Fédération CGT des Cheminots


PIERRE SEMARD : SES COMBATS, SON HÉRITAGE

UNE INITIATIVE JEUNES CHEMINOTS POUR CONSTRUIRE LES LUTTES DE DEMAIN

| Espace jeunes

Du 7 au 10 juin, la Fédération CGT des cheminots et son Collectif Jeunes ont réuni 90 jeunes cheminotes et cheminots au Chalet Pierre Semard.

Étaient au programme :

  • la transmission de connaissances par des travaux en ateliers sur plusieurs thèmes : la vie de Pierre Semard et la nécessité de poursuivre ses combats aujourd’hui, une meilleure connaissance de la structuration de la CGT, les menaces qui pèsent sur nos droits et nos conquis sociaux ;
  • la déconstruction des idées d’extrême-droite par l’apport d’éléments factuels ;
  • l’émancipation par le sport, grâce aux activités proposées par le chalet ;

autant d’engagements pour lesquels Pierre Semard a lutté toute sa vie.

Un débat participatif en présence de Laurent Brun, secrétaire général de notre fédération, a permis aux jeunes de mieux appréhender les perspectives fédérales et les luttes à venir.

Cette initiative a permis aux jeunes cheminots de toute la France de se rencontrer et d’échanger sur leur état d’esprit actuel, sur l’activité jeunes et sur les réalités de travail vécues par chacun.

Sans aucune résignation ni fatalisme, les jeunes cheminots sont demandeurs d’informations, de formations et d’outils pour comprendre et se défendre.

La CGT reste la seule organisation syndicale capable de les organiser, de leur donner la parole et de leur permettre de construire leurs revendications.

Cette initiative a prouvé, une fois de plus, que la Fédération CGT des cheminots s’attache à permettre l’émancipation de tous les jeunes cheminotes et cheminots.

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LA JEUNESSE CHEMINOTE FAIT FRONT POUR LE PROGRÈS SOCIAL !

| Espace jeunes

Dans leur majorité, les électeurs se sont mobilisés pour une politique de progrès social, pour une plus juste répartition des richesses, pour un développement de services publics, notamment celui du ferroviaire, qui réponde aux besoins des populations, pour que les intérêts des salariés ne soient plus bradés sur l’autel du libéralisme débridé.

Après la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président Macron au soir du 09 juin, des élections législatives anticipées ont eu lieu les 30 juin et 07 juillet. À leur issue, c’est la coalition du Nouveau Front Populaire qui a obtenu le plus grand nombre de députés pour cette nouvelle mandature.

La CGT et ses militants, dont les jeunes, se sont mobilisés sans faille pendant cette séquence électorale. D’une part, afin que le pouvoir politique ne puisse être confisqué par les forces d’extrême droite, qui ont toujours mis et mettront toujours les intérêts du grand capital au centre de leur programme économique au détriment de celui des salariés, qui veulent le saccage des services publics au profit d’intérêts privés et qui portent des idées nauséabondes xénophobes, sexistes et homophobes, d’autre part, pour que le Nouveau Front Populaire, porteur d’un programme de rupture avec le macronisme, tenant compte des exigences sociales des citoyens, obtienne une majorité de députés.

Les jeunes ont pris leur pleine part à cette expression d’espoir et de progrès, puisqu’au premier tour de ces législatives anticipées, près de la moitié des 18-24 ans a voté pour le programme du Nouveau Front Populaire. Parmi eux, les jeunes cheminots, fortement mobilisés dans les luttes initiées par la CGT au niveau local comme national, ont porté par leur vote leurs revendications sur les conditions sociales et de travail dans le ferroviaire.

Le résultat de cette séquence électorale doit engager tous les dirigeants politiques élus au respect du choix des urnes. C’est pourquoi la CGT des cheminots et ses Collectifs jeunes appellent les cheminots à maintenir la pression sociale afin qu’il n’y ait ni confiscation, ni dévoiement, du vote majoritaire des citoyens et des mesures du programme politique pour lequel nous nous sommes mobilisés.

