Fédération CGT des Cheminots


ArchivesJanvier 2025

TOUS LES CHEMINOTS PERDANTS

Contigents de niveaux

| Tract

La réunion annuelle pour définir le nombre de niveaux à attribuer aux cheminots statutaires lors de l’exercice de notations 2025-2026 s’est tenue ce 28 janvier.

La Direction fait le choix d’un recul sans précédent pour tous les cheminots !

Dans le même esprit que la NAO (négociation annuelle obligatoire), la Direction opte pour une politique d’austérité envers tous les cheminots. Elle divise les cheminots avec des mesures différentes entre les statutaires et les contractuels.

De plus, elle décide unilatéralement que les cheminots d’Hexafret, de Technis et des filiales Voyageurs ne font pas partie des négociations sur les contingents de niveaux. Une liberté totale est laissée à chaque direction sans assurer aucune garantie pour les cheminots transférés.

DES MESURES SALARIALES TROP BASSES

La Direction s’acharne à réduire beaucoup plus rapidement le volume des contingents de niveaux que la baisse des effectifs. Cette année, les effectifs ont très lourdement chuté. La Direction comptait imposer un volume de contingents de niveaux de 3 798, soit une baisse de près de 1 773 par rapport à l’année précédente !

Pour gommer toutes les inégalités salariales, la CGT revendique la mise en place d’une grille unique commune à tous les cheminots. Elle doit garantir la reconnaissance des diplômes, un déroulement de carrière et une progression salariale automatique, un treizième mois pour tous et un salaire mensuel de début de carrière, sans diplôme et sans expérience, de 2 000 euros brut.

1 000 NIVEAUX EN MOINS POUR 2025

Après plusieurs propositions, le contingent s’établit à 21,2 % des cheminots éligibles au niveau 2, soit un total de 4 372 niveaux à distribuer par classe, alors qu’il était de 24,81 %, avec 5 571 niveaux, en 2024.

 
UNE ACTION SPÉCIFIQUE ET COLLECTIVE POUR LES CHEMINOTS CONTRACTUELS

Les cheminots contractuels ne doivent pas être exclus des dispositifs de reconnaissance de leur qualification.
C’est pourquoi les syndicats CGT, en lien avec les délégués de commission, doivent créer une démarche afin de porter des lettres de réclamation dans toutes les commissions de notations.

 

B/classe 2 /
C / classe 3 980
D / classe 4 1080
E / classe 5 804
F / classe 6 650
G / classe 7 400
H / classe 8 236
TA 22
TB 200
Total 4372

ENSEMBLE, TOUS ET TOUTES CHEMINOT·E·S !

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AMÉLIORER MES CONDITIONS DE TRAVAIL, LÀ OU JE TRAVAILLE !

SSCT

| Espace presse

En 2015, les législateurs ont supprimé les Instances Représentatives du Personnel en proximité (DP et CHSCT). 10 ans après, le constat est sans appel : ce sont les cheminots et le service public ferroviaire qui passent à la caisse !
La CGT exige la création de Comités de Proximité Santé-Sécurité-Conditions de Travail avec des prérogatives claires !

Depuis 4 ans, le nombre d’événements graves sur le réseau ferré est en constante augmentation. Pour la seule année 2023, ce sont 195 faits de sécurité de gravité majeure et 278 pannes de signalisation qui ont été comptabilisés.

La détérioration de la sécurité ferroviaire s’accompagne également d’une nette dégradation des conditions de travail des cheminots avec pour conséquences :

  •  Un accroissement de 15 % du nombre d’accidents de travail sans arrêt ;
  • Un niveau très élevé d’accidents de travail avec arrêt malgré la mise en place par la direction des « challenges 0 accident » dissuadant les cheminots de les déclarer.

L’instauration de la précarité, la polyvalence des emplois et l’insuffisance de formation, sont trois facteurs particulièrement aggravants conduisant les cheminots et particulièrement ceux dits « contractuels » à être deux fois plus exposés à l’accidentologie, notamment sur le taux de gravité.

Aujourd’hui encore, des cheminots sont blessés gravement, voire perdent la vie dans l’exercice de leur profession.

