Fédération CGT des Cheminots


ArchivesAvril 2022

DES MOBILISATIONS LOCALES POUR DES LUTTES GAGNANTES !

Circulation

| Exploitation

Dans plusieurs régions, les cheminots de la Circulation se mobilisent massivement pour gagner de meilleures conditions de travail et de rémunération.

Le rapport de forces obtenu par les cheminots a contraint les directions locales à répondre aux revendications portées par la CGT !

C’est en proximité, dans chaque chantier et poste d’aiguillage, que les mobilisations se construisent pour des luttes gagnantes.

Avec 90 % de grévistes à Bordeaux comme dans d’autres régions, les directions d’établissement cèdent sous le poids des mobilisations locales massives.

« NOYER LE POISSON » POUR SE DÉFILER

Les questions d’emplois, de salaires et de conditions de travail sont au coeur des préoccupations des cheminots.

Les directions d’établissement tentent de fuir leurs responsabilités en renvoyant ces questions loin des chantiers et des cheminots, dans les CSE ou vers la direction nationale.

Elles s’évertuent à déconstruire les mobilisations locales tant elles mesurent leur capacité à faire bouger les lignes lorsqu’elles sont massives et que les revendications sont précises et proches des cheminots.

Elles tendent ainsi le piège de la démobilisation en dessinant un horizon lointain et des réponses incertaines ou inadaptées.

Dans les faits, ce sont bien les directions d’établissement locales qui déterminent les besoins en effectif, les tableaux de roulement, les conditions de travail, etc., et une partie de la rémunération, notamment la reconnaissance du métier et la majoration de la prime de travail.

La CGT, avec ses syndicats de site, porte donc les revendications des cheminots de la Circulation, là où les décisions sont prises, c’est-à-dire devant les directions d’établissement.

Elle organise les mobilisations locales sur le terrain, dans les postes d’aiguillage, les COGC, les commandes du personnel et dans l’encadrement afin de gagner sur les revendications des cheminots de la circulation.

DES MOBILISATIONS LOCALES QUI PAIENT !

Jamais auparavant, les cheminots de la Circulation, des postes d’aiguillage jusqu’à l’encadrement, ne se sont mobilisés localement aussi massivement.

À Bordeaux, le plan de transport a été gravement affecté par l’obstination coupable de la direction qui refusait, dans un premier temps, d’entendre les revendications des cheminots de la circulation portées par la CGT.

Après plusieurs jours de grève, les cheminots ont obtenu un plan de recrutement de 40 emplois, la création de 10 postes supplémentaires, une revalorisation de la rémunération de 1000 euros pour 2022.

Ils ont gagné sur des revendications que la direction nationale a toujours refusé d’entendre de manière dogmatique, comme la création de 4 postes de fin de carrière à moindre pénibilité.

Dans plusieurs EIC (Établissements Infrastructure Circulation), les directions locales ont également été contraintes de majorer les primes de travail des cheminots pendant plusieurs mois, comme à Thionville ou dans les EIC Centre et Limousin.

ET MAINTENANT… PARTOUT, DES MOBILISATIONS LOCALES POUR GAGNER ENSEMBLE

Les luttes locales font bouger les lignes pour tous les cheminots.

D’ailleurs, la mobilisation des cheminots de la Circulation de la région Aquitaine Poitou-Charentes a conduit la direction nationale de SNCF Réseau à ouvrir des discussions avec les organisations syndicales sur le recrutement et l’attractivité du métier, avec une dernière réunion programmée le 13 mai.

Sans présumer du contenu de cette réunion, il est certain que pour ne rien céder sur l’essentiel, la direction de SNCF Réseau cherchera à éteindre les mobilisations locales en renvoyant au niveau national les questions dont les réponses relèvent pourtant des établissements.

Toujours le même piège, toujours la même stratégie d’éloignement des préoccupations des cheminots pour les démobiliser.

L’emploi, les conditions de travail (poste à de fin de carrière…), l’organisation du temps de travail (roulement, repos, congés, réelle prise en compte des prises et fin de service, etc.) et une partie de la rémunération, dont la reconnaissance du métier à travers la majoration de la prime de travail, relèvent des prérogatives des directions d’établissement.

Aussi, nous devons multiplier les actions locales dans les EIC afin de peser sur les directions d’établissement, comme à Toulouse où les cheminots ont décidé d’une nouvelle journée d’action le 9 mai.

En Occitanie, en Auvergne, en PACA, en Rhône-Alpes, en Champagne-Ardenne, au Centre-Val de Loire ou en Île-de-France, les cheminots avec la CGT construisent également les mobilisations locales.

Mobilisons-nous en proximité pour contraindre les directions d’établissement à répondre aux revendications locales sur l’emploi et les salaires !

Gagnons :

  • La revalorisation de la prime de travail et l’équivalent pour les cheminots contractuels ;
  • Une véritable reconnaissance du métier ;
  • La prise en compte des prises et remises de service ;
  • Des cadres d’organisation qui limitent les conséquences de l’organisation du temps de travail sur les conditions de vie ;
  • Le décompte du travail de nuit sur le principe de 6 heures travaillées = 8 heures ;
  • Un recrutement massif pour couvrir les cadres d’organisation correctement dimensionnés ;
  • Des postes de fin de carrière.

AMPLIFIONS LES ACTIONS LOCALES POUR GAGNER SUR NOS REVENDICATIONS !