Aux côtés des cheminots, la Fédération CGT des cheminots et ses Collectifs jeunes exigent :

  •  L’abrogation de la réforme des retraites ;
  • Le retour à une entreprise SNCF unique et intégrée ;
  • L’arrêt de la privatisation de Fret SNCF avec la mise en place d’un moratoire ;
  • L’arrêt de la filialisation du transport de voyageurs ainsi que le transfert des salariés ;
  • L’augmentation des salaires et des pensions ;
  • L’augmentation des effectifs afin de réaliser la production ferroviaire en toute sécurité et améliorer les conditions de travail ;
  • Une politique de logement répondant aux besoins en termes de nombre d’embauches, de salaires en début de carrière, de proximité des lieux de travail.

Parce que nous, jeunes cheminot·es, ne sommes ni dépolitisés, ni déconnectés, ni désabusés :

Participons massivement aux rassemblements organisés par la CGT des cheminots devant les préfectures en territoire et à Paris, à proximité de l’Assemblée nationale, le 18 juillet pour la première séance plénière de l’Assemblée nationale !

Pour qu’aucune manœuvre ne confisque notre avenir : soyons mobilisé·es !

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UNE DÉFERLANTE JEUNES CHEMINOTS POUR UN 1ER MAI HISTORIQUE !

Collectif Jeunes

| Espace jeunes

« Ce vote m’oblige pour les années à venir » disait Emmanuel Macron au soir du 2nd tour des élections présidentielles de 2022. Alors qu’il n’a convaincu que 20 % des électeurs au premier tour, il veut aujourd’hui légitimer un programme politique auquel la majorité de l’électorat français n’a pas adhéré.

L’allongement de la durée de cotisation et le report de l’âge légal de départ à la retraite n’est ni une obligation budgétaire, ni une priorité :

  • inflation galopante sur les produits de première nécessité, sur l’essence, l’électricité, etc. ;
  • conflit armé en cours aux portes de l’Europe ;
  • urgence climatique et prévisions de dérèglements affolants à court terme,…

À cela, le Gouvernement choisit de répondre par une réforme des retraites injuste, injustifiée et de bafouer les principes démocratiques en muselant le débat parlementaire et en refusant les négociations avec les organisations syndicales.

La jeunesse n’en est pas moins déterminée à lutter pour des revendications de progrès social et environnemental : depuis le 19 janvier, lycéens, étudiants, jeunes salariés, dont beaucoup de jeunes cheminots, expriment leur colère à travers la grève, la manifestation et des actions locales.

Le groupe SNCF suit, sur de nombreux points, les méthodes gouvernementales de passage en force et de mépris des salariés : revalorisation salariale en-deçà de l’inflation, mise en concurrence des cheminots par la privatisation et filialisation de plusieurs secteurs d’activité, décisions unilatérales affectant les droits des cheminots, processus managériaux agressifs, explosion des collectifs de travail,…
Ces attaques ont donné lieu à de nombreuses luttes locales et nationales, dans lesquelles les jeunes cheminots ont pris toute leur place.

Le 1er mai 2023 doit être l’un des points d’orgue de ces luttes : partout, la jeunesse cheminote doit s’emparer de cette date, boussole historique de grandes revendications sociales, qui revêt un caractère particulier dans ce contexte de censure de la démocratie, de casse des droits des salariés et d’attaque contre le peuple.

Emmanuel Macron ne trouve pas de légitimité à la foule ? Le peuple ne lui en trouve aucune non plus.

La promulgation de la réforme des retraites en catimini dans la nuit du 14 avril ne sonne en rien le coup d’arrêt de la lutte : le retrait est toujours possible et reste notre objectif !

Répondons-lui par un coup d’arrêt de notre production et une présence massive de la jeunesse dans toutes les manifestations du territoire.

L’avenir est à nous, pas aux politiques ultralibérales au service des fonds de pension, des actionnaires et des grands patrons !

TOUS DANS LA RUE LE 1er MAI POUR EXIGER :

  • Le retrait de la réforme Macron des retraites !
  • Une augmentation générale des salaires au moins au niveau de l’inflation !
  • La retraite à 60 ans avec un départ plus tôt pour les métiers pénibles, 50 et 55 ans pour les cheminots !
  • Des conditions sociales et de travail a minima au niveau du statut, pour tous les cheminots !
  • L’arrêt de la privatisation du service public ferroviaire !

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BIENVENUE !

Collectif Jeunes

| Espace jeunes

Cher·e collègue,

Tu viens de rejoindre la grande famille des cheminot·e·s, très heureuse de t’accueillir.

Au sein de celle-ci, tu bénéficieras de nombreuses expériences et expertises, tu découvriras les valeurs d’entraide et le sens de l’engagement individuel et collectif au service de l’intérêt général : tout ce qui garantit un service public sûr et de qualité rendu aux usager·e·s.

