, dans une autre société !

La CGT n’accepte pas cette découpe à la serpe des UP informatiques. C’est un non-sens métier.

Un transfert susceptible d’assainir la gouvernance des UPI ?

Le transfert des agents en charge du support technique bureautique dans l’entité donneuse d’ordre (car en charge de la maîtrise d’ouvrage des services numériques à l’utilisateur) comporte un intérêt certain en matière de gouvernance.

En effet, combien d’offres numériques à l’utilisateur sont « commercialisées » par e.SNCF Solutions–DNSU sans qu’il ne soit prévu un quelconque support technique par les ASTI ? Or, l’expérience l’a montré, les TAM en UPI finissent toujours par faire, « gratuitement », du support sur ces offres.

S’ensuit inéluctablement un dialogue de sourds sur les factures entre ASTI et e.SNCF, avec e.SNCF qui se plaint du montant de la facture, et les ASTI qui reprochent à e.SNCF de ne pas payer le travail effectué.

Avec maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’oeuvre dans la même entité, les responsabilités des donneurs d’ordre devront être assumées.

La CGT a toujours combattu cette opposition (relation client-fournisseur) qui pouvait se solder par la suppression des commandes de e.SNCF aux UPI. Le regroupement des informaticiens dans une même structure répond en partie à une revendication. Cependant, la Direction doit s’engager à développer le support en proximité.

Bien que l’on puisse se satisfaire d’un premier pas pour la réinternalisation des services informatiques, l’éclatement arbitraire des agents ASTI dans deux sociétés distinctes nous interpelle et nous inquiète. De même, il faut rester vigilant sur une éventuelle filialisation d’e.SNCF Solutions. Celle-ci n’est a priori pas à l’ordre du jour, nous savons d’expérience que les dirigeants en place et leurs orientations stratégiques peuvent changer rapidement.

La CGT porte un vrai projet pour le développement, la maintenance des systèmes d’information et l’assistance des utilisateurs.

Ce projet doit être débattu entre cheminots informaticiens. Ensemble, portons un projet qui a du sens, qui nous permette de développer en territoire les services informatiques pour un service de qualité et des agents enfin reconnus.

Ensemble, utilisateurs et informaticiens, exigeons l’efficacité pour de bonnes conditions de vie et de travail.

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VENDRE ET PRODUIRE, OU PLUTÔT VENDRE ET DÉTRUIRE

Fret SNCF

| Le transport de marchandises

La Direction de FRET SNCF a présenté son nouveau projet rebaptisé à la dernière minute « évolution de la chaîne de service de FRET SNCF ».

Le projet, initialement nommé « vendre et produire » garde, malgré son changement de nom, son but : celui de « vendre et détruire » l’emploi et le savoir-faire des cheminots de FRET SNCF.

La Direction FRET SNCF annonce tambour battant des résultats économiques supérieurs aux prévisions budgétaires. Le chiffre d’affaires des produits du trafic serait supérieur de plusieurs dizaines de millions d’euros par rapport au budget…

Pour seule reconnaissance de l’investissement des cheminots, la direction annonce une prime exceptionnelle d’environ 380 euros versée sur le salaire de février, dans l’objectif de faire oublier la huitième année de gel des salaires !

La CGT revendique, une fois de plus, de vraies augmentations de salaires et pas des primes, de plus très disparates entre les différentes SA.

Cet excès de gratitude patronale ne s’arrête malheureusement pas là. En effet, cette nouvelle restructuration n’a qu’un seul but : supprimer des postes de cheminots dans les fonctions-support. C’est ainsi que 126 à 171 postes devraient être supprimés, soit 1/3 des 421 postes impactés par ce projet.

