Fédération CGT des Cheminots


ArchivesAoût 2022

ACCORD CLASSIFICATIONS / RÉMUNÉRATIONS, LES MÉTIERS DU TRAIN MENACÉS !

| Trains

La direction SNCF a transposé unilatéralement dans le GPU le volet « Classifications » de l’accord de branche validé par l’Unsa, Sud-Rail et la CFDT. Pour les cheminots de la filière Trains, cette mise en oeuvre aura de lourdes conséquences sur les déroulements de carrière, les parcours professionnels et la prise en compte de la pénibilité. Elle consacre l’ultra-polyvalence. Au-delà des recours individuels, la Fédération CGT des cheminots propose d’agir collectivement pour contrer cette casse sociale.

Chaque cheminot a reçu un courrier lui indiquant son rattachement à un nouvel emploi type ainsi que sa classe (qualification).

Le lit de l’ultra-polyvalence

Ces emplois types ouvrent le champ à une polyvalence accrue en permettant la multiplication de tâches et missions jusque-là dévolues à d’autres métiers.

Ainsi, le patronat de la branche ferroviaire et les organisations syndicales signataires de l’accord ont fait le lit de l’ultra-polyvalence dans les métiers du train. Ils mettent en place des emplois aux contours flous et aux contenus très larges.

• « Agent daccompagnement d un train de voyageurs et/ou de la relation clients » (emploi repère SNCF : ASCT)

La définition large de cet emploi ouvre la porte à une polyvalence exacerbée. « L’agent d’accompagnement effectuera des prestations de la relation clients. » Il s’agit de réaliser des missions au sol, en gare, au gré des objectifs de productivité des différentes directions.

La sentence est claire : c’est la validation d’emplois Sol/Bord protéiformes et la disparition pure du métier d’ASCT.

Déjà plusieurs exemples en régions testent des organisations sous couvert d’expérimentations, de sauvegarde de « l’emploi au pays » et de volontariat.

• « Manager relation clients » (emploi repère SNCF : responsable équipe train)

La description floue de son contenu fait écho aux expérimentations mises en place dans certaines régions (RET/DPX et RET/CTT). Elle place sur la sellette le métier de RET, son contenu, les qualifications, sa formation, les conditions d’accès…, ce qui ne sera pas sans conséquence sur le déroulement de carrière des RET.

Une classification au rabais

La Direction utilise une méthode de classification différente pour les cheminots contractuels et les cheminots au cadre permanent, renforçant de fait les inégalités. Pour les cheminots statutaires, la classe est déterminée par l’application d’une stricte correspondance entre qualification et classe. Pour les contractuels, c’est l’emploi tenu qui définit leur classification.

D’autre part, en transposant cet accord à la SNCF, la Direction n’a plus l’obligation de reconnaître les diplômes à l’embauche ou en cours de carrière. Les cheminots sont tous recrutés à la classe 1, quels que soient leur métier ou leur diplôme, jusqu’à la validation de leur formation « premier emploi » et l’obtention des habilitations ou autorisations nécessaires. C’est également le cas pour les alternants.

La Fédération CGT des cheminots revendique une grille unique reconnaissant les diplômes et qualifications pour TOUS les cheminots.

Des déroulements de carrière chamboulés

La suppression du dictionnaire des filières (GRH 0263) et des référentiels rattachés conduit à l’extinction des garanties collectives concernant notamment les déroulements de carrière.

Nous assistons donc à un changement majeur : d’une qualification attachée au cheminot (un ASCT pouvait, grâce aux parcours professionnels existants, occuper son emploi de la qualification B à D), la qualification est, à l’instar d’autres filières, rattachée au poste occupé.

Un emploi repère « agent d’accompagnement d’un train de voyageurs et/ou de la relation clients » à Transilien peut être classé 2, quand le même emploi repère à TGV peut être classé 4. Selon ces modalités, l’ASCT occupant un emploi repère classé 2 n’a donc aucune perspective de déroulement de carrière sur son poste de travail !

Nous passerions ainsi du pourcentage (24 % minimum de Q D sur un établissement) au poste à pourvoir…, le plein exercice de l’arbitraire patronal, la Direction agissant par ailleurs sur la création ou la suppression des postes…

La Fédération CGT des cheminots revendique un déroulement de carrière automatique et soustrait à l’arbitraire patronal.

