Fédération CGT des Cheminots


Communiqués de presse

Courrier unitaire envoyé à Madame Ribera Rodríguez, Vice-présidence Exécutive de la Commission, sur la question du Fret

| Espace presse

Madame la Vice-Présidente Exécutive,

Fret SNCF, opérateur public historique de transport ferroviaire de marchandises en France, est à quelques jours de connaître une liquidation pure et simple.

Cette situation est issue d’un processus dit de « discontinuité » initié à la suite d’une enquête lancée par la commission européenne, le 18 janvier 2023, actant une procédure formelle d’examen contre la France au motif que des aides, prétendument illégales, auraient été octroyées à Fret SNCF.

Afin de mettre fin aux menaces d’un hypothétique remboursement de plus de 5 milliards d’euros, le Gouvernement français a intimé au Groupe SNCF de procéder à un plan fondé sur :

  • La liquidation de l’entreprise historique Fret SNCF ;
  • La création de deux nouvelles entités, selon un processus de filialisation remettant en cause le droit social des salariés transférés ; L’interdiction, pour ces nouvelles sociétés de candidater sur 23 flux de transports de marchandises ;
  • L’ouverture du capital de ces entités ;
  • La suppression de 500 postes.

Nos quatre fédérations syndicales n’ont eu de cesse de souligner et dénoncer, avec force et constance, la catastrophe écologique, sociale et industrielle de ce plan de « discontinuité ».

D’ores et déjà, alors que Fret SNCF a dû abandonner des flux depuis le début de l’année 2024, nous pouvons constater que le report modal du rail vers la route n’est en rien une illusion mais bel et bien une réalité.

La liquidation de Fret SNCF interviendra au 1er janvier 2025.

Nous sommes face à une urgence absolue.

Nos organisations syndicales souhaitent donc vous interpeller sur ce choix du pire qui peut encore être évité.

En effet, cette décision procède d’une vision exacerbée de la concurrence qui ne ménage aucune possibilité à la réalisation d’une transition propre et juste.

Vous avez, lors de votre audition de confirmation au poste de vice-présidente de la Commission mit en avant trois aspects forts et primordiaux.

D’une part, l’obligation de lutter contre le changement climatique. D’autre part, l’urgence à opérer une transition énergétique juste. Enfin, la nécessité de poser une approche nouvelle et différente de la politique de concurrence.

La liquidation de Fret SNCF par imposition du plan de discontinuité négocié entre la Commission Européenne et le gouvernement français contrevient exactement et en tout point avec ces objectifs vitaux pour notre avenir commun.

Il est donc encore temps de mettre un coup d’arrêt à cette situation et de sauver l’opérateur public et historique de transport de marchandises ferroviaire français.

À l’heure où la Commission vient d’annoncer qu’elle autorisait une aide d’État allemande d’un montant de 1,9 milliard d’euros en faveur de DB Cargo, maintenir la liquidation de Fret SNCF est à la fois incompréhensible et d’une grande violence.

La décision de la Commission concernant DB Cargo estime notamment que « l’État n’a pas influencé les accords intragroupe et les prêts accordés à DB Cargo, qui relevaient des affaires courantes ».

Vous conviendrez qu’un parallélisme évident s’impose avec la situation de Fret SNCF. Pour autant, les conséquences, notamment pour les salariés, diffèrent.

Cette distorsion de considération et de conséquence abîme l’aspiration démocratique que l’Union Européenne se doit d’incarner pour les peuples. Nos fédérations syndicales ne peuvent que déplorer cette situation.

Alors que votre mandat débute, il nous paraît indispensable de vous alerter sur cette dramatique situation qui percute totalement les convictions et les objectifs que vous avez posés.

Aussi, nous vous demandons d’intervenir au plus vite pour que le processus de liquidation de Fret SNCF cesse et que des discussions s’engagent en vue de garantir la continuité de l’outil public qu’est Fret SNCF et son développement pour atteindre les objectifs de décarbonation des transports et le report modal pour le ferroviaire.

