Fédération CGT des Cheminots


LA DIRECTION JOUE LA MONTRE, LA CGT REMET LES PENDULES À L’HEURE !

Temps de parcours

| Traction

La CGT a déposé une demande d’audience commune Traction/Trains sur les temps de parcours et les temps forfaitaires.
Les réponses apportées par la direction lors de cette rencontre ne sont pas de nature à régulariser les situations et à apaiser le mécontentement des ADC et des ASCT.
La CGT alerte la direction. Il y a urgence à revoir certaines dispositions réglementaires et à les respecter !

La CGT a rappelé, en introduisant les débats, un élément fondamental qui lie toutes et tous les cheminots : notre règlementation. L’article 10 de l’accord collectif sur l’organisation du temps de travail – Coupures – alinéa 6, est explicite : « si ce local est éloigné du lieu où l’agent cesse ou reprend son service, les temps nécessaires pour s’y rendre ou en revenir sont décomptés comme travail effectif ».

Or, en même temps que la productivité augmente dans les roulements et dans les journées de service des ADC et des ASCT, les entorses à la réglementation se multiplient. De plus, le déploiement des nouveaux logiciels de commandes (HASTUS, ORION…) ne fait que rogner du temps sur les JS. Pour les ADC de Fret SNCF, c’est encore plus dramatique. Le naufrage des systèmes informatiques, couplé aux pertes de connaissances, laisse place à des interprétations hors de tout contrôle. Ce sont donc au final les agents qui subissent la fatigue, qui vivent avec un stress démultiplié et qui voient leurs conditions de vie et de travail se dégrader fortement.

LA GENÈSE

Il y a plusieurs années, la direction a pris la décision de fermer la plupart des foyers SNCF. Ceux-ci avaient l’avantage notamment d’être dans nos emprises et souvent à distance raisonnable des lieux de PS et de FS.

Les conséquences de ces décisions, purement financières, ont conduit à un éloignement des prises de repos en RHR ou en coupure. Ceci a été ajouté aux nombreuses réorganisations, aux déménagements des dépôts et des ECT vers les gares. Les déplacements pour les RHR ou lors des coupures ont fait exploser les temps de parcours ainsi que les trajets en taxi.

La CGT a revendiqué auprès de la direction qu’elle engage rapidement la réévaluation des temps forfaitaires en prenant en compte les temps nécessaires pour les opérations de sécurité, de marche à pied et l’éloignement des lieux de coupure et de RHR.

GESTION ORFÉA

Pour la CGT, il y a urgence à réorienter la politique d’Orféa. En effet, et malgré les engagements pris, la priorité n’est plus donnée aux personnels roulants dans les foyers qui privilégient de plus en plus d’autres types de réservations.

Ceci engendre des délogements, parfois à plusieurs dizaines de kilomètres qui impactent le temps de repos et de rémunération des cheminots ! Les épisodes de forte chaleur de l’été 2023 et la prolifération d’insectes et de nuisibles ont contraint à la fermeture de chambres, de foyers ou d’hôtels. Cette situation, qui peut se renouveler, nécessite de pouvoir disposer d’un volant de chambres nécessaire afin d’accueillir les personnels roulants dans de bonnes conditions.

Aussi, à l’aune d’un grand événement international sur notre territoire, ce point doit être, selon la CGT, traité avec sérieux par la Direction.

« QUELQUES ANNONCES MAIS PAS DE RÉPONSES…»

Pour les JO, les ADC et les ASCT en service seront prioritaires pour prendre leurs repos dans les foyers Orféa… Des dispositions sont à l’étude pour loger les agents en RHR court à proximité des gares.

Concernant la prise en compte du temps de parcours en temps de travail effectif, la direction a répondu négativement au prétexte que les agents ne sont pas obligés d’aller dans les endroits mis à disposition par l’entreprise pour prendre leur coupure…

S’agissant des lieux de RHR éloignés, la direction part du principe qu’il y a une règle définie qui peut s’appliquer permettant d’avoir un minimum de 8h. Cela lui permet l’’amputation du temps de parcours sur le temps de repos.

Pour la CGT, la réglementation est pourtant claire : la règle d’un RHR qui peut être réduit à 8h n’est en aucun cas un principe et ne s’applique que pour les lieux de RHR éloignés repris dans les annexes des documents de référence (TT01123 et FR430). En aucun cas il ne peut être créé de dérogation nouvelle sans modification préalable des règlements.

La CGT rappelle que le repos temporel ainsi que sa qualité sont des facteurs essentiels pour la récupération des cheminots, et donc pour la sécurité. La direction est garante de la santé au travail.

Aussi, la CGT poursuivra ce combat pour garantir et améliorer les droits des ASCT et des ADC.