Des parcours professionnels à l’arrêt

À l’instar des déroulements de carrière, la Direction s’est empressée d’effacer toutes les dispositions statutaires relatives aux parcours professionnels et met en péril ceux actés par des accords locaux.

La Fédération CGT des cheminots exige des parcours professionnels formalisés pour les cheminots des métiers du train avec des garanties collectives et individuelles valorisantes.

Vers l’effacement de la prise en compte de la pénibilité

Il existe 81 emplois à pénibilité avérée ; le métier d’ASCT en fait partie, ce qui a permis, grâce à l’action de la CGT, l’obtention d’une CPA spécifique à 24 mois et la perception des mesures salariales P1/P2 au bout respectivement de 20 et 25 ans d’exercice dans le métier.

Les organisations mises en oeuvre conduisant à la disparition du métier d’ASCT en fixant la polyvalence comme une norme pourraient remettre en cause la reconnaissance de la pénibilité pour les cheminots du train.

FACE À CETTE CASSE SOCIALE, LA CGT APPELLE LES CHEMINOTS À CONTACTER RAPIDEMENT LES SYNDICATS LOCAUX ET LEURS REPRÉSENTANTS CGT POUR CONTRER COLLECTIVEMENT LES VELLÉITÉS DE LA DIRECTION !

PLUS FORT ENSEMBLE, AVEC LA CGT !

Téléchargements

MATÉRIEL : DES MÉTIERS MIS EN PIÈCES

Classification

| Matériel

La direction du GPU a entrepris de transposer à la SNCF le volet « classifications » de l’accord de branche validé par l’UNSA, SUD-Rail et la CFDT.

Pour les cheminots du Matériel, cette mise en oeuvre emporte de lourdes conséquences sur les déroulements de carrière, les parcours professionnels, la prise en compte de la pénibilité. Elle consacre l’ultra-polyvalence.

Au-delà des recours individuels, la Fédération CGT des cheminots propose d’agir collectivement pour contrer cette casse sociale.

Chaque cheminot a reçu un courrier lui indiquant son rattachement à un nouvel Emploi-Type ainsi que sa classe (qualification).

UNE POLYVALENCE TOUS AZIMUTS

Seulement 15 emplois-types pour le domaine MATERIEL ont été répertoriés dans l’accord de branche.

C’est très inférieur à ce qui existait jusqu’alors à la SNCF.

Avec la création d’emplois aux contenus larges, les vannes de la polyvalence sont grandes ouvertes.

Si la direction du GPU SNCF travaille depuis de longues années à réaliser des gains de productivité sur le dos des cheminots, elle trouve là une aubaine pour accélérer le processus en multipliant les polyvalences.

Sous couvert de l’accord de branche, elle modifie à volonté les contours et les contenus des métiers pour créer des emplois aux champs très larges.

« L’opérateur de maintenance industrielle » peut par exemple réaliser des tâches de formation, de suivi ou de contrôle de la production auxquelles peuvent s’ajouter des tâches relevant en réalité d’autres métiers.

Tous les métiers du matériel sont concernés. La direction compte également s’appuyer sur cette ultra-polyvalence pour normaliser l’usage de « camionnettes » de dépannage et contraindre ainsi les cheminots à être mobiles.

La fédération CGT des cheminots revendique 44 métiers du matériel aux contours précis et aux contenus exhaustifs garantissant le service public ferroviaire, un haut niveau de sécurité et limitant les polyvalences.

DES DÉCLASSIFICATIONS EN MASSE

Dans le cadre de cette transposition, de nombreux techniciens des métiers du Matériel se sont vus déclassés.

En effet, certains techniciens classe 4 (qualification D) ont été positionnés sur des emplois d’opérateurs dont la progression professionnelle est justement limitée à la classe 4.

Ainsi ces cheminots du matériel voient subitement leurs perspectives de déroulement de carrière s’éteindre.

UNE CLASSIFICATION QUI CREUSE LES INÉGALITÉS

La direction utilise une méthode de classification différente pour les cheminots contractuels et les cheminots au cadre permanent, renforçant de fait les inégalités.

Pour les cheminots statutaires, la détermination de leur classe est faite par l’application d’une grille de correspondance entre leur qualification (au sens du statut) et la classe.