Nous sommes à votre disposition pour vous apporter tous les éléments complémentaires dont vous souhaiteriez disposer et pour vous rencontrer si vous le jugez utile.

Nous vous remercions pour la diligence avec laquelle vous considérerez notre courrier et vous prions de croire, madame la Vice-présidente Exécutive, en l’expression de nos très respectueuses salutations.

 

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ON PASSE À L’ACTE 2 !

Appel unitaire

| Action à partir du 12 décembre 2024

Le 21 novembre, les cheminots ont adressé un ultimatum au gouvernement et à la direction SNCF.

Les organisations syndicales, unies et déterminées, appellent les cheminots à se mettre massivement en grève à compter du 11 décembre à 19h00.

Elles appellent le gouvernement à convoquer sans tarder une réunion tripartite de négociation s’il veut éviter la grève.

Les cheminots ont affiché, par leur participation à la grève, leur détermination à gagner sur les revendications exprimées par l’intersyndicale, leur attachement au service public, à l’unité sociale, et plus largement à l’intérêt général.

FRET SNCF NE DOIT PAS DISPARAÎTRE

L’exigence d’un moratoire sur le processus de discontinuité est plus que jamais d’actualité. Alors que les catastrophes climatiques se multiplient et s’intensifient, il est impensable et irresponsable de liquider un acteur public majeur et indispensable à la décarbonation des transports. Ce coup d’arrêt doit permettre de remettre tous les acteurs autour de la table, y compris la Commission européenne.

STOP AU DUMPING SOCIAL ET À LA PRIVATISATION DU RAIL !

Lors du prochain changement de service, près de 1 200 cheminots sont amenés à être transférés dans des filiales. C’est un choix dogmatique assumé par le président Farandou visant à préserver les marges de la SNCF au détriment des acquis sociaux des cheminots. La Grande-Bretagne vient de recevoir le feu vert de la chambre des Lords pour faire revenir les opérateurs privés dans le giron public, avec le soutien des deux tiers des Britanniques. Il est donc possible de faire d’autres choix en France ! Le dumping social et la liquidation des droits des cheminots qui en découlent sont purement inacceptables. C’est d’ailleurs la seule et unique raison d’être de ces filiales.

UN RÉSEAU BALKANISÉ FAUTE DE FINANCEMENTS ?

Les débats budgétaires laissent augurer une cure d’austérité dans tous les domaines, et particulièrement pour le ferroviaire. Faute de financement, ce sont des milliers de kilomètres de lignes qui pourraient sortir du réseau national et être cédés aux régions qui, par voie d’appel d’offres, en confieraient l’entretien et l’exploitation à des acteurs du BTP. Une loi de programmation pluriannuelle est donc un préalable pour préserver l’unicité du réseau et permettre de développer le transport de marchandises et de voyageurs.

En l’absence de réponse aux revendications, tant par le gouvernement que par la direction SNCF, s’imposera une nouvelle étape de mobilisation à compter du 11 décembre 19h00.

NOS REVENDICATIONS SONT TOUJOURS LÀ !

  • Arrêt et moratoire sur le processus de discontinuité de Fret SNCF,
  • Arrêt du processus de filialisation TER, Transilien et Intercités et maintien de l’ensemble des droits des cheminots,
  • Loi de programmation pluriannuelle pour la modernisation du système ferroviaire.

À PARTIR D’AUJOURD’HUI, CONSTRUISONS L’ACTE 2 !

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APRÈS L’ULTIMATUM, CONSTRUISONS LE RAPPORT DE FORCE MAXIMUM !

Info Luttes n°1

| Action à partir du 12 décembre 2024

1 cheminot sur 4 s’est mobilisé par la grève ce 21 novembre à l’appel des 4 fédérations représentatives nationalement. C’est un avertissement sérieux à destination du gouvernement et de la direction SNCF. Ensemble, préparons les suites.

