Fédération CGT des Cheminots


ArchivesMars 2022

LES CHEMINOT·ES SONT D’INTÉRÊT GÉNÉRAL !

Manifestation nationale des cheminots

| Fédération

Ce sont plus de 8 000 cheminots qui ont répondu à l’appel à manifester de la CGT des Cheminots ce 31 mars. De la place d’Italie à Paris Montparnasse, ils sont venus redire leur opposition à la casse de la SNCF, à l’ouverture à la concurrence, à la filialisation, au déboulonnage du Statut et aux reculs des droits pour l’ensemble des cheminots, qu’ils soient statutaires, contractuels ou embauchés depuis le 1er janvier 2020.

Quand certains ont baissé la garde, que d’autres sont déjà dans les cordes, s’accommodant des reculs imposés par la direction et le patronat ferroviaire, la Fédération CGT des Cheminots fait le choix d’affronter celles et ceux qui veulent en finir avec le train public afin de créer les conditions d’une riposte plus globale !

DU LOCAL AU NATIONAL : MÊME COMBAT !

C’est aussi ce que font les cheminots avec la CGT, au quotidien, dans chacun de nos chantiers, en proximité, alliant ainsi les revendications locales et les enjeux nationaux. Comme en ont témoigné nos camarades venus de toute la France sur la scène installée place d’Italie, rien n’est inéluctable !

S’organiser, construire la revendication, élever le rapport de force et lutter ensemble permet toujours, en 2022, de faire reculer la direction et de gagner !

LES RAISONS DE LA COLÈRE

Ouverture à la concurrence, stratégie d’auto concurrence en interne avec la création de filiales, concurrence entre salariés, casse des repères collectifs, dépeçage du Statut et du régime spécial, précarisation de l’emploi, siphonage des effectifs, gel des salaires, non augmentation des pensions, attaques sur nos facilités de circulation, menaces sur nos droits : la liste est longue des raisons de la colère !

Sur chacun de ces points, la Fédération CGT est la seule à porter des solutions alternatives, courageuses et porteuses d’espoir ! Malgré un contexte difficile dans et en dehors de l’entreprise, « se resigner » est un verbe qui, au singulier comme au pluriel, ne se conjugue pas lorsque l’on décide de porter le progrès social ! Au contraire, continuons de nous opposer, de revendiquer, de nous organiser, de lutter et préparons-nous à gagner !

D’autres solutions existent et nous savons comment faire ! La Fédération CGT des Cheminots porte un autre projet, global, qui répond à la fois aux besoins des populations, aux exigences du service public, à l’amélioration des conditions sociales et de travail des cheminots, en dehors de toute concurrence et de dumping social.

RAPPORT DE FORCE ET DÉTERMINATION

Comme les près de 330 cheminots qui ont rejoint la CGT depuis le 1er janvier, renforçant ainsi notre capacité à agir dans nos 300 syndicats locaux, comme les plus de 8 000 cheminots venus à Paris ce 31 mars, nous devons maintenant élargir ce champ et convaincre celles et ceux encore hésitants, à nous rejoindre !

D’ores et déjà et face aux attaques qui se profilent, la Fédération CGT des Cheminots réaffirme qu’il faut mettre en débat de manière très concrète les suites à donner à nos initiatives locales, régionales et nationales.

Amplifions la mobilisation et refusons la fatalité ! Démontrons qu’avec la CGT, un véritable service public ferroviaire et des conditions de travail décentes ne sont pas des options mais LA solution !

LA FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS SALUE TOUTES CELLES ET TOUS CEUX QUI, PAR LEUR PRÉSENCE À LA MANIFESTATION D’INTÉRÊT GÉNÉRAL, ONT DÉMONTRÉ LEUR DISPONIBILITÉ À AGIR !

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CONTRE LA GUERRE : POUR LA PAIX ET LA LIBERTÉ DES PEUPLES

Expression unitaire CGT Cheminots - SUD Rail - CFDT Cheminots

| Communiqué

Le 24 février dernier, l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe a marqué le début d’une nouvelle guerre sur le sol européen.

Les organisations syndicales de la SNCF condamnent fermement cette agression et affirment leur solidarité avec le peuple ukrainien attaqué, avec le peuple russe opprimé par un pouvoir autocratique et violent, et avec tous les peuples qui, directement ou indirectement, payent et payeront le lourd tribut de la guerre.

POUR LA PAIX, LA DÉMOCRATIE ET LE DÉSARMEMENT

Nos organisations syndicales réaffirment par ailleurs leur engagement pour la paix, la démocratie et le désarmement. Alors que les dépenses mondiales de défense ont atteint près de 2 000 milliards de dollars en 2020 (plus de 1 750 milliards d’euros), ces sommes seraient bien mieux utilisées pour répondre aux besoins sociaux partout dans le monde. Au lieu de cela, un certain nombre de « profiteurs de la guerre » engendrent des profits faramineux dans l’indifférence la plus totale, alors que les populations civiles, où qu’elles soient, subissent les conséquences de la guerre en termes de destructions d’emplois ou de perte de pouvoir d’achat sous l’effet des hausses vertigineuses des prix de l’énergie et des produits alimentaires.

Cette guerre met aussi en exergue des enjeux stratégiques et l’avidité de puissances financières et impérialistes, pour garantir le contrôle et l’exploitation des ressources. Sans un vrai changement de modèle, cette guerre laisse augurer d’autres conflictualités à l’aune de tensions sur les ressources vitales aggravées par les bouleversements climatiques en cours. Enfin, cette guerre révèle le risque d’une mise en cause de la démocratie par des puissances qui font passer l’intérêt de leur Nation devant le bien commun et la liberté des peuples.