Cette situation est l’une des conséquences des restructurations permanentes effectuées dans le cadre de la mise en oeuvre des réformes ferroviaires de 2014 et 2018.

Si la direction s’obstine à baisser les moyens financiers consacrés aux conditions de travail et à disloquer la prévention des risques entreprise par entreprise, les conséquences pourraient s’avérer dramatiques pour la sécurité ferroviaire et la santé des cheminots.
De nombreuses entreprises publiques ont été confrontées à de tels scénarios, mais pour la Fédération CGT des Cheminots ceci ne doit pas être une fatalité !

Au regard des transformations importantes que subit la SNCF et le monde ferroviaire, la Fédération CGT des Cheminots invite la direction à prendre la voie de la prévention et non de la répression.

À cet effet, la Fédération CGT des Cheminots exige la mise en place d’une Instance Représentative du Personnel, ayant la personnalité morale et remplaçant les instances dites « de prévention » dans les CSE qui ne répondent pas aux attentes quotidiennes des cheminots :

Revendiquons ensemble la création de :

Comités de Proximité Santé-Sécurité-Conditions de Travail (CP-SSCT)

À la SNCF, dans ses filiales et les entreprises ferroviaires de la branche, et ce sur l’ensemble du territoire et à l’échelle des UO, des UP, des regroupements d’unités.

Les CP-SSCT auraient, entres autres, comme prérogatives :

  • La protection de la santé physique et mentale et de la sécurité des travailleurs de l’établissement ainsi que des salariés des entreprises sous-traitantes ;
  • La contribution à l’amélioration des conditions de travail notamment pour faciliter l’accès aux femmes à tous les emplois ;
  • L’analyse des risques professionnels auxquels les cheminots sont exposés, particulièrement sur les sujets de pénibilité ;
  • La vigilance sur la formation des nouveaux embauchés à la sécurité du personnel ;
  • D’enquêter sur la qualité des installations ferroviaires afin d’accroître la sécurité ferroviaire.

Pour rappel, l’employeur est celui qui crée les risques. Il ne doit pas échapper à ses responsabilités. La prévention s’appuie sur le recensement de tous les risques professionnels et par la mise en place d’une organisation du travail qui les évite. En ce sens cette instance veillera à ce que le document unique constitue un des éléments de la prévention

La Fédération CGT des Cheminots a travaillé un projet complet, réalisable, atteignable et porteur d’améliorations pour tous les cheminots !

Comme pour l’accord CAA/CPA, la CGT, résolument force de propositions dans l’intérêt des cheminots, va s’attacher, AVEC LES CHEMINOTS, à gagner ce dispositif visant à préserver et à améliorer nos conditions de travail, en proximité !

Pour la CGT, l’organisation du travail doit être adaptée au salarié et non l’inverse !

PAS DE SÉCURITÉ, PAS DE TRAVAIL !
ALLONS GAGNER ENSEMBLE LES CP-SSCT !

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L’ESCROQUERIE AU GRAND JOUR !

Salaires et classifications

| Les conditions sociales

Lors de la dernière réunion de négociation de l’année 2024 dans la branche ferroviaire, deux sujets étaient repris à l’ordre du jour :

  • les mesures salariales 2025 pour les cheminots hors statut ;

  • un point sur les conséquences de la transposition de l’accord Classifications.

Le constat édifiant de l’explosion de la polyvalence pour tous les cheminots qui a été fait s’est alors accompagné d’un gel salarial.

Le patronat ferroviaire (UTPF) s’appuie sur l’accord Classifications et Rémunérations de la CCN pour dégrader les conditions de travail des cheminots et rejeter toute revendication d’augmentation générale des salaires.

LE PIÈGE DE L’ACCORD SE REFERME SUR LES CHEMINOTS.

Alors que dans plusieurs entreprises ferroviaires, notamment à la SNCF, se sont déroulées des négociations salariales complétement stériles, actant un recul des conditions de vie des cheminots, dans la branche ferroviaire, l’UTPF a gelé les salaires des cheminots hors statut (contractuels du GPU SNCF et autres entreprises).

Le patronat a légitimé son refus de mesures d’augmentation générale des salaires sous couvert de l’accord Classifications et Rémunérations, qui ne repend que des seuils minimaux de revenu annuel.