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Agir pour le progrès social et la paix !

1er mai

| Tract

La CGT appelle l’ensemble du monde du travail, chaque salarié, privé d’emploi, retraité ou étudiant à se mobiliser largement le 1er mai prochain à l’occasion des manifestations et rassemblements qui seront organisés par-tout en France. À cette occasion, nous porterons l’exigence du progrès social, dans une société soucieuse de l’avenir de la planète et d’un monde de paix.

La première préoccupation des Français est de mieux vivre des fruits de leur travail. À l’heure où l’économie mondialisée crée en France et à travers le monde un accroissement sans précédent des inégalités sociales et où les prix des produits de consommation comme le prix de l’essence explosent, celles et ceux qui n’ont que leur travail pour vivre subissent de plein fouet un système économique au seul service des intérêts du capital, des actionnaires dont les dividendes franchissent chaque année de nouveaux records.

L’argument qu’il ne faut pas augmenter les salaires, les pensions et les minima sociaux sous couvert de conjoncture économique difficile se fracasse sur la réalité d’un enrichissement indécent et sans précédent des ultras-riches !

C’est la conséquence des choix économiques et sociaux des gouvernements successifs, ce sont donc d’autres choix qu’il nous faut imposer par la mobilisation sociale, tant dans la rue qu’au sein des entreprises et des services publics !

Comme jamais les questions environnementales sont au cœur des préoccupations sociales : elles appellent à un durcissement des sanctions en direction des entreprises qui ne respectent pas les normes environnementales, à une conditionnalité d’attribution des 200 milliards d’aide public, elles doivent aussi contraindre le nouveau gouvernement à agir et à respecter les textes et accords internationaux sur le climat.

Parce qu’il n’y a pas de progrès social possible sans l’assurance d’un avenir durable pour la planète, il n’y aura pas non plus de combat contre la « fin du monde » sans se préoccuper dans le même temps de la « fin du mois ».

Depuis l’après-guerre et tout particulièrement ces deux dernières années, l’utilité et l’efficacité des services publics ont été démontrées. Qu’en aurait-il été de la gestion de la crise sanitaire sans des services publics et des agents répondant présents ? Qu’en aurait-il été de l’approvisionnement énergétique, des transports et de leur régulation, des télécommunications, de l’enseignement et de la culture sans des salariés et agents résolument engagés dans leurs missions et des modes de financements publics ?

Qu’en aurait-il été des entreprises du secteur privé sans des financements publics de plusieurs milliards permettant de les soutenir en période d’arrêt de la production ?

L’heure est bien à la reconnaissance de la valeur « travail », à la juste rémunération de celui-ci et de notre système solidaire de protection sociale par le salaire brut. Toute augmentation du salaire net par l’abaissement des cotisations sociales est à combattre, car c’est l’ensemble de notre protection sociale qui s’en trouverait fragilisée (retraite, assurance chômage, santé).

Agir et se mobiliser ce 1er mai, c’est porter l’exigence sociale et environnementale au cœur des politiques publiques à mettre en œuvre. C’est agir pour notre système de protection sociale, gagner le retour à une retraite à taux plein à 60 ans et avant pour les métiers pénibles, c’est gagner un Smic à 2 000 € brut et l’augmentation des salaires et des pensions en proportion… Bref, c’est agir tant en direction du gouvernement que du patronat pour gagner un monde de progrès social et de paix !

Parce que rien ne nous sera donné, il faut nous organiser pour agir au sein de nos entreprises de nos services ou de nos lieux de vie.

Agir ensemble pour obtenir satisfaction sur nos revendications, c’est possible en s’organisant au sein de la CGT. Pour cela, il faut se poser la question de son adhésion à la CGT ! Quelle belle occasion que la date du 1er mai pour cela !

Pour mieux vivre des fruits de son travail dans un environnement durable et un monde de paix, le 1er mai 2022, mobilisons-nous !

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UN STATUT POUR TOUS LES CHEMINOTS !

Réécriture du Statut

| Fédération

Mercredi 13 avril 2022, les organisations syndicales étaient conviées à une table ronde portant sur la réécriture du statut.

Les puissantes actions locales de ces derniers mois organisées par la CGT et la mobilisation de plus de 8000 cheminots lors de la manifestation nationale du 31 mars ont permis de faire évoluer le texte.

Le Gouvernement et la direction SNCF visent un alignement des cheminots vers les dispositions du code du travail en s’appuyant sur les accords de Branche régressifs.

La Fédération CGT des cheminots a réaffirmé, lors de cette table ronde, que Le STATUT doit demeurer un texte structurant et fixant les droits et garanties de TOUS les cheminots, qu’ils soient contractuels ex-RH0254, nouveaux embauchés depuis le 1er janvier 2020 ou statutaires. Il permet d’inscrire dans la durée un ensemble de droits et garanties.

La CGT poursuivra son combat contre les stratégies d’auto-concurrence, de filialisation et d’abaissement du cadre social.

UN ALIGNEMENT SUR LE DROIT COMMUN ?

La volonté de la Direction est bien de s’appuyer sur les accords de Branche régressifs signés, et singulièrement l’accord sur les classifications et rémunérations. Cet accord conduit la direction à abroger le dictionnaire des filières et à attaquer le chapitre 6 du statut traitant le déroulement de carrière.