Rien n’y fait. Ni les contre-feux allumés par la direction SNCF, ni les attaques frontales du gouvernement, ni la campagne médiatique détestable n’ont déstabilisé les cheminots. C’est dans un contexte social et politique fortement dégradé, qu’ils se sont une nouvelle fois mobilisés dans une lutte d’intérêt général.

LES REVENDICATIONS
  • Arrêt du processus de discontinuité/ liquidation de Fret SNCF : La Direction, qui a pourtant travaillé de concert avec le gouvernement à la mise en oeuvre de ce funeste plan, se réfugie une fois de plus derrière les décisions gouvernementales réitérées par le nouveau ministre lors de la réunion tripartite du 28 octobre 2024.

EXIGEONS UN MORATOIRE SUR LE PROCESSUS ENGAGÉ !

  • Concernant la stratégie des filiales dédiées : c’est la SA Voyageurs qui candidate, et qui est donc l’attributaire des marchés. Rien n’oblige la direction à mettre en place des filiales. C’est du seul choix de la direction SNCF. C’est donc une stratégie de dumping social assumée, avec comme conséquence une atomisation des règles sociales dans les multiples PME du rail que la Direction entend créer pour chaque lot ouvert à la concurrence.

ALLONS CHERCHER L’ARRÊT DE CES FILIALISATIONS !

  • Concernant le sujet central du financement des infrastructures, et de la nécessité d’une loi de programmation des investissements pluriannuelle pour les infrastructures ferroviaires : aucune réponse concrète n’a pu être apportée lors de la réunion de conciliation. Au contraire, nous avons eu confirmation de la mise en concurrence de SNCF Réseau dans le cadre de la multiplication des transferts de lignes aux régions prévus par la Loi d’Orientation des Mobilités.

REFUSONS LA VENTE À LA DÉCOUPE DU RÉSEAU,
REFUSONS QU’IL SOIT LIVRÉ À DES INTÉRÊTS PARTICULIERS,
EXIGEONS SON MAINTIEN GLOBAL AU SEIN DE LA SNCF, ENTREPRISE PUBLIQUE DE SERVICE PUBLIC !

 

L’UNITÉ DES CHEMINOTS
Les fédérations syndicales CGT cheminots, UNSA ferroviaire, SUD-Rail, CFDT cheminots sont engagées depuis de longs mois contre le processus de privatisation en cours à la SNCF, que ce soit pour le transport de voyageurs ou de marchandises.
Elles ont annoncé un processus de grève à double détente, avec une première journée de grève de 24h le 21 novembre, suivie d’un mouvement reconductible, à partir du 12 décembre, si aucune négociation ne s’ouvrait avec le ministre des Transports et la Direction de la SNCF.
LES EXIGENCES DE LA FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS
  • La convocation immédiate d’une réunion tripartite organisations syndicales/gouvernement/SNCF sur l’avenir du FRET SNCF.
  • Que le gouvernement propose le même format de débat et de vote au Parlement concernant l’avenir du Fret SNCF que ce qui a été annoncé pour le MERCOSUR, ce qui nous a été refusé jusqu’à présent. Les cheminots, à l’instar des agriculteurs ou d’autres secteurs professionnels en lutte, mènent en effet un combat d’intérêt général !
  • Un débat public mettant autour de la table organisations syndicales, gouvernement et direction SNCF sur le processus de filialisation/privatisation de la SNCF.
Il est donc de la responsabilité du gouvernement et de la direction SNCF d’ouvrir les discussions ! NOUS, nous sommes prêts !
Par conséquent, les Fédérations CGT cheminots, UNSA ferroviaire, SUD-Rail, CFDT cheminots se rencontreront ce 21 novembre au soir afin de mettre en œuvre concrètement la décision déjà prise en commun et ainsi enclencher la 2e phase du conflit à compter du 11 décembre au soir, si, d’aventure, le gouvernement et la direction SNCF devaient continuer à persister dans le déni.

