Fédération CGT des Cheminots


ArchivesNovembre 2023

POUR LES ASCT, LA CGT EXIGE DES MOYENS !

Instance spécifique Métier Bord

| Trains

Le 9 novembre, la Direction organisait la seconde réunion de l’ISMB, après un premier volet le 29 juin dernier. Cette instance, née à la suite du conflit des ASCT de décembre 2022, est censée recréer un lieu d’échanges entre une nouvelle direction métier et les ASCT. Cependant, le cloisonnement par activité, la mainmise persistante des activités et l’absence de moyens et d’autorité de la direction Bord rendent les prises de décision difficiles.

Quatre sujets étaient à l’ordre du jour : la sécurité, le recrutement, Cosmo 2 et la formation initiale. En complément, la Direction a fourni plusieurs éléments chiffrés permettant aux fédérations syndicales de suivre les évolutions d’effectif, les parcours professionnels et autres sujets spécifiques (hébergement, PRR…).

Des intentions, mais le concret se fait attendre !

À la lumière des échanges, des informations obtenues et des prises de décision, il reste du chemin pour que le contenu de cette instance satisfasse la CGT. En effet, depuis la dissolution de la DDTE, la Fédération CGT des cheminots, dans le souci de défendre les intérêts des ASCT, a bataillé pour le retour d’une direction métier garante de l’unicité du métier. Si le conflit de décembre 2022 a permis la création de l’ISMB, force est de constater qu’elle ne possède ni l’autorité ni les moyens nécessaires pour améliorer le quotidien des ASCT. Aussi, pour la CGT, il sera nécessaire de se mobiliser pour faire entendre nos revendications.

Effectifs : de l’amélioration, mais nous sommes encore loin du compte !

Au 30 septembre 2023, l’entreprise compte 9 260 ASCT, dont 295 CDD, soit + 58 par rapport à fin mai et + 231 par rapport à décembre 2022. Les RET sont au nombre de 465, soit en moyenne un RET pour 20,6 ASCT. Plus d’un ASCT sur deux (54 %) dépend de l’activité TER, 37 % de l’activité Voyages (Inouï, IC, Ouigo…) et 7 % de l’activité Transilien.

487 recrutements ont été réalisés sur les 550 budgétisés pour 2023. Pour la CGT, ces difficultés dans le recrutement mettent en exergue un manque évident d’attractivité de la SNCF. Aussi, la délégation CGT a exhorté la Direction à dépasser le cadre de sa présentation et à apporter un éclairage précis sur les causes identifiées : est-ce la rémunération, le projet d’entreprise présenté, les horaires de travail ou les perspectives de travail proposées qui font que de plus en plus de nouveaux embauchés ne souhaitent pas rejoindre l’entreprise ou y rester ?

Toutes ces questions resteront sans réponse avec une direction solidement fixée à la présentation de son processus de recrutement…

Si le sujet de la sûreté n’était pas prévu à l’ordre du jour, la CGT l’a tout de même abordé au regard du relèvement du plan Vigipirate, qui place les ASCT en première ligne.

Dans ce contexte, la Direction fait du déploiement de la caméra-piéton son principal argument. Elle a d’ailleurs annoncé la commande de 2 500 nouvelles caméras pour les 6 prochains mois (2 102 sont déjà déployées…), tout en précisant son côté expérimental et l’attente de la décision du législateur.

Pour la CGT, une fois de plus, la Direction n’est pas transparente. Elle ne fera croire à personne qu’elle entend investir 3,6 millions d’euros dans l’achat de caméras-piétons sans avoir la moindre garantie sur la possibilité de son déploiement. La CGT a rappelé en outre que le port de la GoPro devait rester sur la base du volontariat. Si la Direction confirme que cela demeurera la règle, la vigilance s’impose.

Aussi, la CGT a rappelé ses revendications, qui commencent immédiatement par le respect strict des équipements de train prévus :

  • l’accompagnement de tous les trains, y compris EAS et ANS ;
  • le respect et le renforcement du cursus de formation Sûreté ;
  • la fin de certaines pratiques managériales visant à la politique du chiffre et incitant les ASCT à se mettre en danger.

Parcours pro : verre à moitié plein ou à moitié vide ?

L’accord du 22 décembre 2022 a permis de redéfinir certaines règles concernant le respect des parcours professionnels. Or, force est de constater que plusieurs établissements enfreignent ces règles et persistent à demander des CV et à effectuer des entretiens d’embauche aux ASCT qui changent d’activité. Dans le même temps, nous assistons à une communication à grande échelle pour l’embauche de CDD sur Inouï, alors que certains établissements TER dissimulent aux ASCT les places vacantes à Inouï.

La CGT a exigé une intervention forte, qui doit dépasser le cadre de la recommandation. La CGT y veillera !

Sécurité : une présentation décevante !

La Direction a annoncé le port d’un brassard jaune pour les titulaires lors des procédures de départ. Cette mise en place survient après une expérimentation sur Intercités et concernera toutes les activités (Voyages et TER).

Concernant le dossier PRR, au 9 novembre, 57 prestations ont eu lieu sur TER sur 68 sollicitations. Toutes ont eu lieu sur TER. Les ADC seront sollicités sur les trains EAS, ce qui est un changement de taille par rapport aux annonces initiales lors des différents échanges, en DCI notamment.