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LA DIRECTION DOIT PRENDRE ENFIN DES MESURES !

Droit à l'image

| Trains

Alors que l’usage des smartphones pour filmer ou photographier les ASCT dans le cadre de leur métier se répand à bord des trains, la CGT a ré-interpellé la Direction sur ces dérives et l’absence de mesures vis-à-vis d’agissements de quelques voyageurs mal intentionnés.

Il est temps que cette situation soit traitée.

En 2019, lors de la première expérimentation du port des caméras-piétons, la CGT avait pris le sujet dans sa globalité. Nos recherches nous ont alors conduits à interpeller la Direction sur l’impossibilité de mener à bien cette expérimentation auprès des ASCT car le cadre législatif ne le permettait pas. En complément, nous avions soulevé la question du traitement des photos et vidéos prises à l’insu des ASCT. Depuis et devant l’absence de prise en compte de nos remarques, la CGT ré-interpelle régulièrement la direction de la SA Voyageurs. Dernière en date le 7 novembre dernier, lors de l’instance Métier Bord. Or, force est de constater que le sujet n’est pas appréhendé à la hauteur de l’enjeu.

Depuis plusieurs semaines, de nombreux témoignages d’ASCT font état de tentatives de prise de photos ou de vidéos, notamment lors des opérations de contrôle. Si la VO583 précise la démarche à suivre, nous déplorons amèrement que, depuis nos premières interpellations sur le sujet, rien n’a évolué ! En effet, si la Direction précise les droits et les devoirs des ASCT vis-à-vis du droit à l’image d’autrui, elle demeure succincte lorsque l’ASCT en est la victime.

Constatation d’une photo, vidéo… Procédure VO583
Si la photo d’un agent paraît dans les médias nationaux (presse ou TV). Rapport précisant le lieu et la date.
Transmission à la direction Juridique, via le DES.
Si la photo paraît sur les réseaux sociaux. Demande de retrait par l’agent au site hébergeur.

La VO583 précise : « La direction Juridique étudie la pertinence des demandes de retrait dans les médias traditionnels. Le retrait d’une vidéo sur un site conduit généralement son auteur à la déplacer sur un site à l’étranger. Par ailleurs, le retrait d’une vidéo n’est pas neutre, car pouvant être interprété comme une atteinte à la liberté d’expression. »

Commentaire CGT : il est surprenant que la VO583 ne fasse pas apparaître un élément essentiel du droit à l’image. En effet, une autorisation écrite est nécessaire pour une prise d’image reconnaissable dans un lieu public. Sans cet accord, avant diffusion, « le preneur d’image » s’expose aux sanctions des articles 226-1 à 226-8 du Code pénal.

À ce jour, si la Direction affirme qu’elle soutiendra tous les agents qui se retrouveraient sur les réseaux sociaux, elle laisse les ASCT victimes de l’exposition de leur image se débrouiller seuls…

En effet, c’est à eux seuls d’entamer des démarches auprès de l’hébergeur du site (en Californie…) pour faire retirer ces publications et les commentaires discriminatoires, blessants ou menaçants à leur encontre. Un ASCT, à l’instar de n’importe quel cheminot victime dun tel fait, est en droit d’attendre une autre considération de la part de la Direction, d’autant que les actes de verbalisation ou autres démarches sont effectués dans le cadre du travail.

Aussi, la CGT exige de la Direction que son « soutien » aux ASCT victimes soit concret en mettant à leur disposition toute la logistique juridique vis-à-vis des sites hébergeurs. La CGT exige qu’un volet de sensibilisation soit intégré dans les formations initiales et dans les formations continues « corpus Sûreté ». Aussi, la CGT revendique le passage de 3 à 2 ans du corpus Sûreté. Il est urgent que la Direction prenne enfin la mesure des évolutions comportementales. Ces faits s’inscrivent pleinement dans le SNCF bashing, et les ASCT n’ont pas à être l’objet d’une exposition malsaine. Dès le 11 décembre, par le nombre, la masse et la grève, les ASCT ont l’occasion de faire entendre toutes leurs revendications.

Il est urgent que la Direction prenne enfin la mesure des évolutions comportementales. Ces faits s’inscrivent pleinement dans le SNCF bashing, et les ASCT n’ont pas à être l’objet d’une exposition malsaine. Dès le 11 décembre, par le nombre, la masse et la grève, les ASCT ont l’occasion de faire entendre toutes leurs revendications.

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CONCURRENCE, FILIALISATIONS,… LES ASCT CONCERNÉS ET MOBILISÉS !

Grève nationale tous services

| Action à partir du 12 décembre 2024

TER, Transilien, Intercités, TGV quelle que soit l’activité, les métiers d’ASCT et de la filière Trains subissent les méfaits de la privatisation via la concurrence et la filialisation.