LA FÉDÉRATION CGT SALUE LES CHEMINOTES ET LES CHEMINOTS QUI AGISSENT PAR LA GRÈVE. ILS DÉMONTRENT, PAR LEUR ENGAGEMENT, LEUR LUCIDITÉ ET LEUR SÉRÉNITÉ, QU’ILS NE SERONT JAMAIS LE PROBLÈME MAIS TOUJOURS LA SOLUTION !

 

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AVENIR DE FRET SNCF : NOUS EXIGEONS UN DÉBAT AU PARLEMENT !

Communiqué de Presse

| Espace presse

Les fédérations syndicales CGT cheminots, UNSA ferroviaire, SUD-Rail, CFDT cheminots sont engagées depuis de long mois contre le processus de privatisation en cours à la SNCF, que ce soit pour le transport de voyageurs ou de marchandises.

Elles ont annoncé un processus de grève à double détente, avec une première journée de grève de 24h le 21 novembre, suivi d’un mouvement reconductible, à partir du 12 décembre, si aucune négociation ne s’ouvrait avec le ministre des Transports et la Direction de la SNCF.

Elles ont déposé le 09 novembre un préavis de grève unitaire portant sur les trois points suivants :

  • L’arrêt du processus de discontinuité/ liquidation de Fret SNCF, et la nécessité de mettre en place un moratoire sur le processus engagé. La Direction qui a pourtant travaillé de concert avec le gouvernement à la mise en œuvre de ce funeste plan s’est, une fois de plus, réfugiée derrière les décisions gouvernementales réitérées par le nouveau ministre lors de la réunion tripartite du 28 octobre 2024.
  • Concernant la stratégie des filiales dédiées, là encore, c’est le refus de toute inflexion du choix délibéré de la seule SNCF de filialiser dans le cadre de la réponse aux appels d’offres, alors même que c’est la SA Voyageurs qui candidate, et qui est donc l’attributaire des marchés. C’est donc une stratégie de dumping social assumée, avec comme conséquence une atomisation des règles sociales dans les multiples PME du rail que la Direction entend créer pour chaque lot ouvert à la concurrence.
  • Concernant le sujet central du financement des infrastructures, et de la nécessité d’une loi de programmation des investissements pluriannuelle pour les infrastructures ferroviaires, aucune réponse concrète n’a pu être apportée lors de la réunion de conciliation. Au contraire, nous avons eu confirmation de la mise en concurrence de SNCF Réseau dans le cadre de la multiplication des transferts de lignes aux régions prévus par la loi LOM.

Les fédérations syndicales de la SNCF se tiennent disponibles, depuis le début du processus, pour engager de véritables négociations avec le ministre des Transports et la Direction de la SNCF.

La Fédérations CGT des cheminots avait interpellé les députés du Nouveau Front Populaire pour qu’un débat ait lieu au Parlement sur l’avenir de Fret SNCF, eu égard à la menace de liquidation programmée par le plan de discontinuité voulu par le gouvernement français.

Une demande a été formulée le 26 septembre au Premier ministre, qui a renvoyé cette sollicitation au ministre des Transports qui n’a pas donné suite.

Nous apprenons ce jour que le gouvernement va proposer un débat au Parlement sur le traité de libre-échange avec le MERCOSUR suivi d’un vote.

La Fédération CGT des cheminots demande au gouvernement de proposer le même format de débat au Parlement concernant l’avenir de Fret SNCF, ce qui nous a été refusé jusqu’à présent. Les cheminots, à l’instar des agriculteurs ou d’autres secteurs professionnels en lutte, mènent un combat d’intérêt général.

 

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L’heure est au conflit à la SNCF !

Grève unitaire tous services le 21 novembre 2024

| Espace presse

L’heure est au conflit à la SNCF !

Après avoir été reçues le 28 octobre par le ministre des Transports qui a confirmé la liquidation de Fret SNCF, cela a été au tour de la direction d’entreprise de recevoir les fédérations cheminotes, dans le cadre d’une alarme sociale unitaire, ce mardi 05 novembre.

Acculés dans les cordes, les représentants du Groupe SNCF n’ont pas pu nier que c’est l’acte 2 de la contre-réforme du ferroviaire de 2018 qui est en train d’être imposé aux cheminotes et cheminots dans toutes les SA.

