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Spécial ECT - février 2014
Si les agents du service commercial train sont communément appelés « contrôleurs » par le grand public, leurs missions ne se limitent pas au contrôle des titres de transport.
Les tâches de l’ASCT comportent essentiellement quatre volets :
Il doit être présent sur chaque circulation transportant des voyageurs, sauf pour les circulations dites EAS (équipement à agent seul) où l’agent de conduite (ADC) assure l’ensemble des fonctions de sécurité.
Bien avant le vote de la loi portant réforme du système ferroviaire, la direction de la SNCF a accentué le cloisonnement par activité des personnels des ECT (établissement commercial train).
Ce dogmatisme dégrade les conditions sociales des personnels, augmente la productivité (succession de journées aux limites du RH0077, extension des amplitudes horaires, travail répétitif), les risques d’agressions et crée un sentiment d’isolement chez les agents (ASCT seuls dans les trains). Cette organisation du travail ne permet plus de mutualiser les moyens et le sous-effectif chronique dans les établissements aggrave la situation.
Les agressions physiques ou verbales ont augmenté significativement au fil du temps. Pour la CGT, les problèmes de sûreté ont des sources tant externes qu’internes. L’intensité et la violence des agressions doivent nous alerter et il nous faut trouver des réponses qui soient transverses avec des déclinaisons dans les métiers. La désertification des gares et des trains et les problèmes de production sont les principales causes internes. La direction doit donc prendre des mesures concrètes et pérennes permettant de réhumaniser les gares et les trains et de positionner la SUGE (surveillance générale de la SNCF) en proximité.
L’actuelle politique de la SNCF va induire une nouvelle baisse du pouvoir d’achat pour l’ensemble des personnels des ECT. Austérité salariale, allongement des carrières subi et notations aléatoires sur des critères subjectifs rendent impossible un déroulement de carrière homogène, basé sur l’expérience acquise et la formation professionnelle. Or, pour la CGT, les agents ont droit à un déroulement de carrière fluide et harmonieux et qui soit la juste reconnaissance de l’expérience acquise.
Les luttes menées par notre syndicat ont permis d’obtenir des requalifications de la filière ASCT. Aujourd’hui un ASCT sur quatre est à la qualification D et près d’un ASCT sur deux à la qualification C.
Tous les ans, la CGT a obtenu des mesures spécifiques pour les qualifications les plus basses (35 B2 supplémentaires en 2011, 25 en 2012 et en 2013, 20 en 2014).
L’organisation de l’entreprise tend à isoler de plus en plus les personnels de l’encadrement dans les ECT. L’accroissement des tâches administratives de l’encadrement et le dimensionnement des équipes jusqu’à 30 agents empêchent les RET (responsable équipe trains) d’accompagner correctement, d’aider, de conseiller et de faire progresser les agents en partant de leurs besoins.
Quant à l’accroissement des objectifs, il rend souvent incompatible un suivi de qualité et se révèle une source de mal-être au travail.
Depuis toujours, la CGT a mené et continue de mener le combat contre la gestion par activité qui vise à opposer les cheminots entre eux. La direction de l’entreprise s’attache, depuis des années, à vouloir éclater et organiser les ECT et leurs personnels dans les différentes activités (Voyages, TER, Intercités, Transilien) en leur imposant la gestion par activité.
La CGT a lutté sans relâche contre cette stratégie. Ainsi, elle s’est opposée au projet qui prévoyait de modifier la formation initiale ASCT pour conduire à la mise en place d’un examen par activité ou produit. Le rapport de forces nous a permis de préserver et de garantir le métier unique d’ASCT dans sa dimension transverse.
Le projet d’entreprise « Excellence 2020 » avalise, par la modification du périmètre des métiers, une organisation de plus en plus cloisonnée de la production, et aura, à ce titre, des répercussions sur la nature et le contenu des métiers des ECT avec des conséquences sur le déroulement de carrière des personnels. A contrario, la proposition « La voie du service public » portée par la CGT a pour objectif de mettre fin à l’organisation de la production par activité et par produit. Son objectif est de développer des organisations du travail multiactivité permettant aux cheminots de travailler de manière conjointe à la réalisation du service public ferroviaire. Des roulements mixtes permettraient une meilleure organisation de la production, favoriseraient l’acquisition et le développement des compétences des agents ainsi qu’un déroulement de carrière fluide et harmonieux.
Spécial ECT - février 2014
Les agents du service commercial train