Parallèlement, des négociations sont prévues courant 2022 sur les parcours professionnels, le déroulement de carrière, les concours et examens. Celles-ci impacteront à nouveau le contenu du statut.

TOUS LES CHEMINOTS SONT CONCERNÉS

Pour le gouvernement et la direction, le carburant de la concurrence est le dumping social. Pour la CGT, le maintien et la conquête de nouveaux droits sont les garanties d’un service public ferroviaire de qualité.

Un certain nombre de dispositions reprises dans le STATUT s’appliquent à tous les cheminots. Si la Direction a été contrainte d’élargir le champ d’application du STATUT aux filiales créées par les 5 SA, dans sa stratégie d’atomisation de la SNCF, elle entend toujours limiter l’application de certaines dispositions sur le droit syndical, et exclure les conseils de discipline dans les filiales de la SA Voyageurs qui répondent aux appels d’offres des régions.

Concernant les contractuels, la direction a matérialisé dans un relevé de décisions que les dispositions du STATUT relatives au droit syndical, aux garanties disciplinaires et sanctions, et aux congés s’appliquent aussi aux contractuels de la SNCF. L’application de ces dispositions aux contractuels transférés et aux nouveaux embauchés dans les filiales, est renvoyée à des négociations qui se tiendront à l’automne.

Par ailleurs, la possibilité de conclure des accords au niveau du groupe a été préservée. Le texte initial ne prévoyait qu’une représentativité au niveau des seules SA qui entendaient poursuivre leur autonomisation, y compris sur les droits et repères collectifs. Un grand nombre d’accords structurants tels que l’organisation du temps de travail ou encore la CPA demeureront au niveau du groupe.

La bataille pour la défense de nos droits et la conquête de nouveaux doit donc se poursuivre et s’amplifier !

LA CGT À L’OFFENSIVE

La Fédération CGT des cheminots a fait les propositions suivantes :

Inscription dans le STATUT des dispositions instituant les commissions métiers nationales et le dialogue social territorial au niveau du groupe, ainsi que le comité sécurité. Ces éléments de transversalité au niveau du groupe seront intégrés dans le chapitre 4 du STATUT.

Inscription des facilités de circulation au chapitre 11 du statut. La direction a refusé cette demande.

Une commission du STATUT doit se tenir le 2 mai prochain, avant passage devant le conseil d’administration le 9 juin prochain. D’autres négociations doivent se tenir à l’automne.

La mobilisation et l’intervention des cheminots, avec la CGT, doivent se poursuivre et s’amplifier pour construire et gagner un STATUT social de haut niveau pour tous les cheminots, avec des règles et repères collectifs assorties d’un contrôle social.

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LA BATAILLE DE L’EMPLOI !

| Équipement

Le 4 avril 2022, s’est tenu un comité de suivi concernant la réinternalisation à l’Équipement correspondant, selon les annonces de la Direction, à 500 postes sur 3 ans. Au-delà de ces emplois arrachés, la CGT a de nouveau interpellé la Direction sur sa politique dévastatrice en termes d’emplois.

Les orientations de la Direction se traduisent par une recherche effrénée de rentabilité. Le volume d’emplois n’est plus envisagé comme un moyen indispensable à la production mais comme un facteur comptable à réduire sans cesse. Les investissements sont insuffisants, la qualité de la production s’affaisse par conséquent, mais les objectifs financiers sont tenus.

L’Équipement n’est donc pas épargné et paie le prix fort. En 2021, la direction de Réseau a détruit 231 emplois à la voie, 82 au service électrique, 14 au caténaire, 19 conducteurs Équipement, 14 au télécom… Ce qu’elle donne d’une main, elle le retire de l’autre !

LA DIRECTION FREINE, DONNONS-LUI DE L’ÉLAN !

Pourtant, une négociation s’était engagée en mars 2020, laissant penser qu’une amélioration était possible en réorientant certains choix stratégiques de la direction SNCF. La perspective de remettre nos savoir-faire et l’emploi cheminot au coeur du développement du transport ferroviaire en réinternalisant des charges de travail sous-traitées avait été actée.

L’idée même de reconnaître, à travers la revalorisation des primes de travail, les évolutions de la technicité des métiers, notamment le développement du digital, n’était plus rejetée en bloc.

Aujourd’hui, la direction de SNCF Réseau entraîne les cheminots dans une nouvelle organisation de la production au rabais : Maintenir demain. Jamais, en effet, l’emploi n’est abordé, et pour cause !

Comment qualitativement produire mieux en étant moins ? Comment garantir la sécurité des circulations, des personnels alors que les effectifs organisés fondent d’année en année ?

DES EMPLOIS POUR BIEN FAIRE SON TRAVAIL !

Pour la CGT, les cheminots ont besoin d’avoir les moyens de bien faire leur travail. Or, lorsque la Direction n’est même pas capable de tenir ses propres cadres d’organisation, nous pouvons considérer qu’on en est loin. Le recours à l’intérim, la dégradation des conditions de travail ou la non-réalisation du travail sont des soupapes inacceptables pour les cheminots.

Une année sans suppression d’emplois serait non seulement un signe positif mais aussi un véritable bouleversement qui montrerait que nos emplois ne sont plus de simples variables d’ajustement budgétaire. Aussi, nous revendiquons 4 430 emplois supplémentaires.

RÉINTERNALISER : UNE NÉCESSITÉ !