Dans ce moment crucial, les fédérations cheminotes prennent leurs responsabilités en décidant de construire une mobilisation puissante et tous services ces prochaines semaines.

 

Nous avons un destin commun face à ce carnage social !

« Nous ne laisserons pas passer le train » de la liquidation de Fret SNCF, de la privatisation dans les activités TER, Transilien et Intercités et de l’éclatement de SNCF Réseau avec son plan Résonances sans ne rien faire ! C’est l’unité du Groupe Public Unifié que le PDG de la SNCF, en première ligne, est en train d’exploser avec sa stratégie de dumping social et de rentabilité financière sans limite.

C’est aussi une riposte syndicale contre ce gouvernement illégitime que nous allons lancer. Ce sont d’autres choix politiques que nous devons imposer au ministre des Transports. Il peut abandonner son plan « Car express » pour 2025 et se consacrer au service public ferroviaire et à son financement. Dans cette crise écologique mortifère que nous subissons, le train doit être tout simplement incontournable : notre combat est aussi pour l’intérêt général.

 

Grève le 21 novembre : notre ultimatum !

L’heure n’est pas à la tergiversation du côté des organisations syndicales à la SNCF. Dans l’unité, elles appellent déjà à une première journée de grève le jeudi 21 novembre 2024. Alors que le patronat et le pouvoir en place misent sur notre résignation, nous allons montrer notre détermination et notre solidarité. Nous sommes toutes et tous lié·es par ce qui se trame à Fret SNCF, dans les SA Voyageurs et Réseau mais aussi au sein du GIE et à la SA Holding.

Cette journée de 24 heures sera l’unique ultimatum que nous lançons au gouvernement et à la direction SNCF. S’ils ne répondent pas à nos revendications, nous lancerons un mouvement de grève plus long et plus fort en décembre.

  • Arrêt du processus de discontinuité de Fret SNCF et obtention d’un moratoire
  • Arrêt du processus de filialisation TER, Transilien et Intercités
  • Loi de programmation pluriannuelle pour la modernisation du système ferroviaire

 

Un seul mot d’ordre : mobilisation générale !
Le 21 novembre, on tape très fort !

20241105_APPEL_UNITAIRE_21_novembre

 

QUAND L’IGNORANCE REJOINT L’INFÂMIE : MICHEL ONFRAY ET LA RÉSISTANCE CHEMINOTE

| Espace presse

Le 2 novembre dernier, sur un plateau de télévision de la chaîne CNews, sans que quiconque, au nom des faits eux-mêmes, ait eu l’idée de lui porter la contradiction, Michel Onfray vient de tenir des propos aussi gravement injurieux qu’absolument infondés à l’égard du Parti Communiste Français et de la CGT : les syndicalistes cheminots et la « gauche de la SNCF » auraient été d’une passivité servile devant les injonctions de l’Occupant et des collaborateurs, exécutant tranquillement les ordres de mort qui leur étaient donnés.

M. Onfray a-t-il pris la peine de se renseigner quelques minutes avant de parler ? Il aurait appris que Pierre Semard, ancien secrétaire général du PCF et dirigeant, en 1939, de la fédération CGT des cheminots, a été fusillé en 1942 à la demande des nazis et élevé en 1949, malgré la guerre froide, au rang de lieutenant-colonel de la Résistance. Loin d’être un cas isolé, Semard est au contraire le symbole d’une profession qui, bien plus que toutes les autres, s’est engagée dans la Résistance. Les cheminots ont payé de leur sang leur engagement. Près de 9 000 ont péri dans des actes de résistance, 16 000 ont été blessés. 2 500 ont été déportés, dont 1 300 dans les camps nazis. 244 sont « morts au combat ». 112 d’entre eux ont été tués durant la Libération, ainsi que 87 cheminots résistants engagés à la Libération dans la nouvelle armée républicaine.