Nos organisations réitèrent leur engagement indéfectible en faveur du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et à décider par eux-mêmes d’une juste répartition des ressources vitales pour l’humanité.

POUR L’ACCUEIL DE TOUS LES RÉFUGIÉS !

La SNCF a annoncé récemment accorder la gratuité des voyages pour les réfugiés ukrainiens, ce dont nous nous félicitons. Ces mesures doivent être étendues à l’ensemble des réfugiés. Aucune distinction de nationalité, d’origine ou de couleur de peau ne saurait être admise. Par ailleurs, le Comité Central du Groupe Public Ferroviaire (CCGPF) a transmis à la direction de la SNCF une liste d’installations qu’il pourrait mettre à disposition des pouvoirs publics, et ainsi permettre l’accueil de réfugiés.

LES CHEMINS DE FER SONT UNE LIGNE DE VIE

Les chemins de fer ukrainiens, mais aussi européens, ont permis et permettent encore d’acheminer des dizaines de milliers de réfugiés. Le train constitue en quelque sorte une ligne de vie permettant également l’acheminement de l’aide humanitaire vers les populations civiles soumises à des conditions de vie désastreuses. Les infrastructures ferroviaires ne doivent en aucun cas être considérées comme des cibles militaires.

Face à la guerre, et fidèles aux valeurs internationalistes du mouvement syndical, nos organisations syndicales continueront à prôner la paix et le désarmement, la démocratie, la solidarité et la coopération entre les peuples !

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DÉPOSONS NOS REVENDICATIONS LE 31 MARS À PARIS !

Informaticiens en ESTI / ASTI

| Maîtrise et cadres UFCM

Un projet d’ampleur de restructuration des UP Informatiques des ASTI/ESTI inquiète fortement les agents de ces services. La CGT a déposé une DCI afin de mesurer les intentions de la direction et de porter les revendications.

Le 31 mars, les informaticiens doivent se faire entendre.

Lors de la réunion de conciliation le 22 mars 2022, la CGT a été reçue par la seule direction de e.SNCF. La fracture politique et structurelle entre SNCF Réseau et e.SNCF montre une immense méconnaissance des ressources techniques informatiques actuelles et propose un projet qui ne répond pas concrètement aux besoins des informaticiens et des utilisateurs des postes informatiques.

Si la direction de e.SNCF veut tenir des propos rassurants, elle démontre également son impréparation. D’ailleurs, le projet semble prendre du retard. Certes, après des années de politique d’externalisation qui provoque une insatisfaction effective des utilisateurs et des informaticiens, une stratégie d’internalisation est affichée. Les informaticiens, avec la CGT, avaient raison. Il n’est jamais trop tard pour reconstruire, surtout que les enjeux de maîtrise de la production et de sécurité sont évidents.

Pour autant, le projet est marqué d’une volonté de fracturer les informaticiens entre Réseau et e.SNCF. C’est un risque pour la proximité et les parcours pro, en plus d’être un casse-tête en pratique.

C’est pour cela que la CGT a posé les revendications suivantes :

  • le maintien et le développement des techniciens d’assistance et de maintenance informatique en proximité pour intervenir sur la bureautique mais aussi sur des applications liées aux circulations des trains ;
  • la possibilité de dispenser une sensibilisation à la cybersécurité auprès des utilisateurs, mais aussi des aides pour l’utilisation de programmes et le développement de nouveaux services transversaux (impression 3D, SharePoint…) ;
  • une augmentation de 30 % du cadre d’organisation (internalisation et nouveau service), un plan de 100 recrutements par an doit être mis en place ;
  • l’internalisation des centres d’appel en proximité par des techniciens qui connaissent les interlocuteurs ;
  • l’embauche des prestataires, intérimaires et alternants ;
  • le développement, en interne, d’une véritable filière des métiers de l’informatique, avec une formation initiale et continue ;
  • un parcours professionnel englobant les correspondants informatiques des établissements (TAM, référents techniques, administrateurs et techniciens réseau, correspondants des systèmes d’information d’établissement…) ;
  • une stratégie pour l’emplacement des serveurs de données en territoire et nationaux.
  • 10 % du temps de travail en UP informatique dédié à la formation ;
  • l’arrêt de la forfaitisation des prestations ;
  • la mise en place de tableaux de service et l’organisation de l’astreinte.

Le 31 mars 2022, avec l’ensemble des cheminots, victimes des mêmes politiques, agissons ensemble !

La CGT déposera les cahiers de doléances et le cahier revendicatif des informaticiens :

LE 31 MARS, TOUTES ET TOUS ENSEMBLE
À LA MANIFESTATION NATIONALE D’INTÉRÊT GÉNÉRAL À PARIS !

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UNE FUITE EN AVANT !

Table ronde recrutement Circulation

| Exploitation

La mobilisation des cheminots de la Circulation dans plusieurs régions a contraint la direction de Réseau à réunir, le 28 mars, une table ronde « recrutement ».

Lors de cette réunion, elle est restée sourde aux exigences des cheminots !

Le seul fruit de sa réflexion : un document d’une quinzaine de pages presque vide et sans intérêt !

Alors que les cheminots des EIC se mobilisent pour gagner de meilleures conditions de travail et de rémunération, la direction se borne à présenter les canaux de communication « grand public » pour le recrutement.

UNE RÉUNION POUR JOUER LA MONTRE

L’essentiel se résume à des campagnes sur les réseaux sociaux et quelques médias traditionnels.

