Fédération CGT des Cheminots


ArchivesDécembre 2024

LA DIRECTION DOIT PRENDRE ENFIN DES MESURES !

Droit à l'image

| Trains

Alors que l’usage des smartphones pour filmer ou photographier les ASCT dans le cadre de leur métier se répand à bord des trains, la CGT a ré-interpellé la Direction sur ces dérives et l’absence de mesures vis-à-vis d’agissements de quelques voyageurs mal intentionnés.

Il est temps que cette situation soit traitée.

En 2019, lors de la première expérimentation du port des caméras-piétons, la CGT avait pris le sujet dans sa globalité. Nos recherches nous ont alors conduits à interpeller la Direction sur l’impossibilité de mener à bien cette expérimentation auprès des ASCT car le cadre législatif ne le permettait pas. En complément, nous avions soulevé la question du traitement des photos et vidéos prises à l’insu des ASCT. Depuis et devant l’absence de prise en compte de nos remarques, la CGT ré-interpelle régulièrement la direction de la SA Voyageurs. Dernière en date le 7 novembre dernier, lors de l’instance Métier Bord. Or, force est de constater que le sujet n’est pas appréhendé à la hauteur de l’enjeu.

Depuis plusieurs semaines, de nombreux témoignages d’ASCT font état de tentatives de prise de photos ou de vidéos, notamment lors des opérations de contrôle. Si la VO583 précise la démarche à suivre, nous déplorons amèrement que, depuis nos premières interpellations sur le sujet, rien n’a évolué ! En effet, si la Direction précise les droits et les devoirs des ASCT vis-à-vis du droit à l’image d’autrui, elle demeure succincte lorsque l’ASCT en est la victime.

Constatation d’une photo, vidéo… Procédure VO583
Si la photo d’un agent paraît dans les médias nationaux (presse ou TV). Rapport précisant le lieu et la date.
Transmission à la direction Juridique, via le DES.
Si la photo paraît sur les réseaux sociaux. Demande de retrait par l’agent au site hébergeur.

La VO583 précise : « La direction Juridique étudie la pertinence des demandes de retrait dans les médias traditionnels. Le retrait d’une vidéo sur un site conduit généralement son auteur à la déplacer sur un site à l’étranger. Par ailleurs, le retrait d’une vidéo n’est pas neutre, car pouvant être interprété comme une atteinte à la liberté d’expression. »

Commentaire CGT : il est surprenant que la VO583 ne fasse pas apparaître un élément essentiel du droit à l’image. En effet, une autorisation écrite est nécessaire pour une prise d’image reconnaissable dans un lieu public. Sans cet accord, avant diffusion, « le preneur d’image » s’expose aux sanctions des articles 226-1 à 226-8 du Code pénal.

À ce jour, si la Direction affirme qu’elle soutiendra tous les agents qui se retrouveraient sur les réseaux sociaux, elle laisse les ASCT victimes de l’exposition de leur image se débrouiller seuls…

En effet, c’est à eux seuls d’entamer des démarches auprès de l’hébergeur du site (en Californie…) pour faire retirer ces publications et les commentaires discriminatoires, blessants ou menaçants à leur encontre. Un ASCT, à l’instar de n’importe quel cheminot victime dun tel fait, est en droit d’attendre une autre considération de la part de la Direction, d’autant que les actes de verbalisation ou autres démarches sont effectués dans le cadre du travail.

Aussi, la CGT exige de la Direction que son « soutien » aux ASCT victimes soit concret en mettant à leur disposition toute la logistique juridique vis-à-vis des sites hébergeurs. La CGT exige qu’un volet de sensibilisation soit intégré dans les formations initiales et dans les formations continues « corpus Sûreté ». Aussi, la CGT revendique le passage de 3 à 2 ans du corpus Sûreté. Il est urgent que la Direction prenne enfin la mesure des évolutions comportementales. Ces faits s’inscrivent pleinement dans le SNCF bashing, et les ASCT n’ont pas à être l’objet d’une exposition malsaine. Dès le 11 décembre, par le nombre, la masse et la grève, les ASCT ont l’occasion de faire entendre toutes leurs revendications.

Il est urgent que la Direction prenne enfin la mesure des évolutions comportementales. Ces faits s’inscrivent pleinement dans le SNCF bashing, et les ASCT n’ont pas à être l’objet d’une exposition malsaine. Dès le 11 décembre, par le nombre, la masse et la grève, les ASCT ont l’occasion de faire entendre toutes leurs revendications.

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À PARTIR DU JEUDI 12 DÉCEMBRE : TOUTES ET TOUS EN GRÈVE !

Collectif Personnels CASI - CSE - CCGPF

| Action à partir du 12 décembre 2024

Dans la continuité de la journée d’action « ultimatum » du 21 novembre dernier et faute, pour l’heure, de réponse satisfaisante aux revendications portées unitairement, il faut hausser le ton.

Pour les salariés des CASI, des CSE et du CCGPF, il ne s’agit pas d’agir en solidarité avec les cheminots, mais bien de défendre le service public SNCF face à son éclatement, sa privatisation organisée et ses conséquences. C’est une lutte d’intérêt général et de convergence revendicative pour laquelle le collectif national CGT appelle à la grève les salariés des CASI, des CSE et du CCGPF à partir du 12 décembre prochain !

UN DISCOURS DE VÉRITÉ

Depuis toujours, le collectif national CGT des personnels CASI, CSE et CCGPF forge ses analyses, son action militante et ses revendications à partir des aspirations et des réalités qui s’imposent à toutes et tous.

Les fossoyeurs du service public SNCF entendent, dès le mois de décembre de cette année, liquider Fret SNCF et entamer concrètement la privatisation de SNCF Voyageurs à travers l’ouverture à la concurrence et le transfert des cheminots dans des entreprises privées ou des filiales.

