Info luttes n°56
À court d'argument, ils tentent de diviser !
Après une nouvelle journée de mobilisation réussie, l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, MNL, UNL ne désarme pas.
Elle appelle à une nouvelle journée interprofessionnelle de grève et de manifestations le 6 février.
Les cheminots, au coeur du conflit depuis le 5 décembre, seront au rendez-vous.
Les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, MNL, UNL appellent l’ensemble du monde du travail et la jeunesse à poursuivre et à amplifier la mobilisation, dans tous les secteurs, dès maintenant et tout au long du débat parlementaire qui s’ouvre la semaine prochaine. L’histoire n’est donc pas écrite comme le Gouvernement le souhaiterait, et pour cause : c’est nous qui tenons le stylo !
Il n’y aura pas de trêve. Il n’est pas question de lâcher prise. L’entêtement du Gouvernement est un aveu de faiblesse. Lorsqu’il est devenu impossible de convaincre sur le fond, le camp d’en face tente de façonner la forme !
Le Medef, très silencieux jusqu’alors, sort enfin du bois et apparait comme le principal commanditaire du projet de réforme en déclarant « S’il y a une mesure d’âge autour de 64 ans, le Medef sera au rendez-vous ».
La conférence de financement, qui doit décider des modalités de retour à l’équilibre du système de retraites en 2027, a débuté ce jeudi 30 janvier.
Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, refuse toute hausse du « coût du travail », oubliant le coût du capital qui a permis à Bernard Arnault de gagner 5,1 milliards d’euros en quelques jours. C’est indécent alors que des milliers de salariés sont en lutte, alors que des milliers de cheminots ont perdu des dizaines de jours de grève.
Ensemble faisons entendre raison à ce gouvernement !
Lorsque 61 % des Français sont contre la réforme, lorsque 70 % sont pour le retrait de celle-ci, lorsque des milliers de salariés sont en conflit depuis le 5 décembre, lorsque des millions de salariés descendent régulièrement dans la rue pour manifester leur désaccord, lorsque les institutions émettent des réserves, y compris le Conseil d’État, il est temps de mettre son égo de côté et accepter cette évidence : la bataille idéologique est perdue ! Il faut remballer le projet !
C’est pour cette raison que la Fédération CGT appelle les cheminots à participer à toutes les initiatives sur le territoire et amplifier le rapport de forces le 6 février prochain !
C’est avec stupéfaction que les cheminots ont appris le versement d’une prime de plusieurs centaines d’euros destinée aux agents non-grévistes !
Au-delà d’une démarche qui, à l’heure où nous écrivons ces lignes, interroge quant à sa légalité et à son caractère discriminatoire, la stratégie est limpide : diviser le corps social cheminot de la pire des manières.
Si nous jugerions opportun que ces sommes éventuellement perçues soient reversées aux caisses de solidarité, nous affirmons que la Fédération CGT des cheminots va étudier, en amont, toutes les pistes afin de dénoncer ces pratiques scandaleuses qui visent à briser la grève et à opposer les cheminots entre eux !
Les cheminots refusent très majoritairement la réforme en cours qui, additionnée à la réforme ferroviaire, va les pénaliser.
Nous les invitons aujourd’hui à refuser de se laisser acheter et à réfléchir à la manière dont ils peuvent à nouveau s’intégrer dans l’action en cours.
À chaque jour qui passe, le Gouvernement nous conforte dans nos choix.
À chaque jour qui passe, la direction SNCF agrandit la faille entre les cheminots de tous collèges qui oeuvrent pour le service public ferroviaire et des visions stratégiques qui le détruisent.
TOUS EN GRÈVE LE 6 FÉVRIER !