Les historiens ont montré que la Résistance cheminote a en effet été si large qu’elle a débordé le cadre des seuls cheminots syndiqués et communistes, mais c’est là où la CGT et le PCF étaient les plus forts que la Résistance fut la plus marquée. La seule démonstration que fait Michel Onfray en tenant de pareils propos, c’est sa volonté de réécrire l’Histoire.

Nous ne tolérerons jamais que soient ainsi effacés et niés ces hommes et ces femmes qui prirent tous les risques pour notre liberté, non sans en payer le prix le plus terrible. La liberté d’expression n’implique pas celle de diffamer.

 

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LIQUIDATION DE FRET SNCF, FILIALISATION, FINANCEMENT DE RÉSEAU : NOUS NE LAISSERONS PAS FAIRE  !

Alarme sociale

| Espace presse

Alors que l’urgence climatique impose le développement du ferroviaire comme solution bénéfique à toutes et à tous, le gouvernement fait le choix du pire.

Fret SNCF, concurrence et filialisation… autant de sujets cruciaux sur lesquels le gouvernement opte pour la casse des services publics, de l’emploi et du bien commun.

Réunies par le ministre des Transports, François DUROVRAY, le lundi 28 octobre, les organisations syndicales CGT Cheminots, UNSA Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT Cheminots ont appris la décision du gouvernement de procéder à la liquidation pure et simple de Fret SNCF. Au cours de cette réunion, malgré les arguments posés et développés par les organisations syndicales, le pire a été acté par le Ministre.

Ces décisions, qui s’inscrivent dans la continuité de celles combattues par les cheminotes et les cheminots depuis 2018, doivent être combattues. En effet, les multiples réorganisations, déstructurations du système ferroviaire public, viennent percuter de plein fouet le nécessaire développement d’un outil public ferroviaire voyageurs et marchandises performant, au service de la nation. Dans ce contexte, les conditions sociales des cheminots se dégradent alors que la concurrence, carburant du dumping social, s’accentue.

Ainsi, pour nos fédérations, l’urgence est aujourd’hui de mettre fin au plus vite à la discontinuité qui menace Fret SNCF car, outre la fin du transport de marchandises par rail au sein du Groupe Public Unifié, c’est aussi l’intolérable carnage social qui se poursuit avec plus de 500 suppressions d’emplois et la volonté d’abaisser le cadre et les garanties sociales des cheminots du Fret.

La politique de filialisation systématique pour donner suite aux appels d’offres TER en région n’est pas différente de celle mise en oeuvre au Fret. Cela se traduira par la multiplication de « PME du rail ». Le point commun de ces stratégies est de remettre en cause l’unité du Groupe et son cadre social dans le cadre d’un abaissement du niveau des droits et garanties des cheminots, et une stratégie de dumping social que vous semblez assumer délibérément.

Par ailleurs, le ferroviaire ne saurait se développer sans que le réseau ne bénéficie des moyens nécessaires à sa maintenance et son développement. Or, la vision budgétaire portée par le PLF est marquée par un dogme financier qui balaie l’urgence écologique et impose l’austérité à tous les étages. Ce n’est autre que la promesse de fermeture de lignes ou l’abandon de projets structurants.

Pour nos fédérations, le financement du réseau quasi exclusif par le fonds de concours ne peut être une solution de long terme. En effet, ce sont les cheminots qui, par leur travail, la création de richesse qu’ils génèrent, payent ces investissements en lieu et place de l’État.

Nos fédérations exigent donc :

  • L’arrêt du processus de discontinuité de Fret SNCF et l’obtention d’un moratoire ;
  • L’arrêt du processus de filialisation TER, Transilien et Intercités soumis à l’ouverture à la concurrence ;
  • De fixer les priorités des investissements à engager sur le réseau suivant un calendrier défini, dans le cadre d’une loi de programmation pluriannuelle de financement des infrastructures de transport permettant à l’État de retrouver sa place de stratège.

Nos fédérations syndicales ont déposé une alarme sociale (DCI) sur l’ensemble de ces points et préparent une riposte unitaire.