Une fois de plus, la Direction transfère de plus en plus ses responsabilités sur les cheminots au motif des politiques destructrices d’emplois qu’elle opère.

En conclusion, pour la CGT, cette instance spécifique Métier Bord, au-delà de garantir l’unité du métier d’ASCT, doit pouvoir permettre de réelles prises de décision et de prescription vis-à-vis des activités. Aussi, la CGT continuera à porter les intérêts des ASCT et de tous les personnels de la filière Trains pour que les débats et échanges se transforment en décisions.

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UNE CPA SPÉCIFIQUE POUR LES ASCT, C’EST MAINTENANT !

Cessation progressive d'activité

| Trains

Le recul social imposé par la force par le Gouvernement BORNE a entériné le recul de 2 années supplémentaires de l’âge de l’ouverture des droits à la retraite. Cette séquence aura vu au passage un Pouvoir méprisant l’opinion publique et les luttes menées.

La CGT continue, elle, à défendre une réforme plus juste mettant en exergue l’exigence d’un autre financement et la prise en compte de la pénibilité des salariés.

Pour les ASCT, une proposition CGT a vu le jour, appuyée par une DCI nationale.

2 ; 49.3 ; 64. Ce sont les chiffres-clés de l’énième coup porté aux salariés par un Gouvernement éperdument à la botte du capital. 2 ans de plus avant d’atteindre l’âge d’ouverture des droits à la retraite, portant celle-ci à 64 ans. 49.3, lui, marquant le sceau de l’infamie démocratique. La CGT, dans l’unité la plus large, a fait face, a informé les salariés et a organisé la lutte. Malgré une opinion publique largement défavorable et des puissantes mobilisations, le déni démocratique s’est imposé.

Pour autant, la CGT l’a dit et répété à l’envi, le combat n’est pas terminé ! Aus-si, la CGT a enclenché un processus de travail afin d’identifier les ressorts per-mettant d’annihiler ce recul social.

UNE BASE EXISTANTE À AMÉLIORER !

Au regard de l’existant (accord CPA de 2008), il y a matière à améliorer le système. 2 formes de CPA existent : 3 ans en formule dégressive (80 % de temps de travail les 2 premières années et 60 % la troisième) et des formules fixes (12 mois, 18 si métier à pénibilité avérée et 24 mois pour les ASCT).

LES ASCT RECONNUS !

La CGT a placé au coeur de ses préoccupations l’effacement des 2 années supplémentaires et la reconnaissance de la pénibilité de nos métiers.

Aussi, parce que la CGT considère qu’il y a lieu, incontestablement, d’ouvrir le champ actuel (81 métiers reconnus à pénibilité avérée), la CGT propose d’en ajouter 60 supplémentaires. Ceci n’étant pas anodin puisque la direction, aidée par un accord de branche transposé dans l’entreprise, a réduit drastiquement le nombre d’emplois-repères à la SNCF…

Aussi, parce que la Fédération CGT des cheminots considère que le métier d’ASCT, quelle que soit son activité, a des contraintes importantes à faire valoir et qu’il est nécessaire qu’il soit entendu et respecté, la CGT propose un élargissement du dispositif CPA pour les ASCT, toujours dans le souci de reconnaître les contraintes du métier et dans le but d’effacer les attaques gouvernementales.

Construit sur une base de 48 mois pour tous les cheminots (24+24), la CGT propose plusieurs formules mettant en avant la pénibilité (20 ans et 25 ans), ceci conduisant à une CPA à 66 mois et une autre à 72 mois.

Pour les ASCT, une reconnaissance spécifique à 78 mois (39+39) incluant une rémunération à 100 % sur la période travaillée et 75 % sur la période non travaillée.

Ainsi, la CGT revendique une CPA propre aux ASCT juste et ambitieuse qui doit souffler comme un vent de révolte. Ce dispositif conduit à gagner une CPA de 78 mois, dont 39 mois non-travaillés.

3 ans et 3 mois de notre vie à la maison rémunérés à 75 % avec maintien des droits retraite par la prise en charge par l’entreprise des cotisations retraite.

LA CGT PROPOSE À TOUS LES ASCT ET À TOUTES CELLES ET CEUX QUI SOUHAITENT CONQUÉRIR DE NOUVEAUX DROITS UN PROJET DE JUSTICE ET DE RECONNAISSANCE DE NOS SPÉCIFICITÉS DE ROULANTS, AMENANT À EFFACER LES AFFRES D’UNE RÉFORME ANTISOCIALE.

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ALERTE ROUGE AU MATÉRIEL

Matériel industriel

| Matériel

Après la mise en œuvre du plan OPTER en 2022, l’actualisation 2023 de la charge de travail au sein de la branche Matériel Industriel pose question.

Pour la CGT, les cheminots du Matériel ne doivent pas être les victimes des choix dogmatiques de l’entreprise.

Pour rappel, plus d’un quart du parc total des AGC et des TER 2NNG est à rénover dans les années à venir. La contractualisation a fait l’objet de signatures avec toutes les régions, à l’exception des régions Bourgogne-Franche-Comté et Pays de la Loire, et MASTERIS qui confie la charge à SNCF Voyageurs.