Une présentation totalement à côté de la plaque où il a été évoqué le « marketing de recrutement » et les techniques de « sourcing ».

Autant d’expressions anglaises creuses et infantilisantes qui masquent la réalité.

La direction ne propose absolument rien sur le fond pour régler les problèmes de recrutement notamment, pas de remise en cause des salaires trop bas, pas de mesures pour améliorer les conditions de travail.

La CGT a porté les sujets de formation initiale (éloignement des centres, avance des frais, …), lieux géographiques d’affectation, salaires, reconnaissance, aménagement du temps de travail, organisation du travail, parcours professionnels, carrière…

La direction n’a pas souhaité aborder ces sujets. Elle renvoie les discussions à de futures et hypothétiques réunions.

DES RECRUTEMENTS INDIGENTS POUR UNE PRODUCTIVITÉ ACCRUE

Consciente du taux d’échec qu’elle chiffre à 30 % en moyenne nationale un an après l’embauche (ratés en formation, démissions, …), la direction se fixe 720 recrutements pour 2022 pour couvrir un besoin qu’elle estime à 527 embauches.

Cependant, si le taux d’échec se maintenait, il n’y aurait que 504 embauches définitives selon les propres statistiques de la direction.

Alors que l’objectif de 527 embauches est déjà très en-dessous des besoins mesurés par les cheminots, la direction programme donc d’en faire encore moins : ce n’est pas admissible.

À LA CROISÉE DES CHEMINS, GAGNONS UNE AUTRE VOIE

Pour la CGT, la satisfaction des revendications légitimes des cheminots de la circulation en matière de conditions de travail et de rémunération est une condition nécessaire pour améliorer les conditions du recrutement et d’emploi.

Dans ce cadre, la CGT porte les revendications de meilleures conditions de vie et de travail avec notamment :

  • L’arrêt du surdimensionnement des secteurs circulation et des reports de charge ;
  • La tenue impérative de tous les postes du cadre d’organisation et l’anticipation des recrutements avec un tuilage sur le poste ;
  • La limitation de la polyvalence au périmètre métier ;
  • Le dimensionnement des cadres d’organisation en limitant les conséquences de l’organisation du temps de travail sur leurs conditions de vie (par exemple des roulements à 5 ou 6 lignes pour les postes en 3X8 ou des roulements intégrant des effectifs pour réduire la pénibilité du travail ou le nombre de week-ends travaillés) ;
  • La prise en compte dans les roulements et le décompte comme temps de travail effectif des prises et remises de service ;
  • Le décompte du travail de nuit sur le principe de 6 heures travaillées égales 8 heures.

La rémunération est un élément essentiel et marqueur de la politique en matière d’emploi. En ce sens, nous revendiquons :

  • La réouverture des négociations annuelles obligatoires ;
  • La revalorisation de la prime de travail et l’équivalent pour les cheminots contractuels ;
  • Une véritable reconnaissance de la qualification des métiers de la circulation à rebours des dispositions de l’accord classification de la convention collective ;
  • La reconnaissance des diplômes et des formations, là encore à rebours de l’accord classification.

D’autre part, les parcours professionnels sont également des éléments de perspectives et d’horizon indispensables.

Ils doivent répondre à l’exigence d’une meilleure progression professionnelle automatique et accélérée ou encore la création de postes à moindre pénibilité pour les cheminots en fin de carrière.

D’autres garanties collectives sociales sont motrices d’une véritable politique de l’emploi en faveur des cheminots.

C’est par exemple le cas du logement, avec l’explosion des loyers et la distorsion avec les salaires des cheminots, dans les régions frontalières ou dans les grandes villes, exacerbées par des programmes comme la CCR qui conduisent à la métropolisation.

Une autre table ronde est prévue en mai sur l’attractivité des métiers. Elle doit être mise sous le contrôle des cheminots de la circulation.

La CGT appelle donc les cheminots de la circulation à multiplier et à amplifier les mobilisations dans tous les EIC.

HAUSSONS LE TON !
LE 31 MARS TRANSPORTONS NOS REVENDICATIONS À PARIS !

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CONFÉRENCE DE PRESSE

| Espace presse

Mesdames, Messieurs,

La Fédération CGT des Cheminots appelle à une manifestation nationale à Paris le 31 mars 2022 pour alerter sur les choix politiques qui peuvent conduire à l’amélioration ou au contraire à l’effondrement du service public ferroviaire.

À ce jour, nous comptons plus de 6 000 inscrits, ce qui en fait déjà une réussite.

Cette mobilisation témoigne à la fois du malaise qui existe aujourd’hui à la SNCF et de la détermination à gagner d’autres orientations des autorités et du patronat.

Tout d’abord, ce qui ne va pas :

