NOUS POUVONS GAGNER !
Info luttes n°12
Rien ne justifie la réforme des retraites que tente d’imposer le Gouvernement. Les arguments utilisés ne convainquent personne. La cinquième vague de mobilisation a démontré une détermination exemplaire, tant dans les grèves que dans les manifestations. Face aux turbulences et aux errances de l’hémicycle, imposons la dignité et la combativité.
Tout est possible !
Comme la Fédération CGT des Cheminots le dit depuis le début, il faut impérativement hausser le ton, intensifier l’action et élargir la lutte. Les cheminotes et les cheminots, de l’entreprise publique SNCF comme des entreprises ferroviaires privées, ont un rôle important à jouer dans ce conflit interprofessionnel. Ils prendront donc toutes leurs responsabilités comme ils ont su le faire dans chaque conflit majeur, notamment ceux liés aux réformes régressives sur les retraites.
Il convient donc maintenant d’envisager la grève sous une forme reconductible, afin de répondre à l’appel de l’intersyndicale interprofessionnelle qui met en perspective le 7 mars prochain afin de mettre la France à l’arrêt.
Les cheminotes et les cheminots sont toutes et tous pleinement touchés, quel que soit leur régime d’affiliation (régime général ou spécial).
En faisant grève, nous avons un vrai pouvoir sur l’économie. En reconduisant la grève, nous élevons au maximum la pression. C’est ce niveau de pression qui sera nécessaire pour faire reculer le Gouvernement. Les cheminots ne sont pas seuls ! Les mêmes débats sont portés dans toutes les branches professionnelles de la CGT !
- Le retrait du projet de réforme des retraites du Gouvernement ;
- La réouverture du régime spécial et son extension à tous les cheminots de la branche, avec un retour au départ à 50 et 55 ans ;
- La création d’une Cessation Progressive d’Activité (CPA) ferroviaire pour tous les cheminots sur la base des contraintes permanentes liées à l’exercice des métiers allant au-delà des dispositifs existants ;
- Des mesures spécifiques de déroulement et de fin de carrière ;
- Des mesures générales salariales et une politique volontariste d’embauches ;
- Une augmentation générale des pensions ;
- L’arrêt du plan « Borne / Farandou » (casse du FRET, démantèlement de la SNCF, GIE, filiale TER, etc.).
Pour exemple, à la SNCF :
- Taux de cotisation retraite au régime spécial (RS) : 47,94 %.
- Augmentations générales :
- 2022 : 3,1 % (selon la direction).
- 2023 : 3,9 % (selon la direction).
Cela a représenté + 86,55 millions d’euros de cotisations versées au RS.
- Taux de cotisation retraite au régime général (RG) : environ 15 %.
Cela a représenté + 8,25 millions d’euros de cotisations versées au RG.
>> 1 000 emplois de cheminots créés hors statut tout de suite généreraient :
+ 7,31 millions d’euros de cotisations retraite au RG.
>> 1 000 emplois de cheminots créés au Statut généreraient :
+ 23,37 millions d’euros de cotisations retraite au RS.
>> L’intégration des 35 000 cheminots contractuels au RS générerait :
+ 818 millions d’euros de cotisations retraite par an au RS.
Pour pérenniser notre système de retraite par répartition et un départ à 60 ans (50 et 55 ans pour les cheminots), la CGT propose :
- D’augmenter les salaires, ce qui permettrait des cotisations supplémentaires ; d’imposer l’égalité salariale femmes/hommes (+5,5 milliards) ;
- De créer plus d’emplois [ ex. : 1 000 000 d’emplois ( 800 000 dans le privé, 200 000 dans le public ) = 1,5 milliard de cotisations… ] ;
- En finir avec les exonérations de cotisations sociales, elles s’élèveraient, en 2023, à 84 milliards d’euros.
Ce ne sont que quelques exemples. Des moyens concrets existent pour financer nos retraites de manière pérenne.
Entre le 16 février et le 7 mars, impulsons avec les structures interprofessionnelles en territoire des initiatives visibles qui permettent d’installer vis-à-vis de la population, des salariés, un environnement de lutte dans une période qui pourrait être utilisée par les médias et le Gouvernement pour faire retomber le soufflé.
La Fédération CGT appelle les cheminots à mettre en débat sur chaque site, dans chaque chantier, dans chaque entreprise de la branche ferroviaire, la perspective d’une grève reconductible à compter du 7 mars 2023.
Après avoir enflammé la lutte,
EMBRASONS LA !
Le 7 mars, provoquons
L’ARRÊT D’URGENCE !
Pour être plus fort, vous aussi, adhérez à la CGT ! https://www.cheminotcgt.fr/adherer/