Pour les contractuels, c’est l’emploi tenu qui définit leur classification.

La direction a ainsi déclassé de nombreux emplois pour in fine déclasser les cheminots contractuels.

D’autre part, en transposant cet accord à la SNCF, la direction n’a plus l’obligation de reconnaître les diplômes à l’embauche ou en cours de carrière.

Les cheminots sont tous recrutés à la classe 1, quels que soient leur métier ou leur diplôme, jusqu’à la validation de leur formation « premier emploi » et l’obtention des habilitations ou autorisations nécessaires.

C’est également le cas pour les alternants.

La fédération CGT des cheminots revendique une grille unique reconnaissant les diplômes et qualifications pour TOUS les cheminots.

DES PARCOURS PROFESSIONNELS À LA MAIN DE LA DIRECTION

La direction s’est empressée d’effacer tous les parcours professionnels.

Elle détermine arbitrairement les parcours professionnels des cheminots contractuels et statutaires.

En ce sens, elle a modifié les dispositions statutaires dans le cadre de changement de filière métier.

La fédération CGT exige des parcours professionnels formalisés pour les cheminots des métiers du domaine Matériel avec des garanties collectives et individuelles valorisantes.

UN DÉROULEMENT DE CARRIÈRE CONTRAINT

Les règles collectives de progression professionnelle sont balayées pour instaurer l’arbitraire patronal.

Si chaque emploi-type reprend une plage de progression en classe, les cheminots des métiers du Matériel n’ont aucune garantie en matière de déroulement sur ces classes.

Par exemple, pour l’emploi-type « opérateur de maintenance industrielle », la plage s’étend de la classe 2 à la classe 4. Cependant, il n’y aucun mécanisme ou de règle écrite de progression en classe. Elle est à la main de la direction.

De plus, avec l’effacement des règles d’accès à la classe supérieure (examen, concours, expérience, etc.), les cheminots classés en fin de plage n’ont plus de perspectives d’évolution.

La fédération CGT des cheminots revendique :

  • Un déroulement de carrière automatique et soustrait à l’arbitraire patronal ;
  • Un examen de promotion interne à la classe 5 (qualification E) accessible.

UNE REMISE EN CAUSE DE LA RECONNAISSANCE DE LA PÉNIBILITÉ

La transposition a dans certains cas entraîné une modification administrative dramatique de l’emploi des cheminots.

En effet, de nombreux cheminots sont positionnés sur des emplois qui ne sont pas repris dans la liste des emplois à pénibilité avérée, ce qui les amène à ne plus bénéficier des mesures liées (CPA, surveillance médicale, majoration fixe de la prime de travail, etc.).

C’est notamment le cas de nombreux cheminots classe 4 (qualification D) qui ont été positionnés sur un emploi de Technicien.

FACE À CETTE CASSE SOCIALE, LA CGT APPELLE LES CHEMINOTS À CONTACTER RAPIDEMENT LES SYNDICATS LOCAUX ET LEURS REPRÉSENTANTS CGT POUR CONTRECARRER COLLECTIVEMENT LES VELLÉITÉS DE LA DIRECTION !

PLUS FORT ENSEMBLE, AVEC LA CGT

Téléchargements

DÉCLASSIFICATION À LA TRACTION

| Traction

La direction du GPU a entrepris de transposer à la SNCF le volet « classifications » de l’accord de branche validé par l’UNSA, SUD-Rail et la CFDT.

Pour les cheminots de la traction, cette mise en œuvre emporte de lourdes conséquences sur les déroulements de carrière, les parcours professionnels, la prise en compte de la pénibilité. Elle consacre l’ultra-polyvalence.

Au-delà des recours individuels, la Fédération CGT des cheminots propose d’agir collectivement pour contrer cette casse sociale.

Chaque cheminot a reçu un courrier lui indiquant son rattachement à un nouvel Emploi-Type ainsi que sa classe (qualification).

Il n’y a plus de métiers bien définis comme nous les connaissions. Désormais, les emplois tels que définis dans l’accord permettent l’accumulation de missions ou de tâches au gré des objectifs de productivité de la direction.

La polyvalence se développe sur tous les postes de travail.

Famille « Conduite/Manœuvre du matériel Voyageurs et Fret » :

Les CRML voyageurs ne sont pas repris dans les emplois types de la famille conduite. Au regard des emplois types de la famille « production ferroviaire », il y a fort à craindre que ces missions soient réalisées par des « opérateurs ferroviaires industrie ».