Car les cheminot·e·s, dans leur majorité, ont la volonté de résister aux projets d’éclatement de l’entreprise historique SNCF, qui ne peuvent que dégrader le service ferroviaire.

Fermetures de lignes, sous-traitance, attaques sur les droits et les conquis sociaux : c’est pour contrer cette pression libérale que les cheminot·e·s ont de nouveau élu la CGT comme leur première organisation syndicale lors des élections professionnelles de 2022.

Cette CGT Cheminots, qui peut être aussi la tienne, a un principe de fonctionnement inébranlable : la construction des revendications avec et pour les salarié·e·s grâce à sa structuration de proximité, au plus près de chaque site de travail.

La CGT Cheminots porte également un réel projet de transformation de la société : la reconstruction des services publics, le vivre ensemble, l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble des travailleur·se·s.

C’est ainsi que, depuis 1917, la CGT Cheminots lutte pour les droits des salarié·e·s du rail, contre leur mise en concurrence et contre la libéralisation du ferroviaire.

De plus, dans ses valeurs humaines et émancipatrices, la CGT te facilitera l’accès à tout ce que ses structures mettent en place :

  • L’information libre via divers canaux (écrits, presse, images, applications, sites web, archives).
  • Des activités sportives, culturelles et sociales.
  • Le droit aux vacances pour les salarié·e·s et leurs familles.
  • Les activités syndicales spécifiques « jeunes » et « maîtrises et cadres ».
  • Ses dispositifs de formation, dont la journée d’accueil constitue la première étape.

Lorsque localement ou nationalement, les cheminot·e·s avec la CGT ont pu imposer un rapport de forces en faveur des salarié·e·s, des victoires ont été obtenues : nouvelles embauches, améliorations des conditions de travail, hausses salariales, …

Quels que soient ton métier, ton service, ton collège, ton lieu de travail, ton type de contrat : des militant·e·s CGT sont présent·e·s et disponibles pour prendre en compte tes aspirations, construire ensemble nos revendications et t’accompagner dans ton parcours professionnel.

Pour davantage de précisions, sollicite les militant·e·s CGT de proximité !

 

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EXIGEONS DE NOUVEAUX DROITS !

Alternance

| Espace jeunes

Les cheminots en formation par alternance subissent de plein fouet les plans d’économie des directions : abaissement des garanties, dégradation des conditions de vie, de formation et de rémunération, précarité, absence de reconnaissance… les conséquences sont multiples.

À rebours, la CGT revendique un statut social de haut niveau pour les alternants.

La direction du GPU SNCF accorde peu de droits et de garanties aux cheminots en formation par alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation).

Les perspectives laissent même augurer une dégradation de ceux-ci.

La CGT, aux cotés des cheminots alternants, exige un statut social de haut niveau avec de nouvelles garanties en matière de parcours de formation, de rémunération, de conditions de vie (hébergement, transport, matériel pédagogique…) et de recrutement.

LA RECONNAISSANCE DES DIPLÔMES ET DES FORMATIONS

L’accord Classifications validé par l’Unsa, Sud-Rail et la CFDT n’en finit plus de diffuser son venin et de détruire le cadre social d’entreprise.

Les cheminots en alternance font les frais de ce pacte dévastateur.

Alors que l’essentiel des contrats en alternance concerne des cheminots ayant acquis un niveau supérieur au bac, l’accord Classifications permet désormais à la Direction de ne plus reconnaître les diplômes et les formations qualifiantes.

Quel que soit le niveau de diplôme ou de formation de ces cheminots, ils sont recrutés sur la plus basse qualification (classe 1), avec une rémunération au minimum du Code du travail.

C’est la garantie pour la Direction de bénéficier d’une main-d’oeuvre très qualifiée tout en niant le niveau de qualification des cheminots.

La CGT est la seule organisation syndicale qui exige la reconnaissance des diplômes et des formations.

C’est un impératif, au recrutement comme tout au long de la carrière.

DES CURSUS RENDUS DIFFICILES

Les parcours de formation des cheminots en alternance sont dévoyés.

Les directions du GPU SNCF utilisent les alternants pour combler les postes vacants souvent sans rapport avec leur cursus de formation.

Cette politique d’entreprise qui vise uniquement à réaliser des gains de productivité a des conséquences sur les conditions de formation des alternants.