Nous le savons toutes et tous, l’existence et l’emploi dans les CASI et le CCGPF sont directement liés à la SNCF et sa structuration. Alors, stoppons-les et imposons, ensemble, un autre avenir pour le service public SNCF, pour les personnels CASI, CSE et CCGPF !

ENGAGÉS AVEC CONVICTION

Tout le monde se souvient du travail de la Fédération CGT des cheminots appuyé par la mobilisation nationale massive, à Saint-Denis, des salariés CASI, CSE et CCGPF pour pérenniser notre modèle d’ASC et les emplois associés face à une première étape d’éclatement de la SNCF et la suppression des CE et CER. Gagner, c’est possible !

Ensemble, obtenons :

  • l’arrêt et un moratoire sur la procédure de discontinuité de Fret SNCF qui conduit à sa liquidation ;
  • l’arrêt du processus de privatisation de SNCF Voyageurs ;
  • une loi de programmation pluriannuelle pour la modernisation du système ferroviaire ;
  • la pérennisation du modèle d’Activités Sociales et Culturelles ;
  • la pérennisation et l’augmentation du financement des ASC, notamment pour préserver les emplois des personnels CASI, CSE et CCGPF.

À PARTIR DU 12 DÉCEMBRE, MOBILISATION GÉNÉRALE !

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Courrier unitaire envoyé à Madame Ribera Rodríguez, Vice-présidence Exécutive de la Commission, sur la question du Fret

| Espace presse

Madame la Vice-Présidente Exécutive,

Fret SNCF, opérateur public historique de transport ferroviaire de marchandises en France, est à quelques jours de connaître une liquidation pure et simple.

Cette situation est issue d’un processus dit de « discontinuité » initié à la suite d’une enquête lancée par la commission européenne, le 18 janvier 2023, actant une procédure formelle d’examen contre la France au motif que des aides, prétendument illégales, auraient été octroyées à Fret SNCF.

Afin de mettre fin aux menaces d’un hypothétique remboursement de plus de 5 milliards d’euros, le Gouvernement français a intimé au Groupe SNCF de procéder à un plan fondé sur :

  • La liquidation de l’entreprise historique Fret SNCF ;
  • La création de deux nouvelles entités, selon un processus de filialisation remettant en cause le droit social des salariés transférés ; L’interdiction, pour ces nouvelles sociétés de candidater sur 23 flux de transports de marchandises ;
  • L’ouverture du capital de ces entités ;
  • La suppression de 500 postes.

Nos quatre fédérations syndicales n’ont eu de cesse de souligner et dénoncer, avec force et constance, la catastrophe écologique, sociale et industrielle de ce plan de « discontinuité ».

D’ores et déjà, alors que Fret SNCF a dû abandonner des flux depuis le début de l’année 2024, nous pouvons constater que le report modal du rail vers la route n’est en rien une illusion mais bel et bien une réalité.

La liquidation de Fret SNCF interviendra au 1er janvier 2025.

Nous sommes face à une urgence absolue.

Nos organisations syndicales souhaitent donc vous interpeller sur ce choix du pire qui peut encore être évité.

En effet, cette décision procède d’une vision exacerbée de la concurrence qui ne ménage aucune possibilité à la réalisation d’une transition propre et juste.

Vous avez, lors de votre audition de confirmation au poste de vice-présidente de la Commission mit en avant trois aspects forts et primordiaux.

D’une part, l’obligation de lutter contre le changement climatique. D’autre part, l’urgence à opérer une transition énergétique juste. Enfin, la nécessité de poser une approche nouvelle et différente de la politique de concurrence.

La liquidation de Fret SNCF par imposition du plan de discontinuité négocié entre la Commission Européenne et le gouvernement français contrevient exactement et en tout point avec ces objectifs vitaux pour notre avenir commun.

Il est donc encore temps de mettre un coup d’arrêt à cette situation et de sauver l’opérateur public et historique de transport de marchandises ferroviaire français.

À l’heure où la Commission vient d’annoncer qu’elle autorisait une aide d’État allemande d’un montant de 1,9 milliard d’euros en faveur de DB Cargo, maintenir la liquidation de Fret SNCF est à la fois incompréhensible et d’une grande violence.

La décision de la Commission concernant DB Cargo estime notamment que « l’État n’a pas influencé les accords intragroupe et les prêts accordés à DB Cargo, qui relevaient des affaires courantes ».

Vous conviendrez qu’un parallélisme évident s’impose avec la situation de Fret SNCF. Pour autant, les conséquences, notamment pour les salariés, diffèrent.

Cette distorsion de considération et de conséquence abîme l’aspiration démocratique que l’Union Européenne se doit d’incarner pour les peuples. Nos fédérations syndicales ne peuvent que déplorer cette situation.

Alors que votre mandat débute, il nous paraît indispensable de vous alerter sur cette dramatique situation qui percute totalement les convictions et les objectifs que vous avez posés.

Aussi, nous vous demandons d’intervenir au plus vite pour que le processus de liquidation de Fret SNCF cesse et que des discussions s’engagent en vue de garantir la continuité de l’outil public qu’est Fret SNCF et son développement pour atteindre les objectifs de décarbonation des transports et le report modal pour le ferroviaire.

Nous sommes à votre disposition pour vous apporter tous les éléments complémentaires dont vous souhaiteriez disposer et pour vous rencontrer si vous le jugez utile.

Nous vous remercions pour la diligence avec laquelle vous considérerez notre courrier et vous prions de croire, madame la Vice-présidente Exécutive, en l’expression de nos très respectueuses salutations.

 

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