DE QUI SE MOQUE-T-ON ?
Résonances, Sécufer, STI OPE et Optimum sont autant de projets qui vont modifier profondément les métiers à l’Équipement. Les conditions de travail n’ont jamais été aussi détériorées. Pour la CGT, il devient urgent d’agir.
La CGT a rencontré ces derniers jours, à plusieurs reprises, la direction de l’entreprise. Tout d’abord, dans le cadre d’une première audience concernant la STI OPE, qui vient modifier le niveau d’exigence pour les entreprises et les personnels en charge de la sécurité ferroviaire, nous demandions la liste des emplois repères, le nombre de cheminots concernés par la suppression d’une ou plusieurs TES et TSAE et le nombre de cheminots concernés par les TCS. La Direction ne nous apportait aucune réponse, prétextant l’absence du texte national applicable. Elle confirmait l’abrogation de 95 % des textes de sécurité.
Une seconde rencontre s’est tenue le 10 mars, lors du comité de suivi de la réinternalisation, avec un exercice d’autosatisfaction de la part de l’entreprise. Avec ses 150 postes réinternalisés, elle compte tenir en haleine la CGT. Elle se trompe !
Concernant la rémunération, rencontrer aujourd’hui de jeunes cheminots du service électrique formés en un an et avec un salaire de 1 400 euros n’est pas rare. Avec la fin du statut, il est maintenant possible pour la Direction de sous-payer ses salariés. Pour rappel, au statut, cet agent aurait été embauché au-dessus du Smic et aurait eu un véritable déroulement de carrière. La grille unique que la CGT revendique aujourd’hui est une évidence pour contrer ce dumping social organisé !
Concernant l’emploi, les 400 emplois supplémentaires obtenus en 2024 n’ont pas été réalisés. Pour rappel, nous sommes 26 250 (chiffre de 2024), contre 26 589 (en 2023). La baisse des effectifs se poursuit. Pour la CGT, la situation est alarmante. Les collectifs de travail sont tous sous-dimensionnés. Certains le sont à hauteur de 50 %. Pourtant, la production se fait, mais dans quelles conditions ? La Direction sous-traite à plus de 50 entreprises la sécurité. Elle casse nos collectifs pour mieux vendre la sécurité.
La CGT revendique la réinternalisation de l’ensemble des missions de sécurité et pour cela l’embauche de 3 000 cheminots à la Voie.
L’externalisation coûte cher ! Mais elle a une autre face aussi néfaste : elle engendre et contribue à la perte des compétences. Des établissements sont en train de réfléchir à reformer de jeunes embauchés (4 à 5 ans d’ancienneté) car n’ayant pas ou peu pratiqué, ils n’ont engendré aucune expérience. Nous le rappelons, encadrer des entreprises n’est pas un métier.
Cette perte des savoirs organisée est un réel danger ! Nous rappelons qu’aucun cheminots ne sera épargné par cette logique destructrice du groupe public unifié.
Les cheminots sans maîtrise, sans ces connaissances emmagasinées par la pratique, pourraient ne pas rentrer dans les plans des futurs donneurs d’ordre. De plus, ces faibles rémunérations démontrent que, aujourd’hui déjà, ces cheminots ne comptent pas beaucoup aux yeux de l’entreprise.
Pour la CGT, la prise de conscience devient urgente. Le « rien ne change » des directions n’est qu’un mirage. Que ce soit dans les fonctions transverses avec des suppressions d’effectifs conséquentes, dans l’encadrement avec un mal-être grandissant qui s’installe ou avec les incidents sécurité en augmentation en ce début 2025, pour la CGT, il convient de relever la tête et de ne plus subir… ne plus subir le tout-EVS, qui fait que certains cheminots dérogent aux règlements sécurité. Les cas sont connus et nombreux. Nous rappelons que tout écart peut entraîner de graves dérives. Elles peuvent coûter très cher en cas d’accident.
La CGT appelle les cheminots de l’Équipement à se mobiliser partout et à s’inscrire dans les actions locales pour gagner sur nos revendications !
Pour la CGT, il convient de s’organiser et de revendiquer :le recrutement de 9 000 emplois à l’Équipement pour tous les services ;
- la réinternalisation des missions de sécurité ;
- une véritable politique de réinternalisation afin de conserver et renforcer les compétences ;
- la prise en compte de la pénibilité pour l’ensemble des métiers avec astreinte et travail de nuit ;
- de réelles mesures améliorant les conditions de travail.
NOUS NE CAPITULERONS PAS !
AVEC LA CGT POUR L’AVENIR DE NOS MÉTIERS ET POUR UN SERVICE PUBLIC DE QUALITÉ !