  • En 2022, 494 rames ont été contractualisées, soit 53 % du parc ;
  • En 2023, un supplément de 242 rames sont venues compléter l’offre, soit 26 % supplémentaires ;
  • Les « options » concernent, quant à elles, 145 rames, soit 16 % du parc ;
  • Il ne reste plus que 5 % du parc, soit 45 rames, qui ne sont pas contractualisées.

Au regard de la répartition entre Technicentres, il s’avère que les TI de NEVERS, CHARENTE-PÉRIGORD et ROUEN QM sont les plus impactés par le surplus de rénovation à produire. Dans le même temps, les TI de HELLEMMES, BISCHHEIM, St PIERRE DES CORPS et PICARDIE sont en pleine charge.

Cette augmentation de la charge de travail, qui pourrait être une bonne nouvelle pour ces établissements, pose cependant un problème de taille pour l’organisation du travail, notamment au regard :

  • Du manque de personnel ;
  • Du dimensionnement des infrastructures d’accueil des TI ;
  • Des approvisionnements en pièces déjà en tension ces derniers mois.

Pour exemple, l’établissement de Nevers, qui connaît déjà un retard important sur son planning de sortie de rénovation, risque de voir celui-ci s’aggraver dès 2024 en raison d’un surplus d’heures de travail de 3 000 unités (16 000h réalisées pour 13 000 prévues).

À terme, l’ensemble des TI risquent de connaître les mêmes insuffisances de capacité, d’autant plus que les projets « NAT » des rames Transilien et « BOTOX » pour TGV devraient également influer sur la charge des sites de NEVERS et de St PIERRE des CORPS d’ici 2030.

Dans de telles circonstances, les conditions de travail des cheminots se dégradent fortement avec une augmentation importante des heures supplémentaires, du travail de nuit et de week-end, une pression sur la pose des congés, une accidentologie en augmentation et l’utilisation importante d’emplois précaires.

Pour la CGT, c’est bien le problème des ressources, soit l’emploi, qui ébranle l’avenir de nos Technicentres. Avec son cahier revendicatif clair de mise dans l’emploi, nous avons une solution précise à décliner avec les cheminots du Matériel en termes de formation, de montée en compétence, de qualification (tel que souhaité par la CGT plutôt qu’une classification).

La CGT revendique également une rémunération digne de la qualité d’un salarié hautement qualifié (voire avec un salaire d’embauche à 2 000 € minimum et des conditions de travail acceptables pour réaliser la charge de travail) avec une réduction du temps de travail porté à 32h00 par semaine.

La charge de travail au Matériel pour les 10 années à venir au minimum est immense et le défi est de taille. Les cheminots du Matériel ont déjà transformé leur outil à l’heure de l’électrification puis dans de nombreux domaines technologiques. Pour la CGT, il n’est pas question de parler de révolution, mais d’organisation. Mais alors pourquoi la Direction du Matériel refuse-t-elle d’augmenter les Cadres d’organisation et d’embaucher massivement alors que les curseurs sont au rouge et que les gains de productivité sont déjà conséquents ?

QUE DEMANDONS-NOUS À LA DIRECTION DU MATÉRIEL ET POUR QUELS EFFETS ?

  1. Augmenter le rythme des recrutements prévus en 2022 et 2023
    • Faire coïncider les effectifs avec les Cadres d’organisation
    • Faire face aux rythmes de travail, des congés et imprévus
  2. Embaucher les intérimaires qui le souhaitent
    • 10% et plus d’intérimaires dans certains TI
    • Réduction des coûts avec cette internalisation
    • Amélioration de la qualité de production
    • Réduction de l’accidentologie
  3. Plus de formation en qualité et en nombre
    • Formation premier emploi
    • Formation initiale incompressible en temps et en heures
    • Formation continue tout au long de la carrière et des besoins du salarié
  4. Donner les moyens financiers aux TI et aux Autorités Organisatrice pour :
    • Investir dans les infrastructures
    • Investir dans l’achat de rames de réserve
    • Équilibrer la charge des TI
  5. Augmenter les salaires
    • Permettre une qualité de vie et de travail meilleure
    • Assurer un bien-être au travail et une meilleure qualité de production

L’avenir de nos Technicentres Industriels est en danger !

Il est temps de réagir et d’agir !

La Fédération CGT des cheminots et son collectif Technique Matériel appellent les cheminots à se mettre en vigilance et à participer aux rassemblements organisés dans les territoires dans cette période par les militants et organisations de la CGT. C’est à ce prix que nous ferons entendre notre voix.

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PRENONS L’AVANTAGE, ALLONS CHERCHER DAVANTAGE !

Accord NAO (suite)

| Espace presse

Au terme d’une mise en scène poussive, la direction décide finalement d’appliquer de manière unilatérale et dans leur globalité, les mesures NAO qu’elle avait soumis à signature le 8 novembre dernier.

Fin du 1er acte.

Écrivons ensemble le 2e !

Le chantage fait aux organisations syndicales, donc aux cheminots, ne nous aura pas fait trembler. Nous avions raison.

La direction SNCF vient d’annoncer qu’elle décidait d’appliquer, malgré l’absence d’un accord majoritaire, les dispositions présentées lors de la table ronde NAO.