Elle pèse sur la réussite de l’alternant à l’issue de son cursus.

DES RÉMUNÉRATIONS SCANDALEUSES, DES FRAIS PAS PRIS EN CHARGE

La Direction considère que les alternants représente un volant de main-d’oeuvre meilleur marché que le recours aux CDD ou à l’intérim.

Contrairement à certaines grandes entreprises, la direction du GPU SNCF s’évertue à maintenir la rémunération des alternants au minimum légal.

La rémunération des alternants s’établit de 27 % à 80 % du Smic.

Dans le GPU SNCF, les alternants ne perçoivent ni prime de travail ni gratification de fin d’année.

De plus la Direction refuse de prendre en charge leurs frais de déplacement et d’hébergement, domicile/CFA/lieu de travail.

DE L’ARGENT, IL Y EN A…

Cette main-d’œuvre qualifiée, flexible, à moindre coût, permet dans le même temps aux employeurs de siphonner les fonds de la formation et les aides de l’État.

Ces aides couvrent le salaire des alternants durant la première année de formation.

En 2020, le GPU a reçu 1 million d’euros de subventions par l’État liées à l’alternance. Viennent s’ajouter les fonds de la formation.

C’est du pain béni pour la direction du GPU SNCF. La main-d’oeuvre n’est plus seulement bon marché, elle est gratuite !

UNE PRÉCARITÉ INTOLÉRABLE

La Direction impose généralement des contrats d’alternance à durée déterminée sans la moindre garantie de recrutement en CDI à l’issue de la formation.

Le contrat de « formation » est ainsi transformé en contrat de « production ».

Les alternants restent suspendus aux décisions de la Direction tant sur la conclusion de la formation que sur ses suites.

Le recrutement très faible en CDI des alternants à l’issue de leur formation illustre cette stratégie. Par exemple, seulement 183 sur 1 974 alternants à SNCF Voyageurs ont été recrutés en CDI en 2021.

Les formations par alternance sont profondément ancrées dans l’entreprise et particulièrement adaptées aux exigences des métiers qui nécessitent parfois des formations spécifiques et longues.

Pour la CGT, l’alternant doit bénéficier d’une formation qualifiante et d’une rémunération en adéquation.

La CGT, aux côtés des cheminots, porte des revendications fortes en faveur des alternants.

  • Nous revendiquons le recrutement en CDI des alternants qui le souhaitent à l’issue de leur formation.
  • Nous revendiquons la reconnaissance des diplômes dans la rémunération et des dispositifs d’alternance en CDI.
  • Nous exigeons que la prime de travail (ou son équivalent) et la gratification de fin d’année (ou son équivalent) soient attribuées aux alternants.
  • Nous exigeons l’augmentation de la rémunération des alternants.
  • Nous exigeons que tous les frais de transport et de déplacement (repas, etc.) des alternants de leur domicile/CFA/lieu de travail soient pris en charge à 100 % par l’employeur.
  • Nous réclamons des garanties de logement, d’hébergement et la prise en charge intégrale des loyers.

Lors des élections professionnelles dans le GPU SNCF, les alternants peuvent choisir de gagner sur nos revendications.

DU 17 AU 24 NOVEMBRE 2022, LES ALTERNANTS VOTENT CGT !

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QUAND LE PASSÉ ÉCLAIRE LE PRÉSENT

| Espace jeunes

Dans le cadre de la 80e commémoration des fusillés de Châteaubriant, le Collectif Jeunes de la Fédération a participé à un débat sur la place des revendications face à la montée du fascisme.
Ce débat sur le passé est nécessaire pour anticiper l’avenir.

Il y a quatre-vingts ans, le 22 octobre 1941, les vingt-sept otages de Châteaubriant furent assassinés après avoir été livrés aux nazis par la collaboration pétainiste, en raison de leur engagement au sein du Parti communiste et de la CGT et en représailles de l’exécution du lieutenant-colonel Holtz par la Résistance.