En exemple, en Occitanie, sur le Train jaune, la direction a déjà décidé que les opérateurs Mouvement peuvent désormais conduire les trains jusqu’à la gare.

Concernant la définition de l’emploi-type « conducteur de tram-train » :

Il reprend la notion de matériel léger sans la définir exactement. La notion de vitesse 100 km/h maximum disparaît ainsi que celles de ligne et d’engin moteur.

Ainsi, les CRTT pourraient être contraints de conduire plusieurs séries d’engins moteurs.

Pour l’emploi type « conducteur de ligne » :

La direction accentue la polyvalence et d’ailleurs publie déjà des fiches de poste « TB/Gestionnaire des moyens » où le conducteur devra assurer les missions suivantes : conduite des trains, production/PACIFIC/GM/Feuilles Machines, astreinte traction, tâches annexes, comme cellule MS et remplacement surveillant de dépôt.

Pour l’emploi type « gestionnaire de moyens humains et matériels » :

Selon leurs missions, les gestionnaires des moyens se trouvent dans deux familles, « Conduite/Manœuvre du matériel Voyageurs et FRET » et « Production ferroviaire », sans prévoir de parcours professionnels.

Pour l’emploi type « manager de proximité » :

Cet encadrant va devoir gérer tous les agents avec des missions de sécurité, conducteurs, contrôleurs, etc.

Les cheminots en formation sont embauchés classe 1 et ne prendront la classe de leur emploi seulement lorsqu’ils seront en mesure de tenir leur poste de travail.

Cependant, la direction a décidé de créer des emplois spécifiques pour les agents en formation conduite. Ces derniers n’existent pas dans l’accord de branche et peuvent ne pas être repris par les directions des SA.

La CGT revendique que les cheminots en formation soient positionnés sur la classe et l’emploi pour lesquels ils ont été recrutés.

La pénibilité avérée noyée dans les emplois repères

La liste des emplois dont la pénibilité est avérée reprend l’emploi repère de conducteur de tram-train, de conducteur de manœuvre et de lignes locales et de conducteur de ligne. Les agents en formation ne sont pas repris dans cette liste.

Dorénavant, l’année d’école ne comptera plus dans le calcul pour bénéficier de la pénibilité.

Pour les contractuels, les agents descendus temporairement ou définitivement de machine ne pourront être reclassés que sur un poste de leur classe. Cela va limiter les choix de reclassement de l’agent.

Un déroulement de carrière à la main de la hiérarchie

La suppression du dictionnaire des filières (GRH00263) et des référentiels rattachés conduit à l’effacement des garanties de déroulements de carrière et de parcours professionnels. Les règles collectives de progression professionnelle sont balayées pour instaurer l’arbitraire patronal.

Les déroulements de carrière ne se font plus dans les métiers de la filière, mais sur des postes à pourvoir.

Avec la suppression des grades (niveaux) et donc de la progression dans la qualification, c’est l’expérience professionnelle des cheminots des métiers de la traction qui est niée.

Pour les conducteurs, cette progression ne pourrait plus être en fonction de la date et de la note d’examen, mais selon le choix de la direction, sans aucun critère formel.

Les inégalités entre les statutaires et les contractuels vont s’accentuer

Les statutaires ont été assimilés aux différentes classes selon leur grade et leur position de rémunération. Mais les contractuels sont classés selon l’emploi qu’ils occupent.

Le positionnement des emplois dans les classes :

  • CRTT/ CRML : classe 3 ;
  • CRL : classe 4 ;
  • GM : rattachement à la classe 4 à 6 selon le choix arbitraire de la direction. La classe d’entrée est la classe 4 (équivaut à la qualification D) ;
  • Manager de proximité : rattachement à la classe 5 à 7 selon le choix de la direction. La classe d’entrée est la classe 5 (équivaut à la qualification E).

Pour la CGT, les GM actuellement nommés devraient être au moins positionnés sur la classe 5, les CTT sur la classe 6.

La CGT revendique un statut social de haut niveau pour tous les cheminots, avec des métiers aux contours bien définis nécessitant une qualification de haut niveau, intégrés dans un parcours professionnel et un socle de formation commun.