L’accroissement de la réinternalisation de charges de travail, impliquant des créations de poste et des embauches, prouverait concrètement que les cheminots sont bien au coeur de la stratégie de l’entreprise.

L’organisation de la production doit notamment prendre en considération les préoccupations des cheminots, leur niveau de technicité et de qualification. Les moyens humains et matériels doivent être en adéquation avec les installations. Pourquoi faire faire alors que l’on peut faire, et bien faire !

Les manques d’effectifs ne peuvent plus servir de prétexte pour recourir à la sous-traitance. Ne plus externaliser de charges de travail que les cheminots peuvent réaliser est une nécessité tant en matière de maîtrise d’oeuvre, de sécurité ferroviaire, que de qualité de la production.

PAR LA MOBILISATION COLLECTIVE, CA BOUGE !

Les cheminots de l’Équipement de Toulouse l’ont d’ailleurs pleinement démontré. Le rapport de forces engagé en 2021 a pris, le 17 février dernier, une autre dimension. La direction de l’infrapôle Midi-Pyrénées devait répondre aux légitimes revendications des cheminots en termes d’emplois. Ils seront au nombre de 82 (13 opérateurs SE, 29 opérateurs Voie, 1 soudeur, 4 opérateurs Caténaire, 6 opérateurs SM, 4 régulateurs Sous-station, 1 opérateur EALE, 1 opérateur LT, 1 TAM et 1 opérateur Télécom, 1 attaché TS Télécom, 4 attachés TS Voie et 2 attachés TS SE, 7 jeunes cadres Voie, 7 jeunes cadres SE).

Cet exemple d’action collective est à étendre partout afin de contraindre la Direction à satisfaire les besoins d’une production efficace, le service public et les cheminots !

La CGT revendique :

  • des parcours à taille humaine maintenable par le recrutement de 4 430 agents permettant de réaliser l’ensemble des missions de sécurité effectuées en interne ;
  • la réinternalisation de l’ensemble des Moso ;
  • une pleine maîtrise de la production ;
  • des moyens nécessaires (draisines, camions équipés de grue, etc.) mis à disposition des cheminots ;
  • a dotation d’outillages adaptés et modernes permettant l’entretien du réseau ferroviaire et l’amélioration des conditions de travail des agents.

La bataille de l’emploi doit être menée partout. Si la Direction se vante d’avoir réinternalisé 800 emplois à l’Informatique et 500 à l’Équipement, elle n’est toujours pas en capacité de nous présenter les 400 emplois supplémentaires annoncés par la DRH du GPU SNCF, le 6 juillet 2021. Allons les chercher !

ENSEMBLE POUR NOS EMPLOIS, MAINTENANT ET DEMAIN !

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NOUS N’OUBLIERONS JAMAIS

Procès de l'accident de Brétigny

| Fédération

Le procès de l’accident de Brétigny, survenu le 12 juillet 2013, s’ouvre ce jour. Nos pensées vont prioritairement en direction des familles des victimes qui attendent de ce procès la manifestation de la vérité.

Dès les premiers instants, de nombreux cheminots en conformité avec les valeurs de service public s’étaient joints aux équipes de secours. Cet accident reste une blessure pour l’ensemble des cheminots, qui sont viscéralement attachés à garantir au quotidien la sécurité des circulations et des personnes sur l’ensemble du réseau.

La Fédération CGT des cheminots s’est constituée partie civile, considérant que l’ensemble des éléments des différentes enquêtes n’avait pas été porté à la connaissance des Comités d’Hygiène et de Sécurité et des conditions de travail.

Elle considère qu’il y a un avant et un après Bretigny-sur-Orge, et qu’il y a lieu de revoir profondément la structuration, le fonctionnement et les moyens attribués au système ferroviaire.

La dégradation de l’état du réseau est amplement documentée par l’audit de l’école polytechnique de Lausanne en 2005, puis dans de nombreux rapports. Pour autant, les gouvernements successifs, au motif des trajectoires financières, n’ont toujours pas apporté les moyens nécessaires à l’amélioration du Réseau.

Pire, depuis ce tragique accident, deux réformes ferroviaires ont été décidées et mises en oeuvre par le Gouvernement et la Direction SNCF. Elles ont entériné l’éclatement du système ferroviaire, en séparant la roue du rail, sans donner les moyens nécessaires pour enrayer la lente dégradation du réseau ferroviaire.

Pour la Fédération CGT des Cheminots, les logiques d’abaissement des coûts, par les suppressions d’emplois, l’abaissement de la qualité des formations et plus globalement la réduction des moyens financiers et matériels sont à l’origine de la dégradation des conditions de travail des cheminots, de la qualité du service public, et de la dégradation du réseau ferroviaire.

La Direction de la SNCF poursuit le recours à une sous-traitance massive pour réaliser la maintenance. Elle multiplie la création des filiales, les restructurations et les suppressions d’emplois, ce qui remet en cause la sécurité des circulations.

Toutes les responsabilités doivent être identifiées. Les décideurs des politiques ferroviaires doivent rendre des comptes, qu’ils soient hauts dirigeants de l’entreprise ou membres du gouvernement. Il n’est pas question que des cheminots, et notamment le dirigeant de proximité poursuivi, portent le chapeau pour d’autres.

Pour la Fédération CGT des Cheminots, il conviendra également d’en tirer les conséquences et donner enfin les moyens aux cheminots pour garantir un service public de qualité avec un haut niveau de sécurité pour les usagers.