Une résonance alarmante

La commémoration de cet événement tragique doit nous faire réfléchir sur le contexte délétère de l’époque qui a conduit à la montée puis l’avènement du fascisme et du nazisme dans les années 1930 et 1940. Celui-ci résonne en effet de plus en plus avec notre présent. Force est de constater, en France comme à l’international, qu’à mesure que la violence patronale et sociale que subissent les salariés et la population s’intensifie, les discours fascistes, xénophobes, sexistes croissent et se banalisent dangereusement.
Cette situation interroge, comme à l’époque, sur le rôle et la responsabilité du patronat dans la propagation de ces thèses racistes et autoritaristes, mais aussi sur le profit qu’il veut en tirer. Il questionne tout autant notre syndicalisme et ses militants : son engagement, ses valeurs, son projet de société, ses leviers d’intervention, sa capacité à transmettre et à développer le goût pour la lutte sociale et la réponse aux besoins.

Un combat actuel et nécessaire

C’est donc dans ce cadre que se sont tenus les échanges qui entouraient la commémoration sur le thème « Revendiquer hier et aujourd’hui dans le cadre de la montée du fascisme », sous la conduite du Collectif jeunes confédéral.

Nous vous proposons aujourd’hui de prendre connaissance de l’intervention et des conclusions du Collectif Jeunes de la Fédération CGT des Cheminots lors de ce débat.

À voir également :
« Quand on résiste, on a toujours 20 ans ! » Avoir 20 ans en 1940, avoir 20 ans aujourd’hui.
Film projeté dans le cadre des débats, réalisé par Les Films de l’An 2 pour la Fédération Nationale des Industries Chimiques.

 

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JEUNES CHEMINOTS : TOUS À PARIS !

Manifestation Nationale du 4 juin 2019

| Action du 4 juin 2019

Le 12 juillet 2018, nous écrivions que rien n’était fini et que tout restait a  faire.
Près d’un an après, les premiers effets dévastateurs de la réforme se font déjà ressentir.
La bataille doit continuer. La nouvelle étape aura lieu le 4 juin 2019 dans les rues de Paris.

Imposons le maintien du Statut, du régime spécial, pour que demain tous les cheminots y aient encore accès.

Défendons nos métiers, pour que demain le service public continue. Remettons le transport de marchandises sur les rails et rééquilibrons le transport ferroviaire pour que demain chaque usager puisse avoir un train pour aller travailler.

Arrachons-leur une véritable organisation du travail. La sécurité des cheminots et des usagers passera par une organisation efficace en équation avec la réalité du terrain.

L’ouverture à la concurrence sera un moyen supplémentaire permettant de baisser les conditions de travail des cheminots. Nous devons la combattre ! Ne laissons pas brader la SNCF au nom de l’argent.

Le salaire est une juste compensation versée pour une force de travail. Il DOIT être en lien avec le coût de la vie. Quand tout augmente, le salaire doit l’être aussi, 5 années de gel ça suffit !

Assez des discours nous expliquant que nous, jeunes salariés, n’aurions pas de retraite. Il est temps de dire stop et de revendiquer une véritable retraite largement méritée pour une vie de travail.

Les jeunes cheminots, avec la CGT, sont bien décidés à imposer une autre réforme au Gouvernement.

La SNCF de demain c’est nous !

À nous de choisir si nous souhaitons une entreprise qui recherche uniquement le profit, au détriment des usagers et des cheminots ou si, au contraire, nous souhaitons une entreprise publique ferroviaire de haut niveau, avec un service rendu aux usagers de qualité et des conditions de travail de haut niveau pour les cheminots.

Le collectif jeunes cheminots CGT a fait son choix, c’est celui de défendre et de développer le service public ferroviaire tout en gagnant de nouveaux acquis pour les cheminots !

Si toi aussi tu penses qu’il est nécessaire de défendre tes droits et d’en obtenir de nouveaux rejoins nous le 4 Juin !

C’est pourquoi, nous appelons tous les jeunes cheminot·e·s à participer à la manifestation nationale unitaire. Le mardi 4 juin tous à Paris !

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LA JEUNESSE CHEMINOTE NE LÂCHERA RIEN !

| Action du 21 septembre 2017

Casse de l’entreprise publique SNCF, ouverture à la concurrence, casse du Code du travail, reculs des droits sociaux : ces problèmes nous concernent tous, que nous soyons jeunes ou plus anciens dans l’entreprise. C’est pourquoi nous devons nous mobiliser le 12 septembre prochain.

A la CGT, la jeunesse se retrousse les manches, le service public déraille mais on ne lâchera pas.

La casse de notre entreprise se poursuit. Un emploi de cheminot est supprimé toutes les deux heures. Dans chacun de nos métiers, il devient de plus en plus difficile d’assurer nos missions, nos conditions de travail se dégradent.