Par ailleurs, et comme le disait la CGT, elle n’avait aucune raison de soumettre le versement de la prime dite « du partage de la valeur » de 400 euros (non soumise à cotisations sociales et non pérenne), à une éventuelle signature majoritaire. C’est pourquoi, elle décide de porter cette question à l’ordre du jour de la prochaine plénière de l’instance commune (CCGPF). Comme quoi, d’autres recours existaient.

Tout ça était donc bien du bluff, un mauvais chantage, une manière d’envisager la négociation sociale sous le plus mauvais angle.

Si les cheminotes et les cheminots, dans un contexte inflationniste inédit, accueillent avec bienveillance les quelques mesures décidées bien que n’étant pas dupes de la faiblesse de celles-ci, ils ne renonceront pas à aller chercher ce que la direction leur doit réellement, et la note est salée !

Pour rappel, la CGT revendique :

  • L’augmentation générale des salaires ne se limitant pas à l’inflation mesurée, mais tenant également compte du contentieux salarial ;
  • La revalorisation des primes de travail et des mesures équivalentes pour les contractuels ;
  • La revalorisation des primes, indemnités et allocations ;
  • L’octroi d’un VÉRITABLE 13e mois pour l’ensemble des cheminots contractuels et statutaires ;
  • L’augmentation des indemnités de résidence et son attribution à l’ensemble des cheminots contractuels et statutaires.

Il s’agit donc de poursuivre la bataille sur les salaires et d’en faire une priorité quotidienne et locale.

La CGT, avec ses militants locaux, va tout faire pour créer les conditions de l’unité des cheminots contractuels et statutaires la plus large possible.

NE CÉDONS JAMAIS AUX INTIMIDATIONS, AUX PROVOCATIONS, AU CHANTAGE !

SOYONS NOUS-MÊMES…

…PARCE QUE NOUS LE VALONS BIEN !

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LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DU GPU SNCF

Non signature de l’accord salarial

| Espace presse

M. Jean-Pierre FARANDOU
Président-Directeur Général du GPU SNCF
2 Place aux Étoiles
CS 70001
93633 LA PLAINE SAINT DENIS CEDEX

Objet : Non signature de l’accord salarial

Monsieur le Président,

La question salariale est centrale pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs, quelle que soit l’entreprise et ce, au regard de la baisse de la part du salaire dans la valeur ajoutée, fruit de leur travail.

Les cheminots ne sont pas en marge de cette réalité. D’ailleurs, les difficultés croissantes pour recruter ou encore la démultiplication des démissions dans l’entreprise sont, en grande partie, les conséquences de l’absence d’une véritable reconnaissance salariale des métiers de la SNCF quel que soit le collège.

La CGT est, depuis toujours, favorable à des augmentations générales des salaires et pensions pour permettre à tous les cheminots (actifs et retraités) de pouvoir vivre décemment. Les cheminots actifs, demandent légitimement, quant à eux, une véritable reconnaissance de leur travail, tenant compte de leurs diplômes, qualifications, ancienneté, savoir et savoir-faire.

La direction de l’entreprise a tenu deux tables rondes sur les salaires en 2023, l’une le 31 mai et l’autre le 8 novembre dernier.

Le déroulement de la table ronde du 8 novembre ne peut que nous interroger, tant sur la forme que sur le fond. Sur la forme tout d’abord, la stratégie du chantage à la signature, liée à une approche « particulière » de la négociation sociale, ne pouvait qu’aboutir à un échec.

Cela aurait été un détail, si le contenu avait été à la hauteur de la situation que vivent les cheminots.

Or, sur le fond, La fédération CGT des cheminots considère que ce projet d’accord ne règle rien pour 2023 et ne prévoit, en fait, aucune NAO pour 2024. Il entérine donc un nouveau recul du pouvoir d’achat des cheminots.

D’ailleurs, en parallèle de la proposition de +1,8 %, la direction annonce dans le texte de l’accord :

  • Une inflation 2023 prévue à + 4,9 %
  • Une évolution moyenne des prix de 9 à 10 %

Chacun sait que La SNCF, c’est 2.4 milliards de bénéfices en 2022 et plus d’un milliard de dividendes reversés à l’État. Cette trajectoire semble se confirmer sur les résultats financiers des exercices à venir.

Les mesures globales annoncées représentent une enveloppe de 300 Millions : il faut donc tout remettre à l’échelle ! Nous considérons donc que les mesures générales ne sont pas suffisantes.

Si certaines annonces peuvent aller dans le bon sens, elles demeurent, elles aussi, insuffisantes et en deçà des besoins exprimés. Elles ne concernent pas tous les cheminots et, pour certaines d’entres elles, se résument dans les faits à quelques centimes supplémentaires. Elles ne sont donc pas de nature à emporter notre adhésion ;

S’agissant de la prime de 400 euros dite « prime du partage de la valeur », elle a été un levier de chantage supplémentaire. C’est, selon la CGT, une erreur d’autant que d’autres recours sont à votre disposition pour imposer celle-ci. Elle constitue par ailleurs une prime en somme fixe non pérenne, défiscalisée pour l’entreprise et non soumis à cotisations sociales, ce qui, en l’espèce, ne peut nous satisfaire au regard de la conception que nous avons du système de protection sociale et de son financement, en général.

