Voilà maintenant 2 mois que les salariés luttent contre l’inacceptable réforme des retraites que souhaite imposer le Gouvernement.
Cette nouvelle journée interprofessionnelle unitaire confirme l’opposition de l’opinion publique à ce mauvais projet de société.
Cela doit donc nous conforter à aller plus loin dans la bataille.
En avant !
NOUS NE NOUS LAISSERONS PAS FAIRE !
Alors que cette nouvelle journée de grève et de manifestation décidée par l’intersyndicale est une nouvelle fois un succès, le mouvement entamé le 5 décembre 2019 est d’ores et déjà rentré dans l’histoire par sa durée et son intensité.
La bataille idéologique est gagnée. C’est un revers cinglant pour le Gouvernement.
Pour accéder à la victoire totale, il faut poursuivre les déploiements et aller à la rencontre de tous les salariés avec le tract de la CGT édité à 2 millions d’exemplaires.
Malgré cette mobilisation exceptionnelle, le président Macron et son Premier ministre veulent passer en force.
Déjà, ils réduisent le temps de parole des parlementaires dans les débats qui vont s’ouvrir.
Ce coup de force institutionnel s’accompagne d’une répression à l’encontre des lycéens et des étudiants, ainsi que des syndicalistes.
Hermétiques aux colères et au ressentiment que leur attitude génère, ils s’en prennent maintenant au droit de grève !
Leur défaite sur le terrain idéologique les pousse à réagir avec autoritarisme.
C’est un signe évident d’un manque de sérénité !
Pour autant, c’est par la grève et une mobilisation visible que nous enfoncerons le clou. Définitivement.
Les cheminots, qui donnent déjà beaucoup dans ce conflit, ont intérêt, avec les autres salariés, à s’investir encore et toujours !
La situation dans l’entreprise SNCF nécessite qu’en complément de la bataille sur les retraites, les cheminots soient déterminés à agir sur tous les fronts !
CHEMINOTES, CHEMINOTS,
L’AVENIR NOUS APPARTIENT !
TRAÇONS TOUT DROIT ! FIERS ET SOLIDES !
DES ÉCONOMISTES DE TOUS BORDS TACLENT LA RÉFORME MACRON !
De nombreux économistes, y compris certains connus pour leur vision très libérale de la société, n’hésitent plus à étaler publiquement leurs analyses et désaccords avec le projet du Gouvernement qui, décidément, est lâché de toutes parts.
Philippe Aghion, professeur au Collège de France, qui avait notamment travaillé au programme du candidat Macron, fustige dans la revue Challenges (une publication peu connue pour ses penchants gauchistes) la ligne imposée par Matignon « […] qui est un programme d’allongement de l’âge de départ à la retraite à 64 ou 65 ans […] or l’âge pivot c’est injuste pour ceux qui commencent à travailler très tôt notamment […] ou pour des individus au chômage avant 64 ans qui seront pénalisés pour le restant de leur vie. »
Patrick Artus, directeur de la recherche et des études économiques de la banque Natixis (BPCE) explique que « L’âge pivot n’a aucun sens dans un système à points […] dans le régime actuel, cela est déjà assez bizarre de penser qu’il faut allonger de deux ans, alors que si on suit les recommandations du COR [Conseil d’orientation des retraites, N.D.L.R.], six mois suffiraient. »
Daniel Cohen, professeur d’économie à l’École Normale Supérieure, s’interroge : « Comment un instituteur qui touche un salaire deux fois moins élevé que son homologue allemand, en travaillant davantage, pourrait-il admettre que le système est plus juste que l’ancien, alors qu’il lui promet une retraite plus basse de 30 % ? »
ÎLE-DE-FRANCE : V. PÉCRESSE VEUT ACCÉLÉRER LA CONCURRENCE !
« La loi de mobilité a repoussé à 2039 l’ouverture à la concurrence des lignes de la RATP et à 2033 les lignes de RER. C’est trop tardif […] », fait valoir la présidente de région, indiquant lancer « […] l’ouverture à la concurrence des bus RATP pour être prête fin 2024 ». « Pour les métros et RER, je souhaite avancer le processus de dix ans. L’objectif, c’est que tout le réseau puisse être ouvert à la concurrence à l’horizon 2030. »
Pourquoi cet empressement ?
«Dans toutes les métropoles de province ouvertes à la concurrence, la grève n’a pas eu d’impact […]»
Voilà que la concurrence limiterait les grèves !
Bien au contraire, l’abaissement des droits et le dumping social qui accompagnent la concurrence ne manqueront pas d’amener de la conflictualité supplémentaire…
Cependant, et ce n’est pas un détail, cette feuille de route ultra-libérale suppose de changer la loi !
Pour la CGT, si la loi doit changer, c’est pour abroger les mauvais choix décidés par l’exécutif et remettre le Service Public sur les rails !
Pour être plus fort, adhérez à la CGT !
* Sondage Yougov pour le Huffington Post – 05.02.2020.