Gel des salaires, reculs des droits sociaux à la SNCF plongent des milliers de cheminots, et notamment les plus jeunes, dans des situations difficiles. En effet, comment accepter que le salaire d’embauche pour un B 1 04 soit, en vérité, inférieur au SMIC ? Comment accepter les difficultés liées à la politique du logement qui contraignent certains d’entre nous à la colocation, au mieux, à une précarité sociale, au pire.

La précarisation de l’emploi est aussi une réalité à travers le recours massif aux contrats CDD, au RH 0254, à l’alternance, en lieu et place de l’emploi au statut.

La casse de la SNCF a des conséquences sur la maintenance des infrastructures, sur la qualité de service, sur la maintenance des trains. La sous-traitance ne coûte pas moins chère, la casse des métiers, l’instauration de la polyvalence viennent percuter de plein fouet nos savoir-faire et nos compétences.

Par ailleurs, la loi travail 2, si elle passe en l’état, aura des conséquences importantes, y compris à la SNCF. En effet, indemnités prud’hommales, fusion des Instances Représentatives du Personnel, négociations des accords, sont autant d’éléments qui concernent les cheminots, soumis à de nombreuses dispositions du Code du travail.

On peut être jeunes et pour autant refuser cet avenir qu’ils nous préparent. Il n’y a pas de fatalité.

En conséquence, nous appelons tous les jeunes cheminotes et cheminots à participer à l’action de grève du 12 septembre prochain afin de gagner de nouveaux droits, pour une entreprise publique SNCF unique et pour un Code du travail du 21ème siècle.

Dossiers associés

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Les collectifs jeunes : un atout majeur !

| Espace jeunes

Pas moins de 60 000 jeunes nouveaux embauchés sont entrés à la SNCF depuis 2000.
Dans ce contexte, la direction n’a cessé de vouloir casser l’entreprise de service public en mettant à mal la culture cheminote.

Le patronat essaie régulièrement d’utiliser les jeunes et de jouer sur le conflit intergénérationnel pour diviser les salariés. La direction de la SNCF voudrait utiliser ces nouveaux cheminots comme vecteurs et cibles de son projet néfaste. Elle tente de s’appuyer sur leur manque d’expérience pour imposer des modifications de l’organisation du travail, de la réglementation, de notre statut et parfois même la baisse des salaires avec la mise en place des rémunérations individuelles. L’un des moyens mis en œuvre par la direction, les gouvernements successifs, les médias et certaines organisations syndicales pour décourager cette génération est de lui faire croire que la SNCF serait une entreprise comme les autres, obligée
de se conformer aux règles de la « concurrence libre et non faussée », de la compétitivité et de la rentabilité. Il s’agit de faire oublier tout ce qui fait la particularité du service public et de détruire dans le même temps la culture cheminote.
En opposition à cette stratégie, la CGT et son activité en direction des jeunes veulent recréer des collectifs de travail et maintenir notre culture d’entreprise de service public, qui place la réponse aux besoins des usagers et les conditions sociales, de vie et de travail des cheminots au premier plan, plutôt que la recherche effrénée de profits.
Pour notre organisation, ces attaques qui ciblent la jeunesse sont des remises en cause des droits de l’ensemble des salariés. Considérant l’importance de prendre en compte la spécificité de ces salariés, la CGT a donc voté des orientations en ce sens lors des derniers congrès confédéraux, fédéraux et de syndicats afin que les jeunes deviennent une priorité dans notre activité syndicale. Nous devons amplifier la mise en œuvre de nos orientations dans toutes nos structures, car l’expérience a montré que, là où des initiatives sont prises en direction des jeunes, ils nous rejoignent, dans les syndicats comme dans les luttes.

Répondre aux aspirations des jeunes

jeunes2Quel syndicalisme pour répondre aux aspirations des jeunes cheminots ?
Deux conceptions s’affrontent aujourd’hui : celle de luttes, portée par la CGT, et celle d’accompagnement des mesures patronales, du type CFDT ou Unsa. Le syndicalisme réformiste, appelé aussi « d’accompagnement » consiste à accompagner et même à soutenir des reculs sociaux pour les salariés (réformes ferroviaires, accord salariaux) en se justifiant ainsi : « On n’avait pas le choix, ça aurait été pire sans nous. » Ce renoncement revendicatif, remettant en cause la capacité des salariés à agir pour faire bouger les lignes, a comme conséquence de remplacer les luttes collectives par un simple lobbying de « super élu » déconnecté des réalités des salariés.
Les directions mettent alors en place des pratiques managériales prétendument participatives basées sur de pseudo-négociations menées sans rapport de forces, et conduisent une véritable offensive idéologique dont le but est de faire croire qu’il n’y a pas d’opposition entre les salariés et le patronat et que nos intérêts seraient les mêmes… Vieille rengaine usée jusqu’à la corde et qui a largement démontré sa nocivité.