Après l’ultimatum du 21 novembre, les cheminot-e-s de la filière Trains vont s’inscrire massivement dès le 11 décembre au soir dans la deuxième étape de grève unitaire appelée par la CGT, l’UNSA, SUD-Rail et la CFDT.

Les ASCT attendent encore des réponses sur leurs parcours professionnels et la reconnaissance de la technicité de leur métier. Dans le même temps, la direction de l’entreprise organise une refonte importante de leurs missions pour préparer les filialisations en vue de la privatisation du système ferroviaire et d’un abaissement de leurs conditions sociales et de travail, comme l’ensemble des cheminots.

Sur TGV : La concurrence en « open access » va se jouer sur des critères de « prestation à bord » et sur le low-cost en termes de conditions sociales. Les velléités des directions à travers les VAO, les prises de congé à l’arrivée des trains ou encore le port du brassard seront, à n’en pas douter, complétées par d’autres « originalités ».

Enfin, alors que l’activité TGV recrute directement une part non négligeable d’ASCT sans passer par le parcours professionnel, c’est toute la reconnaissance du métier et de sa technicité qui est menacée. Ça suffit !

Sur Intercités : Les découpages se poursuivent avec du matériel et des effectifs dédiés par ligne et par produit. L’appel d’offres sur les lignes Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon est relancé et l’attribution du nouvel opérateur devrait être connue début 2025 pour lancement au SA 2028. Sur Paris-Clermont et Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, l’établissement Oxygène prépare la fin des roulements mixtes TER/Intercités et un appauvrissement des charges de travail. S’agissant de l’établissement SUNI qui regroupe la ligne Bordeaux-Marseille et les trains de nuit, des équipages dédiés sont en passe d’être créés pour être séparés dans 2 établissements distincts. Dans cette activité, les cheminots souffrent déjà du matériel vétuste, des retards à répétition et des usagers excédés. C’est une conséquence immédiate de la filialisation.

Sur TER : Dans certaines régions, au 15 décembre prochain, les premiers cheminots basculeraient dans des filiales comme en PACA, à Nantes ou à Amiens. Les autres régions préparent activement les mises en lot dans le cadre des projets SERM (Service Express Régionaux Métropolitain). Ces découpages concernent des lots géographiques, par fonctions (ex : services commerciaux) ou encore multimodaux (trains + bus). Certaines Régions, sous prétexte d’économies, prévoient déjà de remplacer des trains par des Bus Express comme par exemple entre Orléans et Tours en Région Centre-Val-de-Loire.

L’évolution du métier d’ASCT dans les régions par de multiples réorganisations (notamment équipe mobile de ligne) inclut de plus en plus de missions en gare comme les VAE (Visite Avant Expédition). Dans cette activité, la politique du chiffre a clairement supplanté les missions de service à bord sur fond de déshumanisation des gares.

Enfin, la direction de l’entreprise a présenté ses projets d’évolutions de la formation initiale ASCT afin de la réduire aux seuls besoins de la production. Ces évolutions réglementaires concernent les certifications et habilitations, issues des règlements européens STI OPE qui font peser de lourdes conséquences sur le métier dans les mois à venir si les cheminots n’interviennent pas massivement.

C’est pourquoi les 4 organisations syndicales revendiquent :

L’arrêt du processus de discontinuité de Fret SNCF et l’obtention d’un moratoire ;
L’arrêt du processus de filialisation TER, Transilien et Intercités ;
Une loi de programmation pluriannuelle pour la modernisation du système ferroviaire.

Aussi, la CGT s’oppose à ces attaques et revendique :

  • Le retour à une entreprise SNCF 100 % publique, unique et intégrée ;
  • La reconduction de la mesure des 850 recrutements ASCT en 2025 ;
  • La refonte et la revalorisation de la Prime de travail ;
  • Une formation initiale transverse ;
  • Des parcours professionnels homogènes intégrant l’ancienneté comme premier critère ;
  • La reconnaissance de la pénibilité par l’amélioration de la C.A.A, l’amélioration des conditions de vie et de travail et l’élargissement de la liste des métiers à pénibilité avérée ;
  • Une notation (PR, niveau, Classe) tous les 3 ans maximum.

Une mobilisation des agents de la filière TRAINS par une grève majoritaire, dès le 11 décembre au soir, enverra un signal fort à la direction. Elle permettra dans un cadre unitaire et tous services de créer un rapport de force pour gagner sur nos revendications tant générales que spécifiques !

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CAMÉRA CACHÉE

Les caméras-piétons pour les ASCT

| Trains

Avec la fin de l’expérimentation prévue le 1er octobre 2024 et en l’absence de loi-cadre, la direction de SNCF Voyageurs est contrainte de suspendre le port de la caméra-piéton pour les ASCT.