Pour la CGT, cette restructuration n’a pas de sens dans une période de relance de l’activité car elle va, une fois de plus, déstructurer les services de production ; le seul but recherché n’étant que de faire baisser « la masse salariale » dans une fourchette de 9 à 12 millions d’euros. Cela démontre que l’optimisation de la marge opérationnelle se fait sur l’emploi, et non pas sur la recherche de nouveaux trafics. L’amélioration des résultats économiques est essentiellement due aux quelques mesures du plan de relance suite à la crise COVID de 2020, qui ont bénéficié par ailleurs aux autres entreprises de fret et à un meilleur taux de remplissage des trains existants avec la gestion capacitaire.

RELANCE OU DESTRUCTION ?

La CGT, au travers d’ « Ensemble pour le FRET » a fait des propositions concrètes basées sur 3 phases : la reconstitution, l’accélération et la consolidation. La phase 1 étant la plus importante, malheureusement avec ce sombre projet, la direction fait exactement le contraire : ils déconstruisent. Un tel niveau de précipitation et de spéculations sur des outils qui ne fonctionnent pas (ORP : logiciel d’optimisation des ressources de production) démontre une nouvelle fois la volonté de sabrer dans les effectifs au mépris du travail des cheminots et de la production. Si une telle trajectoire est conservée, le pire est à craindre pour la SA 2023, mais il sera alors trop tard, les agents qui savent faire se seront déjà vus contraints de partir.

À titre d’exemple, la direction prévoit qu’un GM fera la programmation et le suivi de 100 agents (sol et conduite).

POLYVALENCES ET NOUVEAUX MÉTIERS

L’encre des signatures de 3 OS réformistes qui ont choisi d’accompagner le patronat pour le nouvel accord de branche n’est pas encore sèche que, déjà à FRET SNCF, on nous présente de nouveaux emplois-repères comme « responsable dimensionnement et optimisation agents » ou « architecte du plan de transport ». Pour la CGT, les agents seront ainsi enfermés dans leur poste, sans qualification commune aux autres SA, juste formés à accomplir des tâches isolées et un parcours professionnel inexistant.

La CGT ne cautionnera pas ces façons de faire, pas plus que les suppressions de poste annoncées. Ce n’est pas comme cela que nous aurons une vraie relance de l’activité. Une entreprise en perpétuelle restructuration ne peut se développer sereinement, les annonces du doublement des trafics Fret d’ici 2030 resteront lettre morte et 2030 va vite arriver.

La Direction de l’entreprise se félicite des résultats financiers et pour remercier les cheminots, on supprime toujours plus de postes avec ce projet mortifère qui vient s’inscrire dans la longue série des plans FRET successifs.

L’entreprise mise tous ses projets sur un logiciel (ORP), encore en phase de développement plus que laborieux et avec un coût qui explose à près de 40 millions d’euros, mais dont le nom résume à lui seul les projets de Fret SNCF : ORP « Optimisation des Ressources de Production ».

FACE À UN TEL DÉSASTRE ANNONCÉ, LA CGT EXIGE UNE VRAIE RELANCE DE FRET SNCF FAITE AVEC LES CHEMINOTS ET POUR LES CHEMINOTS DE FRET SNCF.

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UN RECUL SOCIAL ET SOCIÉTAL !

Accord en faveur des travailleurs en situation de handicap

| Tract

La direction du GPU SNCF veut réduire les droits des cheminots en situation de handicap.

Elle valide, avec les organisations syndicales signataires, un accord d’entreprise qui lui permet de ne pas verser la moindre contribution et de ne plus prendre d’engagement fort en matière de recrutements et de droits.

La direction poursuit la déconstruction du cadre social de l’entreprise en s’attaquant aux garanties des cheminots en situation de handicap.

DES NIVEAUX DE RECRUTEMENT HISTORIQUEMENT FAIBLES

Jamais un accord n’aura été aussi peu engageant et contraignant pour la direction.

Alors qu’il manque plus de 1 500 cheminots dans le GPU SNCF pour satisfaire l’obligation légale d’emploi dans l’entreprise, l’accord ne prévoit le recrutement que de 240 cheminots en situation de handicap.

Ce faible niveau de recrutement ne compensera même pas les départs (retraites, licenciements, réformes, démissions, etc.).