Nous ne laisserons pas passer ! Unitairement, nous allons agir pour l’intérêt commun !

 

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TRANSDEV : CONCURRENCE OU PRIVATISATION ?

| Espace presse

Transdev, actuellement détenue majoritairement par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), pourrait faire l’objet d’une privatisation avec la cession d’une grande partie du capital détenu actuellement par l’État via la CDC.

La loi ferroviaire de 2018 a entériné l’ouverture à la concurrence des services voyageurs. De nombreux lots ont déjà fait l’objet d’appels d’offres mais rares sont les opérateurs qui se sont positionnés, hormis un « acteur public » : Transdev, vraisemblablement pressé par l’État de rendre la concurrence effective dans le sillage de l’adoption de sa réforme. Transdev a remporté deux lots (Marseille-Nice et Nancy-Contrexéville).

Après avoir organisé la concurrence entre des acteurs publics, c’est une nouvelle étape qui est franchie avec la probable privatisation de Transdev, qui serait, à brève échéance, détenue par des capitaux majoritairement privés.

Dans le même temps, la SNCF déroule sa stratégie des filiales dédiées pour le trafic voyageurs, tout comme elle l’envisage dans le cadre de son plan de discontinuité de Fret SNCF avec la filialisation de l’activité.

Comme le réaffirme la CGT des cheminots, l’ouverture à la concurrence, c’est donc avant tout un processus de privatisation !

Par ailleurs, le nouveau ministre des transports s’apprête à annoncer un plan « cars express », jugé moins coûteux, voire « moins polluant », que les lignes ferroviaires. Ce faisant, il apporte sur un plateau un « plan d’affaires » taillé sur mesure pour les opérateurs de transports routiers de voyageurs, dont Transdev est l’un des acteurs majeurs.

Les recettes qui ont été appliquées aux bus franciliens de la grande couronne, avec l’ouverture à la concurrence de 46 lots, sont les mêmes que celles envisagées pour le ferroviaire : un dumping social généralisé, qui est le seul véritable carburant de la concurrence, avec un abaissement généralisé des droits et garanties des salariés.

La mise en concurrence de grands groupes publics, qu’il s’agisse de Transdev ou de Keolis, ou encore de la RATP et évidemment de la SNCF, pourrait être la première étape d’un désengagement progressif de l’État au profit des seules logiques du marché, et donc de la sphère financière privée.

La Fédération CGT des cheminots continuera donc à s’opposer à la concurrence aussi bien au Fret que pour les services voyageurs, et travaillera à imposer, par le rapport de forces, une autre vision du transport collectif dont la Nation et les salariés des entreprises concernées ont besoin.

NOUS AVONS UNE IDÉE RÉVOLUTIONNAIRE :
LE SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE RÉUNIFIÉ
DANS UNE ENTREPRISE UNIQUE : LA SNCF !

 

 

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ACCIDENT DE TGV D’ECKWERSHEIM, OU LA CATASTROPHE FERROVIAIRE DE LA SOUS-TRAITANCE

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Neuf ans après le déraillement d’une rame d’essai TGV près de Strasbourg, qui avait fait 11 morts et 42 blessés, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement ce jeudi 10 octobre 2024.

En raison d’une analyse des risques insuffisante dans le cadre des essais de la LGV Est, mais aussi pour un manque de formation des personnels, la SNCF est condamnée à 400 000 euros d’amende.

Systra, la filiale en charge des essais ferroviaires, est condamnée à 225 000 euros pour des carences en formation et de multiples négligences. Quant à SNCF Réseau, elle est condamnée à une amende de 150 000 euros pour manquement à son obligation générale d’évaluation des risques et de coordination générale de la sécurité.

Seules personnes civiles poursuivies pour homicides involontaires, un cadre traction et le conducteur de la rame, se voient infliger les peines les plus sévères en écopant respectivement 15 mois et 7 mois de prison avec sursis.

DES DIRIGEANTS JAMAIS COUPABLES DE RIEN !