La CGT revendique le maintien de la filière traction avec deux lignes métiers :

  • Une ligne métier « Conduite » avec :
    • Un grand métier conduite (CRML, CRTT, CRL, CRLO, CREQ) qui garantit une uniformisation des règles de sécurité et de la formation induisant un haut niveau de sécurité et la reconnaissance des qualifications.
    • Des CTT disposant d’une formation de haut niveau afin qu’ils assurent leurs rôles de certificateur, formateur, expert métier et le suivi professionnel des conducteurs.
  • Une ligne métier « GM » avec une formation garantissant un déroulement de carrière au sein de la filière.

FACE À CETTE CASSE SOCIALE, LA CGT APPELLE LES CHEMINOTS À CONTACTER RAPIDEMENT LES SYNDICATS LOCAUX ET LEURS REPRÉSENTANTS CGT POUR CONTRECARRER COLLECTIVEMENT LES VELLÉITÉS DE LA DIRECTION !

PLUS FORT ENSEMBLE, AVEC LA CGT

Téléchargements

VICTIMES DE L’ACCORD

Classification des cheminots contractuels

| Tract

Plus de 22 000 cheminots contractuels ont reçu la notification de leur nouvelle classification.

Déqualifications, déroulements de carrière et parcours professionnels contraints… les effets de la transposition à la SNCF du volet classification de l’accord de branche sont multiples.

La CGT est aux côtés des cheminots pour organiser des démarches collectives afin de combattre cette casse sociale.

Sous couvert de l’accord conclu entre le patronat de la branche ferroviaire, l’UNSA, Sud-Rail et la CFDT, la direction SNCF liquide les droits des cheminots contractuels pour leur imposer la jungle sociale.

UN DISPOSITIF DE DÉCLASSIFICATION

La transposition de la classification de branche se traduit par l’affectation de chaque cheminot à une classe (qualification) et à un emploi en lien avec le poste occupé au moment de la transposition.

Si la direction détermine la classe des cheminots au statut en lien avec leur qualification, elle détermine la classe des cheminots contractuels en fonction de l’emploi qu’ils exercent.

C’est la classe de l’emploi tenu qui détermine la classe du cheminot contractuel.

Un outil de dumping social que les directions des SA du GPU SNCF ne manquent pas d’utiliser massivement.

Elles ont ainsi sous-évalué une grande partie des emplois afin de déclasser ou sous-classer les cheminots contractuels.

C’est le cas dans tous les métiers et singulièrement dans les métiers du Matériel, de l’Équipement, de la Circulation, de la Traction ou du Commercial.

Considérer l’emploi tenu pour déterminer la classification des cheminots contractuels, c’est nier la qualification réelle de ces cheminots, qui résulte notamment des diplômes, des savoirs et savoir-faire acquis tout au long de la carrière.

D’ailleurs, la direction prévoit de positionner au recrutement tous les cheminots à la classe 1, la plus basse classe du nouveau système de classification, jusqu’à la validation de leur formation et la tenue réelle du poste.

Pour la CGT, la qualification appartient au salarié, pas au poste !

DES DÉROULEMENTS DE CARRIÈRE CONTRAINTS

Dès la validation de l’accord de branche, la direction du GPU SNCF s’est empressée d’abroger les référentiels reprenant des dispositifs de progressions professionnelles automatiques et les règles collectives de promotion pour les cheminots contractuels.

Le 1er juillet 2022, elle a effacé toutes les garanties collectives en matière de déroulement de carrière en abrogeant le « Dictionnaire des filières » et ses déclinaisons pour les cheminots contractuels.

Elle est allée jusqu’à déboulonner le Statut afin de supprimer les dispositions qui concernaient une partie des cheminots contractuels.

Les règles collectives sont effacées. C’est le règne de l’arbitraire.

Si pour chaque emploi, une plage de deux ou trois classes est reprise dans l’accord de branche, ce sont les directions qui décident du positionnement des cheminots contractuels dans cette plage de classes.

Ainsi, lors de la transposition de l’accord de branche, la direction a quasi-systématiquement positionné les cheminots contractuels sur la classe la plus basse de l’emploi, sans aucun critère objectif.

LES MESURES LIÉES À LA PÉNIBILITÉ MENACÉES

Par le jeu de la transposition, la direction a sorti administrativement de nombreux cheminots contractuels de la liste des métiers à pénibilité avérée.

