INFO LUTTES N°24
NOËL SANS TRÊVE, NOUVEL AN EN GRÈVE !
Ce 28 décembre, des dizaines de milliers de personnes ont pris part aux manifestations et rassemblements qui ont été organisés dans l’ensemble des départements.
La population reste majoritairement opposée à la réforme.
Faisons plier le Gouvernement !
Le Gouvernement et la direction SNCF entrent dans une nouvelle phase stratégique.
Avec l’aide de certains médias qui vont volontairement placer sous l’étouffoir la lutte interprofessionnelle en cours, ils vont tenter de minimiser la grève, de la faire oublier et de faire passer les salariés grévistes pour des irresponsables marginalisés et hors-sol.
La période du nouvel an va être l’occasion de faire comme si les jours passés depuis le 5 décembre n’étaient qu’un lointain souvenir et comme si la réforme était dorénavant largement validée par la population.
NOUS NE TOMBERONS PAS DANS LE PANNEAU !
- Les raisons qui nous ont menés à entrer en grève demeurent.
- Les grévistes exigent le retrait du projet de réforme par points et l’ouverture de négociations afin d’améliorer le système actuel.
- Les cheminots exigent le maintien et l’élargissement du régime spécial à l’ensemble de la branche ferroviaire.
- L’opinion publique reste majoritairement hostile à la réforme.
Face au silence assourdissant qui va être orchestré par le Gouvernement et ses béquilles médiatiques, opposons le bruit, la colère, la détermination, la fierté et l’exigence d’être entendus !
La bataille que nous menons est extrêmement rude mais elle doit absolument se poursuivre.
Mieux, elle doit s’amplifier !
C’est pourquoi, des appels interprofessionnels doivent se démultiplier partout.
Rien n’a changé, la réforme concerne tous les salariés public/privé, les retraités, la jeunesse.
Le flot d’exceptions, profession par profession, annoncé par le Gouvernement, est un leurre. Il vise à diviser et démontre par ailleurs que le projet est mauvais, inefficace et porte en lui la régression sociale. Ces annonces sonnent comme un aveu.
A la SNCF, invitons nos collègues à rester ou à entrer de nouveau dans la grève !
Passons le cap des prochains jours et préparons les prochaines échéances.
Organisons-nous dans chaque chantier avec les cheminots disponibles afin de tenir des permanences, des espaces de débats, de rencontres, des moments conviviaux et festifs, des opérations de conviction auprès des populations.
Après avoir échoué à convaincre les français du bienfondé de sa remise en cause de notre système de retraite,
Après avoir échoué à faire croire aux français que la Sécurité Sociale créée et défendue par la CGT était archaïque,
Après avoir permis aux français de comprendre la nocivité de ce projet pour les jeunes, les femmes, l’ensemble des salariés,
Après avoir été battu sur le fond de son projet régressif, le Gouvernement va tenter de jeter le discrédit sur l’action en cours.
Aux interventions inconsistantes sur le fond des parlementaires et ministres LREM, succèdent leurs déclarations calomnieuses et haineuses à l’encontre des salariés mobilisés.
Les agents de l’énergie sont accusés de couper le courant à mauvais escient. Un député LREM des Landes, « ambassadeur » de la réforme des retraites, accusait avant-hier les grévistes d’avoir coupé l’alimentation électrique de l’hôpital de Dax. Accusation démentie par le directeur de l’hôpital qui affirme n’avoir trouvé aucune trace de coupure ces quinze derniers jours.
Les cheminots sont accusés par la Ministre Borne de priver les français de vacances, avant qu’elle-même ne s’envole pour le Maroc.
Edouard PHILIPPE, Elisabeth BORNE et Jean-Baptiste DJEBBARI accusent la CGT et les cheminots de ne pas croire leurs promesses. Pourtant, en 2018, ce sont ces trois-là qui ont promis aux cheminots que leur régime spécial de retraite serait maintenu, même en cas de changement d’entreprise.
Inventer de fausses maladies pour vendre de mauvais remèdes au moyen de mensonges à un nom : le charlatanisme !
Malgré la période de fêtes de fin d’année, les salariés français n’ont pas renoncé à la lutte. Le mouvement demeure puissant et les cheminots y tiennent toute leur place. Avec d’autres salariés et militants de la CGT, ils consacrent ces périodes de fêtes à la solidarité :
- 23 décembre : vente de boissons chaudes et collations au profit du Secours Populaire à Nancy.
- 24 décembre : blocage des compteurs électriques, en position heures creuses, durant les fêtes pour 500 000 foyers d’Île-de-France.
- 27 décembre : distribution de cadeaux par le Père Noël CGT aux enfants hospitalisés à l’Hôpital des Enfants de Toulouse
- 27 décembre : repas de Noël à Amiens avec fanfare et débats.
- 27 décembre : repas des Fêtes en gare de Narbonne ouvert à l’ensemble de la population.
- 28 décembre : distribution de vêtements au profit du Secours Populaire à Rennes.
- 30 décembre : don du sang par les cheminots grévistes de Toulouse.
- 30 décembre : concert des grévistes du Nouvel An gratuit à Nancy.
Les cheminots et les autres salariés en lutte n’ont pas de leçon de solidarité à recevoir de ceux qui soutiennent l’accaparation des richesses !
Si le Gouvernement et ses soutiens sont aujourd’hui contraints de recourir aux formes les plus délétères de propagande, c’est parce que le mouvement d’ampleur se poursuit malgré les périodes de fêtes. Les chiffres du plan de transport SNCF en attestent !
SNCF
- 1 Transilien sur 5
- 3 TER sur 10
- 6 TGV sur 10
- 3 Intercités sur 10
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