Cette séquence est donc loin de répondre aux revendications de la CGT et, a fortiori, aux besoins exprimés par les cheminots de tous collèges, qu’ils soient contractuels ou statutaires.

C’est pourquoi nous estimons que de nouvelles NAO doivent s’ouvrir le plus rapidement possible.

A l’instar de ce que nous avons posé comme propositions lors des derniers rendez-vous, nous revendiquons les principaux éléments suivants :

  • Des augmentations générales des salaires et pensions, couvrant l’inflation, et qui établissent une première étape de rattrapage du contentieux salarial lié à une stratégie salariale largement contestable de la part de la direction depuis plusieurs décennies ;
  • La réévaluation des primes de travail qui assurent une reconnaissance des savoirs et du savoir-faire ainsi que de la technicité des cheminots dans le cadre de l’exercice des métiers ;
  • L’augmentation des indemnités de résidence eu égard à l’explosion des prix du logement dans les territoires ;
  • L’octroi d’un véritable 13e mois pour l’ensemble des cheminots ;
  • L’équivalence de l’ensemble de ces revendications doivent être transposées aux cheminots contractuels ;
  • L’instauration d’une échelle mobile des salaires qui permettrait de suivre le niveau de l’inflation.

Vous comprendrez donc, qu’en conséquence et au terme d’un processus démocratique interne, entériné par la consultation de sa Commission Exécutive Fédérale élue par ses syndicats, la Fédération CGT des cheminots a décidé de ne pas valider l’accord salarial proposé par la direction.

Nous prenons acte de la tenue de quatre groupes de travail en 2024 portant sur la grille salariale, l’indemnité de résidence, la reconnaissance d’exercice des métiers ainsi que sur l’encadrement.

Nous participerons à ces rendez-vous en les plaçant sous le contrôle et la surveillance des cheminots, porteurs de leurs exigences, et cela sans concession.

Sur ce sujet comme sur d’autres, La fédération CGT des cheminots souhaite que se tiennent des négociations loyales et sereines permettant le débat contradictoire dans le respect des cheminots et de leurs représentants.

Dans l’attente de vous lire, recevez M. Le Président-Directeur Général du groupe SNCF, l’assurance de nos respectueuses salutations.

Thierry NIER
Secrétaire Général

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IL FAUT DE NOUVELLES NAO, VITE !

Accord NAO

| Espace presse

C’est à l’issue d’un processus démocratique interne, entériné par la consultation de sa Commission Exécutive Fédérale élue par ses syndicats, que la Fédération CGT des cheminots a décidé de ne pas valider l’accord salarial proposé par la direction.

En effet, cet accord entérine :

  • Le fait que la direction ne règle rien pour 2023 et ne prévoit, en fait, aucune NAO pour 2024.
  • Un nouveau recul du pouvoir d’achat des cheminots.

D’ailleurs la direction l’annonce elle-même :

  • Elle prévoit une inflation 2023 à + 4.9 %
  • Une évolution moyenne des prix de 9 à 10 %

+ 1,8 % : C’EST LA PROPOSITION DE LA DIRECTION !
AU MIEUX, C’EST UNE PLAISANTERIE, AU PIRE, DU MÉPRIS !

POUR RAPPEL :

  • La SNCF, c’est 2,4 milliards de bénéfices et plus d’un milliard de dividendes reversés à l’État.
  • Les mesures globales annoncées représentent une enveloppe de 300 millions : il faut donc tout remettre à l’échelle !

IL Y A DE LA MARGE !

Certaines nouvelles mesures annoncées semblent aller dans le bon sens pour certaines catégories de cheminots. Elles sont toutefois à mettre à l’actif de leur seule mobilisation avec la CGT ! Dont acte ! Que la direction les mette en œuvre sans attendre si elle en a vraiment la volonté ! Selon la CGT, ces mesures restent cependant trop faibles et en deçà des besoins des cheminots contractuels et statutaires concernés.

L’ampleur des dégâts causés par la stratégie salariale de la direction SNCF depuis des années et qui frappe de plein fouet tous les cheminots contractuels et statutaires, est colossale. Aucun subterfuge ne peut effacer cet état de fait. Il faut maintenant des actes !

CONCERNANT LES AUTRES ANNONCES, CET ACCORD C’EST :

  • Des annonces déjà faites l’an passé donc rien de nouveau, ni de plus.
  • Une mixture imbuvable de pourcentages additionnés qui ne feront jamais une vérité arithmétique en argent sonnant et trébuchant. Les cheminots ne sont pas dupes.
  • Une énumération de mesures différenciées selon les catégories de personnel, qui, au mieux, se chiffrent à quelques centimes supplémentaires et qui, dans les faits, creuseront, encore un peu plus les inégalités.
  • Une prime en somme fixe non pérenne, défiscalisée pour l’entreprise et non soumis à cotisations sociale, qu’il suffit de matérialiser par une simple consultation de l‘instance représentative du personnel au niveau national, sans obligation de résultat et avec la possibilité d’une mesure unilatérale quel que soit le résultat de ladite consultation.

C’est donc une pièce de théâtre qui a été orchestrée par la direction !