Ces cheminots ne sont plus éligibles à l’ensemble des mesures mises en place pour lutter contre la pénibilité et des droits qui y sont attachés (dispositifs spécifiques de cessation progressive d’activité, surveillance médicale, etc.).

Dans le cadre de la transposition à la SNCF de l’accord de branche, la direction a mis en place un processus de traitement des réclamations individuelles des cheminots soumis à la validation hiérarchique et l’instauration de commissions de recours complètement creuses.

La CGT propose de construire des réponses et des mobilisations collectives pour gagner un Statut social de haut niveau.

En ce sens, nous revendiquons pour les cheminots (contractuels et statutaires) :

  • Une grille des salaires unique ;
  • Une définition claire des métiers et des filières pour contrer la polyvalence à outrance ;
  • Des garanties sur le déroulement de carrière non soumises à l’arbitraire patronal (avancement automatique, formations qualifiantes, instances paritaires, accès à la qualification ou collège supérieur non-discriminatoire basé sur l’expérience, l’ancienneté et la formation, etc.) ;
  • La reconnaissance des diplômes, des formations et de l’expérience au recrutement et en cours de carrière ;
  • Une égalité de traitement entre les filières.

Face à la casse sociale, la CGT appelle les cheminots à contacter rapidement les syndicats locaux et leurs représentants CGT pour organiser la lutte, contrecarrer les velléités de la direction et gagner un statut social de haut niveau pour tous les cheminots.

PLUS FORT ENSEMBLE, AVEC LA CGT !

 

Téléchargements

COMBATTONS LA RÉPRESSION SYNDICALE !

RÉPRESSION SYNDICALE

| Tract

En plein mois d’août, après s’être vu interdite d’accès à ses locaux par la municipalité de Montauban, l’UD CGT 82 est désormais menacée d’expulsion.

Comme un avertissement adressé aux salariés, cette décision intervient à un moment où des projets de réformes régressives sur les retraites ou l’assurance chômage, entre autres, se profilent et nécessiteront de construire de puissants rapports de forces dans les entreprises et dans les territoires.

À travers cette décision inique, la volonté non avouée est bien d’éteindre toutes formes de contestation face aux projets néfastes du Gouvernement. C’est tout le syndicalisme de contestation, de proposition et d’action qu’incarne la CGT qui est visé.

La décision de la municipalité de Montauban n’est pas isolée et n’est que l’une des formes que revêt la répression syndicale. Elle est subie tous les jours par les salariés dans les entreprises.

Une répression institutionnelle

La loi Travail a, en son temps, supprimé plusieurs instances représentatives du personnels (CE, DP, CHSCT). Les CSE ont été créés avec comme principal objectif de réduire le nombre de délégués dans les entreprises en même temps que leurs prérogatives et donc leur capacité à défendre les salariés dans leur quotidien et d’intervenir sur les choix de gestion.

À la SNCF, bien que contraires aux dispositions du Statut relatives au droit syndical, les règlements intérieurs des SA (RI) voudraient interdire par exemple aux militants et délégués le droit de distribuer des tracts dans les locaux de l’entreprise.

Le droit syndical dans sa globalité est attaqué, les militants CGT sont la cible régulière de menaces diverses (sanctions abusives, blocage sur les déroulements de carrière, licenciement…).

Tout cela ne vise qu’à faire taire les salariés, à limiter leur capacité à s’organiser et à agir pour défendre leurs intérêts collectifs et individuels face à ceux du patronat !

Au-delà d’exprimer toute sa solidarité envers les militants de l’UD 82 dans leur combat pour retrouver l’usage de leurs locaux, la Fédération CGT des Cheminots enjoint donc la municipalité de Montauban à les restituer et à permettre à la CGT d’assumer ses responsabilités sans être inquiétée.

Face à ces attaques, la Fédération CGT des Cheminots appelle l’ensemble de ses syndicats et militants à riposter et à construire dès aujourd’hui une rentrée sociale placée sous le signe de luttes offensives et gagnantes !

La liberté syndicale est le terreau du progrès social ! Défendons-la, renforçons-la !