Il est d’ailleurs très inférieur aux engagements pris lors des derniers accords qui pourtant étaient déjà insuffisants.

Dans le même temps, la direction du GPU SNCF, adhérente à l’UTP (patronat de la branche ferroviaire) vise à augmenter la liste des métiers où elle serait dispensée de recruter des cheminots en situation de handicap sous couvert d’aptitude sécurité ou de difficultés techniques d’aménagement des postes de travail.

Ainsi, bien loin de l’affichage et des discours policés, elle travaille à exclure les personnes en situation de handicap.

LA FIN PROGRAMMÉE DU DISPOSITIF « HANTRAIN »

L’accord acte à court terme la fin du dispositif de formation par alternance spécifique aux travailleurs en situation de handicap.

« HANTRAIN » permet d’adapter la formation et il garantit le recrutement à l’issue de celle-ci. C’est donc un élément central de la formation qui entraîne des garanties pour les travailleurs en situation de handicap.

Les signataires de l’accord ont décidé de le réduire à 24 recrutements alors que dans le précédent accord l’engagement était de 120 recrutements.

Autant dire que cet accord met fin à ce dispositif. Il marque la volonté de la direction de ne plus garantir le recrutement de ces cheminots et d’éteindre tous leurs droits liés au dispositif HANTRAIN.

UNE PRÉCARISATION IMPOSÉE

Le recours aux contrats précaires, CDD (Contrat à Durée Déterminée) et Intérim est repris dans l’accord comme un levier important de recrutement.

Ainsi, avec le faible niveau d’engagement de recrutement en CDI (240 recrutements sur 3 ans), il est clair que pour approcher l’obligation légale d’emploi, sans même l’atteindre, la direction mise surtout sur la précarisation des contrats de travail.

L’accord ouvre donc les vannes de la précarité en grand !

D’ailleurs, le texte prévoit même la possibilité du licenciement économique pour les salariés concernés et le recours aux plans de sauvegarde de l’emploi !

DES PARCOURS PROFESSIONNELS CONTRAINTS

Dans ce nouvel accord, la direction du GPU SNCF décline en fait, les dispositions en matière de classifications et de rémunération de la Convention Collective Nationale (CCN).

Seule l’employabilité des cheminots est mesurée dans le cadre d’un changement de poste ou d’un reclassement. Les diplômes, les qualifications, l’expérience deviennent accessoires. La direction refuse catégoriquement de les reprendre comme critères dans les parcours professionnels.

L’accord entérine cette absence de reconnaissance dans le cadre des reclassements et des changements de poste.

Ainsi les perspectives professionnelles de ces cheminots sont laissées à la seule appréciation des directions en fonction des besoins ou des trajectoires économiques, sans aucune contrainte et aucun contrôle.

DÉROULEMENT DE CARRIÈRE : LE FAIT DU PRINCE !

En matière de déroulement de carrière, l’accord d’entreprise transpose les dispositions de la CCN. Il n’y a donc aucune garantie de progression professionnelle spécifique.

Cette progression est laissée à l’appréciation unique de la direction. C’est elle qui décide des compétences et de la qualification des cheminots sans contrôle et sans critère définis préalablement.

Il est clair que dans ce contexte, l’absence de disposition dans le cadre de cet accord en faveur des cheminots en situation de handicap va creuser les inégalités.

L’ensemble du texte n’est constitué que de demi-mesures non-contraignantes :

  • sur les discriminations ;
  • sur la formation obligatoire au handicap de l’encadrement ;
  • sur l’aide aux aidants ;
  • sur le recrutement à l’issue des formations en alternance, …
PAS D’ENGAGEMENT !

Pour la CGT, ces reculs sont intolérables !

C’est pourquoi, la Fédération CGT des Cheminots a décidé de ne pas apposer sa signature sur cet accord régressif !

ENSEMBLE,

• GAGNONS UN STATUT SOCIAL DE HAUT NIVEAU !

• GAGNONS-LE PAR LA MOBILISATION ET LE RAPPORT DE FORCE !

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