Si la SNCF est une nouvelle fois condamnée en tant que personne morale, c’est encore l’exonération pour les dirigeants de SNCF Mobilités et de SNCF Réseau à l’époque et à qui, de catastrophe en catastrophe, de procès en procès, jamais on ne demande de comptes.

Derrière le paravent de la responsabilité pénale des personnes morales et au bénéfice de la délégation de leur responsabilité pénale, aucune responsabilité ni civile ni pénale pour M. PEPY ou M. RAPPOPORT. Si on ne peut certes pas leur imputer d’avoir causé directement l’accident, du moins devrait-on pouvoir questionner s’ils ont pu contribuer à créer la situation par leurs politiques, leurs directives et décisions.

Ce sont bien les choix et décisions prises par SNCF Mobilités et SNCF Réseau qui ont dicté en cascade le calendrier serré, le recours inapproprié à la sous-traitance, le contournement des IRP jamais consultées et dès lors entravées, la formation insuffisante des conducteurs, etc.
Faire le choix de la sous-traitance, c’était faire le choix de rationaliser les coûts, de se débarrasser des risques en les faisant supporter au sous-traitant Systra, dont ils savaient qu’il n’avait pas les compétences requises.

Conscients que leur sécurité juridique personnelle n’en serait pas compromise, l’impunité des organes dirigeants les a autorisés à rogner sur la sécurité d’autrui.

Brétigny en juillet 2013, Denguin en juillet 2014, Eckwersheim en novembre 2015 : trois ans, trois catastrophes qui se sont succédé, les excuses aussi, mais les dirigeants, eux, sont restés.

À chaque fois, seuls sont justiciables ceux qui sont au bas de l’échelle, c’est-à-dire ceux qu’on a mis en situation de mal faire.

Partie civile dans le procès de Brétigny, la CGT l’était aussi pour le procès d’Eckwersheim et le sera en 2025 lors de l’ouverture du procès de l’accident de Denguin.

LA SÉCURITÉ FERROVIAIRE N’EST PAS UNE OPTION,
C’EST UNE OBLIGATION !

 

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LA DIRECTION DOIT ÊTRE MISE À PIED !

Répression

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La direction de la SA SNCF Réseau a décidé d’infliger 12 jours de mise à pied à notre camarade Christophe, secrétaire du CSE Central Réseau, parce qu’il ne lâche rien dans l’exercice de son mandat.

INADMISSIBLE  !

Pour nous, c’est ZÉRO sanction  !

La direction de la SNCF et celle de la SA Réseau s’acharnent contre la CGT.

CE QU’ILS NOUS REPROCHENT  ?

Notre camarade, secrétaire du CSE Central SNCF Réseau et secrétaire adjoint du CSE ZP NEN, avec conviction, volonté et rigueur, défend l’intérêt des cheminots, contraint la direction à respecter ses obligations et porte avec fierté les orientations de la CGT.

EST-CE UN CRIME DE MILITER  ?

La réponse est non  ! Jamais nous n’accepterons que la direction qui piétine le dialogue social, les conditions sociales et de travail des cheminots, et s’acharne à casser la SNCF, puisse être l’arbitre de ce que dit et écrit la Fédération CGT des Cheminots.
La direction tente d’établir un précédent et d’envoyer un signal d’autorisation de répression des représentants élus du personnel pour bâillonner l’ensemble des cheminotes et cheminots.

La CGT, ses syndicats et ses militants ne baisseront pas la tête, dans l’intérêt de toutes et tous  !

Par conséquent  :

  • La CGT exige le retrait immédiat de la sanction infligée à notre camarade.
  • À compter de ce jour, les délégations CGT dans l’ensemble des instances vont interpeller les directions afin que cessent les attaques contre les représentants élus par les cheminots.
  • La CGT va créer, dans les tous prochains jours, les conditions d’une réponse unitaire à la hauteur des attaques.

Pour la CGT,
c’est ZÉRO sanction  !

 

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La vraie info - Le JT des cheminots

Dans les médias

13 décembre 2024

Les cheminots en lutte

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