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CHANGEONS LES RÈGLES !

Égalité professionnelle et mixité

| Tract

Quand les femmes demandent des toilettes, la direction leur propose de tester des culottes menstruelles.

Une expérimentation ahurissante pour toujours plus de productivité !

Sans vergogne, la direction utilise un féminisme de façade pour ne pas améliorer les conditions de travail des femmes et réaliser de nouveaux gains de productivité.

« Chères conductrices, dans la continuité de nos entretiens de l’année dernière sur le sujet de l’accès aux sanitaires pour les conductrices, notre ambassade aimerait mettre en expérimentation la culotte menstruelle […] »

C’est le message reçu par des conductrices, qui ont cru à une mauvaise plaisanterie !

Un message de l’ « Ambassade Rail Mixity Europe », une extension de SNCF Mixité, alliée d’une direction pratiquant un féminisme de façade.

39 ans de la vie d’une femme (entre les premières règles et la ménopause) et pour l’essentiel, cela se passera au travail.

Avoir ses règles au travail n’est pas un aléa de la production, tout comme les besoins physiologiques pour les femmes comme pour les hommes. L’élimination est aussi vitale que manger, boire, dormir et respirer.

Ne pas pouvoir les satisfaire au travail dans des conditions d’hygiène optimales, des lieux adaptés, sécurisés, accessibles et des organisations de travail qui en tiennent compte est une atteinte aux droits humains, à la dignité, mais aussi à la santé et impacte les conditions de travail.

FAUSSE RÉPONSE À UN VRAI PROBLÈME

Sous l’apparence d’un dispositif innovant et progressiste, proposer aux conductrices de tester les culottes menstruelles dans le cadre professionnel de leurs journées de service, ne répond pas au manque de toilettes, à leur équipement, au temps nécessaire pour y aller et aux retournements trop courts (7 minutes par exemple).

Au contraire, cela contribue à invisibiliser la question des pauses physiologiques dans les journées de service.

L’argument de la praticité de la culotte menstruelle qui peut être gardée plusieurs heures révèle bien l’obsession de productivité !

NI BIENVEILLANCE NI SORORITÉ

Sans compter toutes les questions que cela soulève, car in fine cela, ne règle rien : on se déshabille où pour se changer ? On la conserve où ? Dans quoi quand on s’est changée (puisqu’elle ne se jette pas) ? Qui en assure l’entretien… Et les dialogues que l’on imagine : « tu as mis du retard à ton train, tu n’avais pas ta culotte menstruelle ? »

Le sujet n’est pas la nature des protections périodiques (lavable, non lavable, cup, culotte menstruelle, serviette hygiénique, tampons…).

Chaque femme est libre de ses choix, de son confort.

Si la direction de l’entreprise entend participer à leur prise en charge, car cela a un coût, et lutter ainsi contre la précarité menstruelle qui touche aussi des cheminotes, alors pour la CGT, cela sera une mesure innovante et progressiste.

Idem si demain un dispositif innovant permet à toutes celles qui souffrent d’endométriose, de règles hémorragiques… de n’être pas contraintes à un arrêt de travail qui coûte aussi.

Pour la CGT, le sujet est bien, au travail, comment les organisations du travail (au sens le plus large) répondent à la prise en compte des menstruations et des besoins physiologiques des salarié·e·s et pas seulement les agent·e·s de conduite.

Cela doit interroger toutes les organisations de travail dans tous les métiers : équipement, équipes mobiles, ASCT, ADC, centres d’appels…

La dotation de culottes menstruelles n’y répond pas.

Elle pallie ce que la direction refuse obstinément pour des questions de coût.

JUSTE ET ÉGALITAIRE

Pour la CGT, des mesures efficaces et immédiates doivent être prises.

Elles passent notamment par :

  • La prise en compte du genre dans l’étude des conditions de travail ;
  • Des lieux de travail équipés de toilettes aménagées, non-publiques et propres ;
  • Des temps de parcours, durée de conduite et des roulements respectueux des salarié·e·s.
  • La mise en oeuvre de l’Accord d’entreprise en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et de la mixité qui prévoit la recherche de mesures afin que les personnels roulants et le personnel en travail posté aient le temps nécessaire et des lieux appropriés pour leurs pauses physiologiques.

Pour la CGT, l’initiative de l’ « Ambassade Rail Mixity Europe » ne peut bien évidemment pas en faire partie.

Si la direction veut réellement agir pour une plus grande mixité dans les métiers à prédominance masculine, la condition sine qua non est l’amélioration des conditions de travail des femmes, qui bénéficiera à tous et toutes les salarié·e·s.

L’égalité et le respect sont un combat perpétuel que la CGT ne lâchera pas.

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Pas une voix du monde du travail pour l’extrême droite ! Le progrès social comme seul objectif

Déclaration de la CGT

| Communiqué

Les réalités de la vie des travailleuses et travailleurs de ce pays, des jeunes, des privé.es d’emploi, des retraité.es, ont émergé difficilement dans un débat politique qui a tourné en boucle autour des thèmes imposés par l’extrême droite. La vie chère, les luttes et les mobilisations ont permis de parler salaires, pensions, emplois, conditions de travail. La première préoccupation de la population est de savoir comment remplir le réfrigérateur, faire le plein de la voiture, trouver ou garder un emploi, se projeter vers l’avenir malgré la précarité et les conditions de travail difficiles.