  • Le réseau continue à se dégrader : hausse de l’âge moyen de la signalisation, augmentation de la proportion de voies « hors d’âge » (21 %, soit + 0,3 % en 2020), poursuite des fermetures de lignes (269 km en 2020) ;
  • Le transport de marchandises est toujours dans une situation précaire malgré les aides publiques et il n’y a pas de perspective de progression importante des volumes ;
  • Le transport de voyageurs subit la rationalisation liée à l’ouverture à la concurrence : les TGV sont réduits sur les axes non rentables, les TER subissent la pression aux suppressions de contrôleurs ou de guichets, et l’État continue de se débarrasser progressivement des TET : la convention 2022-2031 prévoit le transfert de 2 lignes de jour sur les 7 existantes aux Régions. En parallèle, la SNCF lance OUIGO vitesse classique en non conventionné ;
  • L’éclatement du système produit toujours autant de conflits d’intérêts : sillons de nuit disputés entre les travaux de SNCF Réseau et les trains de FRET ou les TET de nuit de SNCF Voyageurs ; lignes UIC 7 à 9 qui représentent un déficit pour SNCF Réseau, mais sont vitales pour FRET ou certains TER ; péages qui augmentent pour financer SNCF Réseau, mais pèsent sur les opérateurs. Il produit aussi de plus en plus de problèmes de sécurité. Dernier exemple en date : TER Bourgogne-Franche-Comté détecte un problème de fermeture de portes sur les X73500, mais ne diffuse sa note de service que sur son périmètre, alors que 315 rames de cette série circulent sur tout le territoire national ;
  • La trajectoire financière du groupe SNCF étrangle littéralement le mode ferroviaire. Par exemple, la pression sur les capacités de production empêche la réalisation des investissements, l’externalisation conduit à une baisse de qualité des travaux et à leur renchérissement de 20 % en 5 ans… ;
  • La situation sociale est désastreuse : conditions sociales régressives passées au forceps, 2 000 suppressions d’emplois par an, démissions, burn out, conflits locaux, etc.

Les perspectives ne sont pas plus réjouissantes :

  • Éclatement de ce qui reste du groupe public (rapport Maurey/Sautarel) ?
  • Dérégulation européenne supplémentaire (OSP et certification des conducteurs) ?
  • Lignes de desserte fine du territoire toujours menacées de fermeture ou de déclassement ?
  • Achèvement du nivellement social par le bas ?

Ces perspectives pourraient à nouveau conduire à un conflit social de grande ampleur.

La CGT oppose des propositions pour une amélioration du service public :

  • Il faut d’abord un objectif de développement par l’offre. 1 000 trains de marchandises supplémentaires d’ici 2050 et passage de 15 000 à 20 000 trains de voyageurs par jour, pour réellement avoir une chance de développer la part modale du ferroviaire. Cela suppose de disposer des moyens matériels et d’embaucher fortement ;
  • Le renforcement du service public ferroviaire avec l’objectif d’un vrai maillage du territoire pour offrir une alternative à la route et à l’avion, la lutte contre la maltraitance numérique en assurant une réhumanisation des gares et des trains, de nouvelles missions, par exemple en faveur de l’accès aux vacances pour tous en réduisant le prix des déplacements nationaux ;
  • La maîtrise publique de la production, non seulement sur l’exploitation des trains (abandon de la concurrence), mais aussi sur les travaux (ré-internalisation) ou les grands projets (notamment les gares) ;
  • Une réorganisation du système ferroviaire basée sur la recherche d’efficacité de la production (fusion des SA, des activités et de certaines filiales, simplification de la ligne de commandement, intégration des différents métiers dans des établissements locaux multi-activité) ;
  • Un nouveau statut social de haut niveau qui assure la sécurité de l’emploi, une rémunération juste, la progression professionnelle pour fixer et développer les compétences, une protection sociale de qualité et un départ anticipé en retraite.

Plusieurs exemples européens devraient amener à remettre en cause le dogme libéral :

  • L’Angleterre a totalement renationalisé son chemin de fer en recréant New British Railways, notamment pour assurer une gestion intégrée du système ;
  • La Belgique veut se protéger de la concurrence en accordant pour 10 ans l’exploitation des trains à la SNCB ;
  • La Norvège abandonne l’ouverture à la concurrence lancée en 2015 parce que les bénéfices attendus sont négligeables par rapport aux contraintes et aux coûts ;
  • Même le « modèle allemand » pâlit : un rapport de 2019 de la Bundesrechnungshof (Cours des Comptes allemande) critique la DB pour sa faible ponctualité (74,9 % en 2018 – pour mémoire il est 10 % supérieur en France alors que le réseau est deux fois plus vieux), et pour son endettement croissant (20 milliards d’euros, atteint en juin 2019, malgré deux désendettements publics). Cela alors même que l’État allemand soutient massivement le mode ferroviaire : 62 milliards d’euros d’investissements sont prévus d’ici 2030, auxquels la DB rajoute 24 milliards, soit 72 % de subventions publiques. En France, c’est moitié moins d’investissements et subventionnés à moins de 50 %. L’État allemand consacre donc 4 fois plus de ressources au réseau ferroviaire !

Le système ferroviaire, qui a été forgé par les réformes de 1997, 2014 et 2018, est devenu une usine à gaz ! Il fonctionne uniquement dans l’objectif de la privatisation et de la financiarisation de l’activité.

Pour répondre aux besoins des populations, il n’apporte aucune solution.

La coopération avec un grand service public de l’énergie pour limiter la flambée de la facture, la réouverture de lignes, le transport de nourriture ou de bois au service de politiques publiques d’aménagement du territoire, faire rouler des trains aux heures nécessaires même avec un faible taux de marge, la coopération avec le service public postal pour la décarbonation du transport de colis, la coopération avec les autres compagnies ferroviaires européennes, et même des choses aussi évidentes que la poursuite des circulations sur les lignes où il y a des travaux, la maintenance de jour, la gestion des situations de crise, sont devenues incroyablement complexes, fastidieuses, voire carrément impossibles.

Dans le débat public actuel, nous n’entendons aucune analyse ni aucune proposition des candidats sur le transport en général et le mode ferroviaire en particulier.

La Fédération CGT des cheminots tire le signal d’alarme sur la nécessité de changer d’orientation avant que la France n’ait complétement perdu ses savoir-faire et qu’elle n’ait laissé dépérir la plus grande partie de ses infrastructures.

