LE 26 SEPTEMBRE 2023 LES RAISONS DE LA COLÈRE
Appel à la grève de l'UFCM
La Fédération CGT des Cheminots appelle unitairement (avec les fédérations SUD-Rail – CFDT) l’ensemble des cheminots de la SNCF à agir par la grève le mardi 26 septembre 2023.
Les agents de maîtrise et les cadres sont bien entendu pleinement concernés.
Pourquoi ?
Montrons au Gouvernement, qui dessine la disparition de la SNCF en négligeant le service public, que notre entreprise représente une solution d’avenir. Montrons aussi que les cheminots, quel que soit le grade ou l’entreprise, veulent de la considération et une vie digne.
Après les réformes néfastes de 1997, 2014 et 2018, le démantèlement de la SNCF se poursuit.
LE SABORDAGE DE L’ENTREPRISE HISTORIQUE
➔ La liquidation de Fret SNCF, son remplacement par deux entreprises avec la cession de « marchés » importants à des « concurrents » est une décision par anticipation d’une éventuelle sanction de l’Union Européenne. Cette annonce de quelques « décideurs », alors que rien ne l’oblige, est une mauvaise décision pour la Nation et l’avenir de la planète. Elle soulage les entreprises ferroviaires privées, mais la dérèglementation du transport de marchandises reste une catastrophe pour l’écologie.
La CGT porte un ensemble de propositions immédiates, en conformité avec le droit existant, pour atteindre l’objectif des 25 % de la part modale d’ici 2050 en 3 phases. Elles sont reprises dans le document « Ensemble pour le Fret ».
➔ L’externalisation des services transverses (services médicaux et sociaux, administratifs, paie, facilités de circulation etc.) dans un Groupement d’Intérêt Économique n’a pour unique vocation que de les supprimer à moyen terme et de transformer la SA en une holding à cash. À l’instar de politique d’externalisation à l’Équipement ou au Matériel, ce projet éloigné des valeurs de service public est à combattre puisqu’il nous prive, à terme, de notre maîtrise technique.
➔ Filialisations à outrance… Les technicentres de la SNCF font des appels d’offres au privé pour la maintenance de leur chantier et le pilotage des postes d’aiguillage. La direction a décidé de créer une mini filiale pour chaque lot TER et TET alors qu’elle répond aux appels d’offres sous le sigle SNCF. Elle lance de nouvelles dessertes par une filiale OuiGo Classic. Ainsi, elle cherche à tirer les conditions sociales des cheminots vers le bas. L’expérience du Fret n’a pas servi de leçon, l’abaissement de la masse salariale n’a pas compensé la perte de mutualisation et la multitude de dysfonctionnements. Résultat, c’est moins de ferroviaire.
UN SOUS-EFFECTIF CHRONIQUE
➔ Les réorganisations se multiplient afin de faire entrer une nouvelle structuration inopérante dans des contraintes budgétaires intenables. Il en résulte une dégradation de nos conditions de vie et de travail et une insatisfaction de notre travail. Les démissions se multiplient, le manque de personnel devient ingérable sauf à faire des choix !
➔ La sécurité, la qualité et la disponibilité du service public imposent des moyens, les cheminots exigent de pouvoir bien travailler. Ils doivent être entendus !
➔ La politique commerciale de la direction SNCF, en accord avec le Gouvernement, a pour seul but de faire monter les prix des billets, de salir l’image de la SNCF pour invoquer l’arrivée d’une concurrence. C’est honteux, alors que les besoins existent.
DES DROITS DE MOINS EN MOINS OPPOSABLES
La dérèglementation de nombreux droits (suppression du dictionnaire des filières, processus de déroulement de carrière par détection, suppression de la reconnaissance des diplômes, absence de grille salariale unique pour les contractuels et les statutaires, fiscalisation des facilités de circulation) est organisée aux prétextes d’adaptation à la privatisation. Quelques accords sont venus remplacer de nombreux droits, mais il en résulte un cadre social flou et dégradé.
L’INFLATION RESTE UNE RÉALITÉ
Si le dégel des salaires a été possible l’an dernier, il faut de nouveau une véritable augmentation en pourcentage : seule reconnaissance des qualifications.
RETRAITES : LA BATAILLE CONTINUE
Dans la branche ferroviaire et à la SNCF, nous entrons dans une nouvelle phase avec l’ouverture prochaine de négociations.
L’UFCM CGT appelle les cadres et maîtrises à les mettre sous la pression d’un rapport de forces conséquent, afin de GAGNER DES CPA de plus longue durée POUR TOUS LES CHEMINOTS.
En parallèle, exigeons :
- Un référendum national sur la réforme des retraites après plus de 6 mois de contestation ;
- La réouverture du régime spécial et son extension à TOUS les cheminots de la branche avec un retour au départ à 50 et 55 ans ;
- Des mesures spécifiques de déroulement de carrière et de fin de carrière.
Le 26 septembre 2023, cheminots de tous grades agissons par la grève pour exiger un autre cap, un autre avenir !