Le taux d’abstention de 26 % du premier tour des élections présidentielles est inquiétant et révélateur de la difficulté pour une part importante de la population de penser que la vie quotidienne pourrait s’améliorer grâce à cette élection.

La situation est grave, en France l’extrême droite est aux portes de l’Elysée.

Le gouvernement et le président sortant portent une lourde responsabilité sur la perte de sens du débat politique et la banalisation des idées d’extrême droite. Le mépris du président, des ministres et des élus de l’actuelle majorité, pour la population de ce pays, s’est manifesté tout au long du quinquennat, dans les paroles comme dans les actes.

Il est de notre responsabilité de dire que la politique de régression sociale, en soutien permanent du patronat, menée durant ce quinquennat comme ceux qui l’ont précédé, porte en conscience la responsabilité de la montée de l’extrême droite.

Malgré les applaudissements et les discours pompeux, le gouvernement a poursuivi la destruction des services publics alors que ceux-ci sont indispensables pour assurer l’égalité d’accès de toutes et tous à la santé, à l’éducation, à la culture. Ils ont systématiquement défendu les intérêts des plus riches plutôt que le bien commun et la lutte contre le réchauffement climatique.

Ne pas répondre aux légitimes exigences sociales des salarié.es d’augmenter les salaires comme les pensions, ou encore s’entêter à maintenir le projet de retraites à 65 ans, serait lourd de conséquence.

Surfant sur les divisions et la désespérance sociale, l’extrême droite, à travers le score de la candidate Le Pen mais aussi de Zemmour et de Dupont-Aignan, a cumulé au 1er tour à plus de 32% des suffrages exprimés.

La CGT réaffirme que ces partis et leurs programmes vont à l’encontre de l’intérêt du monde du travail. Au cours de l’histoire comme aujourd’hui dans de nombreux pays, les dirigeants se réclamant de cette idéologie, à l’image de Poutine, Bolsonaro, Orbàn, suppriment les libertés syndicales et démocratiques, cassent les garanties sociales, divisent les travailleurs et les travailleuses, brisent les solidarités. Partout dans le monde, l’extrême droite, en focalisant son programme sur de fausses explications de la crise, exonère le patronat et les vrais responsables en trompant la légitime colère sociale de la population. L’extrême droite raciste, antisémite et xénophobe est toujours la pire ennemie des travailleurs, des grèves et des syndicats. Toujours discriminante, c’est aussi l’ennemie des droits des femmes, des LGBT, de toutes les libertés démocratiques et de la paix. Leur proposition de mise en place de la préférence nationale, renommée priorité nationale, instaurerait un régime de discrimination systémique dans le pays.

L’histoire le montre, il y a une différence de nature entre les partis républicains qui accèdent au pouvoir et le cèdent et l’extrême droite qui une fois arrivée au pouvoir le confisque.

A l’opposé, la CGT porte une histoire de luttes contre l’extrême droite et des valeurs universelles de solidarité, de fraternité, d’égalité entre les salariés, par-delà leur statut, leur origine, leur nationalité, leurs opinions philosophiques ou religieuses.

La CGT n’est pas propriétaire des voix de ses syndiqué.es. Notre organisation est indépendante mais pas neutre, elle porte une histoire et des valeurs collectives opposées de celles de l’extrême droite. Pas une voix du monde du travail pour l’extrême droite, elle doit être combattue partout.

Avant comme après les élections, la CGT s’opposera aux reculs sociaux et construira avec les travailleurs et les travailleuses les luttes nécessaires à la défense de leurs intérêts. D’ores et déjà, pour nos salaires, nos retraites et nos emplois, la CGT appelle l’ensemble des salarié.es et des organisations syndicales à faire du 1er mai une journée de mobilisation unitaire exceptionnelle pour porter ces revendications, une journée de rassemblement pour les droits des travailleurs et des travailleuses, le progrès social, la liberté, l’égalité, la justice, la fraternité, la paix, la démocratie et la solidarité internationale.

Montreuil, le 12 avril 2022

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COOPÉRATION PLUTÔT QUE CONCURRENCE

Partenariat SNCF - RENFE

| Communiqué

La SNCF, entreprise publique des chemins de fer français, profitant de la libéralisation du transport ferroviaire de voyageurs, a choisi l’économie de guerre et la concurrence plutôt que la paix et la coopération entre les différentes entreprises publiques afin de favoriser l’interconnexion ferroviaire entre pays voisins.

La presse espagnole et française ont publié divers articles à ce sujet et les organisations syndicales les plus représentatives du secteur ferroviaire public dans les deux pays, la CGT CHEMINOTS en France et CCOO en Espagne, ont voulu préciser leurs positions sur cette question.

Après des années à développer une solide collaboration entre SNCF et RENFE à travers la société ELIPSOS INTERNACIONAL, filiale des deux entités à parts égales, il a été démontré que la coopération était une solution qui garantissait un service de qualité et des conditions de travail décentes aux salariés. Malgré tout, la SNCF a d’ores et déjà annoncé son intention de mettre fin à cette association au 31 décembre de cette année.