Nous mettons nos propositions en débat et nous les appuyons d’une mobilisation des experts que sont les cheminots, avec la manifestation « d’intérêt général » du 31 mars 2022.

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L’AVENIR DES GESTIONNAIRES DES MOYENS FACE AU TOUT-DIGITAL ?

| Traction

La Direction développe la digitalisation avec l’installation des outils de programmation pour toutes les activités et détruit le métier de gestionnaire des moyens.

Le métier de gestionnaire des moyens, comme tous les métiers, est dans le collimateur d’une direction peu soucieuse des revendications des cheminots.

Les incessantes restructurations subies par les salariés entraînent une perte de sens pour les agents qui, par la désorganisation induite, conduit à une dégradation du service public.

LE MÉTIER DE GESTIONNAIRE DES MOYENS

Gestionnaire des moyens, un métier en voie de disparition…

La Direction a supprimé les prérequis, les formations « socles » sur le métier pour laisser place à une formation commune managériale identique à toutes les qualifications E, complétée par une formation au poste de travail négligeant la vision d’ensemble de la spécialité GM.

Ainsi, les salariés sont utilisés soit à la gestion des moyens humains soit à la gestion du matériel, sans forcément comprendre les conséquences de l’un sur l’autre.

La Direction fait évoluer les postes en les centralisant sur des plates-formes où le gestionnaire des moyens commande le personnel roulant (conducteurs et ASCT), voire sédentaire.

La polyvalence se déploie à grande échelle ainsi que la mise en place d’outils numériques.

La Direction remet en cause la formation initiale par la réduction drastique des connaissances techniques. Son but : basculer sur une formation à la tâche selon l’emploi occupé, sans en rémunérer la qualification.

Cette stratégie découle de la suppression du dictionnaire des filières, acté par la signature de l’accord Classification et Rémunérations de la branche ferroviaire (CCN). La Direction obtient donc des signataires (CFDT, Unsa et Sud-Rail) la possibilité de supprimer les contours métiers existants.

Le morcellement des métiers organisé par la Direction laisse place à des emplois types ultra-génériques ouvrant la voie aux polyvalences.

La CGT considère que les métiers avec leur contenu et une formation de qualité permettent aux salariés d’avoir une qualification acquise et d’avoir une rémunération répondant aux exigences du métier.

Cette gestion calamiteuse de l’emploi et des compétences permet une réduction conséquente des effectifs, qui va encore s’accroître avec la mise en place des outils numériques. Tout ceci va se faire au détriment de la qualité de production.

Chaque activité déploie son logiciel de gestion des moyens matériels et humains à partir des sillons tracés par SNCF Réseau. Ce déploiement entraîne une fragmentation encore plus grande du service ferroviaire et amoindrit son efficacité.

LA MISE EN PLACE DE LA NUMÉRISATION

Les nouveaux outils Orion, Oscar et ORP ont pour but affiché d’optimiser la production. Prétextant une amélioration des moyens dédiés, ces outils sont déployés massivement sans que les conséquences induites soient évaluées.

Ce système va intégrer les pas de maintenance des différents matériels mais également les différents textes réglementaires des salariés comme l’accord collectif de l’organisation du temps de travail ou les textes Traction sur les temps forfaitaires et la gestion des travaux dans les roulements.

Cela va induire une suppression importante d’effectifs chez les gestionnaires des moyens, qui verront disparaître de nombreuses missions qui leur étaient dévolues. Les GM seront réduits au simple rôle d’opérateurs de saisie des données informatiques.

Suite à l’optimisation des journées de service, attendue par la mise en place des logiciels de programmation automatique, la Direction envisage un important saut de productivité qui lui permettrait de supprimer l’emploi des conducteurs. De ce fait, les gestionnaires des moyens vont perdre la technicité de leur métier, et cette automatisation va effacer toute prise en compte de l’humain dans la gestion des moyens.

Cette déqualification entraînera, à terme, une baisse de la rémunération. L’emploi type Gestionnaire des moyens humains et matériels est repris à la qualification 4/5/6, soit un point d’entrée à la qualification D.

Les conditions de travail ne peuvent que se dégrader, et les relations avec les autres interlocuteurs risquent de se tendre suite au manque d’effectifs induit.

La CGT rappelle qu’elle n’est pas opposée à l’évolution technologique si elle permet d’améliorer les conditions de travail et non de détruire les métiers et l’emploi.

La CGT revendique un réel métier de gestionnaire des moyens, maîtrisant l’ensemble de la chaîne de production pour répondre aux défis de la sécurité, des conditions de travail et de la réalisation du service public de haut niveau attendu par les usagers et les chargeurs. Les effectifs affectés à la spécialité Gestion des moyens doivent notamment permettre une présence sur les lieux de prise et de fin de service, de la première à la dernière.

La CGT exige donc des embauches et des formations au métier de gestionnaire des moyens. Que ce soit sur les plates-formes de commande, sur les centres opérationnels ou sur les sites de conception, les sous-effectifs sont chroniques et doivent être résorbés.

La CGT revendique un véritable parcours professionnel pour ce métier, parcours professionnel qui doit être qualifiant et rémunérateur.

LE 31 MARS, TOUS ENSEMBLE À LA MANIFESTATION NATIONALE D’INTÉRÊT GÉNÉRAL À PARIS !

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LA FORMATION SACRIFIÉE SUR L’AUTEL DE LA CONCURRENCE !

| Traction

Suite à la volonté de la direction Fret d’initier leur propre école de formation initiale CRML, la Fédération CGT des cheminots a demandé une audience à la direction Fret et à la direction de la Traction pour rappeler ses positions en termes de formation.