TOUT ÇA POUR ÇA !

Bref, le chantage à la signature, le « Cheminot bashing » portés par la direction ne feront trembler, ni les cheminots, ni la CGT.

La CGT revendique donc la réouverture rapide de NAO, avec, à l’ordre du jour :

  • L’augmentation générale des salaires ne se limitant pas à l’inflation mesurée, mais tenant également compte du contentieux salarial ;
  • La revalorisation des primes de travail et des mesures équivalentes pour les contractuels ;
  • La revalorisation des primes, indemnités et allocations ;
  • L’octroi d’un véritable 13e mois pour l’ensemble des cheminots contractuels et statutaires ;
  • L’augmentation des indemnités de résidence et son attribution à l’ensemble des cheminots contractuels et statutaires

EN CONSÉQUENCE :

  • La CGT cheminots adresse un courrier au Président FARANDOU dès aujourd’hui. Ce courrier sera diffusé publiquement et à l’ensemble des cheminots contractuels et statutaires.
  • La CGT appelle ses syndicats à envahir les chantiers localement et à organiser la lutte au plus près des cheminots sur la question salariale, entre autres.
  • La CGT va lancer une campagne sur les salaires dans les prochaines semaines car oui, la CGT est le syndicat de la feuille de paie !
  • La CGT va créer les conditions de l’unité des cheminots le plus large possible afin de parvenir à la riposte globale en commençant par organiser la riposte locale.
  • La CGT appelle tous les cheminots contractuels et statutaires qui ne l’ont pas encore fait, à rejoindre les rangs de la CGT pour donner de la force à la lutte et à nos revendications.

ALLONS CHERCHER CE QU’ILS NOUS DOIVENT !
FAISONS LE NOMBRE ET NOUS SERONS LA FORCE !
OUI NOUS SOMMES TOUTES ET TOUS CHEMINOT-ES !

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VENDREDI 1ER DÉCEMBRE : JOURNÉE SANS ITINÉRAIRE !

EIC

| Exploitation

La CGT appelle les cheminots de la Circulation à se mobiliser pour arracher à la Direction une meilleure rémunération et de meilleures conditions de travail. Le 1er décembre, TOUS EN GRÈVE !

La Direction refuse de revoir sa copie sur les engagements pris en 2022. Les cheminots subissent toujours les manques d’effectifs et d’une réelle reconnaissance salariale de leur métier, le manque de postes à moindre pénibilité et le défaut d’une prise en compte de la totalité du temps de remise de service. Les congés sont régulièrement refusés ou imposés. Les agents de réserve et les dirigeants de proximité sont surexploités et utilisés au-delà des dispositions réglementaires.

SEULES LES LUTTES MENÉES SONT GAGNANTES !

Les exemples sont multiples et démontrent que les mobilisations locales massives font plier les directions nationales et locales.

Après plusieurs journées de grève, les agents Circulation du PRCI du Mans ont sauvé leurs postes et obtenu une révision du schéma directeur de la CCR Grand Ouest !

En Normandie, le 13 novembre, une grève à l’initiative de la CGT a mobilisé plus de 78 % de cheminot·e·s excédés par leurs conditions de travail. Cette lutte a permis l’augmentation du nombre de recrutements en 2024, le retour des roulements à 5 agents et l’amélioration du plan de formation.

REPRENDRE LA VOIE DE L’ACTION

La direction de SNCF Réseau gèle les embauches et précarise l’emploi en utilisant les contrats d’intérim et CDD !

Les directions d’établissement définissent l’utilisation des cheminots et organisent le siphonnage de leurs compteurs TQ pour annihiler la prise en compte du temps de remise de service. Quel que soit le compteur utilisé, les directions ont donc la possibilité de neutraliser le décompte. La CGT revendique la reconnaissance du temps de remise de service à hauteur de 15 minutes et la neutralisation des décomptes.

L’indemnité Circulation de 60 euros par mois obtenue reste insuffisante au regard de la technicité de nos métiers. D’autant plus que certaines directions conditionnent cette indemnité au présentéisme. La CGT revendique le doublement de la prime de travail pour toutes et tous.

Concernant les parcours professionnels et les postes à moindre pénibilité, aucune mesure concrète n’a été prise. La CGT revendique la création de postes à moindre pénibilité pour les cheminots en fin de carrière. Ces postes d’AFP, d’UO, d’assistant DPX, de renfort travaux, de coupeur permettraient d’améliorer concrètement les conditions de travail ainsi que l’accueil et l’encadrement des jeunes embauchés. Les cheminots attendent des mesures en lien avec la pénibilité et les fins de carrière.

La CGT fait la proposition d’une CPA de 48 mois pour tous les cheminots, avec des mesures pouvant aller jusqu’à 18 mois supplémentaires pour les métiers de la Circulation reconnus à pénibilité avérée. Face à une direction qui reste sourde, il nous faut hausser le ton pour nous faire entendre !

La Fédération CGT des cheminots a déposé un préavis de grève couvrant l’ensemble des personnels des EIC pour la période allant du jeudi 30 novembre 2023 à 19 heures au samedi 2 décembre 2023 à 8 heures.

