URGENCE pour les Transports du quotidien, NON au CDG Express !
La priorité donnée à la réalisation du CDG Express sur les autres projets de modernisation des lignes ferroviaires, a soulevé un vent de fronde d’élus locaux, des conseillers généraux ou de régions, de parlementaires, des administrateurs d’IDF Mobilités – l’autorité organisatrice des transports -, de syndicalistes, d’associations d’usagers, de l’association « Non au CDG Express ». Ils ont tous exprimé, lors des différentes assemblées plénières, leurs plus vives inquiétudes ou leurs oppositions envers ce projet de réalisation du CDG Express, notamment des nombreux impacts qu’il génère pour les usagers des lignes Transilien B, D, K, P, E et des TER au départ des gares de Paris Nord et de Paris Est.
Face à cette nouvelle situation, la Ministre des Transports a chargé le Préfet de Région d’IDF de poursuivre une mission de concertation avec ces différents acteurs.
La CGT s’est toujours opposée à ce projet que nous considérons dispendieux, inutile et totalement inégalitaire.
En effet, cette liaison ne dessert ni les villes des départements de Seine et Marne, ni celles de Seine-Saint-Denis. Des territoires et des usagers qui quotidiennement subissent des conditions de transport fortement dégradées. Il ne sera pas accessible aux porteurs du Pass Navigo. Le prix du trajet est estimé de 24€, à 29€.
Alors que l’urgence environnementale impose de faire préférer le train au plus grand nombre, tout est fait pour que les usagers se tournent, malgré eux, vers leur voiture pour ne pas se faire licencier en raison des retards successifs au travail.
Pour beaucoup, être desservi par le RER B n’est plus un avantage mais une source de problèmes quotidiens voire un frein à l’embauche.
Il faut stopper ce gouffre financier et réorienter les 2,5Mds€ d’argent public prévus au budget du CDG Express vers l’amélioration des transports du quotidien.
Les nuisances que ce projet va générer durant sa phase de réalisation seront intenables pour les usagers. Le fallacieux prétexte des JO 2024 ne tient pas, car cette nouvelle liaison ne desservira aucun site Olympique et a d’ailleurs de fortes chances de manquer cette échéance.
Pour la CGT, la priorité doit être axée sur la réalisation des travaux de modernisation des lignes existantes et à celles programmées dans le cadre du Grand Paris Express. Les délais doivent être tenus dans des conditions de réalisation qui assurent un haut niveau de garanties sociales pour les travailleurs du rail et ceux du BTP.
Pour la CGT, dans une région au bord de l’asphyxie, la priorité doit être donnée aux transports collectifs dans le cadre d’un renforcement de services publics accessibles à tous.
Pour la CGT, accroître le report modal et augmenter le débit et la fluidité des circulations du Transilien, imposent le doublement du tunnel Châtelet – Gare du Nord des lignes du RER B et D. Les prévisions de fréquentation journalière de ces 2 lignes en 2025 sont de l’ordre de 2 millions d’usagers contre 1,5 million actuellement. Pour rappel, le CDG Express, ce sont 17000 usagers journaliers attendus à l’ouverture et selon la SNCF, 25 000 en situation nominale.
Pour la CGT, répondre durablement aux usagers du quotidien et à ceux de l’aéroport, c’est :
• Réaliser le bouclage du RER B entre Mitry-Claye et l’aéroport CDG,
• Améliorer le cadencement de la ligne K,
• Investir dans du matériel deux niveaux afin d’augmenter la capacité d’accueil,
• Créer un atelier pour la maintenance du matériel à Mitry,
• Préserver la capacité des points de garage des rames sur les terminus,
• C’est réhumaniser les gares et les trains, renforcer les personnels de maintenance RATP et SNCF.
Amplifions la mobilisation, les enjeux sociaux et environnementaux, c’est vital !