Les directions Fret et de la Traction ont reçu la Fédération CGT des cheminots et ont exprimé, sans détour, leur volonté d’exploser la formation initiale des conducteurs telle que nous la connaissons.

Dans le cadre de la mise en place de l’accord Classifications et Rémunérations dans l’entreprise, les directions décident de s’attaquer à la formation initiale en la découpant selon les exigences des activités.

LES PROJETS DE LA DIRECTION FRET

Sous prétexte de manque de réactivité du pôle Formation de la Traction, la direction Fret a décidé de former ses propres conducteurs.

Les objectifs affichés par Fret sont :

  • d’améliorer les taux de réussite sans abaisser le niveau ;
  • d’effectuer un meilleur accompagnement des stagiaires ;
  • de répondre aux besoins individuels de formation pour permettre une meilleure réussite des stagiaires ;
  • de mieux maîtriser ses ressources afin d’être plus réactif pour les mises en stage.

Ces ambitions ne seront, en réalité, pas atteintes. La volonté de Fret est de réduire les délais et les coûts de formation, et non l’apprentissage du métier.

Le besoin de pratique du métier est également essentiel. Le même nombre de jours est prévu.

La direction Fret s’est appuyé sur des formations existantes. Une des modifications apportées consiste à intégrer les formations d’extension dans la formation initiale.

La mise en place de ce dispositif s’est faite en « partenariat » avec la direction de la Traction.

La CGT est opposée à l’externalisation de la formation en dehors du pôle Formation de la direction de la Traction ainsi qu’à l’abaissement de son niveau.

Il est essentiel que tous les conducteurs reçoivent la même formation pour avoir le même métier sur tout le territoire.

Le manque d’effectifs et la réduction des mises en stage durant ces deux dernières années ne doivent pas amener les activités à construire leur propre formation.

La CGT revendique que les formations se fassent dans les établissements sous la responsabilité d’un centre de formation SNCF agréé.

LA FEUILLE DE ROUTE DES ACTIVITÉS POUR LA FORMATION

La direction de la Traction indique que l’ensemble des activités exprime des besoins de formation spécifiques pour la conduite de ses trains.

Pour elle, il faut de la souplesse et de la réactivité mais également réduire les coûts. Elle réfute la nécessité de maintenir l’unicité du métier et met en place un système de formation au plus près du premier emploi pour répondre aux demandes des activités.

La première à être mise en place serait pour Transilien et débuterait en mai 2022.

Cette formation serait composée d’une formation « socle » Mass Transit (le Transilien), des modules complémentaires concernant la ligne et d’autres sur les EM. Les simulateurs permettraient de conduire sur des lignes « réelles » correspondant au premier emploi.

La formation sera donc plus courte (réduction d’environ 40 jours), et même la pratique se verra amputée de plusieurs journées.

Une formation initiale de conducteurs TER serait également en construction et permettrait ainsi à chaque activité de spécialiser encore plus ses conducteurs.

Pour les activités, la réduction des coûts de formation prime sur le niveau de sécurité.

LA FIN DES PARCOURS PROFESSIONNELS

Ces formations par activité vont complexifier, voire rendre impossible, les parcours professionnels.

Cette dédicace extrême dès le premier emploi et l’absence de compréhension globale du système ferroviaire vont enfermer tous les conducteurs dans leur roulement et interdire toute mobilité géographique.

Les activités ne payeront pas les formations complémentaires rendues nécessaires du fait de l’extrême spécialisation de ces formations.

LES NOUVEAUX OBJECTIFS DE LA DIRECTION DE LA TRACTION

La direction de la Traction s’organise ainsi pour développer un marché de la formation Conduite à destination des filiales, voire des concurrents, pour un moindre coût. En effet, cette dernière ambitionne de jouer un rôle d’expertise sur les sujets de sécurité et de formation.

Cette nouvelle philosophie de formation va heurter de plein fouet les pratiques professionnelles des cadres Traction certificateurs.

Cette dévaluation ajoutée à la déqualification et à la polycompétence souhaitée par la Direction va abaisser le niveau de la filière Traction.

En cela, la Direction oeuvre dans la droite ligne de la très libérale Commission européenne, qui souhaite simplifier la certification des conducteurs pour n’en faire, au final, que des agents de surveillance des automatismes.

La Fédération CGT des cheminots revendique l’unicité de la filière grâce à une formation commune à l’ensemble des conducteurs. Il est essentiel qu’elle reste attachée à la compréhension des systèmes pour une meilleure appréhension de la sécurité.

Cette formation, revendiquée par la CGT, permettra ainsi à tous les conducteurs de pouvoir bénéficier de leur parcours professionnel ou de mutations/permutations.

L’éclatement de l’entreprise a des conséquences sur l’ensemble des conducteurs. C’est pourquoi la CGT revendique la mise en place du grand métier conduite. La multi-activité, quant à elle, permettra de pratiquer tous les types de train sur le bassin d’emploi.

LE 31 MARS, TOUS ENSEMBLE À LA MANIFESTATION NATIONALE D’INTÉRÊT GÉNÉRAL À PARIS !

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PÔLE FERROVIAIRE : LA CGT 1ÈRE ORGANISATION SYNDICALE !

Élections RDT13

| Communiqué

Jeudi 10 mars 2022, les élections professionnelles se sont déroulées à la régie départementale des transports des Bouches-du-Rhône (RDT13).

Malgré les tentatives de division, la présentation de listes supplémentaires, la CGT de la RDT13 devient la première organisation syndicale et devient majoritaire dans le pôle ferroviaire.

