Info luttes n°12
Taper fort !
Au 11e jour de l’action interprofessionnelle, 1 cheminot sur 3 était en grève.
Imposer un changement de cap au Gouvernement et à la direction SNCF, c’est s’imposer par la grève : accentuons la pression !
Les Fédérations CGT des Cheminots, des Transports, des Mines et de l’Énergie, et des Industries Chimiques font les constats suivants :
La réforme n’a aucun caractère d’urgence financière, comme le confirme le dernier rapport du Conseil d’Orientation sur les Retraites. La CGT a formulé de nombreuses propositions de financements nouveaux qui règleraient les difficultés conjoncturelles (…).
La population est majoritairement hostile à cette réforme malgré les multiples prises de parole gouvernementales (…)
Les salariés de nos branches professionnelles font le sacrifice de leur salaire au travers d’une grève reconductible. De très nombreux autres salariés font le même sacrifice plusieurs fois par semaine lors des journées d’action interprofessionnelle (…).
Le Président de la République ne peut pas opposer aux citoyens du pays sa légitimité électorale puisque sa promesse de campagne n’est pas du tout conforme au projet actuel. Par ailleurs, les multiples révélations sur les occupations diverses du rapporteur du projet, dont certaines établissent un lien direct avec le monde de l’assurance, achèvent de détruire la crédibilité de cette réforme.
Dans ces conditions, le Gouvernement doit arrêter de s’entêter. Il doit épargner au pays la poursuite d’un conflit pénible pour les grévistes et la population, notamment à l’occasion des fêtes de fin d’année.
Les Fédérations CGT des Cheminots, des Transports, des Mines et de l’Énergie, et des Industries Chimiques affirment que le Gouvernement dispose d’une semaine pour annoncer le retrait de son projet et la relance de véritables négociations pour l’amélioration du système actuel (…).
Si le Premier Ministre s’acharne à affirmer que « le pays est perturbé mais pas bloqué », les salariés du public et du privé en tireront la conclusion qu’ils doivent redoubler de mobilisation, démultiplier les appels à la grève dans toutes les entreprises et accroître encore le niveau des manifestations, pour être entendus.
→ Procurez-vous le communiqué complet auprès d’un militant CGT
En plein mouvement social, la direction met en place une nouvelle procédure de mise en mouvement des trains. Le double objectif de ce projet reste la suppression d’emplois dans les gares, et favorise l’externalisation de nombreux postes. Aucun texte de loi ne contraint la SNCF à une telle mise en œuvre. L’EPSF cherche juste à favoriser l’implantation de la concurrence en abaissant le niveau de sécurité.
Les risques d’affaiblir la sécurité ferroviaire sont clairement démontrés. La fédération CGT des cheminots a rédigé un rapport préventif de 46 pages pointant l’ensemble des dangers. A ce jour, les réponses de la direction ne sont évidemment pas à la hauteur.
Colère des cheminots !
A la suite de l’accident entre un TER et un convoi exceptionnel au passage à niveau dans les Ardennes, le 16 octobre 2019, les cheminots avaient fait valoir leur droit de retrait démontrant leur attachement à la sécurité des voyageurs et leur colère face aux décisions funestes de la direction de l’entreprise. Cette dernière avait annoncé le report pour 6 mois de la nouvelle procédure. Elle est revenue sur sa parole, quelques jours plus tard, au prétexte d’une impossibilité technique.
Pour un service public sûr, moderne et efficace !
Alors qu’une modification aussi importante de la réglementation des circulations ferroviaires nécessite de la sérénité, le COMEX préfère foncer tête baissée. Le premier dirigeant de l’entreprise doit aujourd’hui répondre aux cheminots qui se sont engagés dans une mobilisation exceptionnelle depuis le 5 décembre 2019.
Le Gouvernement a perdu sur le fond. Il ne parviendra plus à convaincre du bien-fondé de sa réforme.
54% des Français interrogés par l’IFOP ont une opinion favorable du mouvement selon le JDD du 15 décembre. Il va donc s’attarder sur la forme en tentant de décrédibiliser les salariés en grève à l’approche des fêtes de fin d’année.
Le Premier Ministre déclare « le pays est perturbé mais pas bloqué ».
NOUS SAVONS CE QU’IL RESTE À FAIRE !
La victoire est à notre portée. Nous devons donc, partout, dans chaque entreprise, dans notre entourage, nos familles convaincre que la réforme des retraites est un recul social pour tous !
Jetons toutes nos forces dans la bataille,
faisons-en sorte que chacun s’engage dans l’action !
160 cheminotes et cheminots ont rejoint la CGT depuis le début du conflit !