La CGT : un syndicalisme responsable

En opposition à ce type de syndicalisme, celui de luttes porté par la CGT repose sur plusieurs principes fondamentaux : la revendication, les propositions, l’action et la négociation, avec, comme fil conducteur, « gagner des avancés sociales pour améliorer la situation des salariés ».
La CGT porte des propositions fortes, à l’instar de « La voie du service public SNCF », en partant des intérêts et besoins des salariés, et agit pour qu’elles se concrétisent. L’action, appelée aussi mobilisation, quelle qu’en soit la forme, permet d’établir un rapport de forces entre les attaques de la direction et les revendications de la CGT. Le niveau de celui-ci peut se mesurer de différentes manières : nombre d’adhérents, de voix aux élections, de signatures sur une pétition, de manifestants, pourcentage de grévistes.
Pour la CGT, c’est seulement le niveau de ce rapport de forces qui détermine le résultat d’une négociation.
Nos revendications, c’est avec les syndiqués que nous les élaborons et les faisons connaître en proximité, au plus près du quotidien des salariés, afin qu’ils puissent se les approprier. Autre caractéristique de notre syndicalisme : il conteste la vision selon laquelle les intérêts du capital (patrons, actionnaires) seraient identiques à ceux des salariés. Prenons un exemple. Sur la question du logement, qui est un problème pour beaucoup de jeunes cheminots, la réponse du syndicalisme réformiste, c’est de développer la colocation. Pour la CGT, c’est de porter des revendications sur la construction de logements adaptés aux besoins des cheminots, la limitation du montant des loyers ; c’est d’en finir avec la vente du patrimoine immobilier de la SNCF et de créer les conditions de la mobilisation pour obtenir satisfaction. On voit bien là qui porte la vraie réponse aux besoins. C’est plus exigeant mais « ça paye » !
Notre syndicalisme refuse également la collaboration de classe, qui ne bénéficie qu’aux patrons. Il est le seul qui a fait la preuve qu’il pouvait répondre concrètement aux aspirations des jeunes. La direction de la SNCF en est d’ailleurs bien consciente puisqu’elle met énormément de moyens pour porter sa propagande en direction des jeunes cheminots.

À l’instar de ce qu’elle avait organisé dans toutes les régions au début des années 2000 (accueil, suivi individuel, réception, colloque…), elle envisage d’ailleurs de faire de la question de l’intégration des jeunes une priorité pour l’année 2015.
Cette stratégie démontre, d’une part la nécessité pour la direction de se préoccuper à nouveau des jeunes, et ce en plus des moyens qu’elle développe sur les chantiers pour les amadouer et les convaincre, et d’autre part que la jeunesse ne se laisse pas aveugler, malgré les promesses, voire le chantage.
En tant que première organisation syndicale à la SNCF, la CGT a la responsabilité de s’intéresser et de s’occuper des jeunes cheminots au quotidien. Cela passe par une activité régulière à mener dans leur direction, en proximité sur tout le territoire, quels que soient le grade, le collège, le métier ou la zone géographique. Cette exigence prend encore plus d’acuité en région parisienne, au regard du nombre important d’embauches qui se font en Île-de- France et du caractère de laboratoire de transformation culturelle que revêt cette région.

Des jeunes pas si résignés !

jeunes3Il est de coutume de dire que les jeunes ne s’intéressent à rien, qu’ils se moquent du service public, de leurs conditions sociales et ne pensent qu’à leur smartphone ou leur tablette… Bref, qu’il est inutile de compter sur eux. Nous ne sommes pas de cet avis ! Dans le cadre des mobilisations de 2014, la « génération smartphone » a fait la démonstration de sa combativité, de son implication et de sa maîtrise, y compris technique, des sujets clés dans l’entreprise.

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04 novembre 2024

Quarante nuances de cheminots

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