C’EST TOUJOURS NON !
Info Luttes n°42
Après six mois de contestation, les citoyens, parmi lesquels les cheminots ont, à nouveau, envahi les rues de nos villes afin de redire toute leur opposition à la réforme des retraites ce 6 juin.
Dans une énième tentative de bâillonner la démocratie, Macron et son gouvernement veulent empêcher les députés de voter le projet d’abrogation de la réforme des retraites.
Pour cela, ils multiplient les manoeuvres juridiques, en utilisant de façon inédite tous les instruments constitutionnels. On connaissait le 49-3 et le 47-1, on découvre maintenant l’article 40 !
Après avoir fait supprimer l’article 1 de la proposition de projet de loi en commission des Affaires sociales, ils veulent empêcher les députés de le rétablir en séance plénière en invoquant cet article.
La CGT le répète, il serait gravissime que le Gouvernement empêche, une nouvelle fois, le Parlement de s’exprimer.
La CGT les appelle solennellement à cesser ces agissements et à laisser l’Assemblée nationale délibérer et voter sereinement. Nous continuerons de porter le vrai progrès social et notamment la retraite à 60 ans à taux plein, anticipée pour les métiers pénibles ainsi que le maintien et le renforcement des régimes pionniers.
Un récent sondage ELABE révèle que 71 % des Français souhaitent que la proposition de loi du groupe Liot soit débattue et mise au vote à l’Assemblée nationale. 6 personnes sur 10 souhaitent aussi qu’elle soit adoptée par les députés.
Voilà la réalité ! Rien n’y fait. Personne ne veut de cette réforme après six mois de déni de démocratie, de coups fourrés en tous genres, de mépris et de contre-feux allumés.
Macron gouverne seul, contre ses concitoyens et contre la représentation nationale. Il enfonce sciemment le pays dans une crise sociale et démocratique qui n’a qu’une vertu : celle de faire monter l’extrême droite dans le pays.
Il faut refuser le coup de force, il faut s’unir encore plus et plus fort !
Le Gouvernement accélère ses réformes régressives et trouve des appuis sérieux dans les entreprises.
C’est le cas à la SNCF, et plus largement dans la branche ferroviaire.
Ainsi, c’est une nouvelle réforme du ferroviaire qui se profile dans la continuité de celle de 2018.
Ouverture à la concurrence, création de filiales, liquidation du Fret SNCF, projet d’externalisation des services transverses (Optim’services), abaissement des droits collectifs : voici la recette de la direction SNCF pour marcher dans les pas de la Macronie !
Le dumping social est le carburant de la concurrence ! Nous ne pouvons pas laisser faire !
Cette stratégie patronale est la même que celle du gouvernement : c’est la stratégie du lance-flammes qui vise à provoquer la sidération, la stupeur et in fine, le renoncement.
Les cheminots ne plieront pas !
Déjà ils se préparent à agir et seront présents en masse le 15 juin devant le siège de la SNCF et le 22 juin à Lille !
Déjà la Fédération CGT des Cheminots appelle à réfléchir à une riposte globale dans les prochaines semaines et prochains mois !
Sur les retraites comme sur l’ensemble des droits sociaux, sur les conditions de travail et d’exercice des métiers comme sur l’avenir du service public ferroviaire, d’autres choix sont possibles.
C’est le rapport de force que nous leur imposerons qui fera tout basculer !
SOYONS AU RENDEZ-VOUS AFIN D’IMPOSER NOS REVENDICATIONS SUR TOUS LES SUJETS, QU’ILS SOIENT PROFESSIONNELS OU INTERPROFESSIONNELS !