Après les résultats des législatives, la (trop) longue séquence pour désigner un Premier ministre et former un Gouvernement aura causé quelques dommages collatéraux. En effet, pendant cette « période de turbulences », la tenue d’un « service minimum » par le Gouvernement sortant occasionne quelques ratés.

SANS LOI, FILMER DEVIENT ILLÉGAL  !

Alors que la direction comptait sur la pérennisation du dispositif avec la promulgation d’une loi, d’un vote des parlementaires et enfin par la publication d’un décret d’application, il n’en est rien.

Aussi, cette dernière se voit contrainte de suspendre son déploiement et de retirer les caméras déjà déployées. Cet arrêt forcé doit désormais permettre de rendre public notamment aux organisations syndicales le bilan de ces 4 années d’expérimentation avec des chiffres réels et vérifiables.

D’autre part, la période qui s’ouvre devra permettre à quelques directions d’établissement et d’unité opérationnelle de s’imprégner du sens et de la définition des mots volontariat et personnel de bord. En effet, depuis de nombreux mois, nous constatons plusieurs dérives conduisant à des fortes incitations (chantage à la Prime ou aux notations…) et à l’équipement en caméra d’autres personnels SNCF non repris par le cadre légal de l’expérimentation.

En effet, dans les gares, les suppressions d’emplois et la réduction des heures contractualisées SUGE engendrent une augmentation des faits sûreté. Sous couvert de prendre soin du bien-être et de l’intégrité de ces agents, certains ont été équipés sans qu’il ne leur ait été précisé que l’enregistrement par le biais d’une caméra est absolument illégal dans ces conditions.

Dans une telle situation et en l’absence de cadre légal, la CGT exige le retrait de toutes les caméras afin de protéger les cheminots juridiquement.

La CGT exige de la direction qu’elle réalise, comme le prévoyait la loi cadrant l’expérimentation, un bilan précis et complet des déploiements réalisés.

LA CGT DEMEURE INTRAITABLE AFIN QUE TOUS LES ASCT, QUELS QUE SOIENT LEURS ACTIVITÉ ET TERRITOIRE, AIENT LA GARANTIE D’UN HAUT NIVEAU DE SÛRETÉ ET DE SÉCURITÉ, Y COMPRIS JURIDIQUE DANS L’EXERCICE DE LEURS MISSIONS.

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METTONS L’EMPLOI SOUS HAUTE SURVEILLANCE

| Trains

La situation de l’emploi aux Trains demeure sensible. Le 7 février 2024, la direction annonçait un volume de recrutement conforme aux revendications de la CGT. Pour autant, et après 9 mois d’exercice, force est de constater que le compte n’y est pas !

Au regard de cette situation inquiétante, la CGT l’affirme, c’est en étant offensifs que nous gagnerons.

En fin d’année, à l’initiative de la CGT lors de la DCI du 7 décembre 2023, la direction s’est engagée à reconduire les mesures Emploi de 2023, soit un point d’accostage à 653 recrutements effectués (engagement initial de 550). Lors de la table ronde du 8 février, par la voix du président Farandou, l’emploi ASCT a été augmenté de 200 emplois, soit 850 recrutements pour l’année 2024. Or, lors de l’ISMB du 16 mai et de la DCI CGT du 9 juillet, la direction a communiqué un niveau de recrutement en-deçà des prévisions : 344 ASCT recrutés (40,5 % des embauches prévues). En outre, le fléchage des emplois laisse apparaître des situations inquiétantes dans plusieurs régions.

Malgré la multiplication des alertes de la CGT, la situation évolue peu. En effet, à 3 mois de la fin de l’année 2024, le risque de finir l’année en-dessous des engagements se matérialise.

La CGT refuse cette situation et ré-interpelle la direction sur ses engagements.

LA THÉORIE DES DOMINOS
Un accostage en-dessous des 850 recrutements aurait de lourdes conséquences sur l’engagement d’accompagner tous les TGV à 2 agents, d’élargir cet engagement sur IC, d’assurer un accompagnement adéquat des trains sur les lignes dites sensibles, de huiler le parcours professionnel entre TER et Voyages et d’équiper les trains TER, notamment les circulations ANS.

La direction ne peut se contenter d’affirmer qu’elle est optimiste et que la situation est sous contrôle. Pour la CGT, il y a urgence !