Les luttes menées par la CGT ces dernières années ont permis de créer un rapport de force qui se concrétise aujourd’hui dans les urnes.

La CGT progresse de près de 40 % et devient la première organisation syndicale !

Les accords régressifs signés par l’ex organisation syndicale majoritaire, se traduisent par une véritable saignée électorale, et par un vote massif de confiance qui s’est porté sur les listes CGT, actant au passage une recomposition syndicale (disparition de la CFTC et création de FO qui ne fait aucune voix).

La CGT devient donc l’organisation syndicale majoritaire dans le pôle ferroviaire avec 52.38 % des voix. Le vote CGT permet aussi aujourd’hui, d’écarter la signature d’accords régressifs.

La mobilisation au quotidien de la CGT RDT13, de ses militants, les luttes menées, dans et hors de l’entreprise, sont à mettre au bénéfice de cette reconnaissance des cheminots vis-à-vis de la CGT.

Le message est clair : par ce vote, les cheminots de la RDT13 confirment leur volonté de défendre leurs intérêts avec et autour de la CGT.

Cette victoire s’ajoute au renforcement de l’ancrage électoral de la CGT le 9 mars 2022 à Getlink (ex Eurotunnel).

La Fédération CGT des Cheminots remercie l’ensemble de ses militants et syndiqués pour l’engagement dont ils font preuve chaque jour auprès des cheminots.

C’est notre force !

Comme des centaines d’autres depuis le début de l’année, nous appelons les cheminots à venir renforcer et rejoindre la CGT.

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MOBILISÉS POUR LES DROITS DES CHEMINOTS ET DE LEURS ENFANTS !

Lieux d'accueil éducatif (LAE)

| Fédération

Le 17 mars 2022, plus de 100 cheminots venant de la région parisienne, de Lille, de Dijon et de Strasbourg se sont rassemblés à Saint-Denis à l’appel de la Fédération CGT des Cheminots pour exiger le maintien des Lieux d’Accueil Educatif (LAE) de l’Action Sociale SNCF pour les enfants de cheminots et la défense des droits des cheminots.

L’ACTION SOCIALE SNCF : NOTRE BIEN COMMUN !

L’Action Sociale SNCF et le Fonds d’Action Sanitaire et Sociale SNCF (FASS), c’est :

  • 1.1 % du salaire des cheminots, statutaires et contractuels. C’est donc l’argent des cheminots qui doit être utilisé pour répondre aux besoins des cheminots et non pour financer les projets patronaux.
  • Un budget annuel total de 65 millions d’euros.
  • Environ 500 cheminots qui travaillent quotidiennement pour mettre en oeuvre des prestations d’accompagnement, d’hébergement et des aides financières aux cheminots qui vivent des difficultés ou subissent des accidents de la vie.

L’Action Sociale c’est notamment une offre éducative pour les enfants de cheminots statutaires et contractuels qui repose sur un ensemble de professionnels cheminots et des structures telles que nos 7 Centres Médico-Psycho-Pédagogiques (CMPP) ou nos 5 LAE de Brétigny (PRG), Montlignon (Paris-Nord), Dijon, Lille et Bischheim qui permettent d’héberger 66 enfants.

UN PATRONAT INVARIABLEMENT CYNIQUE

Ce sont ces 5 LAE que la direction envisage de fermer, de la même manière qu’elle s’est débarrassée en 2019 de nos EHPAD et a jeté nos résidents entre les mains de structures privées dont les pratiques inhumaines défraient la chronique depuis plusieurs mois.

La Fédération CGT des Cheminots a été reçue le 17 mars par la direction de l’Action Sociale, la DRH de l’entreprise ne daignant pas s’embarrasser, ni même discuter de l’avenir des cheminots et de leurs enfants.

UNE ATTAQUE INJUSTIFIABLE

À l’occasion de cette rencontre, la CGT a rappelé que le positionnement patronal n’est pas contraint par un enjeu économique. En effet, le budget global du FASS, après financement des LAE (2.7 millions d’euros par an) est excédentaire de 500 000 € par an. En outre, l’excédent budgétaire cumulé (qui correspond à des droits qui n’ont pas été mis à disposition des cheminots) s’élève à 28 millions d’euros, ce qui assure le financement des LAE pour les 10 prochaines années.

La CGT a rappelé que ce projet de fermeture n’est davantage pas justifié par l’absence de besoin des cheminots. Tout d’abord parce que les structures extérieures dédiées à l’enfance sont remplies à 95 % selon la DREES (direction des études du ministère de la Santé) et les cheminots ne sont pas en dehors la société française. Ensuite, parce que les contraintes particulières des métiers de cheminots (horaires décalés, RHR, mobilité…) justifient une réponse spécifique.

La CGT a insisté sur le fait que selon les situations rencontrées par les cheminots (contraintes professionnelles, maladie, séparation, difficultés familiales, difficultés scolaires…), la réponse au besoin de l’enfant peut passer par une offre éducative sans hébergement, mais également par une offre éducative avec hébergement pour permettre à l’enfant d’être encadré par des personnels éducatifs dans un environnement social différent, avec des liens sociaux nouveaux et un retour au foyer familial le week-end. Supprimer cette possibilité comme l’envisage la direction, c’est priver les travailleurs sociaux de l’Action Sociale d’un levier d’intervention et donc les enfants et leurs parents cheminots d’une chance de surmonter leurs difficultés.