Téléchargements

DES EXIGENCES SALARIALES QUI RESTENT À SATISFAIRE

| Les conditions sociales

Après huit années de gel des salaires ayant occasionné une perte de pouvoir d’achat de près de 20ؘ %, les cheminots de la SNCF subissent une inflation de plus de 6ؘ % depuis le début d’année 2022. Malgré des résultats économiques très favorables, la direction d’entreprise persiste dans le déni et les mesures insuffisantes.

Tout augmente plus vite que les salaires !

Selon l’indice Insee, les prix à la consommation auraient augmenté de 6,1 % en 1 an à fin juillet 2022. Le niveau d’inflation estimé d’ici à la fin de l’année oscille entre 8 et 10 %.

L’indice Insee est lui-même un facteur de minimisation qui ne correspond pas à la consommation réelle des ménages. Il est élaboré à partir de données de caisse sur la base de référentiels d’articles établis par les agences marketing de la grande distribution, donc par le patronat, puis passées à la moulinette d’algorithmes obscurs.

En 1 an, les prix des loyers ont augmenté de 9 %, le gaz naturel de 45 %, le fioul domestique de 55 %, le carburant de 17 à 32 %, les pâtes de 17 %, le café de 13 %, la viande hachée de 15 %, les couches, laits infantiles, gels lavants et autres produits vendus en pharmacie de 7 à 90 % selon les produits.

L’accord de branche ferroviaire relatif aux classifications et rémunérations ne permet pas de protéger les cheminots de la hausse des prix, tant en raison de l’indigence des minima salariaux que des méfaits de l’annualisation des salaires.

En effet, cet accord entérine des minima salariaux annuels ne permettant pas de neutraliser les fluctuations en cours d’année et dès lors impropres à répondre aux aspirations des cheminots, dont le budget s’établit par mois et non par année.

Un salaire pour vivre, pour reconnaître les qualifications et partager les richesses

Le travail est la seule source de richesse. Le travail d’un salarié n’est donc pas un coût, contrairement à ce que prétendent le patronat et ses soutiens, mais il a un prix : le salaire !

Le salaire permet de reconnaître les qualifications du salarié dont profite l’employeur, de vivre dignement pour le salarié, chaque mois et tout au long de sa vie grâce aux cotisations sociales. Le salaire permet également une meilleure répartition des richesses créées par le travail des salariés.

Une lutte unitaire décisive

La Fédération CGT des cheminots a initié une démarche qui a conduit à un appel unitaire à la grève le 6 juillet dernier.

Plus d’1 cheminot sur 3 ont répondu à cet appel, avec des établissements fortement mobilisés, ce qui a contraint la direction d’entreprise à annoncer des mesures pérennes et générales :

  • dégel des salaires ;
  • augmentation générale des salaires : 400 € pérennes par an et par cheminot + hausse générale de 1,4% ;
  • augmentation de 100 € de la gratification de vacances + 20 € au premier enfant + 20 € au second et + 10 € au-delà ;
  • revalorisation des indemnités et allocations.

L’ensemble des mesures est applicable rétroactivement à compter du 1er avril 2022 et sera versé au plus tard sur la solde d’octobre 2022.

Des mesures positives mais insuffisantes

Au regard de l’inflation actuelle et du niveau attendu en fin d’année, ces mesures sont clairement indécentes et n’effacent pas le contentieux salarial !

Pour compenser les pertes de pouvoir d’achat des cheminots, ne serait-ce que pour l’année 2022, des augmentations générales des salaires supplémentaires a minima de 5% s’imposent !

Pour tenir compte de l’impact de l’inflation sur le budget des cheminots depuis le début de l’année, la CGT exige que l’ensemble des mesures salariales s’applique rétroactivement au 1er janvier 2022 !

Une direction qui se réserve les richesses produites par les cheminots

Le refus récurrent de la Direction d’augmenter les salaires des cheminots est injustifiable, d’autant que les moyens existent et qu’ils sont souvent réservés à d’autres :

  • le bénéfice net du groupe en 2021 avoisine les 900 millions d’euros ;
  • les trains affichent cet été des taux de remplissage records ;
  • les perspectives financières de l’entreprise pour 2022 s’annoncent bien meilleures qu’en2021, et le bénéfice net est évalué à 2 milliards d’euros (1 % d’augmentation des salaires représente 84 millions d’euros) ;
  • pour mémoire, la déclaration de patrimoine de l’ancienne ministre des Armées a mis en lumière les 1 800 euros perçus par jour calendaire (52569 euros net par mois) pendant qu’elle était directrice générale de SNCF Voyageurs en 2017…

Une direction qui « a besoin » d’une nouvelle mobilisation

Les quatre fédérations syndicales ont interpellé unitairement le président Farandou par courrier pour qu’il fasse droit aux légitimes revendications des cheminots. La direction d’entreprise a signifié son refus par la voix de son DRH.