LE MANQUE D’EFFECTIF CONDUIT À DES DÉRIVES
Pour masquer les difficultés, la direction a tenté plusieurs expériences de dissimulation, la palme revenant aux axes Nord et Est qui ont proposé cet été des accompagnements TGV aux cheminots en devenant VAO (volontaires d’accompagnement occasionnels) (in)formés par lien Teams et rémunérés 30 € l’heure (50 € le week-end). Mieux que l’accord JO…

Cet exemple de dérive concoctée par quelques technocrates du rail démontre, s’il le fallait, l’insuffisance du nombre d’ASCT à disposition et les carences du recrutement.

LES RAISONS D’UN RECRUTEMENT DIFFICILE
Pour éviter la mise en place d’expériences scabreuses et hautement conflictuelles, la direction se doit d’analyser avec plus de lucidité la situation. Pourquoi, dans un contexte Emploi qui demeure délicat, l’attractivité de l’entreprise et du métier sont mises ainsi à rude épreuve ?

Le métier d’ASCT est difficile, exigeant et enjoint les candidats à des sacrifices (week-ends, fériés, horaires décalés, suivi médical intransigeant), le tout avec une rémunération, une perspective de carrière et des incertitudes sur l’avenir loin d’être à la hauteur des attentes.

La direction doit entendre et poursuivre le chemin entrouvert en décembre 2022 et lors des négociations sur la CAA. Aussi, la piste de la revalorisation de la prime de travail doit être maintenue, comme la direction s’y est engagée. La proposition CGT est indéniablement une piste, validée par la signature de 60 % des ASCT.

La CGT va déposer une DCI nationale sur le sujet Emploi et entend construire, avec tous les ASCT, les mobilisations nécessaires à l’amélioration de nos conditions de travail et à la reconnaissance de notre métier.

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STI-OPE : RÈGLEMENT DE COMPTE À LA SÉCURITÉ

CTN Trains

| Trains

L’évolution des règles européennes, le 28 juin 2024, va conduire à un abaissement considérable du niveau de sécurité. Les conséquences sur la formation, le salaire et le niveau d’emploi des ASCT pourraient s’annoncer tragiques.

Le règlement européen d’exécution RE 2023-1693 a modifié le règlement en vigueur concernant l’exploitation et la gestion du trafic du système ferroviaire. En supprimant 95 % des textes réglementaires sécurité dès cet été, ce dernier favorise l’ouverture à la concurrence et le dumping social par l’abaissement ou la SUPPRESSION des conditions de formation, d’habilitation et d’aptitude en matière de sécurité.

Les centres de formation, les centres d’aptitude médicale et les cheminots jusqu’alors soumis à l’arrêté TES (tâches essentielles de sécurité) sont immédiatement concernés par ce tsunami.

Les principales normes de sécurité vont être bouleversés.

  • Les tâches essentielles de sécurité et les conditions de formation professionnelle liées sont supprimées à compter du 28 juin.
  • Les directions des entreprises ferroviaires décideront, sans véritable cadre ou contrainte, des procédures et exigences relatives à la formation, à l’évaluation et au suivi des cheminots réalisant des tâches critiques pour la sécurité (TCS).
  • Seulement trois catégories de personnel seront reprises comme exerçant des TCS :
    • le personnel « d’accompagnement des trains » autre que l’ADC ;
    • le personnel qui exécute les tâches relatives à la préparation des trains ;
    • le personnel qui exécute les tâches liées au départ et à l’autorisation de mouvement des trains.
  • Les conditions d’aptitude physique et psychologique seront définies par la réglementation européenne sans que le cadre national ou d’entreprise ne puisse être plus exigeant.
  • Ce règlement met fin aux commissions de recours en cas d’inaptitude. Seul le tribunal administratif sera compétent.

Pour l’heure, l’UTP et la direction SNCF ne s’engagent pas à préciser ce qu’elles entendent par personnel d’accompagnement des trains. Ce manque de précision s’étend d’ailleurs jusqu’à la direction Bord. Pourtant, les conséquences à venir nécessitent un éclaircissement pour les ASCT.

La trajectoire visée est bien celle de favoriser le dumping social en abaissant le niveau de sécurité. Cela sous-entend la disparition des journées de formation sécurité (formation premier emploi et formations corpus), du suivi trimestriel de chaque agent et des visites d’aptitude.

Au 31 mars 2024, le niveau des effectifs était de 9 171 ASCT. Le remplacement des ASCT en formation sécurité, en suivi ou à la VMAS représente environ 7 000 journées par an et pourrait impacter près de 500 emplois d’ASCT.

D’autre part, l’abaissement des connaissances et de la formation professionnelle pourrait conduire à un nivellement par le bas de la reconnaissance de la qualification des ASCT. L’accord néfaste Classifications et Rémunérations a mis en oeuvre la cotation des emplois types pour le métier d’ASCT (classes 2, 3 et 4), notamment sur des critères de formation et de sécurité.

