SOYONS PRÊTS À AGIR ENCORE PLUS FORT !
Avenir du Matériel
La CGT a combattu et dénoncé l’ouverture à la concurrence des services publics de transport ferroviaire depuis 2014 jusqu’à aujourd’hui. Les cheminots du Matériel doivent faire preuve de clairvoyance face à la trajectoire prise par la Direction de la SNCF, au mépris des conditions de travail, de la qualité de transport due aux usagers et du contrat social qui risque de voler en éclats.
Au détriment de la Voie du Service Public, la direction de la SNCF décide de mettre en place un nouveau modèle économique et social, préférant les filiales à l’entreprise historique.
Selon les premiers dirigeants de la SNCF, les cheminots au Statut et leur dictionnaire des filières sont des freins à sa frénésie d’abaisser le prétendu « coût du travail ».
Cette dynamique farouche de « casser » l’outil de production se traduit par la volonté ferme de vider les Technicentres Industriels de leur contenu et préparer le terrain à une Convention Collective Nationale du système ferroviaire dépourvue d’une partie de la maintenance des matériels roulants.
A l’instar du Technicentre de Maintenance des Matériels Transilien de la région de Paris Est (ETP4-Noisy le Sec), l’entreprise prévoit de transférer 411 emplois à un nouvel opérateur en juin 2022 et vient de l’annoncer aux cheminots en leur faisant parvenir une propagande par voie postale en août 2021.
ATTENTION !!!
C’est le contrat social entre la SNCF et les cheminots qui la composent qui vole en éclats si nous n’y prenons pas garde !
Aujourd’hui, Noisy et ses cheminots, demain l’ensemble des TI et des TM pourrait connaître de multiples réorganisations impactant l’emploi (transferts/ fins de contrats/ démissions…), la rémunération (absence de 13ème mois/ primes et EVS) et l’ensemble du contrat social (remise en cause des facilités de circulation/ activités sociales).
A cela s’ajoute une situation complexe pour l’ensemble des cheminots du Matériel : un nombre de démissions en constante augmentation depuis plusieurs années et un recours abusif aux contrats précaires (intérimaires, CDD) sous couvert de supposés accroissements temporaires de charge.
Les cheminots paient au prix fort les décisions de la direction du Matériel qui refuse d’organiser une production de maintenance ferroviaire de qualité, tout en améliorant les conditions de travail et de vie des cheminots.
Il y a pourtant une solution simple, efficace et connue des cheminots.
En cette période de rentrée sociale, nous devrions voir arriver de nouveaux apprentis remplaçant nos jeunes cheminots embauchés fraîchement après 2 ou 3 ans d’efforts, motivés par des perspectives d’avenir aux chemins de fer et donnant un coup de jeune à notre fonction M.
La réalité est tout autre. Les cheminots du Matériel sont tiraillés entre la volonté de maintenir leurs EVS garantissant « des sous » à la fin du mois et l’envie de « changer de métier » pour trouver de la sérénité et un nouvel élan dans leur qualité de vie et de travail.
La digitalisation peine à se mettre en place dans les ateliers, sauf dans l’esprit des directions zélées qui martèlent que nous sommes tous équipés de tablettes tactiles, d’outils connectés et de drones. Quid de la formation à ces outils et suivi des formations des matériels roulants nouveaux, c’est la bérézina…
Ainsi, la multiplication des suppressions d’emplois et des restructurations d’ateliers, nécessite une réaction forte de l’ensemble des cheminots du domaine Matériel, car cela fragilise l’organisation du travail, les conditions de travail, la formation et le respect des règles de maintenance.
La CGT affirme que l’avenir et le développement de la fonction Matériel, composante indispensable au service public ferroviaire, passent impérativement par le maintien des quatre spécialités que sont la maintenance, l’étude, la logistique et l’approvisionnement dans une composante de service public et non dans l’éclatement par « cluster » à la finalité incertaine.
Face à ces situations d’échec des politiques visant uniquement la privatisation et l’efficience financière de quelques actionnaires, la CGT invite les cheminots du Matériel à se mobiliser dans le cadre de la journée d’action interprofessionnelle du 5 octobre 2021 pour porter et gagner sur les revendications suivantes :
- L’arrêt des restructurations, et un plan de recrutement en particulier des CDD et intérimaires présents dans l’entreprise ;
- Une augmentation générale des salaires et la revalorisation de la prime de travail pour vivre dignement de notre travail et mettre fin à 7 ans de disette salariale ;
- Améliorer les conditions de travail ;
- Une formation de haut niveau (formation initiale et continue) ;
- Respect du dictionnaire des filières et arrêt de la polyvalence métiers ;
- Réinternalisation de toutes les charges de travail ;
- Une ingénierie forte qui maîtrise les cahiers des charges constructeurs au plus près des établissements de maintenance ;
- Une véritable relance du FRET Ferroviaire et une maintenance réorganisée du wagon ainsi que de l’ensemble des matériels roulants.
L’avenir de nos Technicentres de Maintenance et Technicentres Industriels est en danger !
Il est temps de réagir et d’agir !!!