La CGT appelle les cheminot·e·s de la Circulation à déposer massivement leur D2I et à agir le vendredi 1er décembre 2023 !

Toutes et tous en grève pour gagner sur nos revendications !

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LA CGT CHEMINOTS À L’OFFENSIVE !

45e Congrès des Cheminots

| Espace presse

La Fédération CGT des Cheminots, ses syndicats, réunis en congrès à Tours, du 14 au 17 novembre, ont réaffirmé avec force et conviction leur volonté d’engager la réunification des chemins de fer publics.

Les congressistes ont également réaffirmé vouloir mettre un coup d’arrêt à l’externalisation, la destruction de l’entreprise publique, la mise en concurrence des salariés entre eux.

Il s’agit donc de stopper le démantèlement et la privatisation de la SNCF.

Ainsi, les congressistes ont approuvé à 92,71 % le bilan d’activité des trois années écoulées.

Ils ont voté à 85,05 % le document d’orientation et les repères revendicatifs des trois ans à venir.

La nouvelle Commission Exécutive, organe dirigeant de la Fédération, a été élue à 98,87 %.

Enfin, Thierry NIER a été élu Secrétaire Général de la Fédération, succédant ainsi à Laurent BRUN.

Romain PITELET a été élu Secrétaire Général Adjoint.

Par ce 45e Congrès, les syndicats qui constituent la Fédération CGT des Cheminots ont, une nouvelle fois, démontré leur capacité à analyser, débattre, décider et agir.

Toute la CGT des Cheminots entend donc poursuivre la construction d’un rapport de force conséquent afin de faire agir les cheminots sur :

  • La réunification des chemins de fer dans une entreprise publique, unique et intégrée : la SNCF ;
  • L’amélioration de leurs conditions sociales et la création d’un statut pour tous les cheminots ;
  • Une augmentation générale des salaires, les dispositifs de fin de carrière, le maintien, la sauvegarde et l’amélioration de leur protection sociale.

Une nouvelle fois, les cheminotes et les cheminots, avec la CGT, ont démontré, malgré les assauts répétés des libéraux de la direction SNCF et du Gouvernement, qu’ils ne lâcheront rien et qu’ils seront au rendez-vous des batailles pour la sauvegarde de la SNCF, entreprise publique de service public.

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PRIME DE TRAVAIL DES RET, UN PREMIER PAS !

Vigipirate

| Trains

Après 18 mois d’interpellations et de démarches revendicatives, la Direction a été contrainte d’étudier les revendications de la CGT concernant la prime de travail des RET.

C’est au cours de l’ISMB (instance spécifique Métier Bord) qu’elle a annoncé des premières mesures.

En janvier 2021, le collectif technique Trains de la Fédération CGT des cheminots a engagé une réflexion de fond sur les primes de travail des ASCT et des RET. Un travail d’identification des éléments techniques a été produit dans le but de refondre et revaloriser les codes primes 24 et 25.

Concernant le code prime 25 dévolu aux RET, la CGT s’est appuyée sur plusieurs paramètres (déroulement et montant). Si celui-ci bénéficie d’un montant supérieur au code prime 01 (autres cheminots qu’ASCT, ADC et CTT), son déroulé est aberrant.

En effet, lorsqu’un RET prend son poste, celui-ci est classifié à la classe 5 (ex-qualification E) – position 16. Le déroulement du code prime 25 est prévu de la PR 16 à 28. Or, les montants ne se revalorisent que sur les PR 16, 17 et 18.

Ainsi, toutes les autres augmentations cessent au-delà de la PR 18. En outre, l’analyse des codes primes 24 et 25 laisse apparaître un écart des montants en défaveur des RET sans qu’aucune explication crédible ne soit formulée.

Aussi, la Fédération CGT s’est employée à alerter la Direction afin de traiter et régler ces aberrations. Ce travail revendicatif s’est inscrit dans le cadre de la table ronde NAO de décembre 2022 ainsi que lors du conflit ASCT, qui ont permis conjointement la revalorisation de la prime de travail à hauteur de 110 euros par mois (600 euros annuels pour tous les cheminots et 720 euros annuels pour ceux de la filière Trains). La justesse de nos revendications et le rapport de force ont ainsi porté leurs fruits.

Toutefois, la Direction n’entendait toujours pas traiter le sujet spécifique des RET. La Fédération CGT a donc poursuivi les démarches qui ont fini par payer, puisque lors de la nouvelle instance Bord, la Direction, par la voix du directeur du Bord, a procédé à des annonces concernant le code prime 25.

Ainsi, la Direction a entendu la revendication CGT et débloque l’échelonnement de la rémunération du code prime 25. Elle propose une progression linéaire avec annulation de l’effet plateau sur la PR 18.

Le montant évoluera de 479 euros de moyenne mensuelle à la PR 18 à 503,56 euros pour la PR 28. Ce déblocage permet aux RET d’avoir un effet progressif tout au long de leur carrière.

Toutefois, le compte n’y est pas ! Il subsiste un écart de rémunération entre les deux codes primes Trains. Une des raisons se trouve certainement derrière la volonté de la Direction de fusionner les métiers de RET et de DPX positionnés sur le code prime 01, moins rémunérateur.