Enfin, la rémunération pourrait être impactée. En effet, la prime de travail code prime 24 est imbriquée avec les pratiques et sujétions sécurité.

L’Allemagne et l’Italie contestent cette application. Le patronat du ferroviaire et en premier lieu la direction SNCF peuvent tout à fait décider de normer et de maintenir ou améliorer les conditions de formation et d’aptitude.

Pour leur avenir, leur rémunération et leurs conditions de formation et de travail, les ASCT attendent des engagements clairs.
Imposons au patronat du ferroviaire et à la direction SNCF d’autres choix.

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QUAND SNCF VOYAGEURS RESSORT SES VIEUX DOSSIERS !

Prise de congé

| Trains

Prendre congé, se retirer ; accomplir les devoirs dus à une personne que l’on quitte. Cette expression, qui a vu le jour dans la seconde moitié du XIXe siècle, s’emploie toujours aujourd’hui, et la direction veut inscrire ce protocole à la sortie de ses TGV.

En 2011, la direction de l’Axe Atlantique avait tenté de passer en force ce concept, visant à imposer aux ASCT de se tenir sur le quai à l’arrivée du train pour saluer les voyageurs. Devant la levée de bouclier des agents et l’action de la CGT dans les établissements de l’Axe, cette « idée » avait été enterrée. Cependant, aujourd’hui, la direction revient à la charge !

« Le service, toujours le service », c’était l’argument de l’activité TGV et de la feue DDT, quitte à mettre en place des organisations complexes, inutiles, voire insécurisantes. Force est de constater que si les têtes changent, les idées restent les mêmes !

En effet, depuis plusieurs semaines, axe après axe, il est demandé aux ASCT de procéder à ce geste à l’arrivée des TGV, faisant fi des arguments légitimes portés par la CGT et des craintes des ASCT pour leur propre sûreté.

Pour convaincre les ASCT de la pertinence de la mise en place du concept de la prise de congé qui devrait permettre, selon elle, de fidéliser le client et personnaliser la relation, la direction souhaite désormais l’intégrer dans le dispositif primable IMPEC…

Au regard du niveau des agressions, la CGT estime qu’une telle mesure peut conduire à exposer les ASCT inutilement. Pendant ce temps, pour légitimer leur projet, certaines UO indiquent que dès lors qu’il y a 2 ASCT sur un train, il convient que les ASCT s’isolent en se disposant le long de la rame… Tout le contraire des principes Sûreté de base préconisés lors des opérations de contrôle.
Dans la continuité d’une régularisation compliquée ou d’une réflexion à bord, est-il normal et utile qu’un ASCT se positionne en bout de train pour saluer les voyageurs ? Dans l’esprit d’un contrevenant, cela pourrait être interprété comme de la provocation.

Les ASCT ont un rôle de sauvegarde des recettes. En ce sens, ils ne sont ni des hôtesses, ni des stewards. En imposant cette mesure, les principes les plus élémentaires de sûreté sont mis à mal. Ainsi, la dernière ronde et l’annonce à l’arrivée suffisent à entretenir le relationnel avec les usagers, sans exposer les ASCT.

Devant les conséquences d’une politique faite de suppressions de postes dans les gares, la direction s’efforce de trouver des solutions peu coûteuses pour répondre aux standards qu’elle ambitionne.
Pour la CGT, cet accueil à l’arrivée doit avant tout être effectué par les cheminots de l’escale, qui sont les seuls à avoir une parfaite connaissance de leur gare et dans les meilleures conditions pour informer et guider les usagers.

Pour toutes ces raisons, la CGT demande que le concept « prise de congé » soit discuté avec les personnels de l’escale et de la SUGE. En ce sens, les ASCT ne doivent pas être sollicités pour cette organisation.

LA CGT, TOUJOURS PRÉSENTE POUR DÉFENDRE
LES INTÉRÊTS DES ASCT !

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EXPÉRIMENTATION CAMÉRAS-PIÉTONS : OÙ EN SOMMES-NOUS ?

| Trains

L’expérimentation sur le port de la caméra-piéton doit prochainement s’achever. Sous couvert de l’attente d’une validation juridique, la direction demeure silencieuse sur le devenir de l’outil, et surtout sur ses intentions.

Pourtant, l’investissement budgétisé pour 2024 prévoyant l’achat de 2 500 caméras pour un coût de 2 millions d’euros en dit long…

Depuis 2019, la Fédération CGT a engagé une multitude de démarches revendicatives ainsi qu’une expertise votée au CSE Central Voyageurs afin d’obtenir de la direction un cadrage clair, notamment juridique, sur le déploiement des caméras-piétons. En effet, l’objectif initial était de déployer sans distinction l’utilisation de cet outil, alors que la loi ne l’autorisait qu’à titre expérimental pour les cheminots de la SUGE. La direction avait alors délibérément l’intention de placer les ASCT en situation irrégulière.