C’est l’arrivée de OUIGO en Espagne qui a acté la fin de cette coopération. La SNCF, à travers sa filiale, s’est montrée très agressive socialement sur le marché espagnol, en employant des cheminots avec des contrats bien en-deçà des conditions de travail de la convention collective du groupe RENFE, profitant du fait qu’il n’existe pas de convention collective de branche, ce qui permet de pratiquer un dumping social généralisé. Dans le même temps, la RENFE se positionne en réponse à des appels d’offres en France dans la cadre de l’ouverture à la concurrence des services régionaux, et envisage aussi de lancer des relations TGV. Tout porte à croire que de part et d’autre des Pyrénées, ce seront les mêmes stratégies de dumping social et d’abaissement des droits qui seront mises en oeuvre.

Nos deux organisations syndicales, CGT CHEMINOTS et CCOO, tiennent à préciser qu’il ne s’agit pas de leur modèle ferroviaire, qui fait du dumping social la seule variable d’ajustement.

Toutes les études sérieuses sur l’ouverture à la concurrence, les faits et les rapports syndicaux à travers le monde, montrent que les facteurs qui améliorent le trafic ne sont pas liés à l’ouverture des marchés, mais ils confirment en revanche la perte des droits sociaux et l’abaissement des conditions de travail pour les cheminots.

La CGT CHEMINOTS et CCOO demandent de ne pas renoncer à la coopération commerciale et sont disposées à tout mettre en oeuvre pour trouver une association bénéfique pour SNCF et RENFE qui permette de rapprocher des villes importantes comme Paris, Barcelone, Madrid ou Marseille entre les Espagnols et Français, et garantir les meilleures conditions sociales aux cheminots. La meilleure option pour faciliter l’interconnexion ferroviaire réside dans la coopération entre les entreprises ferroviaires publiques des différents pays face à la concurrence.

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LA SÉCURITÉ FERROVIAIRE, UNE PRIORITÉ DANS L’ENTREPRISE SNCF ?

Fret

| Traction

La fédération CGT a déposé une demande d’audience à Fret SNCF sur la mise en place de la numérisation des outils de sécurité.

Même si la direction Fret se targue de garder des relations avec le domaine Traction SNCF, au quotidien, elle développe son autonomie au maximum.

Le directeur général de Fret SNCF répète à longueur de temps sa maxime préférée « la sécurité, le fondamental des fondamentaux », mais la réalité est tout autre.

En ce début d’année, partout dans l’entreprise, les événements sécurité explosent, à l’exemple des anomalies de composition qui ne trouvent pas de solution et posent un vrai problème de sécurité pour les circulations ferroviaires (trains trop lourds, mal freinés, avec des wagons isolés…).

Pour la CGT, cette situation n’a que trop duré !

LE NIVEAU B1 DANS LES PAYS ÉTRANGERS

L’exigence européenne actuelle est une maîtrise linguistique niveau B1 pour les conducteurs circulant dans d’autres pays. Actuellement, le périmètre couvert par le CSU de Fret SNCF ne nécessite qu’un niveau B1 Néerlandais pour les conducteurs de Fret devant circuler en Belgique.

Pour la zone frontière espagnole, l’accord historique entre la SNCF et la Renfe est devenu caduque à l’été 2020. Il permettait aux conducteurs français d’opérer en zone frontière espagnole sous dialogue français avec le poste d’aiguillage de SNCF Réseau qui assurait l’interface avec l’agent circulation espagnol.

C’est seulement un an après que Fret SNCF a donc déposé, auprès de l’ERA, une demande d’extension de son CSU aux zones frontières espagnoles en octobre 2021. C’est le temps de latence de l’entreprise pour la sécurité ferroviaire !

En attendant, et depuis des mois, Fret SNCF négocie avec le gestionnaire d’infrastructures espagnol (Adif) une solution dérogatoire en coopération avec toutes les EF espagnoles et françaises sur ces zones frontières franco-espagnoles pour que le bilinguisme soit assuré par les quatre postes d’aiguillage et leurs agents circulation.

Aucun des organismes de sécurité et de contrôle, que ce soit l’ERA ou l’EPSF, ne répond aux sollicitations de Fret.

Pour la CGT, la position de l’entreprise est d’assurer la production coûte que coûte en faisant fi de toute notion sécuritaire et réglementaire. Cela est irresponsable et dangereux ! La direction Fret doit respecter la loi !

C’est en toute illégalité que la Direction fait circuler ses trains aux points frontières espagnols.

La CGT a demandé qui porterait la responsabilité en cas d’accident ou d’incident grave ?

L’entreprise dit assumer pleinement sa position et prendre ses responsabilités.

Pour la justice, il se pourrait que cela soit tout autre car c’est le CTT qui valide l’attestation complémentaire avec le niveau de langue requis.

LA NUMÉRISATION ET L’AUTONOMIE DE FRET

Fret SNCF continue de développer son indépendance vis-à-vis de la direction de la Traction. Les nouveaux livrets de ligne (Lili) sont devenus « pur Fret » ; toutes les notions relatives au trafic voyageurs ont été supprimées unilatéralement et sans concertation.

Pour la direction Fret, il est inutile que les conducteurs de Fret puissent avoir accès à ces données. La simplification à outrance a des conséquences sur la sécurité.

Pour la CGT, les conducteurs de Fret devraient toujours avoir accès à l’ensemble de la documentation, ne serait-ce que pour la sécurité des personnels devant circuler sur les lignes à VL supérieure à 160 km/h !

