LES CHEMINOTS DU MATÉRIEL DÉTERMINÉS DOIVENT AGIR PAR LA GRÈVE !
Grève national tous services
Lors de l’ultimatum du 21 novembre dernier, de nombreux cheminots du Matériel ont démontré leur détermination à obtenir :un moratoire sur le fret ;
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L’abandon des filialisations dans le TER ;
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Le refus de la vente à la découpe du réseau ferré national ;
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L’heure est à la mobilisation, les agents du Matériel sont tous concernés.
La loi dite « pacte ferroviaire » que nous combattons depuis 2018 provoque la privatisation de la SNCF. La Direction ne se gêne pas pour détruire nos métiers et mettre les cheminots dans des situations de stress et d’incertitude. Les cheminots du Matériel sont au pied du mur. Certains vont partir dans des entreprises privées, d’autres vont devoir changer de métiers, voire en cumuler plusieurs.
- À Fret SNCF, les cheminots du Matériel seront transférés à Technis, filiale privée de la SNCF. Les agents verront leurs conditions de travail se détériorer et leur rémunération baisser.
- Au TER et au Transilien, dans quelques semaines, ce sont des cheminots qui seront concernés dans les filiales Étoile d’Amiens pour la Picardie et les Hauts-de-France et Sud-Azur en Paca. En juin 2025, Transdev arrive sur les rails entre Marseille et Nice. Le scénario sera identique. Pays de la Loire et Auvergne-Rhône-Alpes sont également dans le collimateur des régions, tout comme la région parisienne. Là encore, les savoir-faire des cheminots sont lâchement abandonnés par la Direction à des entreprises privées ou des filiales. Ce scénario est identique au chemin de fer anglais, qui aujourd’hui renationalise.
- Aux ateliers TGV, la baisse du trafic grandes lignes aura des conséquences sur les charges de travail, et la Direction accélérera la sous-traitance et l’externalisation. Faudra-t-il céder des technicentres aux EF ?
- Aux ateliers industriels, la pression du plan Opter mal calibré en emplois et en infrastructures d’accueil provoque les mêmes effets et amplifie la sous-traitance.
Nos conditions de travail et notre cadre social sont clairement dans le viseur. C’est l’accélération du dumping social avec la mise en place de la polyvalence des métiers ajoutée aux modifications des trames de maintenance. Les réorganisations perpétuelles ayant pour objectif de diminuer les coûts de maintenance auront un impact sur la qualité et la sécurité ainsi que sur les conditions de travail. Les cheminots de la maintenance, au fret, dans les TI et les TM, sont en danger. L’explosion en filiales et l’abaissement des droits qui en découle méritent que nous réagissions en urgence et unitairement. Cette logique est orchestrée par une direction provocatrice et un gouvernement illégitime.
La SNCF doit mieux reconnaître nos métiers et nos qualifications et nous garantir une protection sociale de haut niveau. Elle doit répondre à nos revendications légitimes et ouvrir des négociations en proximité sur l’emploi, les conditions de travail et l’organisation du travail dans nos technicentres et augmenter nos rémunérations.
La Fédération CGT des cheminots appelle dès à présent, sans attendre, à poser massivement vos D2I afin d’imposer la mise en place d’un moratoire au fret et l’arrêt de la filialisation au transport voyageurs en imposant des négociations. Déposons nos D2I là où c’est nécessaire et organisons-nous pour la grève dès le 11 décembre à 19 heures.
ENSEMBLE, CONSTRUISONS LA RIPOSTE GLOBALE POUR GAGNER SUR NOS REVENDICATIONS !