L’action de la CGT aura permis d’encadrer ces velléités, en imposant un calendrier en adéquation avec le passage au Parlement du projet de loi autorisant, sous certaines conditions, l’expérimentation (dont le volontariat), son vote et sa promulgation.

Si cet engagement a finalement été respecté, la CGT constate toujours plusieurs dérives. En effet, la direction a une vision bien à elle du volontariat et de fortes incitations ont lieu avec objectivation à la clé (IMPEC, déroulement de carrière…). Jusqu’à présent, plus de 2 700 caméras-piétons ont été déployées sur le territoire et 2 500 sont prévues pour cette année 2024, pour un coût total de plus de 4 millions d’euros. En parallèle, nous ne disposons d’aucun élément précis nous permettant d’évaluer l’utilité de ce dispositif par rapport au nombre d’agressions.

Ainsi, il est évident que la direction souhaite, sans le dire ni l’écrire, avoir un retour rapide sur investissement en « exhortant » les ASCT à utiliser cet outil sans aucune mesure de prévention supplémentaire !

Constatant une élévation inquiétante du niveau de violence (menace à l’arme blanche, arme à feu…), la CGT réaffirme que le déploiement de la caméra-piéton ne peut pas être l’unique réponse. Si son port peut rassurer et faire baisser des tensions, elle peut tout autant envenimer certaines situations. En outre, elle accroît une posture déroutante entre la nécessité du « lâcher-prise » et un faux sentiment de sécurité, posture qui peut conduire à augmenter le risque en lien avec la politique incessante du chiffre imposée aux ASCT.

Pour la CGT, les conditions d’amélioration de la sûreté doivent être traitées le plus largement possible. Cela passe avant tout par des effectifs supplémentaires qui conduisent naturellement à respecter l’équipement de TOUS les TRAINS, l’accompagnement par 2 ASCT minimum des trains, la hausse des heures contractualisées avec la SUGE et des effectifs en gare. Dans ce contexte, le port de la caméra peut être un complément, mais sûrement pas un palliatif !

S’il est évident, au regard des investissements consentis, que cette expérimentation pourrait conduire à une validation par le législateur, la CGT s’interroge sur le devenir du volontariat ainsi que sur les velléités d’imposer l’usage des caméras sous couvert d’une posture Sûreté ? Aussi, la CGT demande à la direction d’éclaircir ses intentions.

LA CGT ET LES ASCT ATTENDENT DES RÉPONSES !

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MESURE DE BON SENS OU NOUVELLE MISE EN DANGER ?

Limitation des bagages

| Trains

Depuis le 15 février, la direction de SNCF Voyageurs a décidé de faire appliquer de nouvelles règles concernant le transport des bagages.
Malgré un délai d’adaptation prévu jusqu’au 15 septembre 2024, pour la CGT, la période choisie, l’absence de consultation et les risques encourus auraient mérité un autre traitement que des annonces dans la presse.

Dans une période où les conséquences du réchauffement climatique se font ressentir et où les prix du carburant demeurent à un niveau élevé, le choix du train redevient une évidence pour un nombre toujours plus important d’usagers. À l’heure de cet engouement retrouvé, autant pour le quotidien (trajets domicile/travail) que pour les loisirs (vacances, week-ends…), les conséquences des politiques menées par la direction noircissent ce tableau. Des décisions qui ne manquent pas de faire les choux gras d’ une certaine presse, plus prompte à dénigrer les conditions sociales des cheminots plutôt qu’à mettre en lumière les réelles causes des dysfonctionnements subis.

En effet, entre un parc TGV réduit, des rames Corail et des locomotives en bout de course, un entretien du réseau et du matériel réalisé à flux tendu, un accompagnement des trains encore trop souvent incomplet ou encore des files d’attente interminables en gare, le cortège des atteintes à l’image du service public ferroviaire demeure d’actualité.

Dans ce contexte, la direction a décidé d’annoncer dans les médias le renforcement de l ’obligation, pour les voyageurs, de devoir porter eux-mêmes et en une seule fois leurs bagages à bord. Cette nouvelle règle limite les usagers à un maximum de deux valises ou sacs d’un format de 70 cm × 90 cm × 50 cm maximum et un plus petit sac de 30 cm × 40 cm × 15 cm. En outre, un bagage « spécial » de 90 x 130 cm est autorisé (poussette, trottinette pliée…).

UNE COMMUNICATION QUI LAISSE À DÉSIRER !

Cette mesure, présentée comme étant « de bon sens » pour diminuer l’encombrement dans les voitures, s’apparente plus à une adaptation forcée au regard d’un manque évident d’anticipation.