Cette posture idéologique est intolérable, tant au regard du constat partagé des pertes subies par les cheminots que des gains colossaux engrangés par l’entreprise grâce au travail des cheminots !

Les fédérations syndicales ont prévu de se retrouver le 1er septembre prochain pour évaluer ensemble les suites à donner à ce refus inique.

La Fédération CGT des cheminots proposera donc aux organisations syndicales la poursuite du processus unitaire engagé pour exiger de la Direction qu’elle passe à la caisse au-delà de la compensation de la seule inflation pour gagner une juste rémunération du travail et des qualifications des cheminots !

La CGT appelle donc les cheminots à débattre largement des questions salariales durant l’été et à se tenir prêts à la mobilisation pour exiger un rattrapage du pouvoir d’achat perdu et de véritables augmentations générales des salaires !

Téléchargements

FIERTÉ POUR LES CHEMINOTS MALIENS !

| Communiqué

L’attente aura été longue pour les « Bouts de bois de Dieu ». Quatre longues années où le train ne circulait plus ! Il aura donc fallu attendre le mercredi 13 juillet dernier à la gare de Bamako pour entendre de nouveau le train siffler.

La circulation d’un train d’essai entre Bamako et Kayes (641 km) est la déclinaison du plan d’urgence et de réhabilitation du trafic Voyageurs qui est à l’arrêt depuis mai 2018. Cet essai était un préalable à la reprise définitive du trafic prévue en décembre 2022.

Il est 8h00 sur les rails de la gare de Bamako, une locomotive et une rame de plusieurs wagons sont positionnées. À bord, des cheminots, des techniciens, des responsables de la société du patrimoine et Moussa Keita, le secrétaire du syndicat libre des travailleurs du rail (SYLTRAIL) affilié à la CSTM.

Plusieurs travaux ont précédé ce redémarrage : le renforcement de la voie ferroviaire, la rénovation de 19 gares, la réhabilitation des ponts de Galouko, Mahina et Toukoto, ou encore la réhabilitation des ateliers centraux de Korofina et de Kayes.

Les deux locomotives CC2205 et CC2207 ont été réhabilitées par les techniciens et les ingénieurs de l’ex chemin de fer qui ont mis la main à la pâte sans aucune aide extérieure. Que ce soit sur le matériel roulant ou la voie ferrée, l’ensemble de ces travaux a été réalisé uniquement par un financement sur le budget national.

Les derniers réglages finis, le train siffle et démarre pour Kayes à 8h45. Partout, dans les 19 gares réhabilitées, ce fut l’effervescence, avec une population en liesse et émerveillée pour accueillir le train. Le sifflement de la locomotive a émerveillé les populations nostalgiques du train Voyageurs et, unanimement, tous s’impatientent de voir la reprise effective du trafic ferroviaire dans le pays.

Le train est arrivé le 14 juillet 2022 à 2h50 du matin à Kayes, comme un signe d’espoir et de vie, pour non seulement la population de la ville, mais aussi pour toutes les villes irriguées par les rails.

Le gouvernement du Mali, dans sa volonté de relancer le ferroviaire dans le pays, a signé avec la société russe STM un mémorandum d’entente afin de réhabiliter d’autres locomotives se trouvant dans les ateliers centraux de Korofina et l’acquisition de trois nouvelles locomotives ainsi que la réalisation d’une étude pour passer d’une voie métrique à un écartement standard.

La Fédération CGT des Cheminots réaffirme à cette occasion la force de la solidarité et l’amitié qui nous unissent à nos camarades maliens de la CSTM et salue la détermination de nos camarades pour gagner cette réouverture. En effet, le train a toujours accompagné l’essor d’un pays, d’une région, d’un territoire et partout où le train siffle, la vie reprend !

Téléchargements

Lexique

Contact

J'adhère

Bandeaux publicitaires

  • Les pétitions, ça ce signe ici.