REVENDICATIONS CGT POSITION PATRONALE
AUGMENTATION GÉNÉRALE DES SALAIRES DE 12 %. Refus en application de l’accord Classifications et Rémunérations.
UNE GRILLE SALARIALE UNIQUE POUR TOUS LES CHEMINOTS (hors statut et statutaires) garantissant :

  • la reconnaissance des diplômes, des formations, des savoirs et savoir-faire ;
  • un déroulement de carrière et une progression salariale automatique ;
  • l’égalité entre les cheminots hors statut et statutaires ;
  • l’égalité entre les femmes et les hommes.

Un salaire mensuel de début de carrière, sans diplôme et sans expérience, de 2 000 euros brut.

Refus en application de l’accord Classifications et Rémunérations, qui met en place des seuils de rémunération annuelle pour les cheminots hors statut.

Refus en application de l’accord Classifications et Rémunérations, qui rejette la reconnaissance systématique des diplômes et le déroulement de carrière automatique.

Refus de mesures en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes.

UN 13e MOIS POUR TOUS. Refus en application de l’accord Classifications et Rémunérations, qui rejette la notion de salaire mensuel.

AUGMENTATION DES INDEMNITÉS ET ALLOCATIONS EN LIEN AVEC L’ÉVOLUTION DES PRIX

Pour la CGT, le travail de nuit doit être compensé en temps de repos.

Revalorisation de :

  •  0,20 €/heure le dimanche et jours fériés (4,20 €/h) ;
  • 0,22 €/heure de nuit pour les sédentaires (4,68 €/h)
  • 0,20 €/heure de nuit pour les roulants (4,23 €/h)
CPA FERROVIAIRE (dispositif de cessation progressive d’activité pour tous les cheminots de la branche) REFUS

LA GRANDE ARNAQUE !
Le patronat propose de revaloriser de 1,8 % les seuils minimaux de rémunération annuelle des cheminots « hors statut ».

Dans les faits, cette revalorisation ne conduira à aucune progression salariale des cheminots, car ces seuils restent très bas et très en dessous de ce qui se pratique à la SNCF et dans toutes les entreprises ferroviaires.

D’ailleurs, l’écart du premier seuil de rémunération annuelle de l’accord Classifications et Rémunérations avec le Smic ne cesse de se réduire (+ 5,6 % en 2022, + 3,5 % en 2025).

DES CONSÉQUENCES EN CASCADE

Le constat de 3 ans d’application de l’accord Classifications est effarant…

Relevé par le patronat lui-même lors de cette réunion, la polyvalence s’est exacerbée dans la plupart des métiers et n’a pas conduit à une progression salariale des cheminots.

Par exemple, l’UTPF indique dans son bilan que les conducteurs de ligne peuvent être tout à la fois conducteur, opérateur fret au sol, opérateur ferroviaire industrie ou manutentionnaire, une polyvalence qui démultiplie les risques sur la santé et constitue une réelle détérioration des conditions de travail.

Pour la CGT, les conditions de vie et de travail des cheminots ne sont pas à vendre.

Certaines organisations syndicales avaient accompagné le patronat et validé l’accord Classifications et Rémunérations de la branche ferroviaire, qui exacerbe les polyvalences et s’oppose à une grille unique, à des augmentations générales des salaires, à un treizième mois…

Il n’est pas trop tard pour exiger ensemble, dans l’unité la plus large, la réouverture du volet Classifications et Rémunérations de la CCN de la branche ferroviaire et imposer nos revendications.

ENSEMBLE, CONSTRUISONS LA RIPOSTE GLOBALE !

 

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ROULEMENTS INNOVANTS : UNE DIRECTION HORS SUJET POUR LIMITER LA PÉNIBILITÉ

Conditions de travail

| Exploitation

Sous couvert de prendre en considération l’usure professionnelle et de limiter la pénibilité, la direction de SNCF Réseau tente de généraliser des roulements dits innovants sur les postes en 3×8.

Or, ces nouvelles organisations ne répondent en rien à l’amélioration des conditions de travail, de santé des cheminots, ni à un meilleur équilibre vie professionnelle/vie personnelle.

