Info luttes n°21
Les chiffres du jour
• 12 653 c’est le nombre de cheminots présents dans les AG des 3 et 4 mai ;
• 4 615,46 euros c’est le don de la mairie de St Pierre des Corps en soutien aux cheminots grévistes ;
• 300 c’est nombre de cheminots rassemblés, le 04 mai, devant le siège de LREM à Paris ;
• 1 005 150 EUROS c’est le montant, au 04 mai, de la cagnotte de solidarité des intellectuels, écrivains, artistes.
A l’issue des 3 et 4 mai, la mobilisation des cheminots reste significative.
Cependant, il convient d’amplifier la grève des 8 et 9 mai prochains pour gagner l’ouverture de négociations.
Le gouvernement sait-il pourquoi nous sommes en grève ?
C’est la question que nous sommes en droit de nous poser à l’aube du 8e préavis déposé en 1 mois.
Alors que nous exigeons toujours l’ouverture de négociations immédiates et sérieuses, nous ne pourrions comprendre que le Premier ministre ne fasse aucune annonce alors que le conflit s’ancre dans la durée.
Nous ne pourrions accepter qu’aucune réponse ne soit apportée aux revendications qui visent à préserver et à développer le service public ferroviaire.
La disqualification, pour un temps, de la Ministre des transports est le signe qu’il ne faut rien lâcher.
Pour autant, c’est l’augmentation du rapport de force qui fera la différence !
C’est par la grève que nous avons gagné une rencontre avec le Premier ministre, c’est par la grève que nous gagnerons des tables rondes tripartites (organisations syndicales, gouvernement, patronat).
Aussi, la Fédération CGT appelle les cheminots à cesser le travail les 8 et 9 mai prochains.
CR audience préavis des 8 et 9 mai
La réunion de concertation a de nouveau mis en évidence la financiarisation à outrance de l’entreprise, où la logique de développement du groupe et du business prend le dessus sur les besoins et les moyens à apporter au service public ferroviaire.
La Direction confirme de son côté que les mécanismes financiers qu’elle active sont parfaitement légaux et répondent aux normes comptables qui leur sont imposées…
Alors que la grande majorité des bénéfices que réalise la SNCF (1,3 Milliard en 2017) provient des activités ferroviaires en France, ces ressources ne sont pas utilisées pour améliorer le service public ferroviaire, mais plutôt pour alimenter la croissance externe par des rachats d’entreprises et prises de participations diverses aux quatre coins de la planète.
Cette politique est rendue possible par un mécanisme bien rôdé : La « redevance groupe ». C’est une ponction de 2% du chiffre d’affaires des activités versée au GPF, alors que les filiales ne contribuent qu’à hauteur de 0,15%.
Dans la même veine, la SNCF qui n’autorise pas les activités et filiales à recourir à l’emprunt pour financer leurs investissements, leur prête toutefois de l’argent !
Ainsi, elle prête à des taux avoisinant les 4% à Fret SNCF ou à Intercités, alors qu’en parallèle elle prête à des taux deux fois moins élevés à des filiales dont le lien avec le ferroviaire ou le service public est difficile à démontrer. Un véritable scandale !
Enfin, cerise sur le gâteau, la Direction qui a empoché plus de 500 millions d’euros au titre du CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi) depuis 2014 a en parallèle supprimé 2 000 emplois par an en moyenne, et reconnaît que faute de mécanismes contraignants elle a profité de cette manne tout en continuant sa purge de l’emploi…
Pour la CGT, il est urgent de remettre la SNCF sur la voie du service public en réorientant les moyens générés par le travail des cheminots vers la réponse aux besoins de transport, augmenter les salaires et améliorer les conditions de travail des cheminots.
C’est possible, les moyens existent !
En route vers la 8e séquence !
Prochain préavis unitaire du 07 Mai 20h00 au 10 Mai 07h55.