Sous couvert d’ouvrir des échanges visant à lutter contre l’usure professionnelle, la direction participe à « user » les ASCT en leur imposant de nouvelles mesures sans explication, avec des données erronées, et en faisant abstraction des risques encourus.

En effet, une telle évolution peut conduire à des tensions avec les voyageurs lors des Accueils Embarquement notamment, dans la période pré-été et pendant les JO.

Si la direction propose un temps d’adaptation de 6 mois, le risque sera toujours présent à la rentrée.

APPÂT DU GAIN ET AFFLUENCE CROISSANTE NE FONT PAS BON MÉNAGE !

La réduction de la place accordée aux bagages au détriment de places réservables ainsi que l’affluence croissante dans les trains n’ont pas été prévues par nos dirigeants, ni par les AO lors des commandes des nouvelles rames. Ceci conduit déjà à des fortes tensions entre ASCT et usagers, principalement sur le transport des vélos. Force est de constater que la conception des rames acquises détermine désormais les évolutions des règles auxquelles usagers et cheminots doivent s’astreindre.

Les ASCT sont les garants du bon déroulement du voyage et du respect des règles (Code des transports). Aussi, la direction doit être vigilante à ne pas les exposer inutilement. Dans ce cadre, la CGT demande qu’une analyse des risques soit effectuée à l’échelle des activités avant la fin de la période dite d ’adaptation.

POUR LA CGT, TOUTE ÉVOLUTION DOIT FAIRE L’OBJET D’ÉCHANGES ET D’EXPERTISES MÉTIER, LA SÛRETÉ DES ASCT EST EN JEU !

 

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LA DIRECTION GAGNE DU TEMPS, LA CGT N’EN PERDRA PAS !

Réunion ASCT

| Trains

La table ronde nationale « conditions d’exercices du métier bord » s’est tenue le 14 mars.
Au regard du cadrage de la séance et de son déroulement, la Direction ne comprend toujours pas la colère, les attentes et la mobilisation des ASCT.

Le COTECH (comité technique) organisé par la direction a été dédié à la prévention de l’usure professionnelle. Dans l’esprit de la direction, les débats autour de la fin de carrière n’entraient pas dans le cadre de la discussion envisagée. La CGT, en profond désaccord, a rappelé ses revendications qui, malgré le weekend de grève des 16, 17 et 18 février, attendent toujours des réponses.

  • Une CPA améliorée spécifique ASCT pouvant atteindre 78 mois (39 mois travaillés rémunérés à 100 % et 39 mois non travaillés rémunérés à 75 %).
  • La refonte et la revalorisation de la prime de travail permettant d’atteindre en moyenne la somme de 780 € par mois.
  • Des moyens mis à disposition sur le renforcement de la sûreté, de la production et de l’alimentation des parcours professionnels au regard des 200 emplois supplémentaires arrachés au cours des négociations dans le cadre du préavis de février 2024.

Sur ces 3 points, la direction de la SA Voyageurs a botté en touche, laissant au Groupe les réponses à apporter !

La détermination de la CGT à faire aboutir ses revendications est intacte et plus que jamais renforcée sur :

  • La réduction du temps de travail par la mise en place des 32h (qui permettrait le recrutement de 985 ASCT supplémentaires à charge égale) ;
  • Les moyens mis à disposition dans les roulements (injection de 7° afin de détendre les roulements) et à la réserve facilitant l’obtention des congés ;
  • La remise en place de CPST avec I.L (intermédiaire local) afin de recréer des espaces d’échanges entre la Prod et les ASCT ;
  • L’amélioration des conditions de travail (dévoiement, temps de parcours) et fin du management agressif notamment imposant des OP/Jts parfois délirantes.

Ce sujet a permis à la CGT d’exiger de la direction qu’elle cesse ses commentaires dans les médias et autres réseaux sociaux qui participent dangereusement à « l’ASCT Bashing » et au « cheminot bashing » plus généralement.

Sur l’ensemble de ces sujets, les annonces tardent à se concrétiser !

La direction ne prend visiblement pas la mesure de l’urgence de la situation : est-ce dumépris ? De la déconnexion avec la réalité au travail vécue par les cheminots ASCT ? La volonté de gagner du temps en noyant les sujets… ?

Il convient maintenant de ne plus perdre de temps.

La CGT appelle ses syndicats et les ASCT à mettre en débat rapidement le
principe d’une réaction d’envergure nationale pour faire entendre leurs
revendications, sans subir un calendrier décidé par la direction.

Nous devons décider du rythme !

PAS PRÊT·ES À SUBIR !
DISPOSÉ·ES À AGIR !

Préavis reconductible CGT n 27554

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13 décembre 2024

Les cheminots en lutte

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