La Fédération CGT des cheminots prend acte de la fin d’une aberration et appelle tous les RET à échanger avec les syndicats UFCM-CGT afin de construire ensemble les bases d’une démarche revendicative gagnante. Une étape a été franchie, il en reste d’autres !

* Les montants de ce calcul sont réalisés sur la valeur moyenne 2024 et seront payés à partir de février 2024.

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DES MIETTES NE SUFFIRONT PAS !

NAO salaires

| Les conditions sociales

La direction refuse de rendre l’argent aux cheminots !

Lors de la négociation, la direction a fait des propositions indécentes et méprisantes au regard du contentieux salarial accumulé et, qui plus est, réduites en cas d’absence d’accord valide !

Face au refus de la direction d’entendre l’urgence salariale, les cheminots doivent hausser le ton.

La Fédération CGT des Cheminots mettra tout en oeuvre pour créer les conditions de l’unité la plus large pour aller gagner par la lutte les mesures attendues par les cheminots.

La direction du GPU SNCF, dans une attitude méprisante, a considéré que les cheminots étaient largement servis en matière salariale et qu’ils n’ont pas à se plaindre en comparaison avec d’autres salariés.

Plutôt que d’augmenter significativement les salaires, la direction se gargarise de mécanismes concernant les PR de 4 à 16 permettant, selon elle, que les salaires de l’ensemble des cheminots atteignent a minima le SMIC +10 %.

Elle espère conclure le sujet par une méthode autoritaire, en faisant preuve de suffisance et de mépris, par un chantage à la signature auprès des organisations syndicales, en annonçant les mesures suivantes :

  • une augmentation générale des salaires de 1,8 % seulement, au 1er janvier 2024, ramenée à 1 % en l’absence d’accord valide ;
  • une enveloppe de 1,3 % pour des augmentations individuelles redistribuée au choix des « managers » aux cheminots contractuels des classes 1 à 6, enveloppe portée à 1,5 % pour les cheminots des classes 7 et 8 et portée à 3 % pour les cheminots contractuels embauchés depuis au moins 4 ans et qui seraient en dessous de certains plafonds (non déterminés) ;
  • la revalorisation de 4 % des indemnités de travail de nuit et de dimanches et fêtes ;
  • une « prime Macron » de 400 € ;
  • la reconduction du dispositif « forfait mobilité durable » et de la prise en charge à 75 % des frais de transport en commun ;
  • la reconduction des 15 % de contingents de niveaux supplémentaires ;
  • 5 ans de délai de séjour maximal sur une PR pour les classes 1 à 6, TA et TB ;
  • la création d’une PR 37 avec un contingent de 20 % des effectifs à la PR 36 ;
  • l’augmentation de l’indemnité de réserve de 25 € ;
  • un complément de PFA pour les personnels roulants calé sur la Valeur Moyenne Théorique de la prime de travail ou de traction et équivalence pour les contractuels ;
  • la revalorisation de 15 % des indemnités de management et d’encadrement (DPX, DUO, DET).

Des amorces de discussions ont eu lieu sur d’autres points, mais l’essentiel est renvoyé à des groupes de travail devant se tenir au 1er semestre 2024 sur 4 thèmes :

  • la revalorisation de l’indemnité de résidence ;
  • la rémunération des encadrants ;
  • les conditions d’exercice et de reconnaissance des métiers ;
  • la révision de la grille salariale pour les statutaires.

Ces quelques dispositions sont bien loin d’un début de compensation du contentieux salarial et de l’inflation !

Pourtant de l’argent, il y en a…

  • La SNCF affiche des bénéfices records avec plus de 2,4 milliards d’euros en 2022.
  • Le groupe réalise 20,7 milliards de chiffre d’affaires au 1er semestre 2023 avec une progression de 2,2 % par rapport à 2022 qui était déjà une année record.

C’est le produit du travail des cheminots, et la contrepartie, c’est le salaire !

D’autant plus qu’ils subissent une inflation galopante : entre août 2022 et août 2023, +11,2 % sur les produits de grande consommation, +18 % sur l’électricité et en 8 ans,+70 % sur le gaz !

Aller chercher ce qui nous est dû, c’est possible !

Pour exemple, des luttes cheminotes locales, construites avec la CGT, ont permis notamment d’obtenir des revalorisations importantes des primes de travail.

Dans d’autres secteurs comme l’industrie, des hausses générales de salaire ont été obtenues par la lutte massive des salariés.

Aux États-Unis, dans un contexte de capitalisme exacerbé, les salariés ont fait plier les géants automobiles GM, Stellantis et Ford en obtenant, entre autres, 25 % de hausse des salaires de base.

Des réalités auxquelles la direction ne peut et ne doit pas échapper.

LA CGT REVENDIQUE :
Une augmentation générale des salaires d’au minimum 12 % ;
• L’indexation des salaires sur l’inflation (échelle mobile des salaires) ;
• La revalorisation des primes de travail, de traction et l’équivalent pourles cheminots contractuels ;
• Un véritable 13e mois pour tous les cheminots ;
• La revalorisation des primes, indemnités et allocations ;
• Une importante augmentation des indemnités de résidence et son attribution à l’ensemble des cheminots.

LA CGT, AUX CÔTÉS DES CHEMINOTS, ORGANISERA LA RIPOSTE !

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