Avec l’appui de rapports émis par la médecine du travail et l’agence nationale de la santé, la CGT a identifié de multiples facteurs de risque liés au travail en horaires décalés, et plus particulièrement au travail de nuit :

1. PERTURBATION DES RYTHMES DE SOMMEIL :

  • Difficulté à s’adapter : Les changements fréquents entre le jour et la nuit peuvent désynchroniser les rythmes circadiens, rendant difficiles l’endormissement et le maintien d’un sommeil de qualité.
  • Sommeil fragmenté : Les travailleurs peuvent éprouver des difficultés à dormir suffisamment, ce qui peut entraîner une fatigue chronique.

2. FATIGUE ACCRUE :

  • Accumulation de fatigue : Travailler la nuit peut mener à une fatigue accumulée, affectant la concentration, la vigilance et la productivité.
  • Risques d’accidents : La fatigue peut augmenter le risque d’accidents sur le lieu de travail ainsi que lors des trajets domicile-travail.
    3. PROBLÈMES DE SANTÉ :
  • Santé physique : Le travail de nuit est associé à des risques accrus de maladies cardiovasculaires, de troubles métaboliques et d’autres problèmes de santé à long terme.
  • Santé mentale : Le stress et l’anxiété peuvent augmenter en raison des horaires irréguliers, avec des impacts sur le bien-être général.

4. IMPACT SUR LA VIE FAMILIALE ET SOCIALE :

  • Isolement : Les horaires de nuit peuvent rendre difficile la participation aux activités familiales et sociales, ce qui peut engendrer un sentiment d’isolement.
  • Stress relationnel : Les changements d’horaires peuvent également affecter les relations avec les membres de la famille, qui peuvent ne pas comprendre les exigences du travail posté.

Pour diminuer les effets néfastes du travail de nuit, la CGT a des propositions, avec notamment la généralisation des GPT de 2 ou 3 jours et l’attribution d’un repos périodique double après 3 jours de travail. Ainsi, nous revendiquons le retour systématique à une organisation en 5 lignes pour les postes en 3×8, voire en 6 lignes, permettant une réduction du temps de travail à 32 heures.

À l’inverse, les roulements innovants proposés par la direction SNCF Réseau se font à coût constant et n’apportent aucune réduction de la pénibilité, ils ne font que la camoufler.

En effet, certains roulements proposés augmentent significativement le nombre de nuits ou de matinées travaillées ou font perdre 10 RP en passant du régime C au régime B. Dans certains cas, ces roulements sont dérogatoires en ne respectant pas les 52 repos doubles annuels minimums prévus dans l’accord collectif sur l’organisation du temps de travail.

Enfin, le questionnaire individuel envoyé récemment aux agents n’est qu’un leurre et n’aura aucune incidence sur l’amélioration des conditions de travail et la réduction de la pénibilité.

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE RÉPONSE À LA PÉNIBILITÉ

Des solutions existent, avec la semaine à 32 heures revendiquée par la CGT, seule véritable solution à une réelle amélioration des conditions de travail. Cette réduction du temps de travail permettrait aux agents l’attribution d’au minimum 18 jours de repos supplémentaires annuellement.

La revendication des 32 heures vise à promouvoir une meilleure qualité de vie, à protéger la santé des travailleurs et à favoriser l’équilibre vie professionnelle/ vie personnelle.

La CGT revendique :

  • Des organisations du travail plus efficaces et qui favorisent un travail de qualité, sans chercher à intensifier le travail ni à en augmenter la durée, en utilisant des moyens suffisants permettant de répondre aux besoins de service public. L’équilibre vie personnelle-vie/professionnelle doit être un objectif revendicatif pour l’ensemble des cheminots.
  • Le droit à la déconnexion : le progrès technique et la productivité devraient servir à réduire l’intensité du travail et sa durée, à en transformer le contenu, à préserver la santé des salariés.
  • La liste des 81 emplois à pénibilité avérée doit être complétée régulièrement afin de réinterroger l’ensemble des situations de travail susceptibles d’exposer les salariés aux contraintes.
  • Le retour des CHSCT.

POUR GAGNER DE NOUVEAUX DROITS,
RENFORÇONS LA CGT !

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