De plus, plusieurs dizaines de Lili ne seront plus tenus à jour car il n’y a pas de circulation Fret sur ces lignes. En plein plan de relance du FRET FERROVIAIRE, est-ce vraiment le choix le plus judicieux ?

La CGT a dénoncé cette vision plus que restrictive de la Direction !

La direction Fret a comme projet de supprimer les étiquettes IN/IS communes aujourd’hui à tous les conducteurs de l’entreprise. Les conducteurs devront prendre la décision de l’état du wagon en apposant l’étiquette modèle selon la situation. Ils devront assumer la responsabilité de leur choix !

Pour ce changement, une nouvelle application (une de plus !) serait disponible sur le téléphone.

Pour remédier à l’absence de suivi générée par le manque de personnel associé à une désorganisation chronique, la solution miracle serait encore une nouvelle application informatique ?

Suite à une suppression drastique des effectifs, les conducteurs Fret vont se transformer en de véritables couteaux suisses devant prendre la responsabilité de toutes les situations dégradées, dégainant ainsi leurs outils numériques !

La CGT revendique, depuis des années, pour des questions de bouclage sécuritaire, l’accès au logiciel Geocart. Avec la mise en place des masses optimisées à Fret SNCF, les conducteurs ne connaissent plus les masses remorquables maximales par section de ligne (sans parler des itinéraires équivalents souvent pas pris en compte). Cette information ne figure plus sur les Lili.

Il est pourtant essentiel pour un conducteur de connaître cette notion pour conduire son train dans les meilleures conditions de sécurité.

Aujourd’hui, nous n’avons que la masse de tracée sur la fiche train. La Direction se retranche derrière une obligation de confidentialité pour ne pas donner aux conducteurs accès à ces informations.

Mais elle autorise ses dirigeants à quitter Fret pour d’autres entreprises sans clause de confidentialité (directeur de Captrain France, ancien directeur de l’Usine Grands Parcours). Mais de qui se moque-t-on ? Pourquoi la Direction refuse cet accès aux conducteurs ? Peut-être pourrait-on découvrir que la sécurité des circulations est ajustée selon les contrats signés !

La CGT exige cet accès !

La direction Fret est devenue tellement autonome qu’elle ne souhaite même plus participer aux réunions concernant les parcours professionnels et passerelles des conducteurs. Elle démonte pièce par pièce la sécurité ferroviaire qui est la base du métier de conducteur, en y ajoutant, un peu plus chaque jour, des contraintes informatiques.

Pour la CGT un retour aux fondamentaux devient urgent. Il ne peut y avoir plusieurs métiers conduite mais UN SEUL GRAND MÉTIER CONDUITE !

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ABROGATION DE LA RÉFORME FERROVIAIRE DE 2018 ? UN PROJET DE LOI DEPOSÉ !

| Espace presse

Les conséquences de la réforme de 2018 sont multiples. Le dogme de l’ouverture à la concurrence entraîne aujourd’hui la casse des conditions sociales des cheminots, le déboulonnage du Statut, l’éclatement de la SNCF, la création de filiales à l’intérieur même de l’entreprise publique et le moins disant social pour tous les cheminots, d’où qu’ils viennent. La Fédération CGT salue le dépôt d’un nouveau texte de loi.

En effet, le groupe CRCE au Sénat a annoncé le 4 avril dernier par voie de communiqué, qu’il déposait un projet de loi visant à l’abrogation du pacte ferroviaire de 2018.

Nous ne pouvons que nous réjouir qu’un groupe parlementaire vienne appuyer le mouvement social et plus particulièrement la lutte engagée par les cheminots depuis plus de 4 ans contre l’éclatement du service public ferroviaire, contre sa filialisation galopante, contre le dynamitage des conditions sociales des cheminots et la dégradation des conditions de transports des usagers occasionnels ou quotidiens.

Ainsi, les sénateurs considèrent « … que l’avenir du rail et des transports, en zone urbaine ou rurale, c’est le service public. C’est la démocratisation des entreprises publiques que sont la SNCF et la RATP pour mieux entendre les besoins des territoires et des usagers, c’est la relance du fret ferroviaire comme outil de transition écologique, ce sont des trains plus nombreux, plus sûrs et plus ponctuels. Un maillage du territoire toujours plus dense. Des outils de financement adaptés, renforcés et déployés ».

Nous ne pouvons que souscrire à cet avis puisqu’il constitue la ligne de fond de ce pour quoi les cheminots se mobilisent avec la CGT, comme ce fut le cas une nouvelle fois le 31 mars dernier où plus de 8 000 manifestants ont déferlé dans les rues de Paris.

Souhaiter l’abrogation du « pacte ferroviaire » de 2018 et des articles de la LOM y afférent, c’est aussi souhaiter le retour à un Etat stratège en matière de transport ferroviaire voyageurs et marchandises, avec une entreprise publique SNCF débarrassée des considérations ultra libérales et mortifères qui mènent le service public dans le mur.

La Fédération CGT des Cheminots considère qu’une entreprise publique, unique et intégrée, la SNCF, est la seule capable de répondre le plus efficacement aux enjeux d’aménagement des territoires, à l’heure où les questions sociales, sociétales et environnementales sont au coeur des préoccupations.

La Fédération CGT des Cheminots réaffirme qu’elle poursuivra le combat d’intérêt général qu’elle a engagé avec les cheminots sous diverses formes afin de stopper celles et ceux qui veulent en finir avec le train public.

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