La CGT a mis en avant que la sous-fréquentation actuelle de nos LAE à 50 % est triplement de la responsabilité de la direction d’entreprise :

  1. Manque d’information aux cheminots engendrant une méconnaissance des prestations de l’Action Sociale, qui s’est accrue depuis l’externalisation en 2015 des prestations vers les CAF par la direction et donc l’éloignement des cheminots de leur Action Sociale ;
  2. Concentration géographique des LAE sur le quart Nord-Est du pays qui est facteur d’éloignement pour de nombreux cheminots ;
  3. Restriction de l’offre éducative, des contenus et des cibles (les personnels contractuels sont exclus de certaines prestations).

La CGT a réaffirmé que quoi qu’il en soit, même non-remplis, nos LAE hébergent actuellement des enfants de cheminots, en lien avec les travailleurs sociaux de l’Action Sociale SNCF, qu’ils répondent donc aux besoins des cheminots actuels et à venir. Les nombreux témoignages de cheminots et les plus de 2 000 signatures recueillies par la pétition en ligne initiée par des cheminots bénéficiaires en attestent.

Nos LAE étant financés, leur fermeture est inadmissible !

LA FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS A L’OFFENSIVE

La CGT porte des revendications pour améliorer l’offre éducative de l’Action Sociale. Ces revendications sont seules à même de répondre aux besoins de cheminots :

  • Une meilleure proximité par le maintien de nos 5 LAE, la création de petites structures d’hébergement en proximité sur l’ensemble du territoire et la création de CMPP sur la façade atlantique qui en est dépourvue.
  • Une réelle communication auprès des cheminots dès l’embauche et dans chaque établissement par des permanences de l’Action Sociale, la mise à disposition de flyers, par l’embauche d’éducateurs spécialisés sur l’ensemble du territoire pour faire connaître l’offre éducative et rencontrer les cheminots.
  • Une réponse complète aux besoins des cheminots en élargissant l’offre éducative à l’ensemble des cheminots, en remettant les LAE au coeur des activités collectives pour les parents (animations à thèmes sur les risques de la petite enfance, les écrans, l’adolescence…), pour les enfants de cheminots adolescents afin de les encadrer dans leurs études hors région ou les préparer à l’autonomie de la vie adulte…

Face à l’incurie de la direction SNCF quant à l’avenir des cheminots, de leurs droits, de leurs enfants,

Face à l’hostilité du Gouvernement qui vise notre protection sociale et nos retraites,

Face à la menace d’une nouvelle réforme contre le ferroviaire rêvée par certains parlementaires,

La Fédération CGT des Cheminots appelle l’ensemble des cheminots à s’inscrire largement dans la construction d’une réponse coordonnée, franche et puissante des cheminots et dans un premier temps à participer massivement à la Manifestation Nationale d’Intérêt Général des cheminots du 31 mars prochain à Paris.

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LE MODE DÉGRADÉ SIRIUS N’EST PAS SUR LA VOIE DU SERVICE PUBLIC

| Traction

Depuis le mercredi 9 mars, un bug s’est produit sur l’iPad ayant pour conséquence la disparition de toutes les applications SNCF de la tablette.

Le mode dégradé, avec impression de tous les documents de sécurité a dû être activé.

La CGT avait dénoncé les suppressions de postes qui ont rendu inopérante la substitution du mode normal.

Le mercredi 9 mars, l’outil Sirius comme l’ensemble des applications SNCF (AMI, Galap’agent…) ont disparu de la tablette. Sur Sirius, se trouvent tous les documents de sécurité nécessaires à la conduite des trains.

Le mode dégradé a dû être mis en place dans tous les sites de prise de service. Ce système implique l’impression de tous les documents (Lili, fiches train, fiches Artic pour les travaux).

Mais l’organisation de la production ne permet plus de rendre ce procédé efficient. La mise en place des plates-formes de commande, des bureaux centralisés en dehors des lieux de prise de service des conducteurs n’a pas permis une réactivité répondant aux exigences de la production.

La Fédération CGT des cheminots a, depuis le développement de ces applications, dénoncé l’organisation recherchée par la Direction. La tablette avec ses gadgets n’existe que pour remplacer les cheminots.

La CGT a toujours revendiqué la présence de gestionnaires de moyens (en nombre suffisant) dans les dépôts de la première à la dernière prise de service.

Avec la multiplication des missions en prise de service, la Fédération CGT des cheminots dénonce également le manque de temps (13 minutes) pour effectuer les opérations de préparation de mission.

Ces tâches sont un maillon essentiel pour conduire les trains dans les meilleures conditions de sécurité. Un seul grain de sable dans ce temps alloué va engendrer un retard, donc un stress supplémentaire qui perdurera tout au long de sa journée de service.

Ces temps d’une autre époque doivent être réévalués.

La Direction devra restituer un retour d’expérience sur le bug. La CGT, quant à elle, ne tolérera aucun dysfonctionnement. Elle ne se contentera pas d’à-peu-près concernant la sécurité ; l’outil doit être fiable à 100 %.

De plus, la Direction a pour objectif de développer de nouvelles applications, pour dématérialiser le Mémento par exemple. Qu’en aurait-il été si cette application avait déjà vu le jour ?

Avec le développement du « tout-numérique » en remplacement des cheminots, les trains ne pourront bientôt plus circuler en cas de bug informatique.

La présence humaine est essentielle pour assurer un service public de qualité et répondre aux attentes des usagers.

Pour des moyens humains dans nos bureaux de commande, pour une présence sur nos lieux de RHR, pour des garanties envers la sécurité des circulations, il est essentiel de s’inscrire dans la manifestation du 31 mars !

LE 31 MARS, TOUS ENSEMBLE POUR GAGNER SUR NOS REVENDICATIONS !

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